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dimanche 26 janvier 2014

Chronique d'album: División 250 - Imperium (1999)


 División 250 - Imperium (Rata-ta-ta-ta, 1999)

division 250 imperium.jpgLa scène musicale identitaire espagnole, malheureusement souvent mésestimée, par exemple au profit de celle d’Allemagne (que je trouve excellente par ailleurs), recèle d’excellentes productions. Avant Estirpe Imperial existait un groupe qui est resté le classique par excellence : División 250. Formé au début des années 90 à Valence, le groupe fera rapidement parler de lui et donnera de nombreux concerts. Il éditera dans sa décennie d’existence 3 excellents albums dont la qualité va crescendo (« Sangre de conquistadores » en 1992, « Revuelta » en 1995 puis « Imperium » en 1999) ainsi qu’une compilation (« 10 años »).

C’est d’ « Imperium », ultime production de ce groupe mythique dont nous allons parler maintenant. Fruit d’une évolution constante du groupe, tant dans la musique que dans les paroles, il reste selon moi leur album le plus abouti. Celui où les Espagnols ont tout mis, tout leur cœur et toute leur foi. Croyez-moi, on le ressent parfaitement… Fidèle au style développé dès leurs débuts, « Imperium » puise indéniablement ses racines dans le RAC (au niveau de la voix et de la rythmique) mais aussi dans le Hard Rock. Sur les 11 titres de l’album, on retrouve un rock très puissant faisant une place de premier choix aux mélodies de guitare et à des refrains extrêmement accrocheurs. Le groupe en profite également pour reprendre une chanson très populaire en Espagne du groupe Klan : « Es por tu nación » qui vient conclure le disque et s’intègre à merveille à l’ensemble. Là encore, le refrain, reste directement dans nos mémoires :

« No todo está totalmente perdido, tu orgullo, tu sangre, tu honor y tu nación. Nuestra sangre, nuestro orgullo, nuestro honor, es por tu nación ! »

division250 band.jpg

Les paroles de, División 250 avaient abandonné depuis l’album « Revuelta » la provocation gratuite et se concentraient sur des thèmes plus porteurs et plus en phase avec l’actualité. Sont par exemple abordés sur « Imperium » aussi bien des thèmes identitaires (« España », « Imperium ») que des critiques acérées du système mortifère actuel, capitaliste et mondialiste (« Un trabajo pediste », « Venceremos », « Aznarakagar »). On y trouve également une dénonciation de la guerre impérialiste contre la Serbie (« Belgrado ») et des hymnes à la lutte (« 17 años », « Mi espíritu », « Es por tu nación »). Ce combat que nous menons est encore magnifié par ce refrain inoubliable tiré de la superbe chanson éponyme :

« Y Europa será un Imperio conquistado por la Juventud, Europa será un Imperio. Por él combates tu. »



Si l’on peut déplorer que cette excellente production fût la dernière des Espagnols, on peut tout de même reconnaître qu’ils ont su partir en beauté avec cet album qui demeure un sommet de la musique identitaire européenne.

Rüdiger