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vendredi 13 juillet 2018

C’est arrivé un 12 juillet…


"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.
 
Alors rappelons-nous :
  • le 12 juillet : saints du jour français ou en France.
    • Bse Jeanne-Marie de Romillon, v. et martyres († 1794)
    • BBses Madeleine-Thérèse Tallien et Marie Cluse, martyres
    • Bse Marguerite de Justamont, vierge et martyre († 1794)
À Orange en Provence, l'an 1794, les bienheureuses vierges et martyres Madeleine-Thérèse Tallien (Sœur Rose de Saint-Xavier), et Marie Cluse (Sœur Marthe du Bon Ange), sacramentines de Bollène, Marguerite de Justamont (Sœur Marie de Saint-Henri), cistercienne d'Avignon, et Jeanne-Marie de Romillon (Sœur Saint-Bernard), ursuline de Bollène, guillotinées sous la Révolution française pour leur fidélité à la vie religieuse.
  • Sts Louis Martin (1823-1894) et Zélie Guérin († 1877), Parents de sainte Thérèse de Lisieux
Fêtés ensemble le 12 juillet : date de leur mariage.
Louis Martin, de son nom complet Louis-Joseph-Aloys-Stanislas Martin, naît à Bordeaux le 22 août 1823 ; il est horloger.
Zélie Martin, née Azélie-Marie Guérin, ouvrit les yeux au monde le 23 décembre 1831 à Gandelain, près de Saint-Denis-sur-Sarthon, Orne ; elle est dentellière.
Le 12 juillet 1858, Louis Martin et Zélie Guérin se marient à l'hôtel de ville d'Alençon à 22h et à l'église Notre-Dame à minuit. Tous deux avaient pensé à la vie religieuse mais c'est au cœur de la vie de couple et en élevant une famille de neuf enfants qu'ils vont découvrir leur chemin de sainteté.
Zélie sera une femme active à la tête d'une petite entreprise de dentelle (le point d'Alençon). Elle va procurer du travail à une vingtaine d'ouvrières à domicile. Elle sera une épouse amoureuse de son mari. Dans ses lettres à Louis, elle écrit : « Ta femme qui t'aime plus que sa vie » ou encore « Je t'embrasse comme je t'aime ».
Ce ne sont pas que des mots : leur joie est d'être ensemble et de partager tout ce qui fait la vie quotidienne, sous le regard de Dieu. Zélie sera une mère comblée et en même temps éprouvée. De 1860 à 1873, le couple Martin a eu neuf enfants, dont quatre sont morts en bas âge. Les cinq filles survivantes sont devenues religieuses et l'une, sainte Thérèse de Lisieux, carmélite morte en 1897 à l'âge de 24 ans, a été canonisée en 1925.
Zélie éprouvera de grandes joies à la naissance de ses enfants : « J'aime les enfants à la folie, j'étais née pour en avoir ». Au moment de la naissance de Thérèse, la dernière, Zélie a déjà le cancer du sein et elle souffre de plus en plus. Elle ajoute : « J'ai déjà beaucoup souffert dans ma vie ». La confiance est l'âme de l'éducation familiale. Zélie souhaite pour ses enfants de devenir des saints. Cela ne l'empêche pas d'organiser des fêtes, des jeux et même d'acheter de belles robes pour ses enfants. En famille, on prie tous les jours et durant le mois de mai les filles aiment apporter de belles fleurs à la statue de Marie : la Vierge du Sourire.
Zélie Martin décédera le 28 août 1877, à l'âge de 46 ans, en laissant cinq enfants qu'elle confiera à son mari : Louis.
Louis est un fils de militaire. Il va s'installer à Alençon et il ouvre une horlogerie-bijouterie à l'âge de 27 ans. Jusqu'à son mariage, il partage son temps entre son travail, des loisirs (la pêche en particulier), la lecture et la rencontre des autres. Il s'engage au service des plus pauvres dans le cadre de la Conférence Saint Vincent Paul et va, chaque matin, à la messe. Chaque semaine, il participe aussi à l'adoration eucharistique. Il a été un époux plein d'attention et d'affection pour son épouse et ses filles. Quand Zélie décède, il quitte Alençon pour Lisieux, auprès des Guérin, sa belle-famille. Après l'entrée de Thérèse au Carmel, commence pour lui l'épreuve de la maladie qui le conduit à être interné au Bon-Sauveur, l'hôpital psychiatrique de l'époque. Pendant les périodes de rémission, on le voit s'occuper des malades qui l'entourent. Paralysé, il revient dans sa famille et meurt le 29 juillet 1894 à 71 ans. Zélie avait écrit, à propos de son mari : « Je suis très heureuse avec lui. Il me rend la vie bien douce. C'est un saint homme que mon mari, j'en désire un pareil pour toutes les femmes ».
Ce qui a caractérise la sainteté des époux Martin, c'est leur capacité à vivre l'ordinaire de la vie en ayant une grande confiance en l'amour de Dieu et une relation de couple fondée sur la prière et la générosité. Un chemin possible pour toutes les familles qui le désirent.
Louis et Zélie Martin ont été béatifiés le 19 octobre 2008, par le pape Benoît XVI, à l'occasion des 150 ans de leur mariage.
Louis et Zélie Martin ont formé un foyer d'amour et Thérèse écrira : « Le bon Dieu s'est plu à m'entourer d'amour, mes premiers souvenirs sont empreints des sourires et des caresses les plus tendres ». En pensant à ses parents, elle dira qu'ils étaient plus dignes du ciel que de la terre.
Le pape François a proclamé, le dimanche 18 octobre 2015, à Rome, quatre nouveaux saints : Vincenzo Grossi, un prêtre italien mort en 1917 après avoir consacré sa vie à venir en aide aux pauvres dans le nord de l'Italie, María Isabel Salvat Romero, une religieuse espagnole morte en 1998 et le couple Louis et Zélie Martin, un geste symbolique en plein synode sur la famille. La canonisation de Louis Martin et de son épouse Zélie marque une première dans l'histoire de l'Église. D'autres couples ont, par le passé, été béatifiés mais aucun n'avait jusqu'ici été canonisé.
  • le 12 juillet 526 : début du pontificat de Félix IV.
Saint Félix IV est désigné par Théodoric et non pas élu, ce dernier avait martyrisé son prédécesseur, le pape Jean Ier. Saint Félix IV est pape durant un peu plus de quatre ans jusqu'au 22 septembre 530. Il est inhumé dans la basilique Saint-Pierre.
  • Mercredi 12 juillet 1346 : les Anglais envahissent le France, conquête de Barfleur.
Édouard III d'Angleterre débarque tranquillement, avec 15 000 hommes à Saint Vaast la Hougue. La baie n'est pas fortifiée, les Français sont absents aussi les troupes débarquées attaquent immédiatement le port de Barfleur,
  • le 12 juillet 1153: élection du pape Anastase IV.
  • le 12 juillet 1627 : débarquement des Anglais sur l'île de Ré.
Une flotte anglaise aux ordres du duc de Buckingham débarque sur la plage de la pointe de Sablanceaux sur l'île de Ré. Le but est de contrôler les abords de La Rochelle, et d'encourager la rébellion protestante dans la ville.
La centaine de navires et les 6 000 soldats tentent de s'emparer du Fort de La Prée et de la ville fortifiée de Saint-Martin-de-Ré. Mais le maréchal de Toiras, pourtant huguenot de religion, n'est pas un « Français Renié » comme aurait dit sainte Jeanne d'arc. Fidèle au Roi et à son pays, il dirige la défense de l'île de Ré, avec seulement 1 200 fantassins et 200 cavaliers. Ils arrêtent les Anglais sans pouvoir les rejeter à la mer. Le siège de la citadelle de Saint-Martin-de-Ré se poursuit jusqu'en octobre 1627. Le Cardinal de Richelieu et le Roi Louis XIII envoient des renforts de 35 navires pour forcer le blocus anglais autour de l'ile et y débarquer 4 000 hommes. Les troupes anglaises sont finalement forcées de rembarquer le 27 octobre, malgré l'arrivée d'un renfort irlandais entre temps.
  • le 12 juillet 1678 : mort d'Antoine III, duc de Gramont.
Antoine III, duc de Gramont, pair de France est marié à la nièce du cardinal de Richelieu, il reste fidèle au Roi pendant la Fronde. Il devient maréchal en 1641, après s'être illustré dans les campagnes contre les huguenots. Ambassadeur de France en Espagne, il est chargé d'organiser le mariage de Louis XIV en 1660. Il est également nommé lieutenant général de Normandie et est promu ministre d'Etat en 1663.
  • le 12 juillet 1691 : élection d'Innocent XII.
Innocent XII est élu pape le 12 juillet 1691. Très charitable, il lutte contre le népotisme en promulguant la bulle Romanum decet Pontificem en 1692. Il obtient le retrait de la Déclaration des Quatre articles de 1682, qui donnait aux Rois de France autant de pouvoir que le pape, et reconnaît les évêques nommés par Louis XIV.
En 1699, il se prononce en faveur de Bossuet dans la controverse avec Fénelon sur l'Explication des maximes des Saints sur la vie intérieure que ce dernier a écrite pour soutenir Madame Guyon. Son pontificat diffère avec celui de nombre de ses prédécesseurs, du fait qu'il penche pour la France plutôt que pour l'Allemagne.
  • le 12 juillet 1730 : Clément XII est élu pape.
Lorenzo Corsini est issu d'une famille italienne prestigieuse. Il suit des études dans un collège jésuite, et obtient un doctorat en droit. Il est nommé cardinal par Clément XI avant de succéder au pape Benoit XIII. Il œuvre à améliorer la gestion des Etats pontificaux. Il continue également la lutte contre les jansénistes avec la bulle Unigenitus et la franc-maçonnerie avec la bulle In eminenti apostolatus specula.
  • le 12 juillet 1764 : l'astronome français Charles Messier découvre la première nébuleuse de l'histoire.
Charles Messier, chasseur de comètes reconnu, est surtout célèbre pour son catalogue de 110 objets d'aspect diffus (nébuleuses et amas stellaires), catalogue qu'il établit à destination des chercheurs de comètes. Il inscrit cette nébuleuse au n°27 de son catalogue : Nébuleuse de l'Haltère ou Dumbbell.
  • le 12 juillet 1789 : émeutes à Paris.
De nombreuses manifestations sont organisées rue de Paris et dans le jardin des Tuileries, où les bustes de Jacques Necker et du duc d'Orléans sont portés en cortège. Le Royal-Allemand, régiment de cavalerie commandé par le prince de Lambesc, charge la foule aux Tuileries, faisant plusieurs blessés. Pierre-Victor de Besenval, commandant les troupes massées à Paris, se décide à faire intervenir les régiments suisses cantonnés au Champ-de-Mars.
  • le 12 juillet 1790 : vote de la constitution civile du clergé, la CCC.
Le bas clergé change de camp. En Vendée, par exemple 80% des prêtres refusent le serment. Les jureurs sont nommés, intrus = « trutons ». En Février 1791, a lieu la cérémonie publique du serment à la constitution civile. L'opposition jusqu'alors larvée se fait plus dure ; les premières émeutes ont lieu en Bretagne. Quand la population chasse les prêtres jureurs, les « intrus », la garde nationale pille les églises et en cloue les portes. Les religieuses chassées de leurs couvents et rentrées dans leurs familles brodent des Sacré-Cœur et propagent cette dévotion. Les pèlerinages sont interdits ; ils ont lieu en paroisse et de nuit; Cathelineau, capitaine de paroisse, porte la croix. La répression se fait violente et les mesures vexatoires, imposées au clergé, entraînent en août 1792 un soulèvement avorté dans le sang. 8000 Bleus portent les oreilles de leurs victimes en cocardes.
Baptême par un prêtre réfractaire
Messe clandestine
  • le 12 juillet 1793 : essai du sémaphore de Claude et Ignace Chappe sur 35 kilomètres.
La construction d'une ligne entre Paris et Lille est décidée. L'Ingénieur français Claude Chappe réussit à envoyer le premier message télégraphique sur une distance de 15 kilomètres, de Saint-Martin-du-Tertre dans le Val d'Oise jusqu'à Belleville au Nord-est de Paris. La transmission s'effectue grâce à des relais mécaniques placés sur des points hauts. Les signaux sont observés par longue-vue et retransmis au relais suivant. Jusqu'à l'invention du télégraphe électrique par Samuel Morse en 1837, le télégraphe de Chappe reste le moyen le plus rapide de propagation de l'information.
  • le 12 juillet 1793 : la Provence se soulève.
Les royalistes, apprenant la reprise de Marseille par les jacobins et les terribles représailles exercées, décident de faire appel à la Flotte anglo-espagnole croisant au large.
  • le 12 juillet 1879 : la Loi supprime l'obligation du repos dominical.
  • le 12 juillet 1906 : la Cour de cassation de Rennes annule sans renvoi le jugement prononcé contre Dreyfus.
La Cour de cassation affirme que la condamnation portée contre Dreyfus a été prononcée "à tort". Dégradé de ses fonctions de capitaine de l'armée française en 1894, pour avoir divulgué des secrets militaires à l'Allemagne, Alfred Dreyfus est réhabilité par la Cour de cassation de Rennes. Après avoir effectué cinq ans de bagne en Guyane, il est gracié par le président Emile Loubet, en septembre 1899. Alfred Dreyfus est réintégré dans l'armée avec le grade de chef de bataillon et décoré de la légion d'honneur.
  • le 12 juillet 1940 : extrait du Journal Officiel.
Conformément à la loi constitutionnelle votée par l'Assemblé nationale de la III République le Maréchal Pétain a été nommément désigné pour rédiger une nouvelle constitution. Le 11 juillet, il signe l'acte constitutionnel n°2 qui est publié le lendemain. Le régime de Vichy n'a pas usurpé le pouvoir ou cherché à « abolir les droits de l'homme » comme osera l'écrire Robert Aron dans son Histoire de Vichy. On peut noter le §9 de cet acte constitutionnel n°2, qui interdit au chef de l'Etat, « de déclarer la guerre sans l'assentiment préalable des Assemblées législatives. »
Cet article sera aux pires moments de l'occupation un verrou efficace pour empêcher la France de rentrer en guerre aux côtés de l'Allemagne. Et si l'acte constitutionnel 3, publié ultérieurement, maintient le sénat et la chambre des députés ; ces 2 assemblées sont ajournées jusqu'à une convocation par le Chef de l'Etat. Pétain ne le fera jamais. Difficile, en effet d'organiser des élections en temps de guerre dans un pays coupé en deux et occupé par l'étranger. En outre le risque de se voir forcer la main par les Allemands était trop grand.
Cité par l'amiral Auphan dans Histoire élémentaire de Vichy (Nouvelles Editions Latines, pages 86 -87 et 101-102).
  • le 12 juillet 1941 : message de l'assistant français auprès du Général des Jésuites aux Jésuites de France.
Le RP de Boynes, avant son retour sur Rome, laisse aux Jésuites la directive suivante : « Il existe dans la France vaincue un gouvernement légitime dont le chef, universellement estimé par les honnêtes gens pour son patriotisme, son dévouement et son désintéressement, est le maréchal Pétain. En dehors de ce gouvernement, il n'y a pas d'autre gouvernement français… A côté de ce gouvernement établi, il y a le fait de la dissidence qui tend à détruire l'unité de la France… Nous ne devons en aucune manière favoriser la dissidence… »
Cité par l'amiral Auphan dans Histoire élémentaire de Vichy (Nouvelles Editions Latines, page 125).
  • le 12 juillet 1944 : massacre de Kerihuel à Plumelec dans le Morbihan.
Dans la nuit du 5 au 6 juin 1944, le lieutenant Marienne, est parachuté sur Plumelec, dans le Morbihan. Il encadre et entraîne les troupes importantes du maquis de Saint-Marcel, environ 1500 à 2000 hommes. Le 18 juin, le maquis est attaqué par d'importantes forces allemandes. Le maquis dispersé, Marienne et ses compagnons changent constamment de cachettes, dans les environs de Plumelec, car ils sont ardemment recherchés par les Allemands et les miliciens. Marienne, qui vient d'être élevé au grade de capitaine, décide de déplacer son camp à Kérihuel, en Plumelec, le 9 juillet. Les Allemands obtiennent, par trahison, des informations sur le lieu où se trouve le capitaine. Le 12 juillet, au matin, Allemands et miliciens surprennent le capitaine Marienne et ses compagnons, alors qu'ils sont encore endormis. Ils sont froidement assassinés.
  • le 12 juillet 1998 : la France championne du monde de football.
L'équipe de France de football devient championne du monde pour la première fois, à domicile, après sa victoire 3 à 0 contre le Brésil, alors champion du monde en titre.