« Monsieur » et « Madame » c’est offensant !

 Après des années de laxisme inspiré par la Révolution tranquille – le mai 1968 québécois – qui souhaitait entre autres démocratiser l’école et les relations interpersonnelles, les « Monsieur » et « Madame » ainsi que le vouvoiement ont refait surface à l’école québécoise dans les dernières années. Tout le monde était ravi, mais finalement, on apprend du gouvernement fédéral canadien que « Monsieur » et « Madame » c’est offensant !On l’aura compris : si la fonction publique qui dépend du gouvernement de Justin Trudeau efface du vocabulaire les formules de politesse, c’est pour éviter de présumer du « genre » de la personne à qui le fonctionnaire s’adresse. La « théorie du genre », qui, nous disait-on n’existait pas, vient donc balayer la civilité qu’on tente d’inculquer aux enfants, les employés devront simplement utiliser le prénom et nom de leur interlocuteur sans formalité aucune. 

Avec cette nouvelle façon de faire dictée par l’idéologie dominante, les termes « mère » et « père » doivent aussi disparaître comme c’est déjà le cas au Québec où l’on parle de « parent 1 » et de « parent 2 », oubliant que cette formulation exécrable peut avoir du sens en anglais, mais en français le terme « parent » englobe quiconque faisant partie de la parenté tels que la mère, le père, mais aussi le frère, la sœur, etc.

Ces modifications exigées par une minorité qui ne représente qu’elle-même laisse de nombreux Canadiens pantois : certains « réactionnaires » exigeraient de se faire appeler « Monsieur » ou « Madame » au lieu de se faire adresser par leur prénom et nom, ce qui, à une certaine époque, aurait représenté une familiarité des plus déplacées. D’autres ne comprennent simplement pas ce que les termes « Parent 1 » et « Parent 2 » signifient et doivent donc se faire traduire cette novlangue en français.

L’annonce de cette mesure « inclusive » a évidemment suscité la colère et les moqueries des internautes. Après l’emploi du terme « humankind » au lieu du « sexiste » « mankind » par Justin Trudeau, ainsi que la réécriture de l’hymne national pour éviter la référence aux « fils » du Canada, une nouvelle étape dans la rectitude vient d’être franchie.

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