Premier tour d'horizon, avec les correspondants régionaux des "Echos", des principaux candidats investis par la République En Marche pour les législatives.
Le plus jeune a 24 ans, le plus vieux 72. La liste comportant les noms des 428 candidats
à parité hommes et femmes pour la République En Marche vient d'être
publiée. Initialement, le mouvement devait publier la totalité des 577
noms. Ils se retrouveront ce samedi au musée du Quai Branly-Jacques
Chirac pour un séminaire de travail. 52 % issus de la société civile n'ont jamais exercé de mandat.
93 % en activité professionnelle, 2 % en recherche d'emploi, 4 %
retraités, 1 % étudiants. 95 % ne sont pas des députés sortants.

La
sélection doit se poursuivre d'ici à mercredi. Ils sont issus de
l'ensemble du spectre républicain. Au total, plus de 19.000 personnes
ont fait acte de candidature avec CV et lettre de motivation postés sur
le site internet d'En Marche. 71 % étaient masculins et 29 % féminins.
Premier tour d'horizon des principaux d'entre-eux, avec les correspondants des "Echos".
Bruno Bonnell, entrepreneur,
6e circonscription du Rhône. Cet emblématique patron lyonnais, référent
d'En Marche dans le Rhône, aime à se présenter comme un start-upper
avant l'heure. Il a créé en 1983 Infogrames, la première société
française de jeux vidéo qui a connu un succès mondial - l'entreprise a
même racheté Atari en 2000. On lui doit également l'un des premiers
fournisseurs d'accès Internet de l'hexagone, Infonie, lancé en 1995.
Débarqué sans ménagement d'Infogrames en 2007, Bruno Bonnell a rebondi
avec Robopolis et Awabot, deux sociétés spécialisées dans la robotique,
son nouveau cheval de bataille. Il a créé le salon international
Innorobo, le fonds d'investissement Robolution Capital et il préside le
conseil de surveillance de Navya, une société créée par son ancien
associé d'Infogrames, Christophe Sapet, qui commercialise des mini-bus
sans chauffeur. il a également participé, en septembre 2015, à la
version française du programme de télé-réalité rendu célèbre par Donald
Trump, « The Apprentice », déprogrammée par M6 après seulement quatre
épisodes.

L'expertise
du Monsieur Robot français, 59 ans, né à Alger, ingénieur diplômé de
l'Ecole supérieure de chimie physique électronique de Lyon (CPE), l'a
conduit à devenir chef de projet auprès du ministère de l'Economie. Ce
novice en politique, mais influente personnalité lyonnaise, est un
proche de Gérard Collomb, qu'il accompagne depuis leurs débuts communs
dans le 9e arrondissement, où il avait lancé Infogrames dans une friche
industrielle réhabilitée par le jeune maire d'alors. Il a lancé En
Marche à Lyon en septembre 2016, sur une péniche, en réunissant 500
personnes avec un préavis de quelques jours. Son réseau d'entrepreneurs
sera-t-il aussi efficace dans la circonscription ouvrière de
Villeurbanne ? Il aura en face de lui Najat Vallaud-Belkacem, ministre
de l'Education nationale de François Hollande, partante sous l'étiquette
PS.
Jean-Louis Touraine, médecin, 3e circonscription de
Lyon. Vieux routier de la politique, élu depuis 1989, député PS sortant,
le professeur de médecine, né à Lyon en 1945, respecté et réputé pour
ses travaux sur le Sida (il a contribué à l'avancée des thérapies
géniques) avait pourtant annoncé sa retraite. Avant de se rétracter au
grand dam des militants. Il a dû se soumettre à une primaire locale face
à trois concurrents pour être investi par son parti, auquel il a
finalement préféré l'investiture En Marche. Dans sa section, on ne
décolère pas. Il a été élu maire du huitième arrondissement en 1995 et
nommé premier adjoint de Gérard Collomb en 2001. S'il incarne l'inverse
du renouvellement prôné par Emmanuel Macron (son âge, son sexe, son
parcours...), son investiture n'est pas une surprise : le cacique du PS a
contribué à l'élaboration du programme santé du nouveau président.
Patrick Mignola. 4e circonscription de Savoie. Il est
vice-président aux Transports dans l'exécutif régional de Laurent
Wauquiez (LR), mais pour combien de temps ? Patrick Mignola, caution
centriste (MoDem) dans cette majorité droitière, avait annoncé mi-avril
qu'il voterait pour Emmanuel Macron. Sa candidature à l'investiture
n'était en revanche pas publique. Maire de La Ravoire depuis 2001 (il
avait 29 ans), président du syndicat mixte Métropole Savoie (avec
Chambéry et Aix-les-Bains) depuis 2014, il a été préféré à la députée
sortante PS Bernadette Laclais. C'est une des surprises de la liste
dévoilée par Richard Ferrand, et une belle prise sur l'aile droite de
l'échiquier politique, où La République En Marche semble encore à la
peine pour recruter.
Laurence Vichnievsky. ancienne juge, candidate dans le
Puy de Dome 3. Elle s'est engagée en 2010 sous l'étiquette EELV aux
régionales en PACA elle avait été élue conseillère régionale grâce à la
fusion de sa liste avec celle du Parti socialiste. Magistrat de
formation, elle doit quitter ses fonctions d'avocate générale près la
cour d'appel de Paris au moment du procès en appel de l'affaire Erika.
Nommée porte-parole du bureau exécutif national d'EELV en 2011, elle
démissionnera de ce poste quelques mois plus tard après des tensions
importantes avec Eva Joly. Elle est candidate aux législatives de 2012 à
Marseille, dans la première circonscription des Bouches-du-Rhône, sous
l'étiquette EELV. Elle obtient 2,6% des voix. Elle prend ses distances
petit à petit avec son parti et fonde en 2013, avec Chantal Jouanno, un
think-tank « Ecolo Ethik ». En mars 2014, elle est candidate,
malheureuse, aux municipales sur la liste du prétendant socialiste à la
mairie de Marseille, Patrick Mennucci. Aux élections départementales
2015 des Bouches-du-Rhône, Laurence Vichnievsky est candidate, une
dernière fois, sous l'étiquette EELV. Elle rejoint finalement le MoDem
avant les élections régionales de 2015 et participe à la liste du
candidat Les Républicains, Laurent Wauquiez, dans la section
Puy-de-Dôme. A 54 ans, elle rejoint le mouvement En Marche ! en 2017.
BRETAGNE
Olivier Alain, candidat dans la troisième
circonscription des Côtes d'Armor. Agriculteur, éleveur de bovins dans
la commune de Corlay (Côtes d'Armor) il est également vice-président du
Conseil régional de Bretagne, en charge de l'agriculture et de
l'agroalimentaire. Très proche de Jean-Yves Le Drian, celui qui a été
président du syndicat agricole FDSEA des Côtes d'Armor de 2005 à 2007
puis président de la Chambre d'Agriculture de ce même département, a
contribué à l'écriture du projet agricole d'Emmanuel Macron. Dans la
troisième circonscription des Côtes d'Armor (secteur de Lamballe et
Loudéac) il aura face à lui Marc le Fur, député LR sortant et candidat
malheureux à la présidence du Conseil régional de Bretagne.
Gaspard Gantzer. Proche d'Emmanuel Macron, dont il fut
camarade de promotion à l'ENA, Gaspard Gantzer, 38 ans, n'a pas
d'expérience d'élu local, mais il est déjà connu du grand public pour
être passé par les cabinets ministériels. Conseiller presse de Bertrand
Delanoë à la mairie de Paris, puis de Laurent Fabius au quai d'Orsay, il
a rejoint l'Elysée comme chef du pôle communication en 2014. En
Ile-et-Villaine, il sera dans la deuxième circonscription, face à Gaëlle
Andro, vice-présidente de la métropole.

Hervé Berville, dans la circonscription de Dinan (Côtes
d'Armor). Hervé Berville est né au Rwanda il y a vingt-sept-ans. En
1994, il a été adopté enfant par un couple qui habite la commune de
Pluduno dans le département des Côtes d'Armor. Diplômé de Sciences Po
puis de la London Schools of Economics, il travaille, depuis 2014, à
l'Agence française pour le développement au Mozambique et comme
chercheur au Kenya pour l'Université de Standford (Californie).
BOURGOGNE FRANCHE COMTE
Denis Sommer. Ancien ouvrier et militant CGT chez
Peugeot, à Sochaux, ce socialiste de bientôt 60 ans s'est pris de
passion pour la politique et les questions économiques mais il n'aime
rien tant que sentir l'huile chaude des usines. Vice-président du
Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, ce pragmatique féru de
dialogue social avait démissionné en juin 2016 en raison du non-cumul
exigé par sa présidente, la socialiste Marie-Guite Dufay, pour se
consacrer à l'agglomération du Pays de Montbéliard. Mais ce fief de
gauche où Moscovici vint se frotter au terrain est finalement passé à
droite et il n'en a donc pas obtenu la présidence. Il avait annoncé son
soutien à Emmanuel Macron le 16 mars 2017.
CENTRE
Philippe Chalumeau Médecin. Ex-militant PS de terrain, «
mitterrandien dans l'âme », Philippe Chalumeau, 53 ans, a organisé la
campagne de Macron en Touraine et organisé le meeting de Châtellerault,
après avoir mené la bataille des Régionales pour le PS fin 2015.
Adhérent d'EM dès le discours d'Amiens, le 6 avril 2016, ce médecin
généraliste, coordonnateur de l'hospitalisation à domicile, qui prend
encore son tour de garde au 15, espère rééditer les 27% du premier tour
de la présidentielle sur la 1ère circonscription d'Indre-et-Loire.
Sacha Houlié Avocat, cofondateur des Jeunes avec Macron
en juin 2015, Sacha Houlié, 28 ans, brigue l'investiture dans un fief
PS, la 2è circonscription de la Vienne, Poitiers sud. Ancien du MJS où
il s'est lié d'amitié avec Stéphane Séjourné, cet avocat en droit de la
construction avait signé une tribune de juristes pro-Macron dans "Le
Monde" le 7 janvier 2015, plaidoyer passé inaperçu en raison des
attentats. Sacha Houlié est vice-président du club de foot AS
Ultramarine à Ivry, qui licencie des jeunes Réunionais.
David Simonnet 5e circonscription du Loiret. Il est PDG
du groupe Axyntis, l'un des gros acteurs indépendants des métiers de la
chimie fine en France. Sa société emploie 460 salariés et possède sept
usines dont Orgapharm à Pithiviers, où il est candidat. En 2013, son
groupe a repris Calaire Chimie à Calais. Diplômé de l'Essec (MBA) et de
Paris Dauphine, ce chef d'entreprise est également l'auteur de plusieurs
publications, dont « Les 100 mots de l'entreprise », paru l'an dernier
aux PUF, et chargé de cours à l'université de Paris 1 Panthéon Sorbonne.
GRAND EST
Richard Lioger. Moselle 3 . Premier adjoint PS de la
ville de Metz en charge de l'urbanisme, Richard Lioger professeur
d'ethnologie et ancien président de l'université de Metz, est également
conseiller régional. Il préside par ailleurs la société d'aménagement et
de restauration de Metz métropole et le conseil des fédérations
régionales d'établissements publics locaux. Il sera confronté à
Françoise Grolet, farouche opposante Front national à la ville et au
conseil régional du Grand Est.
Xavier Paluszkiewicz Meurthe-et-Moselle 3. Maire sans
étiquette de Villiers-la-Montagne (1.500 habitants dans la banlieue de
Longwy), Xavier Paluszkiewicz ne s'était jamais reconnu dans l'offre
politique avant l'émergence d'En Marche. Employé de banque au Luxembourg
voisin, l'élu de 42 ans entend représenter un territoire frontalier
rural qui garde en mémoire de cuisantes déroutes industrielles telles
Daewoo. Il affrontera Christian Eckert, ex-secrétaire d'Etat au Budget.
Bruno Studer. Bas Rhin 3. Enseignant. Professeur
d'histoire-géographie dans un collège strasbourgeois de ZEP - qu'il a
préféré à un collège réputé du centre-ville -, Bruno Studer s'est engagé
en politique en 2013 au sein de l'UDI. Il figurait l'année suivante sur
la liste du candidat François Loos à l'élection municipale de
Strasbourg. Déçu de l'UDI, le Strasbourgeois de 39 ans est militant de
la première heure du mouvement d'Emmanuel Macron. Référent d'En Marche
dans le Bas-Rhin, il est candidat à la succession de l'élu LR André
Schneider dans la troisième circonscription du département alsacien. «
Convaincu de longue date de l'élection d'Emmanuel Macron », sa
candidature aux législatives est, elle, « venue avec le temps ». Il sera
notamment face à l'adjoint au maire et conseiller départemental PS
Serge Oehler, et le conseiller régional LR Georges Schuler.
Stéphanie Villemin. Dans la première circonscription du
Haut-Rhin, où elle était déjà responsable du mouvement En Marche,
Stéphanie Villemin a été choisie pour faire face au Président du conseil
départemental du Haut-Rhin et député LR Eric Straumann, candidat à sa
réélection. A la tête d'agences immobilières dans la région de Colmar,
la chef d'entreprise de 47 ans s'est également associée il y a une
dizaine d'années à deux skieurs professionnels pour créer une marque de
skis, Black Crows. C'est son premier engagement politique.
HAUTS-DE-FRANCE
Nicolas Dumont; maire PS d'Abbeville. 1ère
circonscription de la Somme. Son soutien à Emmanuel Macron, dès mars,
lui vaut d'être désigné comme candidat de la première circonscription de
la Somme. Nicolas Dumont a longtemps été considéré comme un espoir au
sein du PS régional. Après avoir débuté sa carrière comme assistant
parlementaire de Vincent Peillon, il est devenu à 30 ans, le numéro deux
du conseil régional de Picardie. Il est le seul socialiste à avoir pu
garder les rênes de sa municipalité d'Abbeville, la seconde ville de la
Somme, lors des dernières municipales de 2014.
Christophe Itier, spécialiste de l'économie sociale et
solidaire. C'est un ancien consultant de chez Deloitte, devenu en 2010
dirigeant d'une des principales associations d'insertion française, la
Sauvegarde du Nord, qui est le chef de file d'En Marche dans le Nord. En
sept ans, il a contribué à moderniser en profondeur cet organisme de
1.500 salariés, qui soutient près de 35.000 personnes par an,
considérant qu'une association est une entreprise et qu'elle doit
l'assumer, un discours qu'il véhicule avec ardeur dans tout l'univers de
l'économie sociale et solidaire et à la présidence de MOUVES, le
mouvement des entrepreneurs sociaux. A 48 ans, Christophe Itier, a
toujours le coeur à gauche mais plus la carte du PS qu'il a rendue. Il
fut même le directeur de campagne de Pierre de Saintignon, tête de liste
du PS aux dernières élections régionales en Hauts-de-France. Pour En
Marche, il s'apprête à croiser le fer dans une circonscription très
symbolique, la première du Nord. Il y combattra en effet François Lamy,
frondeur PS, soutenu par la maire de Lille Martine Aubry. Le pari est
difficile : dans cette circonscription, Emmanuel Macron n'a réalisé que
24% des voix au premier tour, contre 30,4% pour Mélenchon. On évoque
aussi de façon insistante le nom de Christophe Itier pour entrer dans le
premier gouvernement Macron, certains évoquant les affaires sociales.
Barbara Pompili. L'actuelle secrétaire d'état à la
Biodiversité, marchera sous les couleurs de la République En Marche dans
la deuxième circonscription de la Somme. Native des Hauts-de-France,
cette ex-membre d'Europe Ecologie Les Verts, candidate malheureuse aux
élections de 2007, puis aux municipales de 2008 à Paris, a finalement
été élue en 2012 dans la Somme face à un candidat centriste, proche de
Gilles de Robien. Agée de 41 ans, elle a quitté en septembre 2016 Europe
Ecologie Les Verts pour rejoindre le parti Ecologistes ! Durant la
primaire citoyenne de 2017, elle a soutenu François de Rugy avant
d'apporter, en mars dernier, son soutien à Emmanuel Macron.
ILE-DE-FRANCE
Laetitia Avia. 8e circonscription de Paris. Née en
Seine-Saint-Denis, cette avocate de 31 ans a été citée par Emmanuel
Marcon lors de la campagne. Se présentant comme un produit de la
discrimination positive elle a expliqué à la radio qu'elle avait
interrompu son activité pour la politique et que La République en Marche
! lui avait permis de suivre une formation pour se préparer à cette
activité d'élue, par exemple sur la manière de faire campagne. Selon le
site Internet de La République en Marche, après avoir débuté sa carrière
au sein du cabinet d'affaires Darrois Villey, elle a co-fondé le
cabinet APE
Avocats en avril 2016 et est spécialisée, au Barreau de Paris, dans la
résolution des litiges des sociétés et dans la responsabilité de leurs
dirigeants. Elle enseigne à l'école de droit de Sciences Po et à l'école
de droit pénal financier de l'université de Cergy-Pontoise.
Jean-Michel Fauvergue, 8e circonscription de
Seine-et-Marne (Roissy-en-Brie, Thorigny-sur-Marne, Torcy). Mis en avant
par Emmanuel Macron pendant la campagne présidentielle pour asseoir la
crédibilité de son programme en matière de sécurité, Jean-Michel
Fauvergue, commissaire général de la police nationale était à la tête du
RAID de mai 2013 à mars 2017 et a notamment commandé les assauts du
groupe d'élite de la police nationale à l'Hyper Cacher, et au Bataclan.
Il a été en poste dans le 13ème arrondissement de Paris, en
Seine-Saint-Denis, dans la France d'Outre-Mer et en Afrique.
Mounir Mahjoubi, entrepreneur, 16e circonscription de
Paris (19ème arrondissement). Passionné par le numérique, Mounir
Mahjoubi, 33 ans, a participé à la négociation de plusieurs accords au
sein du secteur, selon le site Internet EnMarche ! Il co-dirige
aujourd'hui une agence d'innovation qui aide à la création de start-up
à impact social et environnemental positif. De 2016 à 2017, il a été
président du Conseil national du numérique. Les chantiers prioritaires
de ce Conseil ont été la transformation numérique des PME et des
universités, ainsi que l'inclusion numérique des plus faibles. Engagé
dans la campagne de Ségolène Royal en 2007 et de François Hollande en
2012 sur les questions numériques, il est responsable numérique de la
campagne d'Emmanuel Macron.

Aurélien Taché. 10e circonscription du Val-d'Oise.
Ancien conseiller hébergement au cabinet du ministère du Logement et de
l'Habitat durable d'Emmanuelle Cosse. Il est secrétaire fédéral adjoint
au PS à Paris. Il a été chargé de mission au groupe socialiste du
conseil régional du Limousin puis a travaillé au Conseil régional d'Ile
de France aux côtés de Jean-Paul Huchon.
Cédric Villani, 5e circonscription de l'Essonne
(Saclay). Directeur depuis 2009 de l'Institut Henri Poincaré à Paris,
institution vénérable dédiée à l'accueil de chercheurs invités, au coeur
même de la mathématique française, Cédric Villani, 44 ans, s'est
déclaré tôt soutien de la candidature d'Emmanuel Macron. Il se présente
dans la 5ème circonscription de l'Essonne, celle de Saclay. Il a obtenu
plusieurs distinctions internationales, dont la médaille Fields,
décernée lors de l'édition 2010 du Congrès International des
Mathématiciens à Hyderabad (Inde), par la présidente de l'Inde. Depuis
lors, il joue un rôle de porte-parole et ambassadeur pour la communauté
mathématique française auprès des médias et des politiques.

NORMANDIE
Eric Halphen.Juge. Deuxième circonscription du Calvados
Retour à la politique pour le juge Eric Halphen, 57 ans. En 2002, il
s'était présenté, en vain, aux législatives dans l'Essonne sous la
bannière de Jean-Pierre Chevènement. Célèbre pour avoir instruit
l'affaire des HLM de Paris au milieu des années 1990, devenu conseiller
auprès de la Cour d'appel de Paris, il avait demandé, en mars dernier,
une mise en disponibilité après avoir rejoint le mouvement d'Emmanuel
Macron en février. Parmi les candidats qui seront face à lui, l'ancien
juge anti-corruption aura sur sa route Laurence Dumont, candidate PS
sortante, ancienne vice-présidente de l'Assemblée nationale et proche
des anciens frondeurs du Parti socialiste.
NOUVELLE AQUITAINE
Florent Boudié. Député PS. Membre du Parti socialiste,
député de la 10e circonscription de Gironde et conseiller régional, a
rejoint Emmanuel Macron très tôt. Il est désormais l'un des piliers du
mouvement dans la région. C'est la proposition de texte autour de la
déchéance de nationalité qui a constitué pour ce fidèle de François
Hollande « un point de non retour ». S'il est candidat dans sa
circonscription, la lutte promet d'être chaude. Le territoire du
libournais étant désormais l'un des fiefs du Front national en Gironde.
Il devrait entre autre faire face à Jean-Paul Garaud ancien député LR,
très marqué à droite, et à un candidat Insoumis. Jean-Luc Mélenchon
ayant fait un meilleur score que François Fillon.
Catherine Fabre, universitaire. Elle a structuré le
mouvement En Marche en Gironde aux côtés de Tanguy Bernard. Elle fera
face à Anne Walryck, une fidèle d'Alain Juppé, et à la socialiste et
ancienne ministre Michèle Delaunay qui avait battu le maire de Bordeaux
en 2007. Une circonscription où Jean Luc Mélenchon avait fait un très
bon score et sur laquelle il faudra compter avec l'écologiste Pierre
Hurmic.
Marik Fetouh Gironde. Adjoint d'Alain Juppé et encarté
Modem, il fera face à la socialiste Naïma Charaï très bien implantée
localement et soutenue par Noel Mamère, l'ancien maire de Bègles. Il est
chargé de l'égalité des chances et de la citoyenneté dans l'équipe de
Juppé. Il a été le premier parmi les adjoints à s'engager pour Emmanuel
Macron. Il a dénoncé il y a quelques jours dans le journal Sud Ouest
l'agression dont a été victime son compagnon.
Christian Gerin. 5e circonscription de Charente
maritime. C'est le producteur de l'émission « Faites entrer l'accusé ».
Une circonscription sur laquelle, selon le journal "Sud Ouest", Bruno Le
Maire avait tenté de débaucher Didier Quentin au profit du mouvement En
Marche. Didier Quentin secrétaire départemental LR avait en effet
soutenu Bruno Le Maire pendant les primaires de la droite.
Josy Pouyeto. 1ere circonscription des Pyrénées
Atlantiques. 1ère adjointe à la mairie de Pau et encartée Modem, elle
est l'une des figures incontournables de la vie politique paloise depuis
30 ans et fut décisive dans l'élection de François Bayrou.
Benoit Simian Le jeune maire socialiste de 33 ans de
Ludon-Médoc a rejoint Emmanuel Macron à l'issue des primaires du Parti
socialiste. Dans la cinquième circonscription de Gironde détenue par la
socialiste Pascale Got, il fera aussi face à Grégoire Fournas le
candidat du Front national qui devrait être au second tour sur un
territoire où Marine Le Pen est arrivée en tête au premier tour.
OCCITANIE
Stéphanie Jannin. 2e circonscription de l'Hérault.
Architecte-urbaniste de profession (Paris Belleville et école
polytechnique de Lausanne), Stéphanie Jannin, inconnue il y a encore
trois ans, a fait une percée dans la politique montpelliéraine. Adjointe
au maire, déléguée à l'urbanisme et à l'aménagement durable, elle
pilote plusieurs sujets urbains sensibles dont la route de la mer. En
trois ans, elle a multiplié les réunions publiques avec les riverains,
pour faire accepter les projets. Dans une métropole qui doit conjuguer
croissance démographique et fragilité environnementale - inondabilité et
exposition au changement climatique, notamment -, cette jeune élue (38
ans) se dit « écologiste pragmatique, non encartée » et fait du
logement neuf abordable l'un de ses chevaux de bataille. Aux
législatives, elle sera notamment opposée à Muriel Ressiguier (France
insoumise), conseillère régionale, qui pourra s'appuyer sur le score
très élevé de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle à
Montpellier (31 %).
Patrick Vignal. 9ème circonscription de l'Hérault. « La meilleure façon de se payer un costard, c'est de travailler.
» Cette phrase choc, assénée fin mai 2016 à un militant CGT venu
manifester, à Lunel, son opposition à la loi travail, Emmanuel Macron,
alors ministre de l'Économie, l'a prononcée sur les terres du député
ex-PS vallsiste, Patrick Vignal. Ce jour-là, Emmanuel Macron et Patrick
Vignal avaient pêché l'anguille à bord d'une barque, sous le regard des
caméras et des photographes. Patrick Vignal, 59 ans, soutien d'En Marche
! depuis mi-mars, fait partie des 5 % de candidats sortants investis
jeudi par La République En Marche ! En 2012, il l'avait emporté d'un
cheveu (552 voix d'avance, 50,66 % des voix) face au maire LR de La
Grande-Motte, Stéphan Rossignol. Patrick Vignal croisera cette fois sur
sa route Joëlle Jenin-Vignaud (LR) et Guillaume Vouzellaud (FN). Expert
en communication, grand sportif (ceinture noire de judo), connu dans
l'Hérault pour arborer des chemises camarguaises typiques, Patrick
Vignal s'est impliqué, entre autres, au Palais Bourbon, dans la
promotion des langues régionales ou l'adaptation des territoires
littoraux au changement climatique.
Elisabeth Toutut-Picard. 7e circonscription de
Haute-Garonne. A 62 ans, elle a été désignée dès la première vague de 14
candidats d'En Marche ! Directrice-adjointe du CHU de Toulouse, elle
est depuis 2014 adjointe au maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR),
chargée du développement durable, et présidente de la commission
environnement à Toulouse Métropole. Aux législatives, elle affrontera la
candidate des Républicains Françoise Borret, mais elle ne voit pas de
contradiction avec son appartenance à la majorité municipale de droite
et du centre. « J'ai été élue à la mairie sans étiquette, comme
représentante de la société civile et je ne me présente pas contre une
élue de la majorité toulousaine, explique-t-elle. Je me suis engagée en
politique pour porter un projet non pour défendre un parti, donc je me
suis retrouvée dans la volonté d'Emmanuel Macron de dépasser le clivage
gauche/droite. » affirme-t-elle. Le sortant socialiste Patrick Lemasle ne se représente pas.
Sandrine Mörch. 9e circonscription de Haute-Garonne. La
journaliste et réalisatrice de documentaires Sandrine Mörch, 55 ans,
s'est mise en congé de France 3 Occitanie depuis sa désignation par le
mouvement En Marche ! en avril dans la 9e circonscription de la
Haute-Garonne. Elle a notamment réalisé des reportages sur les pays en
guerre en collaboration avec Médecins Sans Frontières et des
documentaires sur les Pyrénées. Dans cette circonscription très à gauche
où Jean-Luc Mélenchon est arrivé en tête au 1er tour avec 27,58 %,
Sandrine Mörch affronte un poids-lourd socialiste, le député sortant
Christophe Borgel, secrétaire national du PS chargé des élections. Et
aussi Manuel Bompard, directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon. Elle
veut porter « les voix de la société civile, pour que les gens soient
représentés enfin sans parti, sans clanisme. » Mais elle reconnaît que «
ce sera très difficile : les partis ont commencé la campagne depuis
longtemps, Borgel a un staff énorme et je n'ai qu'un mois pour me faire
entendre... »
Monique Iborra. 6e circonscription de la Haute-Garonne.
Cette ancienne députée socialiste élue depuis 2007, fondatrice de la
Fédération nationale des associations de sages-femmes, a été exclue du
PS en juillet 2016 pour avoir soutenu la candidature de Philippe Saurel
(maire DVG de Montpellier) à l'élection régionale en Occitanie, contre
la socialiste Carole Delga. Ralliée aussitôt à Emmanuel Macron, elle va
pouvoir se représenter, à 72 ans, aux législatives dans sa 6e
circonscription de la Haute-Garonne.
Jean-Luc Lagleize. 2e circonscription de la
Haute-Garonne. Président du Modem 31, Jean-Luc Lagleize, 58 ans,
bénéficie du ralliement de François Bayrou à Emmanuel Macron. Ce
centriste, conseiller en gestion de patrimoine, est adjoint au maire de
Toulouse Jean-Luc Moudenc (LR) chargé des opérations d'urbanisme et
président de la commission Aménagement et politique foncière à la
métropole.
Sébastien Nadot. 10e circonscription de la
Haute-Garonne. 43 ans, professeur d'éducation physique, il devait se
présenter sous l'étiquette du Mouvement des progressistes de Robert Hue.
Puis il a rejoint le comité de campagne d'Emmanuel Macron et se
retrouve candidat de La République en marche.
PROVENCE-ALPES-COTE D'AZUR
Corinne Versini. 4e circonscription des
Bouches-du-Rhône. Diplômée de HEC et de Centrale Marseille, mère de
trois enfants, cette boulimique de travail qui a fait carrière dans
l'électronique (ST Microelectronics, IBM) est maintenant à la tête de la
société Genes'Ink, une startup leader de la fabrication d'encre
semi-conductrices dont le succès l'a promu lauréate d'or du prix Femme à
l'International en 2016. Très engagée pour le territoire, elle a été
élue au bureau de l'Union pour les Entreprises (UPE13), figure au
conseil d'administration de l'association Pacte PME, et est référente En
Marche depuis octobre dernier. Elle affrontera à Marseille Patrick
Mennucci et Jean-Luc Mélenchon.
Pascal Chamassian. 1ère circonscription. Ambassadeur de
la culture arménienne à la tête de l'ensemble Araxe-Sassoun, une troupe
de 40 danseurs et 35 musiciens, ce responsable de la communication
externe chez Orange est politiquement proche du Parti Socialiste et de
Christophe Masse dont il avait été suppléant lors des élections
départementales de 2015. Il a été investi par En Marche sur cette
circonscription de l'est de Marseille qui abrite une très forte
communauté arménienne, face à la députée sortante Valérie Boyer (LR),
qui a fait son combat parlementaire de la reconnaissance du génocide
arménien.
François-Michel Lambert. 10e circonscription. Député
élu sous la bannière Europe-Ecologie-les-Verts en 2012, ce professionnel
de la politique a rejoint l'UDE mais poursuit son combat pour
l'environnement à la tête de l'Institut de l'Economie Circulaire qu'il a
créé. Député des Bouches-du-Rhône, il fait partie des premiers
parlementaires à avoir soutenu Emmanuel Macron.
Sylvie Brunet. 9e circonscription. Juriste de
formation, ancienne DRH chez Bull, Gemplus, et Onet, elle enseigne
désormais sur le Management et la RSE l'école de commerce Kedge Business
School. Membre du Conseil Economique, Social et Environnemental depuis
novembre 2010, elle a été rapporteure avec Maryse Dumas de l'étude «
Bilan de l'application des dispositifs promouvant l'égalité
professionnelle entre femmes et hommes ».
Cathy Racobn-Bouzon. 5e circonscription des
Bouches-du-Rhône. Issue de la société civile, cette jeune diplômée de
l'ESCP Europe travaille comme directrice de la communication pour la
marque de jeans Kaporal. Elle sera opposée à Marie-Arlette Carlotti, la
députée sortante investie PS-EELV, ainsi qu'au maire des 6ème et 8ème
arrondissements Yves Moraine.
Eléonore Leprettre. 6e circonscription. Membre du
Modem, cette conseillère régionale est investie dans le cadre de
l'accord conclu entre Emmanuel Macron et François Bayrou. Elle
affrontera Guy Teissier, député Les Républicains, membre du parti avec
lequel elle siège à la Région. Eléonore Leprettre a été salariée d'En
Marche pendant la campagne présidentielle.
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