Ce dernier samedi à l’émission
« la matinale » de France-Inter, le camarade Antony Bellanger, au
comble de l’excitation, s’emploie à déverser toute une éructation de haine et
de venimeuse désinformation sur le général Franco.
Il se réjouit de ce que
l’on veuille à Madrid retirer le cercueil de celui-ci de son tombeau de la
basilique du « Valle de los caïdos ».
Avec des accents d’une
haine à la hauteur de celle jadis de la Pasionaria, ce Bellanger ose proférer
que cette sépulture, c’est comme si Hitler était pareillement honoré à Berlin. Sans
attendre notre émission de la réplique ce prochain mercredi au cours de
laquelle, à 20 h, notre ami l’historien David Fontey traitera de cela, rappelons
ici qu’après le pape Pie XII, remercié, entre autres, par Einstein et madame
Golda Meir, le général Franco fut le plus grand sauveur de juifs des
exterminations nazies, pour le moins 40 000 selon le grand historien
catholique Jean Dumont.
Ce dernier rappelant
dans le numéro spécial de « Histoire pour tous » (février-mars 1980) titré
« la guerre d’Espagne » que le général avait en effet ordonné que
soit (re)donnée la nationalité espagnole à tous les juifs des Balkans,
notamment très nombreux à Salonique, dont les ancêtres avaient été expulsés d’Espagne.
Si bien que trois ans
après sa mort, le 20 novembre 1978, les juifs américains séfarades de l’importante
communauté de Brooklyn organisèrent à la grande synagogue de ce quartier de New
York un très solennel « service spécial » à sa mémoire, ce que
rapporta le 21 novembre le grand quotidien espagnol ABC (édition de Séville p
7).
Le pitoyable ignare
néo-bolchevique de France-Inter n’a évidemment pas lu les mémoires (« Ce
que j’ai cru comprendre », éditions Robert Laffont) d’Annie Kriegel, talentueuse
éditorialiste au Figaro et à la revue juive « l’Arche », bien
revenue, elle, de sa jeunesse stalinienne. Elle se régale de citer (p. 764) l’historien
britannique S. Spender écrivant le 11 novembre 1990 dans le Sunday Telegraph
ses malicieuses réflexions sur les conséquences sur l’issue de la seconde
guerre mondiale qu’aurait pu avoir, avant son déclenchement, une victoire des
Républicains en Espagne : « Peut-être Franco, fût-il le petit
obstacle qui, se trouvant sur le chemin de Hitler entre la frontière espagnole
et Gibraltar et neutralisant la péninsule, permit à la démocrate espagnole de
survivre ».
Le rouge hystérique
Bellanger ne s’est toutefois pas risqué à expliquer comment il put se faire, si
le général Franco était une sorte d’Hitler, qu’il fut le seul chef d’État qu’après
sa retraite le général De Gaulle tint à rencontrer, le saluant d’abord par ces
mots de très haute considération dans sa bouche : « Vous êtes Franco,
j’étais De Gaulle »…