Deux jours après la mort tragique du lieutenant-colonel de gendarmerie, Marielle, la femme d’Arnaud Beltrame, s’est confiée à La Vie.
« Arnaud était profondément attaché à ce qu’il appelait ‘la famille de
la gendarmerie’. Pour elle, il ne comptait pas ses heures, ni son
engagement: “Il savait fédérer ses hommes, leur insuffler son élan, les
amener à donner le meilleur d’eux-mêmes. Il était animé de très hautes
valeurs morales, des valeurs de service, de générosité, de don de soi,
d’abnégation. Il avait une force de volonté hors du commun, toujours
capable de se relever après les épreuves. Il se sentait intrinsèquement
gendarme. Pour lui, être gendarme, ça veut dire protéger. Mais on ne
peut comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle.
C’est le geste d’un gendarme et le geste d’un chrétien. Pour lui les
deux sont liés, on ne peut pas séparer l’un de l’autre. Arnaud est
revenu à la foi de façon forte vers la trentaine.”