Pour le 1er mai, Marine Le Pen ne sera pas à
Paris, mais à Nice pour y accueillir ses alliés européens pour défendre
"l'identité" et "la souveraineté des nations", à un an des élections
européennes.
D'habitude, le 1er mai, le Front national défile dans les rues de Paris le matin, entre la place du Palais Royal et celle de l'Opéra, après un arrêt devant la statue de Jeanne d'Arc. Pas cette année : Marine Le Pen sera à Nice avec ses troupes pour accueillir ses alliés européens, un an avant les élections européennes. L'idée est de serrer les rangs alors que les partis nationaux populistes ont le vent en poupe en Europe. Tous ne pourront pas être là, mais le rassemblement aura des allures de célébration après une série de bons résultats comme en Allemagne, en Italie et en Hongrie. Tour d'horizon des alliés du Front national au sein du Mouvement Europe des nations et des libertés (MENL).
Lire aussi : Marine Le Pen, la gauche… Qu'ont-ils prévu pour le 1er-Mai?
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D'habitude, le 1er mai, le Front national défile dans les rues de Paris le matin, entre la place du Palais Royal et celle de l'Opéra, après un arrêt devant la statue de Jeanne d'Arc. Pas cette année : Marine Le Pen sera à Nice avec ses troupes pour accueillir ses alliés européens, un an avant les élections européennes. L'idée est de serrer les rangs alors que les partis nationaux populistes ont le vent en poupe en Europe. Tous ne pourront pas être là, mais le rassemblement aura des allures de célébration après une série de bons résultats comme en Allemagne, en Italie et en Hongrie. Tour d'horizon des alliés du Front national au sein du Mouvement Europe des nations et des libertés (MENL).
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Matteo Salvini, La Ligue (Italie)
La star, c'est lui. Il est un des vainqueurs aux dernières législatives italiennes, mais il pourrait cependant être retenu chez lui par des tractations gouvernementales. Un revers symbolique pour Marine Le Pen dans l'organisation de ce rassemblement. Matteo Salvini a réussi la mutation de son parti. La "Lega Nord" (la "Ligue du Nord") est devenue sous sa présidence "Lega" ("La Ligue"). De fédération des partis indépendantistes du nord de l'Italie, son mouvement est devenu un parti à la portée nationale et ancré au niveau européen. Mais le fond est toujours le même : xénophobe, pour une fédération italienne et désormais anti-immigration. Une tonalité plus "identitaire" qui traverse désormais toutes les extrêmes droites européennes. Cette stratégie lui a permis de capter les voix habituellement dévolues à l'autre extrême droite italienne, celle des partis issus du néo-fascisme (Casa Pound et Fratelli d'Italia). Lors de la campagne pour les élections législatives, son discours était clairement anti-islam ("l'islam est incompatible avec la Constitution" ; "l'islam est un danger"), xénophobe (pour la journée internationale des Roms, il a expliqué qu'ils "volaient" tous) et anti-Union européenne (l'UE est un "goulag" selon lui).Harald Vilimsky, FPÖ (Autriche)
Pour eux aussi, tout va bien. Le FPÖ (Parti de la liberté en allemand) est au pouvoir, au sein de la coalition avec le conservateur Sebastian Kurz. A Nice, il sera représenté par Harald Vilimsky, secrétaire général du parti et député européen. Le FPÖ est une organisation populiste, nationaliste et anti-islam. Par exemple, il propose la tenue d'un référendum pour interdire le voile islamique et les minarets sur le sol autrichien. Le parti a réalisé de très bons scores lors des législatives de 2017, avec un quart des voix, et surtout 35% des suffrages à la présidentielle de 2016. En février dernier, le FPÖ a annoncé la mise en place d'une commission destinée à remettre à plat son histoire : fondé par d'anciens nazis, il est toujours suspecté d'être opposé à l'existence de la République autrichienne, souhaitant à la place le retour d'une province autrichienne en Allemagne.Geert Wilders, PVV (Pays-Bas)
Depuis 2009, il construit les bases du nouveau national-populisme européen. Son discours contre l'islam est extrêmement virulent. Il propose ainsi de fermer les mosquées et d'interdire le Coran. Lors des élections législatives de 2017, le slogan de Geert Wilders slogan était : "Stop islam". Il a été condamné pour avoir demandé à ses soutiens lors d'un meeting en 2014 s'ils voulaient "moins de Marocains" aux Pays-Bas. Lui aussi a obtenu des succès électoraux puisque son parti est arrivé second des législatives en 2017, mais le vainqueur, Mark Rutte, a refusé de s'allier avec lui.Gerolf Annemans, Vlaams Belang (Belgique)
C'est lui le président du MENL. Gerolf Annemans est pourtant un rescapé, seul représentant de son parti au Parlement européen. Autrefois florissante, la formation indépendantiste flamande (elle veut faire sécession avec la Belgique, mais aussi la réunification avec la Flandre française) peine désormais face à l'Alliance néo-flamande (N-VA) de Bart De Wever. Le Vlaams Belang est héritier du plus sulfureux Vlaams Blok, condamné pour racisme en 2004.Et le reste?
D'autres partis, bien moins connus, sont invités : il y a les populistes bulgares de Volya ou les Grecs de Nea Dexia (formation d'extrême droite fondée en 2016 par un avocat). Le Tchèque Tomio Okamura, leader du SPD, sera également présent pour représenter son parti très fermement anti-immigration, anti-islam et qui estime que l'Union européenne est une "dictature". Enfin, à l'opposé de l'idéologie du Front national, le Polonais Michal Marusik, député européen du Congrès de la nouvelle droite (KNP). Ce parti est libéral : il souhaite que l'Etat intervienne le moins possible, il est favorable aux privatisations et à la réduction des impôts. Pro-peine de mort et opposé au mariage homosexuel, cette formation se déclare en faveur de la légalisation de toutes les drogues. Le grand écart avec le Front national.Source