Vous avez annoncé votre candidature à l’élection législative pour la 12ème circonscription du Rhône. Pourquoi vous lancez-vous en politique ?
Il
est de ma responsabilité de père de famille et de citoyen de laisser un
monde meilleur aux générations à venir. C’est le sens de mon engagement
au PCD depuis 4 ans, parti pour lequel je suis responsable
départemental dans le Rhône.
Or, je
pose un constat sévère sur l’état de la France, qui est en déclin, et
sur les responsables politiques qui échouent les uns après les autres à
redresser le pays. Au contraire, ils s’efforcent de détruire ce qu’il
reste des « murs porteurs » de notre civilisation, pour reprendre
l’expression de Philippe de Villiers.
Ainsi, on
assiste à une fragmentation de notre communauté nationale, une montée
de l’individualisme, une perte de repères sans précédent (famille,
laïcité, identité, …). De nombreux indicateurs sont au rouge (économie,
chômage, dette, construction européenne en berne, nos agriculteurs au
bord du gouffre, …) et rien ne semblent indiquer un changement de
trajectoire à court ou moyen terme. La France est absente de la scène
internationale alors qu’elle devrait être moteur sur plusieurs sujets :
la défense des minorités, notamment chrétiennes au Moyen Orient, la
lutte contre les trafics humains (la GPA par exemple), …
Je me
veux cependant porteur d’espérance, car ce constat très sombre tranche
avec la conviction que j’ai, à savoir que la France et les français ont
tout ce qu’il faut pour réussir ! Nous avons une culture riche de 15
siècles d’histoire, une langue reconnue dans le monde entier, une
puissance militaire, diplomatique et économique indéniable, des
entrepreneurs créatifs et innovants, un peuple généreux et engagé (il
suffit de voir la multitude des associations)…
Nous
avons donc tout ce qu’il faut pour réussir mais la France décline. Ce
paradoxe étant posé, il devient urgent de s’engager et de proposer une
alternative au système politique actuel qui nous mène « dans le mur ».
C’est ce que je veux porter en étant candidat aux législatives.
N’êtes-vous pas en train de diviser la droite, vérifiant la formule selon laquelle nous avons la droite la plus bête du monde ?
Je ne
vois pas en quoi ma candidature divise la droite, dans une élection qui,
je le rappelle, comporte 2 tours. Comme les autres candidats PCD, j’ai
l’ambition de bâtir une droite de convictions à la place de la droite de
renoncements. En l’occurrence, nous affirmons simplement les principes
que les autres partis, notamment de "droite", ne veulent plus défendre.
Or si nos idées étaient défendues avec constance et cohérence par les
autres partis de droite, je ne serais certainement pas candidat !
Mais si
on regarde objectivement ce que proposent les autres partis, ce n’est
guère satisfaisant. Regardez donc les reculades successives de LR sur la
loi Taubira. D’abord opposés au moment du vote, ensuite pour la loi
mais contre la filiation. Et maintenant que le projet des législatives
est publié, on constate que la Loi Taubira n’est même plus un sujet ! On
pourrait faire le même constat avec le FN où de nombreuses
personnalités influentes du parti n’inspirent pas confiance sur le
sujet. Rappelons-nous la culture du bonsaï de Philippot…
Cela
n’enlève bien sûr en rien la constance de certains élus courageux de ces
partis, mais au final ils semblent relativement isolés sur ces
questions là dans leurs partis respectifs.
Dans le
contexte troublé que nous traversons, il est indispensable qu’il y ait
dans l'espace public une parole qui s'élève pour rappeler que l'Homme
doit être au cœur de toutes les préoccupations et décisions prises par
les élus. Si le PCD n'est pas présent dans l'espace public pour le dire,
il n'y aura aucun parti et donc à terme plus personne pour le faire.
Nos candidatures ne divisent donc pas la droite mais l’oblige à rester
fidèle à ce qu’elle est ou devrait être. Je comprends très bien
cependant que cela puisse gêner…
Pour finir sur cette question, le
problème de la droite la plus bête du monde, c’est surtout son manque de
courage et de liberté. Par peur de politiquement correct, par
soumission à la gauche bien-pensante, la droite ne réussit pas à se
retrouver au 2nd tour. A gauche, malgré tous les désaccords qu’ils ont, ils arrivent à s’unir au 2nd tour autour d’un projet amendé par chacun en fonction de son poids politique obtenu au 1er
tour. Et cela ne pose pas beaucoup de problème. La droite arrêtera de
perdre les élections le jour où elle osera s’émanciper de cette chape de
plomb idéologique imposée par la gauche !Si vous êtes élu, serez-vous favorable pour former un groupe parlementaire avec des élus d’autres partis qu’ils soient de LR, de DLF, du FN… ?
Je suis prêt à travailler avec tout le monde, à partir du moment où cela se fait sur un accord programmatique clairement défini. Il faut sortir de ces querelles de partis. Les divergences stratégiques ne doivent pas aboutir à la neutralisation de nos idées dans le champ politique.
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