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jeudi 16 août 2018

« Désir de passé » : le retour de François Hollande ? Non merci !

C’est une révélation du Journal du Dimanche : au mois de juillet, un tract « Hollande 2022 » a été distribué en région parisienne, dans les Bouches-du-Rhône et dans le Massif central.

Il s’agit de tester notre « désir d’avenir« , lequel, en l’occurrence, serait un retour du passé.

Au recto : la photo de campagne de 2012, sauf qu’elle affiche 2022. Au verso, trois lignes pour résumer les hauts faits de l’ex-président :
« Qui a tenu face aux attentats ?
Qui a rétabli les comptes publics ?
Qui a inversé la courbe du chômage
? »
Et cette conclusion à nous glacer le sang : « L’histoire n’est pas terminée. »

Commençons par une petite analyse d’image et de texte.
Le choix de la photo, tout d’abord. Il est ridicule. En 2012 Pépère s’était serré la ceinture pour apparaître svelte mais chacun peut constater qu’il a depuis repris ses quinze kilos, et par la même occasion changé de lunettes. La France profonde qui, à en croire sa Julie, rêverait de le voir revenir aux affaires, celle qui fait la queue au supermarché Leclerc pour une dédicace, cette France-là sait au premier coup d’œil que François Hollande ne rentre plus dans le costume !
Passons maintenant au texte.
« Qui a tenu face aux attentats ? » Tenu quoi au juste ? En quoi le président d’alors a-t-il été héroïque ? Il serait plus opportun de se demander pourquoi et comment ces attentats ont pu se produire sur notre sol ; de s’interroger sur l’aveuglement de la gauche face à l’islam conquérant ou encore sur sa lâcheté complice avec les casseurs de tout poil…
« Qui a rétabli les comptes publics ? » Celle-là, franchement, c’est la plus belle ! Rétabli les comptes publics… en augmentant la dette de 341 milliards d’euros durant son quinquennat pour la laisser à 98,9 % du PIB. Chapeau l’artiste !
« Qui a inversé la courbe du chômage ? » Ça, c’est presque aussi joli que l’affirmation précédente. Faut-il rappeler les magouilles pour truquer les chiffres, notamment les tours de passe-passe sur les emplois aidés ? Comme l’a écrit la Cour des comptes dans son rapport en février dernier : « L’instrumentalisation politique du dispositif a coûté 3,3 milliards d’euros en 2016 (dont 1,7 milliard d’euros de surcoût lié à l’écart entre prévision et exécution) pour un peu plus de 400.000 contrats, et ramené à son coût unitaire en a fait “l’outil le plus onéreux de la politique de l’emploi ». En cumulé, le dispositif aura coûté aux finances publiques, entre 2012 et 2016, pas moins de 13,6 milliards d’euros. »
En parfait Tartuffe, François Hollande nie bien sûr avoir eu connaissance de ce tract. Il serait le fait d’un réseau de jeunes élus locaux baptisé « Inventons demain ». Des élus de quel parti ? Du PS moribond ? Des Vallsistes, des Hamonistes, des Mélenchonistes peut-être, car ça ressemble à un gag, cette histoire. En effet, vouloir « inventer demain » avec un type qui courait déjà les urnes avant qu’ils soient nés et qui a coulé le parti qu’il dirigeait en entraînant la France au fond d’un trou déjà bien creusé, c’est un acte suicidaire ou je ne m’y connais pas !

On a dit et répété que François Hollande était d’un optimisme hors du commun, que de ce fait rien ne l’atteignait. Traduction : il prend en toute circonstance ses rêves pour la réalité. Son entourage aussi, à ce qu’il semble. Ainsi, dans un entretien au Parisien, Julie Gayet assurait le 28 juillet dernier : « Ce qui est important aujourd’hui, et je le vois quand on sort, c’est qu’il y a une vraie attente, beaucoup de gens espèrent son retour. »

C’est une « belle personne », Julie Gayet, « une femme aussi douce que déterminée, qui s’intéresse aux sujets sociétaux et politiques, de Mandela aux migrants », écrit Le Parisien. Alors il ne faut pas lui en vouloir si elle mélange cinéma et réalité, bref si elle confond l’envie de faire un selfie avec le Monsieur de la télé et le gouvernement de la France…

Marie Delarue

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