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jeudi 16 août 2018

« L’homme-objet » ou « godemiché sur pattes »: un fantasme néoféministe de Libération ?

« L’homme-objet » ou « godemiché sur pattes »: un fantasme néoféministe de Libération ?
«Homemade sushi», 2010.

Mesdames, de quel genre d’homme rêveriez-vous :  bobo-hipster soumis ? « métrosex’toy » ? Ou bien migrant testostéroné ?

Dans Libé, l’artiste chinoise Pixy Liao le propose « objet » :
« En couple avec un Japonais plus jeune qu’elle, l’artiste chinoise Pixy Liao le met en scène à ses côtés comme un simple élément décoratif. Une réflexion politique sur l’intime et les codes établis. »


C’est bien Libé ça ! La femme-objet : non ! Les stéréotypes de genre : surtout pas ! Mais « l’homme-objet », c’est tellement… génial, novateur, subversif, transcendant, de gôche quoi, coco !

Le travail de l’artiste étant livré sans notice explicative, on ne peut que supputer sa « réflexion politique » qui doit sûrement aller de pair avec celle de Libé, c’est-à-dire un truc snob liant néoféminisme et gauchisme parisiens.
Parmi les nouveaux genres masculins, il y avait donc le métrosexuel, un hétérosexuel qui adopte les usages et l’apparence vestimentaire d’un homosexuel et « qui serait porté sur la mode et les produits cosmétiques, soignant sa condition physique (alimentation, musculation, massage, soins esthétiques dont coiffure, épilation intégrale…) » (Wikipedia)
Les Niçois sont les hommes les plus métrosexuels de France selon Cosmopolitan
Il y eut récemment l’apparition du bobo-hipster à l’allure de bucheron sophistiqué, bourgeois et bohème des beaux quartiers, friqué mais écolo ou, du moins, votant à gauche.
Ecolo-gaucho-bobo, le hipster par Elle
Mais pour certaines néoféministes, l’idéal serait qu’il n’y ait plus d’hommes du tout. Surtout le blanc, symbole de l’odieux patriarcat occidental qui, depuis des millénaires, opprime la condition féminine. Les mêmes cautionnent paradoxalement l’invasion migratoire de l’Europe et ses « bateaux entiers de beaux gosses » (dixit Virginie Despentes dans Vernon Subutex), peut-être avec le projet inconscient et fou de métisser l’Occident. Car la gauche le sait, et Plenel en frémit déjà, le métissage est l’avenir de l’homme, la solution à TOUS nos problèmes.
En attendant la fin de l’homme blanc (du moins celui de plus de 50 ans), certaines femmes l’utilisent, tel un objet sexuel (les « cougars » diront « sex toy ») mais le gigolo est encore trop « humain », roseau pensant ou fauve prompt à retrouver sa liberté.
C’est pourquoi Pixy Liao propose un nouveau modèle adapté à la femme du XXIe siècle : totalement obéissant, pratique et interchangeable , « l’homme-objet » devient un élément décoratif comparable à un pot de fleur ou un biscuit de porcelaine.
En somme, « l’homme-objet » est jeune, consommable, jetable, transportable et s’entrepose aisément. Ce godemiché sur pattes fera les joies de vos petits moments de solitude ou d’ennui. Réutilisable car lavable, vos amies l’emprunteront avec gourmandise pour une soirée ou une année.
L’homme-objet est disponible dans toutes les teintes et toutes les tailles : inutile désormais d’aller faire ses emplettes sexuelles au Sénégal ou aux Caraïbes (comme Charlotte Rampling dans Vers le Sud).
Merci au visionnaire Libération et à sa réflexion politique pour libérer la femme de son carcan patriarcal !

Livré avec télécommande, l’homme-objet obéit au doigt et à l’œil (« How to build a relationship with layered meanings »)

Pour les filles nostalgiques de Ken, travesti en Barbie (« You don’t have to be a boy to be my boyfriend »)

Pratique à transporter (« Men as bags ») ou…


… à ranger (« Hang in there »)