Le géant des réseaux sociaux affirme que les groupes dont les pages ont été supprimées “favorisent ouvertement les opinions racistes, antisémites et homophobes”.
Des représentants de groupes polonais
d’extrême droite ont demandé au Premier ministre et au ministère des
Affaires étrangères d’intervenir après que Facebook a retiré leurs
pages, au contenu antisémite.
Facebook a déclaré à la fin de la
semaine dernière dans une déclaration portant sur les normes
communautaires qu’il « interdit sur sa plate-forme » la présence
d’organisations violant ses règlements. La déclaration énumère
spécifiquement le National Radical Camp, ou ONR, et le National Rebirth
of Poland, ou NOP.
« Nous croyons que ces organisations
promeuvent ouvertement les opinions racistes, antisémites et
homophobes », a déclaré Facebook dans un communiqué.
Les employés de Facebook ont reçu de nombreux signalements sur des documents inappropriés postés par des nationalistes polonais, dans lesquels des personnes ont été attaquées en raison de leurs « caractéristiques protégées », notamment la race, la religion et le sexe.
« Ce n’était pas une décision facile,
car nous vous encourageons à exprimer vos opinions, à établir des
contacts et à partager vos idées, mais nous voulons aussi que les gens
se sentent toujours bien accueillis », ont déclaré les représentants du
réseau.
Selon Robert Winnicki, président du
Mouvement national, il s’agit d’une « censure brutale et d’une
limitation drastique du pluralisme dans le débat public ».
« Une intervention urgente du gouvernement est nécessaire! », a écrit Winnicki sur Twitter.
Krzysztof Bosak, vice-président du
Mouvement national, pense que cette affaire « nous rend service, d’une
certaine manière ». Selon lui, elle « compromet les valeurs libérales et
la démocratie libérale aux yeux des Polonais ».
« Grâce à ces clowns [Facebook], nous allons peut-être établir un nouvel ordre catholique », a-t-il tweeté.