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mercredi 22 janvier 2014

Pour la séparation de l’Etat et de la religion de l’Holocauste


Il est étrange de constater que les défenseurs les plus zélés de la laïcité ne sont capables de se dresser que contre les attaques les moins significatives. Ainsi a-t-on pu voir des « républicains laïques » protester contre le port du voile à l’école ou dans les lieux publics, s’offusquer des réactions de musulmans outragés par les caricatures de leur prophète insulté par Charlie Hebdo ; mais ces mêmes laïcs s’abstiennent de toute réaction, quand ces atteintes à la laïcité atteignent le plus haut niveau de l’Etat, ainsi qu’il en fut le cas pour le Ministre l’Intérieur Manuel Valls, qui a récemment qualifié la shoah de « sanctuaire qu’on ne peut pas profaner ». Or,  si « la shoah est un sanctuaire », alors l’holocauste est une religion, et la République n’est pas laïque.



Qu’est ce que la religion de l’Holocauste ? L’ex-israélien Gilad Atzmon en donne une définition concise et percutante dans son livre sur l’identité juive « The Wandering Who?« , que l’on complètera ensuite à la lumière des spécificités françaises en la matière :
« Le professeur Yeshayahu Leibowitz, un philosophe né en Lettonie, de l’Université hébraïque, fut probablement le premier à suggérer que l’Holocauste était devenu la nouvelle religion juive. Le philosophe israélien Adi Ophir a aussi relevé que, loin d’être simplement un récit historique, « l’Holocauste » contient de nombreux éléments religieux fondamentaux. Il a des prêtres (par exemple Simon Wiesenthal, Elie Wiesel, Deborah Lipstadt) et des prophètes (Shimon Peres, Benyamin Netanyahu, ceux qui mettent en garde contre le judéocide iranien à venir). Il a des commandements, des dogmes (par exemple « Plus jamais ça ») et des rituels (jours du souvenir, pèlerinage à Auschwitz, etc.). Il a un ordre symbolique et ésotérique établi (par exemple, kapos, chambres à gaz, cheminées, cendres, chaussures, la figure du Musselmann etc.). Il a également un temple, Yad Vashem, des autels (les musées de l’Holocauste) dans les grandes villes du monde entier. La religion de l’holocauste est aussi soutenue par un énorme réseau financier mondial, ce que Norman Finkelstein appelle « l’industrie de l’holocauste », de même que par des institutions comme le Holocaust Education Trust. Cette nouvelle religion est suffisamment cohérente pour définir ses « Antéchrists » (négationnistes de l’Holocauste), et suffisamment puissante pour les persécuter (par des lois sur la négation de l’Holocauste et sur l’incitation à la haine). »
En France, depuis que le législateur a adopté la loi Fabius-Gayssot et a rendu illégale toute remise en cause des fondements de la religion de l’Holocauste (c’est à dire le verdict d’un tribunal militaire), celle-ci est devenue de facto religion d’Etat. Ainsi, si le « droit au blasphème » est-il réaffirmé lorsque le Christ se voit couvert d’excréments au cours d’une pièce de théâtre, quand les Femen miment l’avortement de celui-ci aux cris de « Noël est annulé ! », celui-ci est oublié lorsqu’un comique et son acolyte mettent en scène une chanson potache intitulée « Shoananas ». Dieudonné a été condamné pour cette chanson à 28 000€ d’amende, et les pouvoirs publics se sont mobilisés pour en supprimer la vidéo sur la plate-forme Youtube.

Le Mémorial de la Shoah, « autel religieux » situé en plein coeur de Paris, reçoit des subventions et est notamment agréé auprès de l’Education Nationale. Ainsi que l’indique le site internet, l’organisation de « pèlerinages » pédagogiques à Auschwitz peut notamment être financée par le Ministère de la Défense. Le Président de la République lui-même a montré l’exemple, en allant s’incliner à Yad Vashem lors de son voyage en Israël :



Récemment, malgré toutes ces précautions législatives et « éducatives », des citoyens ont tout de même osé blasphémer cette religion de l’holocauste en effectuant le geste de la quenelle dans des lieux symboliques (wagons de déportation, camp de Birkenau, mémorial…). En réaction à ces attaques contre le dogme, une convention a été signée le 9 janvier dernier entre le Mémorial de la Shoah et le Parquet de Paris afin de condamner les auteurs de quenelles ou d’actes supposés antisémites à un stage de « sensibilisation à l’histoire de l’extermination des juifs » :

Ainsi que nous l’avons exploré dans notre dernier entretien avec Jacob Cohen (auteur du Printemps des Sayanim), le climat de peur et le culte de la mémoire de l’holocauste créé chez les français de confession juive un terreau fertile à l’adhésion au sionisme, et la « menace antisémite » épouvantail constamment agité lors de l’affaire Dieudonné, un facteur favorisant leur départ vers Israël. Pour les autres, ce terrorisme intellectuel sera utilisé pour les réduire au silence.



Pour Jean Bricmont, interrogé sur l’arsenal législatif contre la haine : « les mauvaises lois sont mauvaises pour tout le monde« . Ces dispositions arbitraires, ne font qu’aggraver les problèmes qu’elles sont censées combattre, nourrissant ainsi une dynamique schizophrène qui amènera Manuel Valls à déclarer, au sujet de l’interdiction du spectacle de Dieudonné sous prétexte d’une phrase malheureuse sur Patrick Cohen et l’holocauste, que cela représentait « une victoire pour la République« . Comprenez une victoire de la religion de l’holocauste, de « l’imprescriptible », assurant une nouvelle fois la primauté de la souffrance juive (dont certains s’offusquent qu’elle puisse être contestée). Le Ministre de l’Intérieur était déjà un grand défenseur de ce culte avant même d’entrer en fonction, ainsi qu’en témoigne ce fameux extrait enregistré lors d’une émission de radio juive en juin 2011 :

Ainsi les évènements de ces dernières semaines ont-ils au moins eu le mérite de démontrer que la République n’était devenue plus que l’ombre d’elle-même. Du rôle de garante des libertés publiques et des Droits de l’Homme, elle en est devenue l’ennemi en adhérant à un culte destiné à favoriser les intérêts d’une minorité, aux dépends du respect des principes essentiels à toute démocratie : celui de la liberté d’expression pleine et entière.

A l’heure où le député UDI Meyer Habib (grand ami du Premier Ministre Benjamin Netanyahou) souhaite modifier la loi pour pénaliser la quenelle, ou que sont fomentés des projets de censure sur Internet, il devient urgent de demander la séparation de l’Etat et de la religion de l’holocauste, culte dont les conséquences liberticides pour les opposants au sionisme ne devraient aller qu’en s’aggravant.