«Homemade sushi», 2010.
Mesdames, de quel genre d’homme rêveriez-vous : bobo-hipster soumis ? « métrosex’toy » ? Ou bien migrant testostéroné ?
Dans Libé, l’artiste chinoise Pixy Liao le propose « objet » :
« En couple avec un Japonais plus
jeune qu’elle, l’artiste chinoise Pixy Liao le met en scène à ses côtés
comme un simple élément décoratif. Une réflexion politique sur l’intime
et les codes établis. »
C’est
bien Libé ça ! La femme-objet : non ! Les stéréotypes de genre :
surtout pas ! Mais « l’homme-objet », c’est tellement… génial, novateur,
subversif, transcendant, de gôche quoi, coco !
Le travail de l’artiste étant livré sans
notice explicative, on ne peut que supputer sa « réflexion politique »
qui doit sûrement aller de pair avec celle de Libé, c’est-à-dire un truc
snob liant néoféminisme et gauchisme parisiens.
Parmi les nouveaux genres masculins, il y
avait donc le métrosexuel, un hétérosexuel qui adopte les usages et
l’apparence vestimentaire d’un homosexuel et « qui serait porté sur
la mode et les produits cosmétiques, soignant sa condition physique
(alimentation, musculation, massage, soins esthétiques dont coiffure,
épilation intégrale…) » (Wikipedia)
Il y eut récemment l’apparition du
bobo-hipster à l’allure de bucheron sophistiqué, bourgeois et bohème des
beaux quartiers, friqué mais écolo ou, du moins, votant à gauche.
Mais
pour certaines néoféministes, l’idéal serait qu’il n’y ait plus
d’hommes du tout. Surtout le blanc, symbole de l’odieux patriarcat
occidental qui, depuis des millénaires, opprime la condition féminine.
Les mêmes cautionnent paradoxalement l’invasion migratoire de l’Europe
et ses « bateaux entiers de beaux gosses » (dixit Virginie Despentes dans Vernon Subutex), peut-être avec le projet inconscient et fou de métisser l’Occident. Car la gauche le sait, et Plenel en frémit déjà, le métissage est l’avenir de l’homme, la solution à TOUS nos problèmes.
En attendant la fin de l’homme blanc (du
moins celui de plus de 50 ans), certaines femmes l’utilisent, tel un
objet sexuel (les « cougars » diront « sex toy ») mais le gigolo est
encore trop « humain », roseau pensant ou fauve prompt à retrouver sa
liberté.
C’est
pourquoi Pixy Liao propose un nouveau modèle adapté à la femme du XXIe
siècle : totalement obéissant, pratique et interchangeable , «
l’homme-objet » devient un élément décoratif comparable à un pot de
fleur ou un biscuit de porcelaine.
En somme, « l’homme-objet » est jeune,
consommable, jetable, transportable et s’entrepose aisément. Ce
godemiché sur pattes fera les joies de vos petits moments de solitude ou
d’ennui. Réutilisable car lavable, vos amies l’emprunteront avec
gourmandise pour une soirée ou une année.
L’homme-objet est disponible dans toutes
les teintes et toutes les tailles : inutile désormais d’aller faire ses
emplettes sexuelles au Sénégal ou aux Caraïbes (comme Charlotte
Rampling dans Vers le Sud).
Merci au visionnaire Libération et à sa réflexion politique pour libérer la femme de son carcan patriarcal !