"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.
Alors rappelons-nous :
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le 17 juin : saints du jour français ou en France.
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St Antide, évêque de Besançon et martyr († v. 411)
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À Besançon, vers 411, saint Antide, évêque et martyr, qui aurait encouru la peine de mort sous Chrocus, roi des Vandales.
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St Avit, abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)
Avit naît
au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit
au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée
d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune
homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de
Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le
serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères
pour un idiot et un incapable.
Le
saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité
pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais
bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs
dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt,
à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait
détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un
esprit plutôt qu'un homme.
À
la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient
souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De
temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait
au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec
Dieu.
Il
guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de
naissance et ressuscita un de ses religieux. Il meurt vers l'an 530.
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St Hervé, ermite en Bretagne († VIe s.)
Hyvarnion,
barde renommé de l'île de Bretagne, est convié à la cour de Childebert,
mais, pieux et chaste, la vie de cour ne lui convient pas. Résolu à se
consacrer totalement à Dieu, il retourne chez lui en passant par
l'Armorique. Là, il rêve d'un futur mariage. Décidé de se consacrer à
Dieu il ne sait que penser quand un ange vient lui dire : « Elle
s'appelle Rivanone ; tu la rencontreras demain et tu la prendras comme
épouse ; de votre union naîtra un grand serviteur de Dieu. » Il la rencontre et l'épouse.
Ni l'un ni l'autre ne voulant d'une vie commune, le lendemain des noces Rivanone dit à Hyvarnion : « Si j'ai un fils je demande au Dieu tout puissant qu'il ne voie jamais la fausse et trompeuse lumière de ce monde », et avant de la quitter pour toujours, il lui répond : « Oui ! Mais qu'il ait au moins la vision des splendeurs célestes. »
L'enfant naît aveugle. Quand Hervé atteint l'âge de sept ans, alors
qu'il connaît par cœur tous les psaumes et les sept hymnes de l'Église
les plus employées de son temps, Rivanone le confie à un saint moine.
Hervé ne retrouve sa mère que des années plus tard et c'est pour
l'assister dans ses derniers instants. S'il est aveugle, comme le
désirait Rivanone, Hervé est aussi barde comme Hyvarnion qui avait
demandé que son fils ne cesse d'avoir la vision des splendeurs célestes.
C'est ainsi qu'il compose le magnifique cantique du Paradis.
Son
éducation terminée, Hervé part vivre en ermite mais il est vite rejoint
par des disciples. Guidé par son disciple Guiharan et escorté d'un loup
qu'il avait apprivoisé, Hervé, chantant la beauté du Paradis, conduit
sa communauté qui, sillonnant la Bretagne, suit le soleil, pour finir
par s'installer à Plouider qui deviendra Lanhouarneau (l'ermitage
d'Hervé).
Toute sa vie, il refuse obstinément de recevoir le sacerdoce, acceptant seulement d'être ordonné exorciste. Bien qu'il fût aveugle, Hervé avait été lui-même l'architecte de sa petite église qu'il ne voulut jamais quitter. Il s'y trouvait enfermé, trois jours avant sa mort, lorsque ses yeux s'ouvrirent tout à coup, et il se mit à chanter un dernier cantique : « Je vois le Ciel ouvert, le Ciel ma patrie. Je veux m'y envoler. Je vois mon père et ma mère dans la gloire et la beauté ; je vois mes frères, les hommes de mon pays. Des chœurs d'Anges, portés sur leurs ailes, volent autour de leurs têtes, comme autant d'abeilles dans un champ de fleurs. »
Toute sa vie, il refuse obstinément de recevoir le sacerdoce, acceptant seulement d'être ordonné exorciste. Bien qu'il fût aveugle, Hervé avait été lui-même l'architecte de sa petite église qu'il ne voulut jamais quitter. Il s'y trouvait enfermé, trois jours avant sa mort, lorsque ses yeux s'ouvrirent tout à coup, et il se mit à chanter un dernier cantique : « Je vois le Ciel ouvert, le Ciel ma patrie. Je veux m'y envoler. Je vois mon père et ma mère dans la gloire et la beauté ; je vois mes frères, les hommes de mon pays. Des chœurs d'Anges, portés sur leurs ailes, volent autour de leurs têtes, comme autant d'abeilles dans un champ de fleurs. »
Le
troisième jour après cette vision, il appela sa nièce Christine qui se
trouvait alors auprès de lui ; c'était une orpheline élevée par sa
mère : « Prépare-moi une pierre pour oreiller et de la cendre pour
couchette ; quand l'ange noir viendra me chercher, qu'il me trouve
couché sur la cendre. »
Christine, tout en lui obéissant, lui dit : « Mon oncle, si vous m'aimez, demandez à Dieu que je vous suive sans tarder, comme la barque suit le courant. »
Elle fut exaucée : au moment où Hervé expirait, la petite Christine, se
jetant à ses pieds, y mourut aussi. Lorsqu'il meurt entouré de ses
nombreux moines, tous peuvent entendre les chœurs célestes entonner un
hymne que leur saint père chantait depuis toujours. Inhumé à
Lanhouarneau (Finistère), son tombeau est vénéré par de grands concours
de peuples. Ses reliques, par crainte des Normands, sont recueillies
dans la chapelle du château de Brest (878) ; mises dans une châsse
d'argent, elles sont données par le duc Geoffroy à l'évêque de Nantes
(1002) ; elles disparaissent de la cathédrale de Nantes pendant la
révolution française.
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Bx Philippe Papon, prêtre et martyr († 1794)
Durant
la Révolution française, alors que Philippe Papon est curé de paroisse à
Autun, un décret, daté 21 avril 1793, annonce que les prêtres
catholiques qui n'ont pas prêté serment à la Constitution civile du
clergé doivent être « déportés ou abandonnés sur la côte d'Afrique ».
Les
prêtres sont alors entassés dans les prisons de Rochefort, puis dans
des navires amarrés sur la Charente, en rade de l'île d'Aix. Ils sont
dépouillés de tout, sans aération, ni lumière, ni hygiène. Ainsi, toutes
les maladies se développent et aucun soin n'est prodigué. Tous ont
interdiction de prier. Mais ils décident, malgré tout, de dire le
bénédicité et de faire le signe de la croix avant de manger leur maigre
ration, souvent avariée. L'équipage est frappé par le typhus. Le
ministère de la Marine charge le docteur Beraud de mener une enquête. Il
proteste : « C'est abominable ! » Rien ne change. La
déportation de l'an II laisse, en dix mois, dans l'estuaire de la
Charente, cinq cent quarante-sept victimes, dont Philippe Papon, qui
meurt en donnant l'absolution à ses compagnons de captivité.
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Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien († 1903)
Marie-Joseph (au
baptême Pierre-Joseph) Cassant naît le 6 mars 1878 à
Casseneuil-sur-Lot, près d'Agen, dans le sud-ouest de la France, dans
une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf
ans. Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint
Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des
difficultés en raison de sa mauvaise mémoire.
À
la maison et au pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne
et, peu à peu, grandit en lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé
Filhol, curé de la paroisse, estimant beaucoup le garçon, le faisait
aider dans ses études par un vicaire, mais le manque de mémoire continua
à empêcher son entrée au petit séminaire. Cependant, l'adolescent était
porté au silence, au recueillement et à la prière. L'abbé Filhol lui
suggéra de s'orienter vers la Trappe : le jeune homme de seize ans
accepta sans hésiter. Après un temps de probation au presbytère, Joseph
entra donc à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert (diocèse de
Toulouse, France) le 5 décembre 1894.
Le
maître des novices était alors le Père André Malet. Il savait percevoir
les besoins des âmes et y répondre avec humanité. Dès la première
rencontre il manifesta sa bienveillance : « Ayez confiance ! Je vous aiderai à aimer Jésus ».
Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier le
nouveau venu : Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours
content, toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion
et sur la croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La « voie du Cœur de Jésus »,
que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à vivre
l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Marie-Joseph
était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait
toujours plus sur Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan
des demi-mesures. Il voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en
témoigne : « Tout pour Jésus, tout par Marie ». Il fut ainsi admis à prononcer ses vœux définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.
Ce
fut alors la préparation au sacerdoce. Frère Marie-Joseph l'envisagea
surtout en fonction de l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la
réalité présente et vivante de Jésus : le Sauveur entièrement donné aux
hommes, dont le Cœur transpercé sur la croix accueille avec tendresse
ceux qui vont à lui dans la confiance. Toutefois, les cours de théologie
donnés par un frère peu compréhensif occasionnèrent des affronts très
douloureux pour la sensibilité du jeune moine. Face à toutes les
contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans l'Eucharistie,
« le seul bonheur de la terre », et confiait sa souffrance au
Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois ses
examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir
l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.
Cependant,
on constata qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très
avancé. Le jeune prêtre n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où
il ne pouvait plus les cacher : pourquoi se plaindre quand on médite
assidûment le chemin de croix du Sauveur ? Malgré un séjour en famille
durant sept semaines, exigé par le Père Abbé, ses forces déclinèrent de
plus en plus. À son retour au monastère, on l'envoya bientôt à
l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour le Christ et l'Église,
ses souffrances physiques de plus en plus intolérables, aggravées par
les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André
l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit : « Quand je ne pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde ». Le 17 juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit pour toujours le Christ Jésus.
On
a parfois souligné la banalité de cette courte existence : seize années
discrètes à Casseneuil et neuf années dans la clôture d'un monastère, à
faire des choses simples : prière, études, travail. Des choses simples,
mais qu'il sut vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais
accomplies avec une générosité sans limites. Le Christ avait mis en son
esprit, limpide comme une eau de source, la conviction que Dieu seul est
le suprême bonheur, que son Royaume est semblable à un trésor caché et à
une perle précieuse.
Le
message du Père Marie-Joseph est très actuel : dans un monde de
défiance, souvent victime de désespérance, mais assoiffé d'amour et de
tendresse, sa vie peut être une réponse, surtout pour les jeunes en
quête du sens de leur vie. Marie-Joseph était un adolescent sans relief
et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la réussite de sa vie à la
rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à sa suite au sein
d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père spirituel, à la
fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.
Il
est pour les petits et les humbles un exemple magnifique. Il montre
comment vivre, jour après jour, pour le Christ, avec amour, énergie et
fidélité, en acceptant d'être aidés par un frère, par une sœur,
expérimentés, capables de les mener sur les traces de Jésus.
Marie-Joseph Cassant a été béatifié le 03 octobre 2004, par saint
Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape) en même temps que : Pierre
Vigne, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles
d'Autriche. Ce furent les dernières béatifications de saint Jean-Paul
II.
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le 17 juin 334 : loi de Constantin Ier sur la tutelle des veuves et des orphelins.
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le 17 juin 676 : mort du pape Adéodat II.
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le 17 juin 1374 : décès de Bertrand de Cosnac, dit le « Cardinal de Comminges », cardinal et juriste français.
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le 17 juin 1429 : victoire de sainte Jeanne d'Arc à Beaugency.
-
L'Anglais
contrôle pratiquement tout le nord de la France fin de 1428. Le pont
d'Orléans a été détruit peu de temps avant la levée du siège. Les
Français ont en outre perdu le contrôle de tous les autres points de
passage du fleuve.
La
bataille de Beaugency se déroule les 16 et 17 juin 1429. Beaugency est
alors une petite ville sur la côte nord de la Loire qui contrôle un pont
devenu stratégique. Les Anglais en sont les maîtres. L'attaque
française vise à reprendre le pont et la ville, pour redonner une ligne
de communication vitale vers Reims. Ce pont avait été conquis par les
Anglais quelques années plus tôt, comme une tête de pont pour une future
invasion du Sud de la France. Cette campagne française de la Loire
compte cinq actions majeures : le siège d'Orléans, la bataille de
Jargeau, la bataille de Meung-sur-Loire, la bataille de Beaugency, la
bataille de Patay. Contrairement à Meung-sur-Loire, la place forte de
Beaugency se trouve dans les murs de la ville. Cette place existe
toujours et forme une imposante citadelle rectangulaire. Dès le premier
jour de la bataille, les Anglais abandonnent la ville pour se réfugier
dans le château. Les Français bombardent le château avec leur
artillerie, le même soir de Richemont arrive avec ses hommes, malgré sa
disgrâce royale il vient porter secours aux Français. C'est le premier
grand ralliement à la cause royale. Beaucoup vont suivre les Bretons.
Cette campagne tue, capture ou met hors de combat environ un tiers des
officiers anglais et de l'élite militaire anglaise, les fameux archers
aux arcs longs.
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le 17 juin 1647 : fin du siège de Lérida.
C'est
le 12 mai 1647 que débute le siège de Lérida avec l'arrivée de Louis II
de Bourbon-Condé, dit Le Grand Condé. Mazarin, voulant l'éloigner de
France, lui a fait miroiter la victoire, là où Henri de
Lorraine-Harcourt avait échoué l'année précédente : Lérida. Le Grand
Condé se fait un plaisir de le relever. Mais les pertes immenses et les
désertions font que le siège est levé le 17 juin 1647. C'est un échec.
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le 17 juin 1689 : apparition du Sacré Cœur à sainte Marguerite Marie Alacoque.
Sainte
Marguerite Marie a bénéficié de nombreuses apparitions, à tel point que
les sœurs de sa communauté l'ont longtemps prise pour une possédée. Le
17 juin le Christ lui apparaît pour lui donner un message pour la France
et pour Louis XIV.
Le premier message s'adresse au Roi :
"Il
désire entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et
du Roi, pour y être honoré, autant qu'il y a été outragé, méprisé et
humilié en sa passion "
Mais plus spécifiquement à Louis XIV :
<<
Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance a
été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il
obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la
consécration qu' il fera de lui-même à mon cœur adorable qui veut
triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la
terre… pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Église »
Le deuxième message : " Le
Père Éternel voulant réparer les amertumes et angoisses que l'adorable
Cœur de son divin Fils a reçues dans la maison des princes de la terre
veut établir son empire dans le cœur de notre Grand monarque, duquel il
veut se servir pour l'exécution de ses desseins. "
Le Roi est fils aîné du Sacré-Cœur en qualité de chef d'État de même que la France est fille aînée de l'Église.
Le troisième message demande au Roi : "
d'être peint sur ses étendards et gravé sur ses armes pour le rendre
victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes
orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les
ennemis de la Sainte-Eglise ".
Le quatrième message est : de " faire
construire un édifice où sera le tableau de ce divin Cœur, pour y
recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour.
Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l'empire du
divin Cœur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira
lieutenant du Christ ".
Sainte Marguerite-Marie résume les conséquences du culte public au Sacré-Cœur : " Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu'elle sera consacrée à mon divin cœur. "
Voir la chronique du 27 juin.
L'information est transmise au Roi qui ne fait pas la consécration demandée. Louis XVI la fera, mais alors il n'est plus Roi.
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le 17 juin 1714 : naissance César-François Cassini, astronome français.
César-François
Cassini est aussi connu sous les noms de Cassini III ou Cassini de
Thury. Dès son plus jeune âge il montre un intérêt profond pour
l'astronomie. En 1735, il fait son entrée à l'Académie des sciences en
tant qu'adjoint astronome. Ses travaux sont relativement peu connus. On
lui reconnaît aujourd'hui sa célèbre carte de France. Il décède le 4
septembre 1784.
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le 17 juin 1789 : les États généraux, sur proposition de Sieyès, se transforment en Assemblée nationale.
Cent
ans jour pour jour après la demande de Notre Seigneur, le Tiers-Etat se
proclame Assemblée Nationale. C'est la fin de la monarchie capétienne
et le début de la révolution française.
C'est
un véritable coup d'état législatif qui se passe ce jour là. Le Tiers
état décide par 490 voix contre 90 de se constituer une Assemblée
nationale, sans avoir aucune compétence légale pour cette décision. Les
pouvoirs et les droits du monarque, ainsi que ceux des deux autres corps
le clergé et la noblesse sont foulés au pied. Cette assemblée dénie au
Roi le droit de veto sur ses décisions. Le 19 juin, le clergé et la
noblesse sont abolis. Le 9 juillet, l'assemblée est déclarée
"constituante". Cent ans jours pour jour après la demande, jamais
réalisée, du Sacré Cœur de figurer sur les étendards du Roi de France !
Par
deux fois, le ciel a fait des promesses de salut et des demandes de
consécration, l'une à Paray le Monial, par Notre Seigneur et son Sacré
Cœur, (voir éphéméride du 13 juin), l'autre par Notre Dame à Fatima et
son Cœur Immaculé.
Pour en savoir plus sur les liens entre ces deux Cœurs, consulter le site du centenaire des apparitions de Fatima : www.fatima100.fr
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le 17 juin 1793 : allocution du Pape Pie VI au sujet de l'assassinat de sa Majesté Très Chrétienne Louis XVI, Roi de France.
http://books.google.fr/books?id=0MhBAAAAcAAJ&pg=PA7&dq=le+pie+VI+au+sujet+de+la+mort+de+louis+xvi&hl=fr&sa=X&ei=DPumU6DDF46b0wW3g4GICQ&ved=0CB8Q6AEwAA
En voici des extraits :
« Le Roi très-chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie; et ce jugement s'est exécuté.
Nous
vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de
cette sentence. La convention nationale n'avait ni droit ni autorité
pour la prononcer. En effet, après avoir abrogé la monarchie, le
meilleur des gouvernements (1), elle avait transporté toute la puissance
publique au peuple qui ne se conduit ni par raison ni par conseil, ne
se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de choses par la
vérité, et en évalue un grand nombre d'après l'opinion ; qui est
toujours inconstant, facile à être trompé et entraîné à tous les excès
[…] » (page 5)
-
Bossuet
« Eh!
Qui pourra jamais douter que ce monarque n'ait été principalement
immolé en haine de la foi et par un esprit de fureur contre les dogmes
catholiques? Déjà depuis longtemps les Calvinistes avaient commencé à
conjurer en France la ruine de la religion catholique. Mais pour y
parvenir il fallait auparavant préparer les esprits et abreuver les
peuples de ces principes impies que les Novateurs n'ont ensuite cessé de
répandre dans des livres qui ne respiraient que la perfidie et la
sédition.[…]» (Pages 15-16)
On
s'est efforcé, il est vrai, de charger ce prince de plusieurs délits
d'ordre purement politique ; mais le principal reproche qu'on ait élevé
contre lui, portait sur l'inaltérable fermeté avec laquelle il refusa
d'approuver et de sanctionner le décret de déportation des prêtres, et
sur la lettre qu'il écrivit à l'évêque de Clermont pour lui annoncer
qu'il était bien résolu de rétablir en France, dès qu'il le pourrait, le
culte catholique. Tout cela ne suffit-il pas pour qu'on puisse croire
et soutenir sans témérité que Louis fut un martyr ? […] » (Pages 27-29)
Et
le Saint Père termine en s'adressant à la France avec des accents qui
ressemblent à ceux du pape Jean Paul II au Bourget en 1980 :
« Ah
France ! Ah France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de
toute la chrétienté et l'inébranlable appui de la foi ; toi qui par ton
zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le Siège
apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les
précède toutes, que tu nous es contraire aujourd'hui ! De quel esprit
d'hostilité tu parais animée contre la véritable religion ! Combien la
fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se
sont montrés jusqu'à présent les persécuteurs les plus implacables ! Et
cependant, tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la
religion est la gardienne la plus sûre, et le plus solide fondement des
empires, puisqu'elle réprime également, et les abus dans les princes qui
gouvernent et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent.
Eh ! C'est pour cela même que tous les factieux adversaires des
prérogatives royales cherchent à les anéantir, en s'efforçant de
renverser d'abord la foi catholique.
Ah !
Encore une fois France ! Tu demandais toi-même auparavant un Roi
catholique ; tu disais que les lois fondamentales du Royaume ne
permettaient point de reconnaître un Roi qui ne fût catholique. Et voilà
maintenant que tu l'avais ce Roi catholique ; et c'est précisément
parce qu'il était catholique que tu viens de l'assassiner.
Ta
rage contre ce monarque s'est montrée telle, que son supplice même n'a
pu l'assouvir, ni l'apaiser. Tu as voulu la signaler encore après la
mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné que son cadavre fût
transporté et inhumé, sans aucun appareil d'une honorable sépulture.
Ah ! Du moins on respecta encore la majesté royale dans Marie Stuart
après la mort. Son corps fut embaumé, rapporté dans la citadelle et
placé dans un dépôt pour le recevoir. On donna l'ordre à ses officiers
et à ses domestiques de rester auprès du cercueil, aves toutes les
marques de leurs dignités, jusqu'à ce qu'on eût destiné à cette
princesse une sépulture convenable. Qu'as-tu gagné en te livrant à une
animosité que tu n'as pu satisfaire, si ce n'est de t'attirer plus de
honte, plus d'infamie, et de provoquer le ressentiment et l'indignation
générale des souverains, beaucoup plus irrités contre toi qu'ils ne le
furent jamais contre Elisabeth d'Angleterre.
Oh
jour de Triomphe pour Louis XVI, à qui Dieu a donné la patience dans
les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice… (Pages 33-37)
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le 17 juin 1795 : assassinat du chef chouan de Boishardy de Moncontour, en Bretagne.
Amateur-Jérôme
Le Bras des Forges de Boishardy chevalier de Boishardy, est un chef
chouan des Côtes-du-Nord. Né à Bréhand, il appartient à la petite
noblesse bretonne.
Il
entre au Royal-Marine en 1780, qu'il quitte le 9 juillet 1792,
s'opposant au départ de son régiment pour Saint-Domingue. Mais c'est la
levée des 300 000 hommes en mars 1793 qui le pousse vers la Chouannerie.
Boishardy, charismatique et accessible s'impose naturellement comme
chef de la chouannerie dans la région. Il prend part à la première
insurrection, celle de La Rouërie, qui le désigne pour commander les
forces militaires de l'Association bretonne sur les Côtes-du-Nord. Il
est reconnu ailleurs aussi, puisqu'il est en contact avec le Vendéen
François de Charette.
La
prise de Jugon-les lacs une petite ville entre Lamballe et Dinan, où il
abat l'arbre de la liberté, et déambule avec ses hommes tout en parlant
avec les habitants, lui vaut le surnom de Sorcier, donné par les bleux,
car la prise ne fait aucun mort et tous les soldats républicains sont
capturés.
Les
républicains ayant été instruits qu'il se trouverait le 15 juin 1795
dans son château de Villehemet, une compagnie de grenadiers l'y attaque.
Il devait en effet se marier dans la nuit du 16 au 17 juin. Il est
trahi par un jeune homme qu'il avait recueilli.
Atteint
et achevé à coups de sabre par deux soldats sur la route de Bréhand à
Moncontour, près de la chapelle Saint-Malo, où un calvaire marque le
lieu encore aujourd'hui, en présence de sa fiancée Joséphine de
Kercadio, sa tête sanglante est promenée dans les rues de Lamballe et de
Moncontour puis jetée dans l'étang de Launay.
La mort de Boishardy (par Yan' Dargent)
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le 17 juin 1818 : naissance de Charles Gounod, compositeur français.
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le 17 juin 1884 : renforcement du protectorat du Cambodge par la France.
Le
traité de protectorat date du 5 juillet 1863. Après vingt ans
d'administration indirecte, les autorités du Protectorat souhaitent
rationaliser le système d'exploitation et l'étendre au pays tout entier.
Le roi Norodom 1er ne le souhaite pas. Le gouverneur de
Cochinchine Charles Thomson se rend à Phnom Penh, pénètre de force dans
le palais royal et, le 17 juin 1884, impose au roi la signature d'une
convention qui renforce le protectorat en donnant la gestion des
affaires intérieures aux Français. Des révoltes vont éclater tout au
long des deux années suivantes et un nouvel accord est signé en 1886.
-
le 17 juin 1885 : la Statue de la Liberté arrive à New York.
La
statue, don des Français, est transportée par bateau en deux mois. Elle
arrive en morceaux détachés empaquetés en 210 caisses par le navire
français Isère, parti du port de Rouen. Cette statue de bronze de 46
mètres de haut est l'œuvre du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi,
franc-maçon, l'armature de fer a été conçue par Gustave Eiffel, autre
maçon. Le socle, à la charge des Américains, n'étant pas achevé, la
statue n'est inaugurée que le 28 octobre 1886.
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le 17 juin 1909 : naissance de Régine Pernoud, historienne, archiviste et paléographe française.
Historien
de renom, spécialiste du Moyen-âge, c'est un des premiers écrivains qui
ose braver les mensonges officiels que diffusent l'éducation nationale
et les médias sur la vie des Français au Moyen-âge. Elle prouve que loin
d'être une période sombre et trouble c'est une des périodes phares de
l'histoire de notre pays ; la place de la femme dans la société étant
bien plus enviable et respectée que de nos jours.
Parmi les principales œuvres se trouvent : La femme aux temps des cathédrales ; Pour en finir avec le Moyen-âge ; Vie et mort de Jeanne d'Arc ; les témoignages du procès de réhabilitation; Les Croisades; Jeanne devant les Cauchons
-
le 17 juin 1923 : consécration de l'Église Notre-Dame du Raincy.
L'église
Notre-Dame du Raincy est une église moderne construite en 1922-1923 par
les architectes français Auguste et Gustave Perret, en
Seine-Saint-Denis. Elle est considérée comme un monument emblématique de
l'architecture moderne, et doit sa célébrité au fait qu'il s'agit de la
première église construite en béton armé en France. À ce titre, elle a
été classée comme monument historique par un arrêté du 29 juin 1966. On
la surnomme parfois la « Sainte-Chapelle du béton armé ».
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le 17 juin 1940 : Philippe Pétain demande l'armistice.
Le
Maréchal s'adresse à la Nation par la radio pour l'en informer.
Churchill, le lendemain, parle à la BBC du « traité » du 28 mars qui
oblige la France à poursuivre la guerre…
Le maréchal Pétain lors de son allocution radiophonique
"Français
! A l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à
partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France.
Sûr
de l'affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme
digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur
en nombre et en armes ; sûr que par sa magnifique résistance elle a
rempli nos devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l'appui des Anciens
Combattants que j'ai eu la fierté de commander ; sûr de la confiance du
peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour
atténuer son malheur.
En
ces heures douloureuses, je pense aux malheureux qui, dans un dénuement
extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma
sollicitude. C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut
tenter de cesser le combat.
Je
me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est
prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans
l'Honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que
tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside
pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter
que leur foi dans le destin de la patrie."
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17 juin 1944 : le secret de Fatima est connu de l'Eglise catholique.
Sœur
Lucie remet une enveloppe cachetée contenant la troisième partie du
secret à Monseigneur Feirrera da Silva, lequel la remet le soir-même à
l'évêque de Leiria.
Voir le site www.fatima100.fr