.

.

samedi 3 juin 2017

Portrait de l’hyper-impuissance américaine




Peut-on encore commenter sans rire la diplomatie US ? Certainement, et il y a trop de gens bien intentionnés pour que je m’en mêle. L’hyper-impuissance américaine, même si elle décide d’écrabouiller la Corée pour faire peur au fournisseur chinois, a encore de gros jours devant elle.
Je vais à peine me moquer du Donald, après tout c’est l’homme le plus impuissant du monde, et il est dans la mouise jusqu’au col. En plus on dit qu’il va perdre sa belle et sympathique épouse slovène, qui en a marre d’être à la Maison Blanche et d’avoir la tête au carré ; tête qu’elle a fait défiler nue devant les émirs pendant que Donald Buck faisait cracher les rois du pétrole au bassinet ! Nos politiciens à nous se contentent de bien moins à l’heure de vendre notre hexagone. Sans oublier cent millions de dollars pour Ivana, la Bimbo du textile, l’épouse Kushner qui lance sa ligne mode et affole les réseaux sociaux saoudiens ! Il ne manque qu’un concert de l’Ariane Grande à La Mecque pour enchanter CNN (qui accuse les skinheads de l’attentat de Manchester) et attenter à l’impudeur.
Dans un article mal rédigé et prétentieux dont il a le secret, le staff du NYT se moque de Donald Trump le 25 mai dernier. Il ne serait pas pris au sérieux par « les flous de Bruxelles » qui demandent sans rire de l’argent et des armes aux Américains pour se protéger de la prochaine invasion russe. Non seulement les euro-zéros prennent le président US pour un crétin, mais ils ne veulent pas payer. Il est vrai que  « la scène (de russophobie) se passe en Pologne  c’est-à-dire nulle part » (Ubu).
Quant à la voyageuse de commerce Angela, elle se met à penser au business des Krupp allemandes, et, les talons pris dans le tapis persan, elle court après la route de la soie, qui passe par la Russie comme on sait. Est-ce à dire que l’empire anglo-américain boirait enfin le court-bouillon ?
Obama, un présidé qui ne ratait pas un bon mot, osa dire que la Russie était une puissance régionale. Oui, mais c’est une puissance régionale qui tient l’Arctique (1), une puissance régionale qui ferait peur à toute notre Europe zombie (notre brave colonel Lion vient de parler de communication à propos de nos prestations micro-théâtrales en Estonie), une puissance régionale qui réorganise le Moyen-Orient, une puissance régionale qui reconstruit la route de la soie avec la Chine, l’Inde et le Kazakhstan, une puissance régionale qui regarde l’invisible armada se profiler au large de sa voisine Corée du Nord. Vous parlez d’une puissance régionale !
Quant à l’hyper-impuissance planétaire, on attend sa prochaine sortie ! Peut-être pas géostratégique, mais au moins humoristique ! Il ne manque plus au Donald que d’aller visiter le Mexique pour évaluer le déclin mural et moral de son beau pays !

Notes

1) lisez l’essai de la commandante Caitlyn Antrim sur le next Geographical Pivot, The Russian Arctic in the twenty-first century que j’avais recensé pour l’édition anglaise de pravdareport.com.

Les livres de Nicolas Bonnal sont disponibles chez: