.

.

lundi 2 avril 2018

Une société qui part en vrille

Quand des intellectuels et des personnalités (une centaine), de tous bords, de tous horizons, comme, Alain Finkielkraut, Elisabeth Lévy, Bernard Kouchner, Jean Messiha, Sylvain Tesson ou encore Luc Ferry, signent une tribune dans le journal, Le Figaro, pour tirer la sonnette d’alarme sur les dangers de la montée d’un “nouveau totalitarisme”, l’islam radical, qui génère un ” apartheid d’un nouveau genre” qui “menace la liberté en général et pas seulement la liberté de penser”, on ne peut qu’applaudir. Même si cette initiative arrive un peu tard, elle dénonce sans détour l”expression de la haine la plus caractérisée à l’égard de notre pays et de la démocratie” qui “cherche à gagner du terrain par tous les moyens” mais, aussi, ” à passer pour victime de l’intolérance”. Ils estiment que “l’islamisme veut être à part, car il rejette les autres, y compris les musulmans qui ne partagent pas ses vues” ; la valorisation du port du voile islamique, entre autres, est une preuve de cette “sécession avec la communauté nationale”. Et la tribune rappelle qu’en France “aucune religion ne fait la loi” ; on ne le redira jamais assez.
 
Quand deux femmes notoirement connues, une classée à gauche, l’autre à droite, constatent la dégénérescence de la France, elles n’y vont pas, non plus, par quatre chemins. Ni intellectuelles de métier, ni philosophes de formation, elles représentent tout de même une certaine élite ; les médias leur donnent volontiers la parole. Et ça décoiffe ! “On est dans une société qui part en vrille et qui fait n’importe quoi. Il n’y a plus de dignité, il n’y a plus rien, tout est permis”, déclare Geneviève de Fontenay, horrifiée à l’idée que des transgenres puissent concourir à l’élection de Miss France… Brigitte Bardot, elle, est sur un registre plus patriotique : “J’ai été élevée dans l’honneur, le patriotisme, l’amour et le respect de mon pays. Quand je vois ce qu’il est devenu, je suis assez désespérée. Quand je constate ce qu’ils ont fait d’un pays dont la richesse intellectuelle, la qualité du langage, de l’écriture, la primauté en matière d’architecture, de mode, d’élégance, de patrimoine rayonnaient dans le monde entier, ça me déprime”. On comprend aisément ces propos !

 Que des femmes connues, mais qui, comme n’importe quel citoyen lambda, expriment le besoin de dire leur consternation de voir la France partir à la dérive, est le signe que la coupe est pleine. La compréhension de la réalité de la décomposition générale de notre société n’épargne plus personne. Sauf encore nos indécrottables responsables politiques et économiques qui n’ont toujours rien compris. Et qui continuent leur petit train-train comme si de rien n’était, sans prendre la mesure des problèmes pourtant nombreux et récurrents.

Si l’islamisme gagne du terrain, c’est bien parce que notre pays est en pleine déliquescence. À cause de quoi et par la faute de qui ? Certainement pas les précités qui n’ont jamais manqué de discernement et de lucidité sur tous les problèmes de la débandade de notre société. Non, les responsables de cette situation, qui continuent à prôner le laxisme en toutes circonstances, sont d’abord et avant tout nos gouvernants qui se sont succédés depuis des décennies, en appliquant à la lettre l’imbécile slogan de mai 68 : “il est interdit d’interdire”. Plus qu’imbécile, ce slogan, mortifère et assassin, a encore permis à un décérébré, fou d’Allah, étranger en situation irrégulière, fiché S, petit délinquant multirécidiviste, de faire son sale boulot : tuer des innocents, à Trèbes et à Carcassonne, au nom d’une idéologie totalitaire. Que faisait ce fiché S étranger sur notre sol ? Au nom de quelle loi démocratique crétine cet individu pouvait-il se prévaloir pour rester en France et avec l’aide de quelle association ?

 Dans une société qui part en vrille, combien de vies perdues faudra-t-il encore pour que nos gouvernants prennent la mesure de la menace islamiste ? Quand articuleront-ils le combat idéologique avec le réarmement moral du pays pour que les fous d’Allah ne puissent plus continuer leur travail de sape ? Pour notre malheur, il est à craindre qu’il faille attendre encore un peu.
Claude Picard