par Karim Ouchikh
Président du SIEL,
Conseiller municipal et d’agglomération de Gonesse,
Conseiller régional Ile-de-France.
Conseiller municipal et d’agglomération de Gonesse,
Conseiller régional Ile-de-France.
Karim Ouchikh, président du SIEL, vient de faire paraître une Tribune dans "Valeurs Actuelles" :
“Alors que la gauche est durablement disqualifiée aux yeux des Français
pour gouverner à nouveau le pays, la relève viendra à coup sûr de la
droite de l’échiquier politique, parce que le sentiment patriotique y
subsiste plus qu’ailleurs”, estime Karim Ouchikh, président du SIEL et
conseiller régional Ile-de-France.
Je ne reconnais plus mon cher pays, menacé aujourd’hui de disparition.
Des peuples entiers s’engouffrent sur notre territoire en toute impunité
et s’y installent partout avec la complicité des pouvoirs publics,
comme à Paris où les enclaves étrangères, africaines, turque, chinoise
ou indienne, s’y multiplient depuis des années et s’y enracinent sans
entraves ; des populations particulièrement décomplexées qui importent
sur notre sol des conflits lointains et imposent, singulièrement avec
l’islam, des modèles de civilisation anxiogènes qui prospèrent devant le
vide moral, spirituel et culturel français... Cédant le pas à
l’idéologie multiculturaliste et à l’imperium des industries américaines
du divertissement, notre culture n’est plus que l’ombre d’elle-même et
notre langue, jadis rayonnante, est désormais reléguée en seconde zone.
Notre modèle de société est méthodiquement démantelé au fil de réformes
qui sacrifient l’Etat providence, les services publics et la ruralité,
sur l’autel de la modernité et de la compétitivité internationale. La
grandeur de la France est à présent un vague souvenir qui s’efface
inexorablement depuis que se confirme l’assujettissement de notre
diplomatie et de notre outil militaire aux forces atlantistes. Que dire
de la dignité humaine, de la famille, de la liberté d’éduquer, du
respect de nos paysages et de la conservation de notre patrimoine
historique, ces valeurs autrefois intangibles que l’on passe allégrement
aujourd’hui par pertes et profits…
Un homme souffle activement sur les braises pour précipiter ce chaos :
Emmanuel Macron, cette créature médiatique placée par le Système à la
tête de l’Etat pour banaliser l’exception française et faire rentrer la
France dans le rang de la mondialisation. L’habilité de l’homme, la
puissance des forces qui l’entourent et sa détermination aussi bien à
neutraliser les corps intermédiaires qu’à stériliser les oppositions
politiques, conduiront, si rien n’est fait d’ici la fin du quinquennat, à
lui laisser les clés de l’Elysée pendant neuf ans encore.
Rien ne serait plus terrible pour ceux qui demeurent sincèrement
attachés à notre pays que de demeurer inactifs alors qu’un vent de
révolte souffle puissamment partout sur notre territoire : la submersion
migratoire, l’expansion de l’islam, la fronde des élus locaux, la
misère des territoires déclassés, les fractures territoriales et
culturelles, les angoisses de catégories socio-professionnelles de plus
en plus nombreuses, accaparent l’actualité politique et apparaissent
comme autant de leviers d’action pour proposer très vite à nos
compatriotes une alternative politique crédible.
Qu’elle soit immigrationniste ou jacobine, la gauche manifeste son
incapacité à se renouveler idéologiquement et peine à surmonter ses
divisions surtout depuis la perte de sa composante sociale-démocrate,
largement captée par Emmanuel Macron : elle s’en trouve durablement
disqualifiée aux yeux des Français pour gouverner à nouveau le pays.
Parce que le sentiment patriotique y subsiste plus qu’ailleurs, la
relève viendra à coup sûr de la droite de l’échiquier politique : pas de
cette droite molle, européiste, libérale et libertaire, partie
naturellement grossir les rangs du parti présidentiel, mais de cette
droite authentique qui éprouve un amour charnel pour la France et qui
accorde depuis toujours une vertu certaine au temps (qui encourage la
fidélité des êtres et façonne la continuité historique des peuples), aux
limites (qui bornent les espaces et préservent les repères collectifs)
et à la spiritualité (qui féconde les âmes et corrige les dérives
humaines).
Dans cet espace considérable qui sépare LR et le FN, la vraie droite
peut retisser les liens, aujourd’hui brisés, d’une confiance renouvelée
avec les Français et refonder les bases d’une véritable alternance
politique qui ferait la part belle moins aux partis qu’aux trois
priorités existentielles suivantes, lesquelles relèvent au fond d’une
même détermination à préserver intact l’être français :
- Renverser les flux migratoires qui mettent en péril les grands
équilibres ethnico-culturels de notre peuple, en interdisant toutes
formes d’immigration, en démantelant les dispositifs d’appel d’air et en
organisant la remigration ;
- Instaurer un droit du peuple français à sa continuité historique,
opposable à tous, qui s’appuierait sur des politiques publiques
volontaristes, de l’enseignement scolaire aux médias audiovisuels, en
passant par la redéfinition de notre modèle républicain (refondation de
la laïcité, réhabilitation de notre héritage chrétien, mise sous tutelle
de l’islam…) ;
- Bâtir une Europe nouvelle qui protègerait les peuples européens de
l’emprise totalitaire de Davos, du Califat et des GAFA, en mettant les
Nations et les Etats de notre continent à l’abri de la bureaucratie
bruxelloise.
Fort de la cohérence, de la constance et de la solidité de mes
engagements politiques, toujours soucieux de l’unité et de la prospérité
des Français, notamment des plus vulnérables, je crois exprimer
idéalement, avec le SIEL et d’autres esprits libres, cette droite
populaire, identitaire et européenne. Comme beaucoup de nos
compatriotes, j’avoue cependant ne trouver actuellement dans l’offre des
partis de la droite française aucune réponse satisfaisante ; comme en
témoigne du reste les récentes prises de positions de Laurent Wauquiez,
de Marine Le Pen ou de Nicolas Dupont-Aignan qui se sont livrés ces
dernières semaines à une surenchère infantile, - à coup de conférences
de presse, de pétitions et autres propositions de référendum -, à seule
fin d’élargir leurs parts de marché respectives, à l’occasion du vote de
la loi Asile et Immigration ou de la polémique sur la limitation de
vitesse à 80 kms/h sur le réseau routier secondaire… Tout cela en vérité
n’est à la hauteur ni des défis de civilisation de ce temps, ni des
aspirations de notre peuple au rassemblement sincère des forces de la
droite.
Les Français dont le cœur penche à droite attendent avant tout de leurs
représentants politiques un langage de vérité : de LR qu’il revienne
définitivement aux fondamentaux idéologiques du RPR, qu’il écarte les
personnalités centristes qui menacent encore son unité et qu’il adopte
une cohérence idéologique entre ses votes pratiqués à Paris, à Bruxelles
et dans les exécutifs locaux ; du FN qu’il assume enfin sa ligne
politique de droite, qu’il rompe avec le mode de fonctionnement
autoritaire de sa direction nationale et qu’il acquière au plus vite une
culture de partenariat ; de DLF, qu’il s’affranchisse courageusement
des pesanteurs du politiquement correct, qu’il ne reproduise pas les
travers centralisateurs du FN et qu’il rassemble réellement, au sein des
Amoureux de la France, toutes les sensibilités de la droite, sans
exclusive.
Considérant que la sauvegarde de l’être français constitue, au diapason
des préoccupations fondamentales des Français, le ressort politique
central qui doit désormais animer notre famille de pensée, je ne
lésinerai sur aucun effort pour œuvrer, sur cette base idéologique, au
rassemblement de la vraie droite, dans toutes ses composantes, de LR au
FN, avec comme seul objectif l’intérêt supérieur de la France. Cultiver
en somme les points de convergences plutôt que d’entretenir les motifs
de division, chercher aujourd’hui à être en communion d’idées pour être
demain en communion d’action, sans jamais oublier que les partis
politiques, qui concourent malgré leurs insuffisances à l’expression du
suffrage, doivent se réinventer et imaginer de nouvelles formes de
collaboration démocratique avec tous les acteurs de la vie publique
(fondations, médias, associations locales, mouvements divers…) pour
séduire à nouveau le cœur de tous nos compatriotes…