Emmanuel Macron a dénoncé la position du diplomate, qui se félicite
de la « gestion des mouvements migratoires » de Viktor Orban.
Peut-on représenter la France en Hongrie et parler comme le premier
ministre du pays, Viktor Orban ? C’est en substance la question qui a
été posée au président de la République Emmanuel Macron, lors de la
conférence de presse ayant suivi, vendredi 29 juin, la dernière réunion
du Conseil européen.
Auparavant, Mediapart avait révélé le contenu d’une note diplomatique,
rédigée le 18 juin par Eric Fournier, l’ambassadeur de France à
Budapest, entré au Quai d’Orsay en 1987.
Ce dernier, nommé à ce poste en 2015, y fustigeait la « presse française
et anglo-saxonne », soupçonnée de vouloir détourner l’attention du «
véritable antisémitisme moderne », celui des « musulmans de France et
d’Allemagne », en continuant d’accuser la Hongrie d’antisémitisme, ce
qui ne serait qu’un « fantasme de journalistes étrangers ». Ces derniers
devraient, au contraire, saluer selon lui un « modèle » à suivre pour
sa « gestion des mouvements migratoires illégaux ».
Le président français s’est vu obligé de rappeler que la note rédigée
par M. Fournier ne correspondait « en rien à la position officielle
française ». « Si une preuve m’était apportée que de tels propos aient
été tenus publiquement, alors cet ambassadeur serait révoqué. » Selon
nos informations, Eric Fournier devait de toute façon quitter ses
fonctions à la mi-juillet.
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