Daech aurait fait sa fortune en
confisquant des biens, des amendes distribuées par les tribunaux
islamiques et en réinvestissements. L'EI aurait amassé cet argent en
trois ans alors que le Califat a exploité le nord de l'Irak et de la
Syrie où le pétrole est très présent. L'organisation aurait alors
empoché près d'une centaine de millions de dollars par an. Une somme à
laquelle il faut ajouter le grenier agricole : 40% de la production
céréalière de l’Irak et 80% du coton syrien. Après avoir confisqué les
terres agricoles, les terroristes ont récolté pour plus d'un milliard et
demi d'euros. Les logements et les voitures également confisqués ont
été redistribués aux djihadistes étrangers. Cet argent a été largement
réinvesti dans des affaires parfaitement légales avec notamment l’achat
de fermes piscicoles qui élèvent des carpes en Irak. L'EI a également
investi au Proche Orient et en Turquie.
70
pays sont réunis en ce moment à Paris pour assécher les ressources de
Daech et d'al-Qaida. «No money for terror» (pas d'argent pour le
terrorisme) est le titre de la réunion, qui a commencé mercredi et se
poursuivra ce jeudi dans les locaux de l'Organisation de coopération et
de développement économique à Paris.
Il reste à connaître le rôle exact joué par le Qatar et l'Arabie saoudite dans ce financement.