.

.

mardi 12 juin 2018

Ne nous soumettons pas aux oukases des mondialistes américains

par Christophe Poitou. 

Dans le contexte du G7 au Canada de juin 2018 sur fond de désaccords commerciaux entre l’Europe et les USA, on remarque que l’excédent commercial de la France vis-à-vis des USA est d’environ 16 milliards d’euros. Ce n’est pas un chiffre considérable en comparaison des PIB respectifs, mais tout de même… Par conséquent, si la logique économique était respectée, c’est nous qui devrions accroître nos positions mobilières ou immobilières (actions et terrains privés beaucoup plus qu’obligations du trésor US si on a deux sous de jugeote) chez eux. Or c’est l’inverse qui se produit. Ils nous envahissent financièrement. Ceci est aberrant, voire scandaleux. Les Chinois ont un excédent vis-à-vis de nous et en conséquence achètent des cafés à Paris, du capital commercial privé, des vignobles, lorgnent notre beurre, essayent d’acheter des entreprises de robotique en Allemagne.

Mais ces prises de position de la Chine chez nous ou en Europe (le port du Pirée aussi), quelque odieuses qu’elles puissent être, se font « à la régulière ». Ils ont gagné de l’argent honnêtement, ils le réinvestissent chez nous. Prenons garde tout de même de ne pas finir en pays d’extraction primaire pour riches chinois amateur de vins ou de poulet comme certains pays africains du cacao ou du café. Odieux donc, mais « à la régulière ».
Rien de tel avec l’intrusion agressive des capitaux US des fonds d’Equity et des fonds vautours (KKR, Blackrock,…) chez nous dans le CAC40 ou ailleurs. Ceci illustre que l’économie n’est pas tant une science qu’un rapport de force. Le plus soumis s’écrase, aucun rapport avec l’économétrie. On peut discourir tant qu’on veut sur les taux et les prix. Ce sont des sujets qui comptent bien sûr. Mais ce sont aussi des refuges tranquilles pour ceux qui ne veulent pas se fâcher, qui ne veulent « pas d’ennuis » et fuient les conflits embarrassants. Une grande part de la vérité économique se trouve pourtant bien dans ces sujets embarrassants et « sales » et non pas dans les sujets techniques tranquilles et « propres ». Celui qui est actif, agressif, menteur, arnaqueur comme les vautours américains, peut parfois dominer les autres grâce à ses vices et sa violence. Les « partenaires » sont mis devant le fait accompli et voilà tout. Les Américains (le gouvernement américain plus exactement) viennent ainsi d’aboyer l’ordre aux entreprises françaises de quitter l’Iran, avec un énorme manque à gagner à la clé. Puis, en passant, ils éventrent encore d’un petit coup la Société générale de 1 à 2 milliards, sous tel ou tel prétexte.
La nature humaine étant sadique, celui qui s’écrase reçoit encore plus de coups, pas moins. Jusqu’au moment où c’en est trop et où il se révolte avec pertes et fracas. Les Chinois, eux, ne se laissent pas faire. Ils ont tout simplement à peu près complètement interdit Google et voilà tout. Et ils n’en s’ont pas morts, au contraire ils sont respectés ! Ignorons purement et simplement l’interdiction stupéfiante que les USA nous font de faire du commerce avec l’Iran ou la Russie dans certains secteurs. Nous avons tout à y gagner, des parts de marchés et notre honneur. Certes nous perdrons peut-être quelques licences aux USA, mais la Russie et l’Iran feront sans doute plus que compenser. En plus, contrairement aux Allemands, nous ne vendons presque pas d’automobiles aux USA. Les Américains (le gouvernement US plus exactement) sont durs avec les faibles et doux avec les forts. Et finalement les Chinois continuent sans problème à faire du business avec tout le monde, les USA, l’Iran, la Russie, les émirs…
Chose moins connue, à l’époque ou le terne Hu Jintao était secrétaire général du PCC, des gestionnaires de fortune et banques privées US ou européennes (Rothschild, Goldman sans doute aussi et quelques autres,…) ont essayé de s’implanter en Chine pour gérer la fortune des millionnaires apparatchiks rouges tenant à la fois la politique et l’économie, et probablement plus ou moins les corrompre pour essayer de les dominer (comme quoi le communisme et le capitalisme sont parfaitement compatibles, hélas !).
Un peu à la manière des banquiers centraux corrompant les princes et les élites européennes durant le XIXe siècle. On essaye souvent de refaire ce qui a marché ! Mais les Chinois qui ont le sens du groupe et du temps long ont flairé le danger, l’araignée monstrueuse tissant sa toile, et ont éconduit le prédateur.
L’Europe, elle, ne flaire plus grand-chose. Le nez dans le guidon de ses directives à la noix que des Chinois ou des Américains plus retors ou plus vicieux auront tôt fait de contourner, elle est à côté de ses pompes. Elle continue donc, contrairement à la Chine, à se laisser dominer par les USA. Savez-vous que les actions des GAFA (Google-Amazon-Facebook-Apple) achetées en Europe sont souvent sans droit de vote. En quel honneur ? Tout simplement déjà parce qu’il y a des Européens assez nigauds et soumis pour en acheter. Les Américains veulent notre argent, mais pas que nous ayons notre mot à dire. Bonjour l’absence complète de démocratie actionnariale dont les mêmes nous rebattent les oreilles !
L’inverse n’est pas vrai. Les fonds américains qui envahissent le CAC veulent avoir leur mot à dire sur les actions menées pour faire avancer leurs intérêts purement financiers, mais aussi leur agenda mondialiste. Aucun rapport avec l’économétrie, c’est un problème psychologique : des arnaqueurs d’un côté, des masos soumis de l’autre. Quand l’Europe se rebiffe enfin (comme « le cave » ?), c’est trop peu, trop tard et à côté de la plaque. Les amendes infligées aux GAFA par Bruxelles sont dérisoires à côté des sommes fabuleuses extorquées à la BNP, à Deutsche Bank, au Crédit agricole ou à Volkswagen. Voyez aussi ces représailles européennes complètement ineptes dans le cadre du début de guerre commerciale en ce mois de juin 2018. Vont être ciblés par Bruxelles, nous dit-on, Harley, le jus d’orange et le Bourbon. Peut – on être plus à côté de la plaque ? Ce ne sont pas Harley et le bourbon, les méchants ! Les méchants sont les GAFA, les milliardaires mondialistes qui ourdissent des guerres, le FMI, les fonds d’Equity, les hedge funds, les banques d’affaires… C’est à eux qu’il faut s’attaquer. Mais pas à Harley ! Cette guerre commerciale constitue le bon moment pour barrer franchement la route aux GAFA, sans autre forme de procès. « Et si vous n’êtes pas contents c’est le même prix », en prenant le même ton que celui qu’ils prennent avec nous. Tout n’est pas qu’une question d’argent. Il y a aussi l’honneur et l’indépendance nationale. Et paradoxalement cette voie de l’honneur est sans doute le meilleur moyen à terme de ne pas sombrer dans le caniveau. Les losers soumis et masochistes qui n’osent pas se rebiffer finissent appauvris dans le caniveau après avoir été arnaqués par tous les profiteurs et les sadiques.
Au passage, nous voyons que la transformation des problèmes politiques en problèmes de droit ou en problèmes techniques fait les affaires des mondialistes américains. Pour ne pas dire qu’ils sont à l’origine de ce processus visant à vider la démocratie de sa substance pour écarter les peuples qui les dérangent des décisions. Des petits enfants qui souffrent (par exemple de migrants…), ça ne doit plus être de leur point de vue un problème politique, mais seulement un problème de droit dissocié du problème des élections.
On comprend mieux à partir de là, la nécessité pour Macron, pour les milliardaires américains et autres mondialistes d’alimenter en permanence leur infâme chaudière mondialiste avec des fakes news de petits enfants qui souffrent, par exemple syriens « gazés à Douma », de pauvres jeunes de banlieues violés avec des matraques, de journalistes ukrainiens soi-disant assassinés, d’éventuels opposants russes empoisonnés, de conspiration aberrante de Trump avec les Russes, etc.
Les problèmes politiques peuvent ainsi être réduits à des problèmes de droit n’ayant plus de rapports avec les élections. Avec, à la clé, sanctions ou bombardements, impeachment, amendes pour les contrevenants ou les récalcitrants (mais pour certains pays, les milliardaires qui tiennent les médias pourront sans doute faire des exceptions).
Amendes pour la Pologne ou la Hongrie par exemple. Transformation des problèmes politiques en problèmes juridiques ou judiciaires donc, mais aussi en problèmes techniques. C’est l’autre grand volet. L’autre grande manière d’écarter le peuple qui dérange des prises de décision et de se passer de la démocratie. Comprenez-vous quelques choses à l’évaluation de la valeur des actifs financiers en régime de change flottant dans le cadre de « solvency III » ? Non ? Incompétent ! Ne venez pas vous mêler de l’union bancaire en Europe alors ! Danger public ! À cause de vous, on perd du temps ! À cause de vous, il y a des petits enfants qui souffrent ! Ce sont pourtant ces tartuffes qui sermonnent les autres qui sont les auteurs des pires catastrophes. Tout le monde se met alors à crier comme dans un asile de fous. Ça ne peut que mal tourner.
Christophe Poitou vient de publier Le Syllogisme économique (Éditions Dualpha). Pour commander ce livre, cliquez ici.
Le syllogisme économique (Éd. Dualpha).
Le syllogisme économique (Éd. Dualpha).
EuroLibertés : toujours mieux vous ré-informer … GRÂCE À VOUS !

Ne financez pas le système ! Financez EuroLibertés !

EuroLibertés ré-informe parce qu’EuroLibertés est un média qui ne dépend ni du Système, ni des banques, ni des lobbies et qui est dégagé de tout politiquement correct.
Fort d’une audience grandissante avec 60 000 visiteurs uniques par mois, EuroLibertés est un acteur incontournable de dissection des politiques européennes menées dans les États européens membres ou non de l’Union européenne.
Ne bénéficiant d’aucune subvention, à la différence des médias du système, et intégralement animé par des bénévoles, EuroLibertés a néanmoins un coût qui englobe les frais de création et d’administration du site, les mailings de promotion et enfin les déplacements indispensables pour la réalisation d’interviews.
EuroLibertés est un organe de presse d’intérêt général. Chaque don ouvre droit à une déduction fiscale à hauteur de 66 %. À titre d’exemple, un don de 100 euros offre une déduction fiscale de 66 euros. Ainsi, votre don ne vous coûte en réalité que 34 euros.
Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

Quatre solutions pour nous soutenir :

1 : Faire un don par virement bancaire
Titulaire du compte (Account Owner) : EURO LIBERTES
Domiciliation : CIC FOUESNANT
IBAN (International Bank Account Number) :
FR76 3004 7140 6700 0202 0390 185
BIC (Bank Identifier Code) : CMCIFRPP

2 : Faire un don par paypal (paiement sécurisé SSL)
Sur le site EuroLibertés (www.eurolibertes.com), en cliquant, vous serez alors redirigé vers le site de paiement en ligne PayPal. Transaction 100 % sécurisée.
 
3 : Faire un don par chèque bancaire à l’ordre d’EuroLibertés
à retourner à : EuroLibertés
BP 400 35 – 94271 Le Kremlin-Bicêtre cedex – France

4 : Faire un don par carte bancaire
Pour cela, téléphonez à Marie-France Marceau au 06 77 60 24  99