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vendredi 12 mai 2017

Sortie de l'euro : Bay et Collard étrillent Philippot après ses menaces de défection

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Au moment de se lancer dans la bataille des législatives, le Front national ne parvient pas à faire taire la guerre interne entre «pro» et «anti» sortie de l'euro. «Ce n'est pas l'heure des états d'âme», a lancé Nicolas Bay. 

Le Front national s'apprête à livrer la bataille des législatives... Mais les divisions en interne s'affichent au grand jour. «Ce n'est pas l'heure des états d'âme» a prévenu Nicolas Bay, le secrétaire général du FN, vendredi matin sur RMC. Le responsable de la campagne du scrutin prévu les 11 et 18 juin réagissait aux propos tenus la veille par Florian Philippot. Invité des «Grandes gueules», le vice-président a expliqué qu'il ne pourrait pas rester dans le mouvement frontiste si celui-ci décidait d'abandonner la sortie de l'euro, une mesure qu'il juge essentielle sur le plan politique.
En interne, certains ont vu cela comme un chantage adressé directement à Marine Le Pen. Une défiance aussi envers ceux qui persistent à penser que ce projet de sortie de l'Euro a non seulement fait perdre des voix à Marine Le Pen durant la présidentielle, mais qu'il menace aussi de faire fuir des électeurs aux législatives.

Vendredi, Gilbert Collard a reproché à Florian Philippot de ne pas jouer collectif. Si le député RBM du Gard a «toujours» été contre la sortie de l'Euro - bien qu'il pense que cette monnaie est «pourrie» pour les Français -, il estime cependant qu'il faut suivre la ligne définie par le parti. Et selon lui, Philippot ne respecte pas un principe «démocratique» consistant à se plier à la ligne politique du mouvement, la future ligne restant à définir.

«Il faudrait que les egos se calment car cela va finir par nous faire du tort aux législatives!», avertit le parlementaire, avant de lâcher, avec ironie: «Que l'on sorte ou pas de l'euro, si Philippot sort, on aura au moins une sortie».

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