Le cadet, Florian, était présent au meeting de Damien, l’aîné, candidat dans la 1ère circonscription de l’Aisne.
Olivier Faye
Damien Philippot n’a pas (encore) adhéré à la très décriée association les Patriotes, fondée par son frère cadet Florian, mais il en partage les grandes orientations. Le candidat du Front national aux élections législatives dans la 1re circonscription de l’Aisne recevait, vendredi, le soutien du vice-président du parti d’extrême droite à l’occasion d’une réunion publique à Laon en présence de tous les candidats frontistes du département. L’occasion pour le très discret conseiller de Marine Le Pen de faire entendre son opinion sur l’évolution prochaine du FN, auquel il a adhéré en janvier.
« Je pense qu’il faut changer le nom du parti. On voit dans les enquêtes d’opinion que ça reste attaché au passé du mouvement », a notamment assuré, devant quelques journalistes, l’ancien sondeur de l’IFOP. Faut-il conserver la stratégie « ni droite ni gauche », que défendent son cadet et Marine Le Pen depuis des années, et refuser l’union des droites prônée par certains au sein du FN ? « Cette stratégie [du ni droite ni gauche] a permis au FN de croître toutes ces années. (…) Je ne vois pas ce qu’on peut avoir en commun avec des gens de LR [Les Républicains], qui sont fédéralistes », avance Damien Philippot. Le soutien est toujours bon à prendre pour son petit frère, qui se trouve au cœur des critiques au FN depuis la défaite à l’élection présidentielle.
« Plus on est de fous, plus on rit »
Ces derniers jours, Marine Le Pen elle-même n’a pas caché son agacement vis-à-vis de l’attitude de son bras droit, qu’elle a qualifié, selon RTL, de « type qui a créé une association ». Une association dont elle trouve le nom « ringard » : elle ne compte pas le reprendre pour rebaptiser le Front national si une initiative de cet ordre était décidée. « J’ai trouvé que le calendrier était étonnant, a par ailleurs confié la présidente du FN à L’Opinion à propos de l’initiative de M....
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