Depuis près de six ans le Niger est une des routes privilégiées des
demandeurs d'asile pour rejoindre la Méditerranée. Les candidats à
l'immigration, principalement issus de l'Afrique sub-saharienne ou de
l'Afrique de l'Ouest, traversent le pays pour rejoindre la Libye et
tenter ensuite la traversée vers l'Europe. Mais désormais de nombreux
migrants font demi-tour après avoir vécu l'enfer en Libye. C'est à la
station de bus de Niamey, la capitale nigérienne, qu'ils se retrouvent.
William vient du Libéria. Il est resté à Bengazi en attendant de
rejoindre l’Union européenne mais sans succès. Son passage dans la ville
libyenne est traumatisant. Il évoque des violences quotidiennes contre
les migrants. David dresse aussi un tableau glaçant sur le sort des
demandeurs d’asile qui veulent rejoindre l’Europe. "Les Libyens ce sont
des sauvages (…) il y a beaucoup de mes amis, de mes camarades, qui sont
morts devant moi. On t’amène dans une maison, vous êtes là-bas,
nombreux, on vous tabasse", raconte le Guinéen.
Pour les migrants qui choisissent le retour, le chemin passe par la ville d'Agadez, dans le nord du pays, avant de rejoindre Niamey où ils peuvent être pris en charge par l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations, qui les aide à rentrer chez eux.
Le trafic d'êtres humains menace la stabilité du Niger. Les réseaux de trafiquants se sont rapprochés des organisations criminelles et terroristes pour tirer profit de cette région du Sahel au croisement du Mali, de la Libye et du Nigéria. Le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, explique que "ce sont nos compatriotes qui sont vendus dans certaines contrées du monde, qui sont exploités par des trafiquants et ce sont les mêmes trafiquants qui développent le trafic d’armes dans notre région".
Pour les migrants qui choisissent le retour, le chemin passe par la ville d'Agadez, dans le nord du pays, avant de rejoindre Niamey où ils peuvent être pris en charge par l'OIM, l'Organisation internationale pour les migrations, qui les aide à rentrer chez eux.
Le trafic d'êtres humains menace la stabilité du Niger. Les réseaux de trafiquants se sont rapprochés des organisations criminelles et terroristes pour tirer profit de cette région du Sahel au croisement du Mali, de la Libye et du Nigéria. Le ministre nigérien de la Défense, Kalla Moutari, explique que "ce sont nos compatriotes qui sont vendus dans certaines contrées du monde, qui sont exploités par des trafiquants et ce sont les mêmes trafiquants qui développent le trafic d’armes dans notre région".