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vendredi 22 décembre 2017

Le système de distribution de la presse, issu de l’après-guerre, est à bout de souffle


De Charles Mansel dans Présent :
Capture d’écran 2017-12-19 à 19.13.43"Le courrier adressé le 6 décembre aux éditeurs distribués par Presstalis a eu de quoi les faire sursauter. La messagerie de presse leader (80 % du marché) leur indiquait, sous la plume de sa nouvelle directrice générale, Michèle Benbunan, qu’elle allait bloquer immédiatement 25 % de leurs recettes jusqu’à fin janvier. Objectif, faire face à un trou de trésorerie qui s’élèverait à plus de 32 millions d’euros.
Premiers touchés par cette ponction décidée de manière unilatérale et du jour au lendemain, les petits éditeurs. Ils sont plus d’un millier chez Presstalis (dont Présent) mais ne représentent que 20 % du chiffre d’affaires total face à une trentaine de groupes de médias (Prisma Media, Lagardère active, Le Figaro, SFR Media, etc.) qui concentrent l’essentiel des ressources. Leur syndicat professionnel est monté au créneau dès le lendemain pour demander à Presstalis de revenir sur sa décision qui pourrait se solder, selon lui, par des fermetures de titres. [...]

Pour expliquer les difficultés de trésorerie de Presstalis, la baisse des volumes de journaux vendus chaque année est, comme toujours, mise en avant. En 2016, elle atteindrait 5 %. Le format de Presstalis, qui compte encore plus d’un millier de salariés entre le siège et les dépôts, est pourtant aussi en cause. Dans les pays européens voisins, le « niveau 1 » (messagerie) est deux ou trois fois plus léger, et donc moins coûteux, qu’en France. A contrario, le nombre de marchands de journaux est de 70 000 en Allemagne, contre seulement 22 000 dans l’Hexagone. [...]"
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