En 2002 paraissait un ouvrage intitulé Le chiffre de la Vie de
Gregory Benichou. Ce chercheur s’était intéressé notamment à la PMA et
était allé voir « comment cela se passait ». Il raconte avoir discuté
avec une Algérienne qui était venue quatre fois de son pays pour se
faire avorter à Marseille parce que « c’était mal vu dans son village ».
Comme elle en était devenue stérile, elle aura recours à la fécondation
in vitro au-delà des quatre tentatives autorisées par le code de la
santé. L’auteur critiquait à la fois la PMA et cet incroyable laxisme
dont le coût pour la Sécurité Sociale était astronomique. Comme disait
De Gaulle : « C’est grand, c’est généreux, la France ».Un de mes
confrères parisiens me signalait que sa salle d’attente servait de salon
à des immigrés ; lesquels ne souffraient que d’affections plus ou moins
fantaisistes. De plus après une paperasserie invraisemblable il ne
touchait ses honoraires qu’une fois sur deux.
Ces personnes étrangères bénéficient de
l’AME ou aide médicale d’État qui remplaçait la CMU ou couverture
médicale universelle. Elle a été créée en 2.000 par Aubry et Kouchner.
Elle sera élargie sous Hollande à toute personne se situant sur le
territoire français. Inutile de dire que notamment du Maghreb et
d’Afrique, de nombreux immigrés plus ou moins clandestins se précipitent
pour se faire opérer ou soigner dans notre pays. C’est la situation
que vit Mayotte où les Comoriens arrivent en masse : désormais le tiers
de la population est dans l’illégalité.
Le cas des femmes enceintes est
particulièrement intéressant. Le « droit du sol » a été élargi en 2016
sous Hollande à tous ceux qui sont sur le territoire « depuis l’âge de
six ans et ayant suivi leur scolarité obligatoire en France lorsqu’elles
ont un frère ou une sœur ayant acquis la nationalité française. » En
pratique, tout enfant né en France a droit à la nationalité française.
On ne peut séparer le nouveau-né de sa mère qui fera venir son mari ;
lequel fera venir ses autres femmes et enfants au nom du rapprochement
familial. De plus tous les immigrants en situation irrégulière
bénéficient des mêmes droits à l’AME. C’est la clé du Grand
Remplacement, établi avec le temps par les gouvernements précédents.
Ainsi, n’importe quel étranger sans papier peut se faire soigner ad vitam aeternam
aux frais des Français. Il suffit de se balader dans les hôpitaux des
grandes villes pour se rendre compte de cette situation. Un de mes
petits enfants a été admis en soins d’urgence à Lille. Les noms des
patients hospitalisés sont affichés à la porte. La totalité de ceux-ci
était d’origine maghrébine (lui excepté).
Il est évident que si un immigré
clandestin se présente en occlusion intestinale ou en défaillance
cardiaque, le serment d’Hippocrate oblige le médecin à donner les soins
nécessaires. C’est évident !
Mais le député du Vaucluse Julien Aubert du parti Républicain vient de poser les bonnes questions dans le Quotidien du Médecin
du 22 mars dernier. La première est de type constitutionnel et concerne
l’égalité. Pourquoi des personnes dans l’illégalité bénéficient du
« tout gratuit » alors que le petit vieux qui a tenu un commerce ou a
été agriculteur reçoit une retraite minable ? il est alors obligé de
payer son sirop pour la toux et le « ticket modérateur » (partie non
remboursée).
Le député critique le ministre de la
santé Agnès Buzyn qui ramène le problème des immigrés à la question du
sida et de la tuberculose, maladies que l’on est bien obligé de soigner
pour éviter les contagions ici et ailleurs. C’est une part minime des
soins aux immigrés. Des professeurs et des médecins mettent de plus en
plus souvent en garde contre le « tourisme médical » de gens qui
viennent en France uniquement pour se faire opérer ou soigner. Or quand
il n’y a plus de bornes, il n’y a plus de limites.
Le député souligne que les principaux
pays d’Europe (y compris la Grande-Bretagne) ont précisément mis des
limites : n’y sont pris en charge que les urgences, la maternité et les
soins aux enfants…Dans ces pays, on a compris que « la générosité menait à la dérive » (selon ses paroles). Vers quoi ? mathématiquement vers la disparition de la Nation Française.
Jean-Pierre Dickès