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samedi 3 juin 2017

«Les Patriotes» : Marine Le Pen juge «ringard» le nom de l’association de Philippot


La présidente du FN confirme n’avoir été informée que quelques minutes avant le lancement de l’association politique de son bras droit, dont la ligne au sujet du retour au franc est contestée chez les cadres.

Florian Philippot a-t-il voulu de prendre à défaut la présidente du FN en lançant sa propre association politique au lendemain de la défaite? Marine Le Pen n’a été prévenue qu’une trentaine de minutes avant l’annonce officielle rapportait il y a quelques jours Le Parisien, ce qui n’avait pas manqué de susciter la colère de l’ex-candidate à la présidentielle. Interrogée par L’Opinion à l’occasion de sa campagne des législatives à Hénin-Beaumont, Marine Le Pen confirme une certaine distance avec l’initiative de son bras droit.

«J’ai trouvé le calendrier quelque peu étonnant. Disons que ça aurait pu attendre. Ça crée des incompréhensions», confie Marine Le Pen, qui juge «ringard» le nom «Les Patriotes», choisi par Florian Philippot pour son association. Une incompréhension d’autant plus grande que le FN dispose déjà d’une structure destinée à accueillir les «patriotes» venus d’horizons divers, avec le RBM. Mais les capacités d’attraction de ce satellite du FN se sont avérées jusqu’ici modestes, à quelques exceptions près. On apprend cependant cette semaine dans Valeurs Actuelles que si l’association semblait prévue de longue date (le nom avait été déposé en avril 2015), elle ne serait qu’une coquille vide. «Il n’y a pas de compte bancaire, pas de déposition en préfecture, la structure en elle-même a été montée à l’arrache», lâche «un cadre majeur» dans l’hebdomadaire.

Laisser s’éteindre l’euro de sa belle mort

«Mais bon, si le top des problèmes d’un parti politique, c’était ça, je signe tout de suite!», temporise au sujet des «Patriotes» Marine Le Pen, dans L’Opinion. En effet, son souci majeur du moment reste la cacophonie que véhiculent ses lieutenants au sujet de la sortie de l’Europe et du retour au franc. «Le débat ce ne sera pas “est-ce qu’on abandonne la souveraineté monétaire?” mais il faut revoir notre calendrier et décider si on a une démarche active ou passive face à la disparition programmée de l’euro», plaide la fille de Jean-Marie Le Pen.