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lundi 30 avril 2018

Tout le vocabulaire des années postconciliaires se retrouve dans le discours d'Emmanuel Macron

Extrait de l'analyse du discours d'Emmanuel Macron aux Bernardins, par Thibaud Collin dans L'Homme Nouveau :

Une-1662"[...] Le Président Emmanuel Macron aux Bernardins présente ainsi un miroir aux catholiques français mais ce miroir est subtilement déformant. Ce discours peut être vu comme une tentation dans laquelle il s’agit de « ne pas entrer ». À notre sens la tentation est d’autant plus grande que Macron a raisonné, en tant que Président de la République, dans une matrice qu’une partie de l’intelligentsia catholique partage depuis plusieurs décennies. L’empathie dont il a fait preuve envers son auditoire tient à ce qu’il a nommé « des raisons à la fois biographiques, personnelles et intellectuelles ». On sait qu’il a demandé le baptême à l’âge de 12 ans, qu’il a été élève dans une école jésuite et qu’il a été influencé par le courant d’Esprit dont Ricœur, à la suite de Mounier, a déterminé une bonne partie de la forma mentis de la deuxième gauche (Rocard, Delors, etc.). Bref, le bon élève Macron a resservi à l’Église de France ce qu’il en avait reçu. Tout le vocabulaire des années postconciliaires se retrouve dans son discours : « sens », « repères », « dialogue », « accompagnement », « démarche questionnante », « tension entre l’idéal à viser et le concret des situations », etc. [...]"

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