L’armée syrienne a reconquis 90% du territoire de la Ghouta.
Après avoir divisé le secteur islamiste
en trois enclaves, elle a alterné assauts et négociations, sous la
direction des Russes. Lorsqu’elle se heurtait à une fin de non recevoir
ou lorsque Damas essuyait une nouvelle pluie d’obus, l’aviation russe
intervenait avec l’efficacité qu’on lui connait.
Un des tournants de cette délicate reconquête, fut la réussite des corridors humanitaires pouvant permettre la fuite des civils.
Ces corridors furent très difficiles à
mettre en place : les snipers islamistes tuaient impitoyablement les
habitants qui essayaient de fuir, bravant les consignes de rester chez
soi. De nombreux civils ont ainsi trouvé la mort.
Profitons-en pour admirer encore
l’incroyable désinformation dont nous gratifient nos médias : pas une
fois, sur aucune chaîne, n’a été dit que tous les snipers qui tuaient
les civils étaient islamistes…
L’armée syrienne a alors entrepris de
sécuriser ces corridors au prix de sanglants combats. Des dizaines de
milliers de civils ont enfin pu s’enfuir et rejoindre les zones
contrôlées par l’armée.
Les vidéos disponibles montrant ces
fuites d’habitants remerciant l’armée de les avoir sauvés, ont eu des
effets ravageurs sur le moral des combattants. Plusieurs se sont rendus,
et d’autres ont finalement accepté de négocier.
Les premiers étaient pourtant les plus
durs : les djihadistes d’Ahrar al-Cham, successeurs d’Al Nosra. Environ
1500 combattants et leurs familles, soit 6000 personnes au total, ont
été évacués par cars vers la province d’Idlib, la dernière aux mains des
islamistes. Comme toujours, les combattants ont pu garder leurs armes
légères et ont dû laisser le reste.
La deuxième évacuation, qui a commencé
samedi, concerne le groupe Faylak al-Raman, mouvement proche des Frères
musulmans et soutenu par le Qatar. 7000 personnes seraient concernées
par cette évacuation, qui se fait également en direction d’Idelb.
Décidemment, cette province est en passe de devenir un invraisemblable
chaudron islamiste…
Les négociations sont en cours avec le
troisième et dernier groupe, Jaich al-Islam, d’obédience saoudienne.
Bien qu’il compte plus de 10000 combattants, on voit mal comment ses
chefs pourraient refuser une offre de repli, tant la victoire syrienne
est maintenant certaine.
C’est donc la ville de Douma, occupée par ce groupe qui sera la dernière libérée.
Ainsi la reconquête de la Ghouta est en
passe de s’achever, et ce sera un tournant militaire aussi important que
ceux d’Alep et de Deir ez-Zor.
La désinformation du burlesque OSDH
(Observatoire syrien des droits de l’homme) sur les prétendues attaques
chimiques de l’armée n’a cette fois pas fonctionné et les occidentaux
n’avaient aucun prétexte pour intervenir malgré les menaces des
Américains et du Président Macron.
Toutefois, les damascènes ne seront pas
encore tout à fait hors de danger : il reste, au sud de Damas, une poche
de Daesh, qu’il faudra anéantir. Une attaque surprise et nocturne jeudi
dernier a surpris l’armée qui a eu plus de 50 tués.
La tâche est loin d’être terminée pour l’armée syrienne.
Antoine de Lacoste