Montpellier (Lengadoc Info) –
Après le déblocage de la faculté de Lettres ce lundi matin, l’heure est
à la constatation des dégâts. L’addition est plus que salée. Si le coût
estimé avancé dans la presse est de 300 000 €, pour le président de
l’université Paul Valéry, Patrick Gilli, la facture pourrait être bien
supérieure.
Paul Valéry n’a pas été débloquée par les forces de l’ordre
Si
médias et étudiants bloqueurs ont parlé d’une intervention de police ce
lundi matin à l’université Paul Valéry afin de débloquer le campus,
l’administration parle en revanche d’une « opération de police
judiciaire » :
« Il
ne s’agissait nullement d’une quelconque évacuation; les forces de
police savaient que les bloqueurs eux-aussi étaient partis en vacances !
Plus simplement, cette opération de police judiciaire a prolongé les
investigations relatives à l’attaque de la salle des serveurs et aux
violences commises en ville lors de la manifestation du samedi 14 avril.
Elle a procédé aux constatations nécessaires, à la saisie de matériels
et à des relevés d’empreintes. »
Un agent de sécurité du campus nous a confirmé ce mardi que les bloqueurs étaient partis depuis le samedi 21 avril.
Une mobilisation qui commence à coûter cher, très cher
Entre
l’occupation de la faculté de Lettres et les dégâts causés en
centre-ville le samedi 14 avril par les bloqueurs, le coût de la facture
commence à être particulièrement élevé. Au moins 300 000 € en ce qui
concerne l’université Paul Valéry, mais pour Patrick Gilli, « la somme
de 300 000 euros qui circule dans la presse constitue probablement la
fourchette basse de cette estimation ».
Du
côté de la mairie, Philippe Saurel a estimé à 400 000 euros le coût des
dégâts perpétrés lors de la manifestation de la « Coordination
nationale des luttes » le 14 avril dernier.
La faculté de sciences évite un blocage grâce à la mobilisation des étudiants
Ce
mardi, c’était au tour de la faculté de sciences d’être la cible de
blocages. Contrairement à ce qui avait été voté par 80 « étudiants »
lors d’une précédente assemblée générale, le blocus était très partiel
et seuls quelques bâtiments à l’intérieur du campus furent ciblés.
En
outre, une vingtaine d’anti-bloqueurs ont manifesté ce matin devant le
campus avant de débloquer plusieurs bâtiments. Le midi, environs 400
étudiants réunis en assemblée générale ont voté la fin du blocage et la
fin de l’occupation de la faculté.
Photos : Lengadoc Info