.

.

vendredi 17 août 2018

Faire payer les arrêts maladies aux entreprises : un projet qui pourrait les torpiller

Le gouvernement envisagerait de faire payer les indemnités journalières d’arrêt-maladie aux entreprises. A ce stade, il ne s’agit que d’une piste, mais elle inquiète au plus haut point différentes organisations patronales et entrepreneuriales.
Le gouvernement envisagerait de faire payer les indemnités journalières d’arrêt-maladie aux entreprises. A ce stade, il ne s’agit que d’une piste, mais elle inquiète au plus haut point différentes organisations patronales et entrepreneuriales.

L’idée : transférer aux employeurs une partie du coût lié aux arrêts de travail tandis qu’à l’heure actuelle, quand un salarié cesse de travailler pour une raison médicale, la Sécurité sociale lui verse des indemnités journalières (IJ) après un « délai de carence » de trois jours.
Les indemnités journalières consécutives à des arrêts d’une semaine maximum (c’est à dire allant du quatrième au septième jour d’absence) seraient alors réglées non plus par la sécurité sociale, mais par les entreprises.

Une énorme économie pour l’État, mais un gouffre pour les entreprises.

Bernard Stalter, président de l’Union nationale des entreprises de coiffure, s’alarme de ce projet, non confirmé jusqu’ici :

« Si l’objectif initial de maîtriser les dépenses d’arrêt maladie est louable, la solution actuellement imaginée est inadmissible ! » affirme Bernard Stalter, président de la première organisation professionnelle du secteur de la coiffure. « Si l’on en croit les chiffres c’est une facture de plus de 900 millions d’euros par an que le gouvernement souhaite présenter aux entreprises. Une charge supplémentaire que ne sauraient supporter nos chefs d’entreprises qui rappelons-le gèrent pour une vaste majorité des TPE ! Des TPE qui souffrent déjà beaucoup et pour lesquelles une telle mesure serait synonyme de fermeture. Aujourd’hui la coiffure représente plus de 114 000 salariés pour plus de 85 400 établissements. Cherche-t-on à torpiller ces entreprises ? A tuer leur compétitivité et leur dynamique ? Pour le bien de notre pays et de la dynamique encourageante insufflée par les dernières lois en date j’espère que le gouvernement entendra les propos de l’UNEC ».

Source: breizh-info.com