C’est
un « bon client ». Le genre qu’on apprécie, dans les rédactions
parisiennes : blanc, patriote, fils de militaire et à l’origine d’un
arrêté anti-burkini.
Les journalocrates ont fait, ces
derniers temps, de l’affaire du premier magistrat de Wissous leurs choux
gras. Richard Trinquier, qui s’est déplacé sur un terrain envahi par
les gens du voyage alors que la police refusait de venir, est tombé dans
le tourbillon merdiatique pour s’être préparé à se défendre : face à des gitans qui selon ses dires le menaçaient d’une arme à feu, il a brandi un sabre japonais.
Le maire a été placé en garde-à-vue, ses
policiers municipaux privés de leur port d’armes par le préfet. S’en
est suivi un lynchage en bonne et due forme dans les médias.
Il faut dire qu’avec une politique municipale un tant soit peu sécuritaire, il passe pour le Shérif de Nottigham.
Dans la réinfosphère, nous avons
bien sûr choisi le côté du maire face aux occupants illégaux et
possiblement violents du terrain d’une crèche. Après, chacun se
construira sa version des faits.
Les agents ne se sont pas laissés démonter par la décision du préfet, et ont exercé leur droit de retrait.
Du côté du maire aussi, on
contre-attaque face aux insinuations merdiatiques. Richard Trinquier
vient de poster une vidéo sur Youtube dans laquelle il relate
l’histoire, en tout cas « son » histoire. Un témoignage dans lequel
transparaît, au-delà de potentielles révélations vis-à-vis de l’affaire,
une certaine émotion.