Mercredi a
débuté à l’Assemblée Nationale l’examen
du texte destiné à permettre la ratification de la charte européenne des
langues régionales. Une initiative de plus contre la nation, avec
l’alliance traditionnelle entre l’Union Européenne et les régions. Un
projet auquel il faut absolument s’opposer.
L’Europe
et les régions alliées, contre la nation
Pas besoin
d’être un complotiste paranoïaque pour mettre en parallèle les initiatives du
gouvernement pour promouvoir l’usage de
la langue anglaise à l’université ou à la maternelle et sa promotion des
langues régionales. Tout se passe comme si, pour certaines personnes, dans le
futur vers lequel il faudrait tendre, l’anglais remplacerait en partie le
français dans les métropoles ouvertes sur l’international, comme Paris – direction
déjà prise aujourd’hui – et si les anciennes langues régionales, qui
étaient tombées en désuétude, seraient à nouveau les langues d’échange dans le
reste du territoire.
C’est à
croire en effet qu’une certaine élite (qui
vient plutôt de la gauche, du fait de son internationalisme et de son hostilité
innée vis-à-vis de la nation), le français pourrait être une option pour
nos compatriotes qui vivraient alors sur un territoire dont l’unité nationale
et républicaine aurait été dépecée par l’Europe et les régions. Bien sûr, les
textes en cause sembleront anecdotiques par rapport à cette vision d’un futur
anti-national, mais il faut bien admettre qu’ils s’inscrivent dans une tendance
de long terme dont l’issue pourrait bien être la mise à mort de l’idée
nationale par l’europe des régions.
Mobilisation
générale
Il est donc
essentiel de se mobiliser contre ce dernier projet en date visant à poursuivre
la déconstruction de notre République. Henri Guaino s’est exprimé avec
vigueur à l’Assemblée, dénonçant « un
retour au Moyen-Age ». Le président du MRC, Jean-Luc Laurent, s’est
prononcé, dans
une belle tribune sur le site Huffington
Post pour un jacobinisme éclairé : « la guérilla folklorique des partisans des langues régionales pourrait
faire sourire si elle ne s’inscrivait pas dans un projet plus large
d’affaiblissement de cet Etat et de recul de l’uniformité avec une
décentralisation de plus en plus à la carte. Contre toutes les forces
centrifuges, un Français doit se sentir partout chez lui sur le territoire
national ».
Eric
Anceau, membre du bureau national de Debout la République, historien, a
également signé une belle tribune dénonçant ces apprentis sorciers qui
« vont nous ramener à l’Ancien
Régime et à son cortège de féodalités, fourriers idéaux d’une mondialisation
financière et inhumaine dont les Etats-nations sont les meilleurs freins ».
Car l’Etat-nation est bien le seul rempart des peuples contre cette
mondialisation, la seule communauté permettant de reprendre son destin en main,
comme on le voit partout dans le monde, certes parfois avec des limites (Vénézuela,
Argentine,
Russie…).
Devant les
coups de boutoir de l’anglais et des langues régionales, les
défenseurs du français doivent s’opposer fermement à toutes les dérives et
rappeler inlassablement que notre langue fait partie de notre culture, de notre
identité et qu’il faut absolument la chérir et la protéger.