« née d’un triple constat fait par plusieurs attachés de défense notant que leurs interlocuteurs locaux considèrent la laïcité comme une singularité française ; associent la laïcité "à la française" à une hostilité envers toute affirmation publique d’une identité religieuse ; notent que chaque Français interrogé sur la laïcité en donne une définition très personnelle ».
Pour la Direction générale des relations
internationales et de la stratégie (DGRIS), le guide est une réponse à
la « perception caricaturale » d’une France « hostile aux religions » de
par sa conception propre de la laïcité et les polémiques régulières qui
l'entoure, une image qui « génère souvent des sentiments négatifs
envers notre pays ». Il est ainsi conçu comme un livret pratique
expliquant ce qu’est la laïcité – et, surtout, ce qu’elle n’est pas – à
travers « l’exemple de sa pratique » dans l’institution militaire. Eric
Germain, chargé de mission fait religieux & laïcité à la DGRIS,
explique :
« Dire que c'est bien au nom de la laïcité que la République salarie dans ses armées des prêtres, des rabbins, des pasteurs et maintenant des aumôniers musulmans ébranle bien des stéréotypes qui pèsent sur notre régime de laïcité, pas uniquement à l'étranger d'ailleurs ».
Et le livret précise :
« La "laïcité militaire" illustre que la République n’est en rien hostile à l’expression publique de sentiments religieux. Afin de garantir la liberté de pratique religieuse dans l’environnement particulièrement contraignant des armées, l’État salarie des aumôniers militaires de quatre cultes – catholique, israélite, protestant depuis 1874 et musulman depuis 2005 ».
Une liste de questions les plus fréquentes y sont recensées :
- « La laïcité française est-elle hostile aux religions ? »,
- « La laïcité française est-elle l’expression d’une indifférence absolue de l’État vis-à-vis du religieux ? »,
- « La laïcité française interdit-elle d’exprimer son identité religieuse dans l’espace public ? »
- « La République française reconnaît-elle des communautés religieuses ? ».
« Pour le citoyen, la laïcité peut aussi renvoyer à une perception subjective. Mais pour un représentant de l’État, la laïcité ne peut être une opinion. Elle doit être une référence claire et objective, car fondée sur la loi », « la laïcité française est aussi une culture politique, un ensemble de perceptions enracinées dans une histoire longue et singulière ».Il faudra envoyer ce livret à la Libre pensée.
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