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lundi 30 avril 2018

L'identité sera pour la droite le levier de l'alternance à Macron

par Karim Ouchikh

Président du SIEL,
Conseiller municipal et d’agglomération de Gonesse,
Conseiller régional Ile-de-France.


Karim Ouchikh, président du SIEL, vient de faire paraître une Tribune dans "Valeurs Actuelles" : 
“Alors que la gauche est durablement disqualifiée aux yeux des Français pour gouverner à nouveau le pays, la relève viendra à coup sûr de la droite de l’échiquier politique, parce que le sentiment patriotique y subsiste plus qu’ailleurs”, estime Karim Ouchikh, président du SIEL et conseiller régional Ile-de-France.
 
Je ne reconnais plus mon cher pays, menacé aujourd’hui de disparition. Des peuples entiers s’engouffrent sur notre territoire en toute impunité et s’y installent partout avec la complicité des pouvoirs publics, comme à Paris où les enclaves étrangères, africaines, turque, chinoise ou indienne, s’y multiplient depuis des années et s’y enracinent sans entraves ; des populations particulièrement décomplexées qui importent sur notre sol des conflits lointains et imposent, singulièrement avec l’islam, des modèles de civilisation anxiogènes qui prospèrent devant le vide moral, spirituel et culturel français... Cédant le pas à l’idéologie multiculturaliste et à l’imperium des industries américaines du divertissement, notre culture n’est plus que l’ombre d’elle-même et notre langue, jadis rayonnante, est désormais reléguée en seconde zone. Notre modèle de société est méthodiquement démantelé au fil de réformes qui sacrifient l’Etat providence, les services publics et la ruralité, sur l’autel de la modernité et de la compétitivité internationale. La grandeur de la France est à présent un vague souvenir qui s’efface inexorablement depuis que se confirme l’assujettissement de notre diplomatie et de notre outil militaire aux forces atlantistes. Que dire de la dignité humaine, de la famille, de la liberté d’éduquer, du respect de nos paysages et de la conservation de notre patrimoine historique, ces valeurs autrefois intangibles que l’on passe allégrement aujourd’hui par pertes et profits…
 
Un homme souffle activement sur les braises pour précipiter ce chaos : Emmanuel Macron, cette créature médiatique placée par le Système à la tête de l’Etat pour banaliser l’exception française et faire rentrer la France dans le rang de la mondialisation. L’habilité de l’homme, la puissance des forces qui l’entourent et sa détermination aussi bien à neutraliser les corps intermédiaires qu’à stériliser les oppositions politiques, conduiront, si rien n’est fait d’ici la fin du quinquennat, à lui laisser les clés de l’Elysée pendant neuf ans encore.
 
Rien ne serait plus terrible pour ceux qui demeurent sincèrement attachés à notre pays que de demeurer inactifs alors qu’un vent de révolte souffle puissamment partout sur notre territoire : la submersion migratoire, l’expansion de l’islam, la fronde des élus locaux, la misère des territoires déclassés, les fractures territoriales et culturelles, les angoisses de catégories socio-professionnelles de plus en plus nombreuses, accaparent l’actualité politique et apparaissent comme autant de leviers d’action pour proposer très vite à nos compatriotes une alternative politique crédible.
 
Qu’elle soit immigrationniste ou jacobine, la gauche manifeste son incapacité à se renouveler idéologiquement et peine à surmonter ses divisions surtout depuis la perte de sa composante sociale-démocrate, largement captée par Emmanuel Macron : elle s’en trouve durablement disqualifiée aux yeux des Français pour gouverner à nouveau le pays. Parce que le sentiment patriotique y subsiste plus qu’ailleurs, la relève viendra à coup sûr de la droite de l’échiquier politique : pas de cette droite molle, européiste, libérale et libertaire, partie naturellement grossir les rangs du parti présidentiel, mais de cette droite authentique qui éprouve un amour charnel pour la France et qui accorde depuis toujours une vertu certaine au temps (qui encourage la fidélité des êtres et façonne la continuité historique des peuples), aux limites (qui bornent les espaces et préservent les repères collectifs) et à la spiritualité (qui féconde les âmes et corrige les dérives humaines).
 
Dans cet espace considérable qui sépare LR et le FN, la vraie droite peut retisser les liens, aujourd’hui brisés, d’une confiance renouvelée avec les Français et refonder les bases d’une véritable alternance politique qui ferait la part belle moins aux partis qu’aux trois priorités existentielles suivantes, lesquelles relèvent au fond d’une même détermination à préserver intact l’être français :
 
- Renverser les flux migratoires qui mettent en péril les grands équilibres ethnico-culturels de notre peuple, en interdisant toutes formes d’immigration, en démantelant les dispositifs d’appel d’air et en organisant la remigration ;
- Instaurer un droit du peuple français à sa continuité historique, opposable à tous, qui s’appuierait sur des politiques publiques volontaristes, de l’enseignement scolaire aux médias audiovisuels, en passant par la redéfinition de notre modèle républicain (refondation de la laïcité, réhabilitation de notre héritage chrétien, mise sous tutelle de l’islam…) ;
- Bâtir une Europe nouvelle qui protègerait les peuples européens de l’emprise totalitaire de Davos, du Califat et des GAFA, en mettant les Nations et les Etats de notre continent à l’abri de la bureaucratie bruxelloise.
 
Fort de la cohérence, de la constance et de la solidité de mes engagements politiques, toujours soucieux de l’unité et de la prospérité des Français, notamment des plus vulnérables, je crois exprimer idéalement, avec le SIEL et d’autres esprits libres, cette droite populaire, identitaire et européenne. Comme beaucoup de nos compatriotes, j’avoue cependant ne trouver actuellement dans l’offre des partis de la droite française aucune réponse satisfaisante ; comme en témoigne du reste les récentes prises de positions de Laurent Wauquiez, de Marine Le Pen ou de Nicolas Dupont-Aignan qui se sont livrés ces dernières semaines à une surenchère infantile, - à coup de conférences de presse, de pétitions et autres propositions de référendum -, à seule fin d’élargir leurs parts de marché respectives, à l’occasion du vote de la loi Asile et Immigration ou de la polémique sur la limitation de vitesse à 80 kms/h sur le réseau routier secondaire… Tout cela en vérité n’est à la hauteur ni des défis de civilisation de ce temps, ni des aspirations de notre peuple au rassemblement sincère des forces de la droite. 
 
Les Français dont le cœur penche à droite attendent avant tout de leurs représentants politiques un langage de vérité : de LR qu’il revienne définitivement aux fondamentaux idéologiques du RPR, qu’il écarte les personnalités centristes qui menacent encore son unité et qu’il adopte une cohérence idéologique entre ses votes pratiqués à Paris, à Bruxelles et dans les exécutifs locaux ; du FN qu’il assume enfin sa ligne politique de droite, qu’il rompe avec le mode de fonctionnement autoritaire de sa direction nationale et qu’il acquière au plus vite une culture de partenariat ; de DLF, qu’il s’affranchisse courageusement des pesanteurs du politiquement correct, qu’il ne reproduise pas les travers centralisateurs du FN et qu’il rassemble réellement, au sein des Amoureux de la France, toutes les sensibilités de la droite, sans exclusive.
 
Considérant que la sauvegarde de l’être français constitue, au diapason des préoccupations fondamentales des Français, le ressort politique central qui doit désormais animer notre famille de pensée, je ne lésinerai sur aucun effort pour œuvrer, sur cette base idéologique, au rassemblement de la vraie droite, dans toutes ses composantes, de LR au FN, avec comme seul objectif l’intérêt supérieur de la France. Cultiver en somme les points de convergences plutôt que d’entretenir les motifs de division, chercher aujourd’hui à être en communion d’idées pour être demain en communion d’action, sans jamais oublier que les partis politiques, qui concourent malgré leurs insuffisances à l’expression du suffrage, doivent se réinventer et imaginer de nouvelles formes de collaboration démocratique avec tous les acteurs de la vie publique (fondations, médias, associations locales, mouvements divers…) pour séduire à nouveau le cœur de tous nos compatriotes…