Le petit garçon britannique, Alfie Evans, aura résisté 36 heures, la ventilation débranchée,
avec le peu d’oxygène accordé (mais qui avait été refusé dans un
premier temps), la nourriture et l’hydratation ne lui ayant plus été
administrées par décision des médecins de Liverpool. Il ne devait pas
tenir plus de 5 minutes avaient pourtant assuré le service médical l’Alder Hey Hospital et le juge Hayden… Il aura vécu encore 36 heures…
Il
est mort à 2h30 le matin du 28 avril 2018 entouré de ses parents
auxquels il a été dénié le transfert de leur enfant tant à l’hôpital du
Bambino Gesù à Rome, prêt à le recevoir et à le soigner, qu’à la maison.
Le
petit Alfie Evans est mort dans un hôpital gardé par un imposant cordon
de police destiné à empêcher la sortie du malade et l’entrée à
d’éventuels secours, tel un masque à oxygène qui a donc du être lancé
par-dessus les policiers et attrapé au vol par Tom Evans, le père
d’Alfie !
Il
est décédé après une longue bataille judiciaire menée par ses parents
pour le faire soigner autrement, à l’étranger, et lui permettre soit de
vivre soit de mourir de mort naturelle. Ce que ses parents ont toujours
refusé, ce n’était pas sa mort possible et probable, mais cette
euthanasie planifiée et décidée par l’hôpital et la justice qui ont
estimé que la vie du petit Alfie ne valait pas la peine d’être vécue au
nom « de la dignité humaine ».
Le
combat des parents de l’enfant fut avant tout pour leur enfant mais
également une lutte courageuse et acharnée contre la culture de mort qui
a eu ses soutiens jusque dans le camp de la hiérarchie conciliaire du
Royaume-Uni.
Mgr
Malcom McMahon, archevêque de Liverpool, qui n’a pas trouvé le temps
d’aller voir Tom Evans et Kate James, les parents d’Alfie, à l’hôpital
distant de 7 km de sa propriété, a eu le temps mercredi dernier de voler
à Rome pour aller exprimer au pape François toute son admiration envers
le service médical de l’Alder Hey Hospital. Admiration partagée par les évêques de la Conférence épiscopale d’Angleterre et du Pays de Galle qui ont publié un communiqué le 18 avril dans lequel, écrivaient-ils
« nous affirmons notre conviction que tous ceux qui ont pris les décisions difficiles concernant les soins d’Alfie Evans agissent avec intégrité et pour le bien d’Alfie qu’ils perçoivent ainsi. Le professionnalisme et les soins pour les enfants gravement malades démontrés par l’Alder Hey Hospital doivent être reconnus et affirmés. Nous savons que les critiques publiques récemment publiées sur leur travail ne sont pas fondées. De même l’attention de notre aumônerie pour le staff, et vraiment offerte à la famille, a été fournie de manière constante. »
L’évêque
auxiliaire de Liverpool, Tom Williams avait, de son côté, le 13 avril
218, « offert son soutien aux médecins et à l’équipe médicale »
soutenant par ailleurs concernant Alfie « qu’il n’a pas rencontré ses
parents qui, d’après ses informations, ne sont pas catholiques. » Et le
seul prêtre catholique le père Gabriele Brusco, arrivé au chevet de
l’enfant pour soutenir les parents et rappeler à leur mission de soins
le personnel de l’hôpital, il en a été chassé grâce aux pressions de
l‘évêque McMahon auprès de son évêque diocésain, le cardinal Vincent
Nichols, archevêque de Westminster.
Ces
évêques mondains, inféodés à l’esprit nihiliste et hédoniste
contemporain, ont été les collaborateurs actifs de la justice
britannique qui a retiré, arbitrairement, tyranniquement, aux parents
leur droit parental pour faire triompher l’euthanasie jaugée bénéfique
pour les malades dont certaines consciences morales universelle estiment
que leur « qualité de vie » n’est pas satisfaisante et est donc
« futile », pour reprendre l’expression utilisée pour décrire la vie
d’Alfie par le juge de la Haute Cour du Royaume-Uni, Anthony Hayden.
Dont
il faut connaître les positions idéologiques car elles éclairent sa
sentence de mort envers Alfie. En 2012, le juge Hayden a cosigné un
livre Children and Same Sex Families: A Legal Handbook, (Enfants et familles homoparentales, un manuel juridique). Il est membre de BLAAG, The Bar Lesbian and Gay Group, puissant lobby
lgbt au sein du monde juridique britannique. Le BLAAG s’est d’ailleurs
réjoui de la nomination de Hayden à la Haute Cour. Ce dernier s’est déjà
fait remarquer en 2017 pour un jugement euthanasique : il a établi
qu’une femme de 72 ans, en état de conscience « minimale » et alimentée
artificiellement soit laissée mourir de faim
parce que cela était dans « ses meilleurs intérêts ». En 2018, c’est
Alfie Evans qui a fait les frais de sa conception de la vie…
Le
petit Alfie Evans, baptisé catholique, a été condamné à mourir
artificiellement par la culture de mort qui règne en Occident depuis la
légalisation de l’avortement qui a relativisé l’importance de la vie,
jugée uniquement maintenant par rapport à des critères égoïstes,
matérialistes, individualistes et idéologiques, et ouvert les portes de
l’enfer contre-nature sur nos sociétés autrefois chrétiennes…
Francesca de Villasmundo