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samedi 25 janvier 2014

Motivations géopolitiques de la politique occidentale de terre brûlée en Roumanie actuelle


Il faut donc se rendre à l’évidence : qu’ils agissent sous le masque de telle ou telle idéologie – selon la mode du XXe siècle – ou reviennent – comme en ce moment – à une sincérité presque cynique dans l’application d’unerealpolitik bien assumée en tant que telle, comme au XIXe siècle, les Anglo-saxons, les Russes et les Chinois, que ce soit dans les années 1950 en Corée, en 2013 en Syrie ou plus tard ailleurs, ne se font pas, ne se sont jamais faits et ne se feront jamais la guerre pour des raisons essentiellement idéologiques, mais en raison d’une structure historique qu’analyse, dans ses très divers aspects (géographiques, religieux, militaires, sociologiques etc.) une science dont les chancelleries n’ont jamais vraiment perdu l’usage, mais que l’homo ideologicus du XXe siècle avait cherché à écarter de l’ordre du jour des grands débats d’idées européens : la géopolitique.

Dans un tel contexte, on ne s’étonnera pas de constater que l’un des principaux penseurs politiques de notre époque, le russe Alexandre Douguine, est à la fois un philosophe à l’occidentale, un penseur traditionnaliste et… un géopoliticien. La « quatrième théorie politique » qu’il promeut (choix lexical assez malheureux) n’est à vrai dire ni « théorique », ni « politique » dans le sens que le XXe siècle, et avant lui les promoteurs des trois théories précédentes (libéralisme, communisme et fascisme) donnaient à ces termes ; elle constitue, finalement, bien plus une synthèse géopolitique qu’un système philosophique (là encore, à condition d’entendre « système » et « philosophie » dans leur sens spécifiquement occidental).