Une délinquance 63% plus élevée que dans les autres villes de France
de la même taille. C'est une situation sécuritaire «catastrophique» que
dénonce l'antenne du syndicat de police Alliance en Isère.
Le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé le 17 août l'insécurité «catastrophique» régnant à Grenoble, un «Chicago français», alors même que le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb était en déplacement à quelques kilomètres de là, dans le Vercors.
Dans son communiqué, l'antenne iséroise du syndicat de police met en
exergue «une délinquance 63% plus élevée» dans la cité alpine «que dans
des villes de même taille». «Rien que sur ces quinze derniers jours, on
dénombre plusieurs agressions au couteau et règlements de comptes par
armes à feu, l'un des protagonistes ayant moins de seize ans...»,
relève-t-il.
Le syndicat souligne qu'avec d'«autres acteurs de la sécurité» (mairie,
préfecture, direction de la sécurité publique), il avait «tiré le signal
d'alarme» auprès du «gouvernement et des directions centrales», sans
résultats. Alliance Police Nationale rappelle les propos du procureur de
la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat, qui avait affirmé il y a
un an n'avoir «jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et
gangrénée par le trafic de drogue». Déplorant que le ministre Gérard
Collomb «ait préféré se consacrer à la sécurisation des activités
sportives et à l’air pur du Vercors plutôt qu’à l'atmosphère beaucoup
moins vivifiante de la cité grenobloise», le syndicat affirme que trente
postes ne sont pas pourvus sur la ville, «sans perspective de renfort
sur les prochains mois». Selon lui, les policiers démotivés «sollicitent
leur mutation, faute d'attractivité pour les retenir».
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