Auto-islamisation de l’Europe par l’émergence de l’influence politique islamiste
Le djihad par la culture.
Abigail R. Esman
Oubliez les vidéos de décapitation, la
propagande de l’Etat islamique sur les réseaux sociaux, même les
attaques terroristes. L’Europe, affirmeAfshin
Ellian, spécialiste de la lutte antiterroriste, s’islamise elle-même
et, de ce fait, les valeurs occidentales sur lesquelles ses démocraties
sont construites sont de plus en plus mises en péril.
Prenez, par exemple, le parti belge ISLAM, qui espère maintenant participer aux élections locales du mois d’octobre dans 28 régions. (Son nom sert d’acronyme pour « Integrité, Solidarité, Liberté, Authenticité, Moralité».
Le but ultime de ce parti : faire de la
Belgique un État islamique. À son programme, en priorité selon son
fondateur, Redouane Ahrouch : séparation des hommes et des femmes dans
les transports publics et incorporation de la charia, pour autant que
cela ne soit pas contraire aux lois en vigueur. Le comportement de
Redouane Ahrouch suggère, cependant, que son respect pour les « lois en vigueur» et les mœurs a ses limites : il est bien connu qu’il
refuse de serrer la main des femmes et, en 2003, il a été condamné à
six mois de prison pour avoir battu et menacé sa femme. Actuellement, le
parti ISLAM a deux représentants élus : un à Anderlecht, l’autre à
Molenbeek, les deux régions connues comme foyers d’extrémisme.
Ou pensez à DENK,
le parti pro-islamique hollandais fondé en 2015 par les politiciens
turco-néerlandais Selçuk Ozturk et Tunahan Kuzu. La plate-forme du
parti, qui soutient les boycotts et les sanctions contre Israël,
décourage également l’assimilation, appelant plutôt à « l’acceptation mutuelle» de multiples cultures. Les non-musulmans, par exemple, seraient apparemment tenus « d’accepter » le père extrémiste musulman qui bat sa fille pour avoir refusé un mariage arrangé ou pour être devenue trop « occidentalisée» à son goût. Eh oui, c’est sa culture à ce père….
Ce parti fait également appel à une « force de police du racisme»
pour surveiller les commentaires et actions soi-disant racistes. Les
personnes reconnues coupables seraient inscrites dans un « registre du racisme» du gouvernement et ne pourraient plus obtenir d’emplois gouvernementaux ni d’autres emplois.
Jusqu’à présent, de tels points de vue
pro-islamistes ont bien servi le parti. Lors des élections locales
néerlandaises du mois dernier, DENK (qui signifie « penser» en
néerlandais) a remporté trois sièges à Rotterdam, totalisant quatre
sièges sur 45 et devançant le parti dit d’extrême droite, Partij voor de Vrijheid(PVV),
de Geert Wilders, qui est passé de trois sièges à un seul. À Amsterdam,
qui compte également 45 sièges, 50 % des Néerlandais-Marocains et
environ deux tiers des Néerlandais-Turcs ont égalementobtenuune victoire de trois sièges lors de leur première élection. Un grand nombre de ces électeurs, selon des analyses post-électorales,
ont quitté le parti travailliste de centre-gauche (PvdA) en faveur de
DENK, se sentant plus à l’aise avec une politique plus ouvertement
pro-musulmane. .
Dans le même ordre des choses, l’Union des démocrates musulmans de France (UDMF) a pris un certain nombre d’électeurs chez les verts en promettant de défendre les musulmans. L’exposé du programmeen ligne de l’UDMF condamne les interdictions de la burqa et du voile. De plus, prétendant soutenir ce qu’il appelle le « doux rêve de la démocratie, de l’union et des droits de l’homme», le parti condamne à haute voix ( « à juste titre» selon l’auteur de l’article) les « discours anti-musulmans» qui « conduisent les personnes les plus fragiles à commettre des violences sans précédent ».
Voici des exemples d’une telle violence : un suprématiste blanc
allemand, qui a tué une Égyptienne portant un voile en 2009, et
l’agression d’un musulman français dans le Vaucluse. « Les attaques d’armes lourdes ont explosé en Europe depuis le début de l’année contre les lieux de culte musulmans», peut-on lire dans un communiqué de l’UDMF.
Ce que l’exposé du parti oublie de
mentionner, ce sont les attaques des musulmans à Paris et à Nice qui ont
tué 240 personnes entre janvier 2015 et juillet 2016, l’attaqued’un
extrémiste musulman contre une école juive à Toulouse en 2012 et
l’enlèvement et la torture haineuse d’Ilan Halimi, juif de 23 ans, en
2006. Ce ne sont là que quelques exemples parmi d’autres actes de « violence sans précédent » commis par les islamistes.
L’UDMF appelle également à la protection de la famille et à son « rôle essentiel dans l’éducation des enfants», en citant l’article 14 de la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, qui appelle au respect du « droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion». De là, le parti exige « le droit et le devoir des parents … de guider l’enfant dans l’exercice du droit mentionné ci-dessus».
Implicite ici est la demande que les parents soient autorisés à traiter
leurs enfants comme ils l’entendent selon leurs croyances religieuses, y
compris battre les filles qui refusent un mariage arrangé, devenant « trop occidentalisées», et ainsi de suite.
Le plus troublant est le grand nombre de
musulmans qui affluent vers des partis comme DENK et UDMF dans toute
l’Europe. Plutôt que de s’orienter vers des mouvements politiques plus
laïques et traditionnellement démocratiques, les musulmans européens
semblent se distancier de plus en plus de l’aspect « européen» de leur identité et s’identifier davantage à l’islam et à la communauté musulmane. Et cela aussi fait partie de « l’auto-islamisation»
de l’Europe, résultat d’une prise de position trop incertaine, d’une
position trop ambivalente sur la question de l’assimilation.
En effet, comme le souligne Afshin
Ellian, les institutions européennes ont permis cette séparation
culturelle. Des photos prises en novembre dernier lors d’une réunion de
l’Union des étudiants musulmans à l’université d’Amsterdam, (Vrije Universiteit), ont révélé que les hommes et les femmes étaient assis séparément, de chaque côté de l’allée de l’auditorium.
De tels événements sont courants, selon le journaliste Carel Brendel,
qui a été le premier à signaler l’incident au projet dit « Investigative Project» : « Pourtant,
les administrations [de ces écoles] font peu ou rien à ce sujet, bien
que leurs propres règles interdisent une telle séparation entre les
sexes». Carel Brendel a également divulgué les liens entre la
police d’Amsterdam et Abdelilah el Amran, un iman lié aux Frères
musulmans, invité l’an dernier par le département de la police à diriger
le dîner annuel de l’Iftar, marquant la fin du jeûne pendant le
Ramadan. Abdelilah el Amrfan, ajoute Carel Brendel, supervise également
un groupe d’organisations interconnectées, dont une école islamique
ayant fait l’objet d’une enquête l’année dernière pour avoir organisé
des entrées séparées pour les garçons et les filles.
Il est intéressant de noter que, selon
Carel Brendel, aucun autre organisme gouvernemental ne parraine une
cérémonie religieuse. Aucun organisme gouvernemental néerlandais, et
encore moins la police, n’héberge un cérémonie juive ou n’observe
d’autres événements religieux avec le public.
Qui plus est, et peut-être plus alarmant, un porte-parole de la police de Rotterdam a posté sur Twitterce jour-là que « la police sera difficile à atteindre ce soir, en raison de divers repas de l’Iftar». En d’autres termes, la sécurité de la ville et des citoyens était compromise au nom d’une célébration religieuse musulmane.
Ailleurs, d’autres signes d’auto-islamisation apparaissent avec la montée en puissance d’autres partis musulmans en Autricheainsi qu’en Suède. À remarquer également : une proposition d’interdiction à la presse britanniqued’identifier des terroristes comme musulmans, la prolifération des tribunaux de la chariaau Royaume-Uni, et les efforts répétés de certains responsables canadiens pour légaliserla charia, débat qui a été récemment relancé.
Bien que tout cela implique des mouvements politiques, il ne faut surtout pas oublier que l’idéologie derrière la « guerre contre le terrorisme» est vraiment une attaque contre nos cultures. Nous devons mieux faire pour les protéger.
(Source initiale : Investigative Project.)
Traduction pour Résistance républicaine par Jack