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lundi 18 juin 2018

C’est arrivé un 17 juin…


"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.
Alors rappelons-nous :
  • le 17 juin : saints du jour français ou en France.
    • St Antide, évêque de Besançon et martyr († v. 411)
À Besançon, vers 411, saint Antide, évêque et martyr, qui aurait encouru la peine de mort sous Chrocus, roi des Vandales.
  • St Avit, abbé de Micy-Saint Mesmin († v. 530)
Avit naît au pays de Beauce, de deux humbles cultivateurs. Quand sa mère le mit au monde, sa chambre, comme une autre étable de Bethléem, fut inondée d'une céleste lumière, indice des grandes destinées de cet enfant. Jeune homme, il entra dans l'abbaye de Micy, appelée plus tard de Saint-Mesmin, près d'Orléans. Dès les premiers jours, il s'y fit le serviteur de tous, au point de passer près de certains de ses frères pour un idiot et un incapable.
Le saint abbé Mesmin ou Maximin sut discerner son mérite dans sa charité pour les pauvres, et lui donna la charge d'économe du couvent. Mais bientôt l'amour de la solitude l'emporte : il dépose, de nuit, ses clefs dans le lit de l'abbé endormi, et s'enfuit au fond d'une épaisse forêt, à cinq lieues du monastère. Là, il vivait dans un si parfait détachement du monde, dans une si grande union à Dieu, qu'il semblait un esprit plutôt qu'un homme.
À la mort de l'abbé Maximin, les religieux du couvent, qui avaient souvent ridiculisé Avit, furent les premiers à le choisir pour abbé. De temps en temps, saint Avit, toujours épris de la solitude, se retirait au plus épais de la forêt pour s'y retrouver seul quelques jours avec Dieu. 
Il guérit un grand nombre de malades, rendit la vue à un aveugle de naissance et ressuscita un de ses religieux. Il meurt vers l'an 530.
  • St Hervé, ermite en Bretagne († VIe s.)
Hyvarnion, barde renommé de l'île de Bretagne, est convié à la cour de Childebert, mais, pieux et chaste, la vie de cour ne lui convient pas. Résolu à se consacrer totalement à Dieu, il retourne chez lui en passant par l'Armorique. Là, il rêve d'un futur mariage. Décidé de se consacrer à Dieu il ne sait que penser quand un ange vient lui dire : « Elle s'appelle Rivanone ; tu la rencontreras demain et tu la prendras comme épouse ; de votre union naîtra un grand serviteur de Dieu. » Il la rencontre et l'épouse.
Ni l'un ni l'autre ne voulant d'une vie commune, le lendemain des noces Rivanone dit à Hyvarnion : « Si j'ai un fils je demande au Dieu tout puissant qu'il ne voie jamais la fausse et trompeuse lumière de ce monde », et avant de la quitter pour toujours, il lui répond : « Oui ! Mais qu'il ait au moins la vision des splendeurs célestes. » L'enfant naît aveugle. Quand Hervé atteint l'âge de sept ans, alors qu'il connaît par cœur tous les psaumes et les sept hymnes de l'Église les plus employées de son temps, Rivanone le confie à un saint moine. Hervé ne retrouve sa mère que des années plus tard et c'est pour l'assister dans ses derniers instants. S'il est aveugle, comme le désirait Rivanone, Hervé est aussi barde comme Hyvarnion qui avait demandé que son fils ne cesse d'avoir la vision des splendeurs célestes. C'est ainsi qu'il compose le magnifique cantique du Paradis.
Son éducation terminée, Hervé part vivre en ermite mais il est vite rejoint par des disciples. Guidé par son disciple Guiharan et escorté d'un loup qu'il avait apprivoisé, Hervé, chantant la beauté du Paradis, conduit sa communauté qui, sillonnant la Bretagne, suit le soleil, pour finir par s'installer à Plouider qui deviendra Lanhouarneau (l'ermitage d'Hervé).
Toute sa vie, il refuse obstinément de recevoir le sacerdoce, acceptant seulement d'être ordonné exorciste. Bien qu'il fût aveugle, Hervé avait été lui-même l'architecte de sa petite église qu'il ne voulut jamais quitter. Il s'y trouvait enfermé, trois jours avant sa mort, lorsque ses yeux s'ouvrirent tout à coup, et il se mit à chanter un dernier cantique : « Je vois le Ciel ouvert, le Ciel ma patrie. Je veux m'y envoler. Je vois mon père et ma mère dans la gloire et la beauté ; je vois mes frères, les hommes de mon pays. Des chœurs d'Anges, portés sur leurs ailes, volent autour de leurs têtes, comme autant d'abeilles dans un champ de fleurs. »
Le troisième jour après cette vision, il appela sa nièce Christine qui se trouvait alors auprès de lui ; c'était une orpheline élevée par sa mère : « Prépare-moi une pierre pour oreiller et de la cendre pour couchette ; quand l'ange noir viendra me chercher, qu'il me trouve couché sur la cendre. »
Christine, tout en lui obéissant, lui dit : « Mon oncle, si vous m'aimez, demandez à Dieu que je vous suive sans tarder, comme la barque suit le courant. » Elle fut exaucée : au moment où Hervé expirait, la petite Christine, se jetant à ses pieds, y mourut aussi. Lorsqu'il meurt entouré de ses nombreux moines, tous peuvent entendre les chœurs célestes entonner un hymne que leur saint père chantait depuis toujours. Inhumé à Lanhouarneau (Finistère), son tombeau est vénéré par de grands concours de peuples. Ses reliques, par crainte des Normands, sont recueillies dans la chapelle du château de Brest (878) ; mises dans une châsse d'argent, elles sont données par le duc Geoffroy à l'évêque de Nantes (1002) ; elles disparaissent de la cathédrale de Nantes pendant la révolution française.
  • Bx Philippe Papon, prêtre et martyr († 1794)
Durant la Révolution française, alors que Philippe Papon est curé de paroisse à Autun, un décret, daté 21 avril 1793, annonce que les prêtres catholiques qui n'ont pas prêté serment à la Constitution civile du clergé doivent être « déportés ou abandonnés sur la côte d'Afrique ».
Les prêtres sont alors entassés dans les prisons de Rochefort, puis dans des navires amarrés sur la Charente, en rade de l'île d'Aix. Ils sont dépouillés de tout, sans aération, ni lumière, ni hygiène. Ainsi, toutes les maladies se développent et aucun soin n'est prodigué. Tous ont interdiction de prier. Mais ils décident, malgré tout, de dire le bénédicité et de faire le signe de la croix avant de manger leur maigre ration, souvent avariée. L'équipage est frappé par le typhus. Le ministère de la Marine charge le docteur Beraud de mener une enquête. Il proteste : « C'est abominable ! » Rien ne change. La déportation de l'an II laisse, en dix mois, dans l'estuaire de la Charente, cinq cent quarante-sept victimes, dont Philippe Papon, qui meurt en donnant l'absolution à ses compagnons de captivité.
  • Bx Marie-Joseph Cassant, moine cistercien († 1903)
Marie-Joseph (au baptême Pierre-Joseph) Cassant naît le 6 mars 1878 à Casseneuil-sur-Lot, près d'Agen, dans le sud-ouest de la France, dans une famille d'arboriculteurs qui comptait déjà un garçon âgé de neuf ans. Il suivit des études au pensionnat des frères de Saint Jean-Baptiste de la Salle, toujours à Casseneuil, où il rencontra des difficultés en raison de sa mauvaise mémoire.
À la maison et au pensionnat, il reçut une solide éducation chrétienne et, peu à peu, grandit en lui le désir profond d'être prêtre. L'abbé Filhol, curé de la paroisse, estimant beaucoup le garçon, le faisait aider dans ses études par un vicaire, mais le manque de mémoire continua à empêcher son entrée au petit séminaire. Cependant, l'adolescent était porté au silence, au recueillement et à la prière. L'abbé Filhol lui suggéra de s'orienter vers la Trappe : le jeune homme de seize ans accepta sans hésiter. Après un temps de probation au presbytère, Joseph entra donc à l'abbaye cistercienne de Sainte-Marie du Désert (diocèse de Toulouse, France) le 5 décembre 1894.
Le maître des novices était alors le Père André Malet. Il savait percevoir les besoins des âmes et y répondre avec humanité. Dès la première rencontre il manifesta sa bienveillance : « Ayez confiance ! Je vous aiderai à aimer Jésus ». Quant aux frères du monastère, ils ne tardèrent pas à apprécier le nouveau venu : Joseph n'était ni raisonneur ni grognon, mais toujours content, toujours souriant. En contemplant souvent Jésus dans sa passion et sur la croix, le jeune moine s'imprégna de l'amour du Christ. La « voie du Cœur de Jésus », que lui enseigna le Père André, est un appel incessant à vivre l'instant présent avec patience, espérance et amour. Frère Marie-Joseph était conscient de ses lacunes, de sa faiblesse. Mais il comptait toujours plus sur Jésus, qui était sa force. Ce n'était pas un partisan des demi-mesures. Il voulut se donner totalement au Christ. Sa devise en témoigne : « Tout pour Jésus, tout par Marie ». Il fut ainsi admis à prononcer ses vœux définitifs, le 24 mai 1900, en la fête de l'Ascension.
Ce fut alors la préparation au sacerdoce. Frère Marie-Joseph l'envisagea surtout en fonction de l'Eucharistie. Celle-ci était bien pour lui la réalité présente et vivante de Jésus : le Sauveur entièrement donné aux hommes, dont le Cœur transpercé sur la croix accueille avec tendresse ceux qui vont à lui dans la confiance. Toutefois, les cours de théologie donnés par un frère peu compréhensif occasionnèrent des affronts très douloureux pour la sensibilité du jeune moine. Face à toutes les contradictions, il s'appuyait sur le Christ présent dans l'Eucharistie, « le seul bonheur de la terre », et confiait sa souffrance au Père André qui l'éclairait et le réconfortait. Il passa toutefois ses examens de façon satisfaisante et il eut la grande joie de recevoir l'ordination sacerdotale le 12 octobre 1902.
Cependant, on constata qu'il était atteint de tuberculose. Le mal était très avancé. Le jeune prêtre n'avait révélé ses souffrances qu'au moment où il ne pouvait plus les cacher : pourquoi se plaindre quand on médite assidûment le chemin de croix du Sauveur ? Malgré un séjour en famille durant sept semaines, exigé par le Père Abbé, ses forces déclinèrent de plus en plus. À son retour au monastère, on l'envoya bientôt à l'infirmerie, nouvelle occasion d'offrir, pour le Christ et l'Église, ses souffrances physiques de plus en plus intolérables, aggravées par les négligences de son infirmier. Plus que jamais, le Père André l'écouta, le conseilla et le soutint. Il avait dit : « Quand je ne pourrai plus dire la Messe, Jésus pourra me retirer de ce monde ». Le 17 juin 1903, au petit matin, après avoir communié, Père Marie-Joseph rejoignit pour toujours le Christ Jésus.
On a parfois souligné la banalité de cette courte existence : seize années discrètes à Casseneuil et neuf années dans la clôture d'un monastère, à faire des choses simples : prière, études, travail. Des choses simples, mais qu'il sut vivre de façon extraordinaire; de petites actions, mais accomplies avec une générosité sans limites. Le Christ avait mis en son esprit, limpide comme une eau de source, la conviction que Dieu seul est le suprême bonheur, que son Royaume est semblable à un trésor caché et à une perle précieuse.
Le message du Père Marie-Joseph est très actuel : dans un monde de défiance, souvent victime de désespérance, mais assoiffé d'amour et de tendresse, sa vie peut être une réponse, surtout pour les jeunes en quête du sens de leur vie. Marie-Joseph était un adolescent sans relief et sans valeur aux yeux des hommes. Il doit la réussite de sa vie à la rencontre bouleversante de Jésus. Il a su se mettre à sa suite au sein d'une communauté de frères, avec le soutien d'un Père spirituel, à la fois témoin du Christ et capable d'accueillir et de comprendre.
Il est pour les petits et les humbles un exemple magnifique. Il montre comment vivre, jour après jour, pour le Christ, avec amour, énergie et fidélité, en acceptant d'être aidés par un frère, par une sœur, expérimentés, capables de les mener sur les traces de Jésus.
Marie-Joseph Cassant a été béatifié le 03 octobre 2004, par saint Jean-Paul II (>>> Homélie du Pape) en même temps que : Pierre Vigne, Anna Katharina Emmerick, Maria Ludovica De Angelis, Charles d'Autriche. Ce furent les dernières béatifications de saint Jean-Paul II.
  • le 17 juin 334 : loi de Constantin Ier sur la tutelle des veuves et des orphelins.
    • le 17 juin 676 : mort du pape Adéodat II.
  • le 17 juin 1374 : décès de Bertrand de Cosnac, dit le « Cardinal de Comminges », cardinal et juriste français.
    • le 17 juin 1429 : victoire de sainte Jeanne d'Arc à Beaugency.
L'Anglais contrôle pratiquement tout le nord de la France fin de 1428. Le pont d'Orléans a été détruit peu de temps avant la levée du siège. Les Français ont en outre perdu le contrôle de tous les autres points de passage du fleuve.
La bataille de Beaugency se déroule les 16 et 17 juin 1429. Beaugency est alors une petite ville sur la côte nord de la Loire qui contrôle un pont devenu stratégique. Les Anglais en sont les maîtres. L'attaque française vise à reprendre le pont et la ville, pour redonner une ligne de communication vitale vers Reims. Ce pont avait été conquis par les Anglais quelques années plus tôt, comme une tête de pont pour une future invasion du Sud de la France. Cette campagne française de la Loire compte cinq actions majeures : le siège d'Orléans, la bataille de Jargeau, la bataille de Meung-sur-Loire, la bataille de Beaugency, la bataille de Patay. Contrairement à Meung-sur-Loire, la place forte de Beaugency se trouve dans les murs de la ville. Cette place existe toujours et forme une imposante citadelle rectangulaire. Dès le premier jour de la bataille, les Anglais abandonnent la ville pour se réfugier dans le château. Les Français bombardent le château avec leur artillerie, le même soir de Richemont arrive avec ses hommes, malgré sa disgrâce royale il vient porter secours aux Français. C'est le premier grand ralliement à la cause royale. Beaucoup vont suivre les Bretons. Cette campagne tue, capture ou met hors de combat environ un tiers des officiers anglais et de l'élite militaire anglaise, les fameux archers aux arcs longs.
  • le 17 juin 1647 : fin du siège de Lérida.
C'est le 12 mai 1647 que débute le siège de Lérida avec l'arrivée de Louis II de Bourbon-Condé, dit Le Grand Condé. Mazarin, voulant l'éloigner de France, lui a fait miroiter la victoire, là où Henri de Lorraine-Harcourt avait échoué l'année précédente : Lérida. Le Grand Condé se fait un plaisir de le relever. Mais les pertes immenses et les désertions font que le siège est levé le 17 juin 1647. C'est un échec.
  • le 17 juin 1689 : apparition du Sacré Cœur à sainte Marguerite Marie Alacoque.
Sainte Marguerite Marie a bénéficié de nombreuses apparitions, à tel point que les sœurs de sa communauté l'ont longtemps prise pour une possédée. Le 17 juin le Christ lui apparaît pour lui donner un message pour la France et pour Louis XIV.
Le premier message s'adresse au Roi :
"Il désire entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et du Roi, pour y être honoré, autant qu'il y a été outragé, méprisé et humilié en sa passion "
Mais plus spécifiquement à Louis XIV :
<< Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu' il fera de lui-même à mon cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre… pour le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte Église »
Le deuxième message : " Le Père Éternel voulant réparer les amertumes et angoisses que l'adorable Cœur de son divin Fils a reçues dans la maison des princes de la terre veut établir son empire dans le cœur de notre Grand monarque, duquel il veut se servir pour l'exécution de ses desseins. "
Le Roi est fils aîné du Sacré-Cœur en qualité de chef d'État de même que la France est fille aînée de l'Église.
Le troisième message demande au Roi : " d'être peint sur ses étendards et gravé sur ses armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte-Eglise ".
Le quatrième message est : de " faire construire un édifice où sera le tableau de ce divin Cœur, pour y recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l'empire du divin Cœur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ ".
Sainte Marguerite-Marie résume les conséquences du culte public au Sacré-Cœur : " Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu'elle sera consacrée à mon divin cœur. "
Voir la chronique du 27 juin.
L'information est transmise au Roi qui ne fait pas la consécration demandée. Louis XVI la fera, mais alors il n'est plus Roi. 
  • le 17 juin 1714 : naissance César-François Cassini, astronome français.
César-François Cassini est aussi connu sous les noms de Cassini III ou Cassini de Thury. Dès son plus jeune âge il montre un intérêt profond pour l'astronomie. En 1735, il fait son entrée à l'Académie des sciences en tant qu'adjoint astronome. Ses travaux sont relativement peu connus. On lui reconnaît aujourd'hui sa célèbre carte de France. Il décède le 4 septembre 1784.
  • le 17 juin 1789 : les États généraux, sur proposition de Sieyès, se transforment en Assemblée nationale.
Cent ans jour pour jour après la demande de Notre Seigneur, le Tiers-Etat se proclame Assemblée Nationale. C'est la fin de la monarchie capétienne et le début de la révolution française.
C'est un véritable coup d'état législatif qui se passe ce jour là. Le Tiers état décide par 490 voix contre 90 de se constituer une Assemblée nationale, sans avoir aucune compétence légale pour cette décision. Les pouvoirs et les droits du monarque, ainsi que ceux des deux autres corps le clergé et la noblesse sont foulés au pied. Cette assemblée dénie au Roi le droit de veto sur ses décisions. Le 19 juin, le clergé et la noblesse sont abolis. Le 9 juillet, l'assemblée est déclarée "constituante". Cent ans jours pour jour après la demande, jamais réalisée, du Sacré Cœur de figurer sur les étendards du Roi de France !
Par deux fois, le ciel a fait des promesses de salut et des demandes de consécration, l'une à Paray le Monial, par Notre Seigneur et son Sacré Cœur, (voir éphéméride du 13 juin), l'autre par Notre Dame à Fatima et son Cœur Immaculé.
Pour en savoir plus sur les liens entre ces deux Cœurs, consulter le site du centenaire des apparitions de Fatima : www.fatima100.fr
  • le 17 juin 1793 : allocution du Pape Pie VI au sujet de l'assassinat de sa Majesté Très Chrétienne Louis XVI, Roi de France.
Le livre est téléchargeable sur internet ici :
http://books.google.fr/books?id=0MhBAAAAcAAJ&pg=PA7&dq=le+pie+VI+au+sujet+de+la+mort+de+louis+xvi&hl=fr&sa=X&ei=DPumU6DDF46b0wW3g4GICQ&ved=0CB8Q6AEwAA
En voici des extraits :
« Le Roi très-chrétien Louis XVI a été condamné au dernier supplice par une conjuration impie; et ce jugement s'est exécuté.
Nous vous rappellerons en peu de mots les dispositions et les motifs de cette sentence. La convention nationale n'avait ni droit ni autorité pour la prononcer. En effet, après avoir abrogé la monarchie, le meilleur des gouvernements (1), elle avait transporté toute la puissance publique au peuple qui ne se conduit ni par raison ni par conseil, ne se forme sur aucun point des idées justes, apprécie peu de choses par la vérité, et en évalue un grand nombre d'après l'opinion ; qui est toujours inconstant, facile à être trompé et entraîné à tous les excès […] » (page 5)
  1. Bossuet
« Eh! Qui pourra jamais douter que ce monarque n'ait été principalement immolé en haine de la foi et par un esprit de fureur contre les dogmes catholiques? Déjà depuis longtemps les Calvinistes avaient commencé à conjurer en France la ruine de la religion catholique. Mais pour y parvenir il fallait auparavant préparer les esprits et abreuver les peuples de ces principes impies que les Novateurs n'ont ensuite cessé de répandre dans des livres qui ne respiraient que la perfidie et la sédition.[…]» (Pages 15-16)
On s'est efforcé, il est vrai, de charger ce prince de plusieurs délits d'ordre purement politique ; mais le principal reproche qu'on ait élevé contre lui, portait sur l'inaltérable fermeté avec laquelle il refusa d'approuver et de sanctionner le décret de déportation des prêtres, et sur la lettre qu'il écrivit à l'évêque de Clermont pour lui annoncer qu'il était bien résolu de rétablir en France, dès qu'il le pourrait, le culte catholique. Tout cela ne suffit-il pas pour qu'on puisse croire et soutenir sans témérité que Louis fut un martyr ? […] » (Pages 27-29)
Et le Saint Père termine en s'adressant à la France avec des accents qui ressemblent à ceux du pape Jean Paul II au Bourget en 1980 :
« Ah France ! Ah France ! Toi que nos prédécesseurs appelaient le miroir de toute la chrétienté et l'inébranlable appui de la foi ; toi qui par ton zèle pour la croyance chrétienne et par ta piété filiale envers le Siège apostolique, ne marche pas à la suite des autres nations, mais les précède toutes, que tu nous es contraire aujourd'hui ! De quel esprit d'hostilité tu parais animée contre la véritable religion ! Combien la fureur que tu lui témoignes surpasse déjà les excès de tous ceux qui se sont montrés jusqu'à présent les persécuteurs les plus implacables ! Et cependant, tu ne peux pas ignorer, quand même tu le voudrais, que la religion est la gardienne la plus sûre, et le plus solide fondement des empires, puisqu'elle réprime également, et les abus dans les princes qui gouvernent et les écarts de la licence dans les sujets qui obéissent. Eh ! C'est pour cela même que tous les factieux adversaires des prérogatives royales cherchent à les anéantir, en s'efforçant de renverser d'abord la foi catholique.
Ah ! Encore une fois France ! Tu demandais toi-même auparavant un Roi catholique ; tu disais que les lois fondamentales du Royaume ne permettaient point de reconnaître un Roi qui ne fût catholique. Et voilà maintenant que tu l'avais ce Roi catholique ; et c'est précisément parce qu'il était catholique que tu viens de l'assassiner.
Ta rage contre ce monarque s'est montrée telle, que son supplice même n'a pu l'assouvir, ni l'apaiser. Tu as voulu la signaler encore après la mort sur ses tristes dépouilles ; car tu as ordonné que son cadavre fût transporté et inhumé, sans aucun appareil d'une honorable sépulture. Ah ! Du moins on respecta encore la majesté royale dans Marie Stuart après la mort. Son corps fut embaumé, rapporté dans la citadelle et placé dans un dépôt pour le recevoir. On donna l'ordre à ses officiers et à ses domestiques de rester auprès du cercueil, aves toutes les marques de leurs dignités, jusqu'à ce qu'on eût destiné à cette princesse une sépulture convenable. Qu'as-tu gagné en te livrant à une animosité que tu n'as pu satisfaire, si ce n'est de t'attirer plus de honte, plus d'infamie, et de provoquer le ressentiment et l'indignation générale des souverains, beaucoup plus irrités contre toi qu'ils ne le furent jamais contre Elisabeth d'Angleterre.
Oh jour de Triomphe pour Louis XVI, à qui Dieu a donné la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice… (Pages 33-37)
  • le 17 juin 1795 : assassinat du chef chouan de Boishardy de Moncontour, en Bretagne.
Amateur-Jérôme Le Bras des Forges de Boishardy chevalier de Boishardy, est un chef chouan des Côtes-du-Nord. Né à Bréhand, il appartient à la petite noblesse bretonne.
Il entre au Royal-Marine en 1780, qu'il quitte le 9 juillet 1792, s'opposant au départ de son régiment pour Saint-Domingue. Mais c'est la levée des 300 000 hommes en mars 1793 qui le pousse vers la Chouannerie. Boishardy, charismatique et accessible s'impose naturellement comme chef de la chouannerie dans la région. Il prend part à la première insurrection, celle de La Rouërie, qui le désigne pour commander les forces militaires de l'Association bretonne sur les Côtes-du-Nord. Il est reconnu ailleurs aussi, puisqu'il est en contact avec le Vendéen François de Charette.
La prise de Jugon-les lacs une petite ville entre Lamballe et Dinan, où il abat l'arbre de la liberté, et déambule avec ses hommes tout en parlant avec les habitants, lui vaut le surnom de Sorcier, donné par les bleux, car la prise ne fait aucun mort et tous les soldats républicains sont capturés.
Les républicains ayant été instruits qu'il se trouverait le 15 juin 1795 dans son château de Villehemet, une compagnie de grenadiers l'y attaque. Il devait en effet se marier dans la nuit du 16 au 17 juin. Il est trahi par un jeune homme qu'il avait recueilli.
Atteint et achevé à coups de sabre par deux soldats sur la route de Bréhand à Moncontour, près de la chapelle Saint-Malo, où un calvaire marque le lieu encore aujourd'hui, en présence de sa fiancée Joséphine de Kercadio, sa tête sanglante est promenée dans les rues de Lamballe et de Moncontour puis jetée dans l'étang de Launay.
La mort de Boishardy (par Yan' Dargent)
  • le 17 juin 1818 : naissance de Charles Gounod, compositeur français.
  • le 17 juin 1884 : renforcement du protectorat du Cambodge par la France.
Le traité de protectorat date du 5 juillet 1863. Après vingt ans d'administration indirecte, les autorités du Protectorat souhaitent rationaliser le système d'exploitation et l'étendre au pays tout entier. Le roi Norodom 1er ne le souhaite pas. Le gouverneur de Cochinchine Charles Thomson se rend à Phnom Penh, pénètre de force dans le palais royal et, le 17 juin 1884, impose au roi la signature d'une convention qui renforce le protectorat en donnant la gestion des affaires intérieures aux Français. Des révoltes vont éclater tout au long des deux années suivantes et un nouvel accord est signé en 1886.
  • le 17 juin 1885 : la Statue de la Liberté arrive à New York.
La statue, don des Français, est transportée par bateau en deux mois. Elle arrive en morceaux détachés empaquetés en 210 caisses par le navire français Isère, parti du port de Rouen. Cette statue de bronze de 46 mètres de haut est l'œuvre du sculpteur Frédéric Auguste Bartholdi, franc-maçon, l'armature de fer a été conçue par Gustave Eiffel, autre maçon. Le socle, à la charge des Américains, n'étant pas achevé, la statue n'est inaugurée que le 28 octobre 1886.
  • le 17 juin 1909 : naissance de Régine Pernoud, historienne, archiviste et paléographe française.
Historien de renom, spécialiste du Moyen-âge, c'est un des premiers écrivains qui ose braver les mensonges officiels que diffusent l'éducation nationale et les médias sur la vie des Français au Moyen-âge. Elle prouve que loin d'être une période sombre et trouble c'est une des périodes phares de l'histoire de notre pays ; la place de la femme dans la société étant bien plus enviable et respectée que de nos jours.
Parmi les principales œuvres se trouvent : La femme aux temps des cathédrales ; Pour en finir avec le Moyen-âge ; Vie et mort de Jeanne d'Arc ; les témoignages du procès de réhabilitation; Les Croisades; Jeanne devant les Cauchons
  • le 17 juin 1923 : consécration de l'Église Notre-Dame du Raincy.
L'église Notre-Dame du Raincy est une église moderne construite en 1922-1923 par les architectes français Auguste et Gustave Perret, en Seine-Saint-Denis. Elle est considérée comme un monument emblématique de l'architecture moderne, et doit sa célébrité au fait qu'il s'agit de la première église construite en béton armé en France. À ce titre, elle a été classée comme monument historique par un arrêté du 29 juin 1966. On la surnomme parfois la « Sainte-Chapelle du béton armé ».
  • le 17 juin 1940 : Philippe Pétain demande l'armistice.
Le Maréchal s'adresse à la Nation par la radio pour l'en informer. Churchill, le lendemain, parle à la BBC du « traité » du 28 mars qui oblige la France à poursuivre la guerre…
Le maréchal Pétain lors de son allocution radiophonique
"Français ! A l'appel de Monsieur le Président de la République, j'assume à partir d'aujourd'hui la direction du gouvernement de la France.
Sûr de l'affection de notre admirable armée, qui lutte avec un héroïsme digne de ses longues traditions militaires, contre un ennemi supérieur en nombre et en armes ; sûr que par sa magnifique résistance elle a rempli nos devoirs vis-à-vis de nos alliés ; sûr de l'appui des Anciens Combattants que j'ai eu la fierté de commander ; sûr de la confiance du peuple tout entier, je fais à la France le don de ma personne pour atténuer son malheur.
En ces heures douloureuses, je pense aux malheureux qui, dans un dénuement extrême, sillonnent nos routes. Je leur exprime ma compassion et ma sollicitude. C'est le cœur serré que je vous dis aujourd'hui qu'il faut tenter de cesser le combat.
Je me suis adressé cette nuit à l'adversaire pour lui demander s'il est prêt à rechercher avec nous, entre soldats, après la lutte et dans l'Honneur, les moyens de mettre un terme aux hostilités.
Que tous les Français se groupent autour du gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n'écouter que leur foi dans le destin de la patrie."
  • 17 juin 1944 : le secret de Fatima est connu de l'Eglise catholique.
Sœur Lucie remet une enveloppe cachetée contenant la troisième partie du secret à Monseigneur Feirrera da Silva, lequel la remet le soir-même à l'évêque de Leiria. 

Voir le site www.fatima100.fr

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