Par
Emmanuel Galiero
Au moment de se lancer dans la
bataille des législatives, le Front national ne parvient pas à faire
taire la guerre interne entre «pro» et «anti» sortie de l'euro. «Ce
n'est pas l'heure des états d'âme», a lancé Nicolas Bay.
En interne, certains ont vu cela comme un chantage adressé directement à Marine Le Pen. Une défiance aussi envers ceux qui persistent à penser que ce projet de sortie de l'Euro a non seulement fait perdre des voix à Marine Le Pen durant la présidentielle, mais qu'il menace aussi de faire fuir des électeurs aux législatives.
Vendredi, Gilbert Collard a reproché à Florian Philippot de ne pas jouer collectif. Si le député RBM du Gard a «toujours» été contre la sortie de l'Euro - bien qu'il pense que cette monnaie est «pourrie» pour les Français -, il estime cependant qu'il faut suivre la ligne définie par le parti. Et selon lui, Philippot ne respecte pas un principe «démocratique» consistant à se plier à la ligne politique du mouvement, la future ligne restant à définir.
«Il faudrait que les egos se calment car cela va finir par nous faire du tort aux législatives!», avertit le parlementaire, avant de lâcher, avec ironie: «Que l'on sorte ou pas de l'euro, si Philippot sort, on aura au moins une sortie».
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