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vendredi 24 avril 2009

Vas y Marie



Philippe Delbauvre



Vas y Marie
Moi, Marie Ségolène, je l'aime bien. C'est comme ça. Peut être parce que son papa a porté le casoar et que j'ai envoyé des dossiers en classe préparatoire Saint Cyr voilà vingt cinq ans. Une famille avec un double terroir fana-mili et catholique dans lequel je me reconnais.

Peut être aussi parce que l'obédience générale qui y régnait était gaullo-pétainiste, justifiant ainsi la thèse du colonel Rémy faisant du général une épée et du maréchal un bouclier.

Il est bon que l'opposition s'oppose et c'est exactement ce que Marie fait. Peut être pas avec toute la délicatesse ou la pertinence voulues mais en tout cas, elle, elle le fait. Que cela se traduise par un certain malaise au sein de la gauche montre bien dans quel abysse celle ci est tombée.

Peu m'importe que Nicolas Sarkozy n'aie pas la maîtrise de la langue française que possédait François Mitterrand par exemple. Qu'il ait ainsi ou non gaffé à Dakar où qu'il ait raillé le grand penseur socialiste qu'est Zapatero me laisse indifférent puisque le président français semble faire l'unanimité contre lui dans les milieux diplomatiques étrangers à l'exception de celui de l'Italie qui est dirigé par le sieur Berlusconi, escroc notoire.

Non, ce qui m'embarrasse c'est l'atonie des oppositions qui ne font pas leur boulot: s'opposer.

Le Front National, même si nous y sommes depuis longtemps habitués, ne dispose pas de la couverture médiatique qui devrait être la sienne.

Le parti communiste ne peut l'ouvrir, enlacé qu'il est au parti socialiste, sous peine de perdre ses derniers représentants nationaux et locaux.

Les écologistes se contentent de leur figure de proue pour obtenir un score flatteur, seul aspect intéressant à leurs yeux.

Seule, l'extrême gauche, parce que pistonnée par le pouvoir en place, fait figure de réel opposant et c'est à mes yeux source d'inquiétude sachant la situation sociale dans laquelle nous baignons.

Il me semble donc souhaitable de soutenir Marie Ségolène dès lors où elle est l'une des seules à secouer le cocotier: pas question pour moi de critiquer ses déclarations où excuses au motif de la forme sachant que volontairement ou non, c'est contre l'anti-France qu'elle fait feu.