Le gouvernement envisagerait de faire payer les indemnités journalières d’arrêt-maladie aux entreprises.
A ce stade, il ne s’agit que d’une piste, mais elle inquiète au plus
haut point différentes organisations patronales et entrepreneuriales.
L’idée : transférer aux employeurs une partie du coût lié aux arrêts de
travail tandis qu’à l’heure actuelle, quand un salarié cesse de
travailler pour une raison médicale, la Sécurité sociale lui verse des
indemnités journalières (IJ) après un « délai de carence » de trois
jours.
Les indemnités journalières consécutives à des arrêts d’une semaine
maximum (c’est à dire allant du quatrième au septième jour d’absence)
seraient alors réglées non plus par la sécurité sociale, mais par les
entreprises.
Une énorme économie pour l’État, mais un gouffre pour les entreprises.
Bernard Stalter, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure, s’alarme de ce projet, non confirmé jusqu’ici :
« Si l’objectif initial de maîtriser les dépenses d’arrêt maladie est
louable, la solution actuellement imaginée est inadmissible ! » affirme
Bernard Stalter, président de la première organisation professionnelle
du secteur de la coiffure. « Si l’on en croit les chiffres c’est une
facture de plus de 900 millions d’euros par an que le gouvernement
souhaite présenter aux entreprises. Une charge supplémentaire que ne
sauraient supporter nos chefs d’entreprises qui rappelons-le gèrent pour
une vaste majorité des TPE ! Des TPE qui souffrent déjà beaucoup et
pour lesquelles une telle mesure serait synonyme de fermeture.
Aujourd’hui la coiffure représente plus de 114 000 salariés pour plus de
85 400 établissements. Cherche-t-on à torpiller ces entreprises ? A
tuer leur compétitivité et leur dynamique ? Pour le bien de notre pays
et de la dynamique encourageante insufflée par les dernières lois en
date j’espère que le gouvernement entendra les propos de l’UNEC ».
Source: breizh-info.com