Dans un article cherchant à justifier le silence des médias et du gouvernement sur la cause réelle du décès d'Arnaud Beltrame (voir ici), l'Obs interroge le journaliste ancien otage d'islamistes en Syrie, Nicolas Hénin. Extraits :
Les djihadistes
de l'EI ont fait du meurtre par égorgement ou décapitation une sinistre
marque de fabrique. S'appuient-ils sur un prétexte religieux ou
idéologique ou est-ce une pure stratégie de communication ?
C'est avant tout un acte spectaculaire, mais c'est aussi une atteinte à l'intégrité physique du corps du supplicié. Ça n'a d'ailleurs rien d'original. Ce n'est pas pour rien que la Révolution française, dans l'un de ses épisodes qu'on a nommé la Terreur, a inventé la guillotine.
On retrouve ce genre de profanation du corps de l'ennemi tué dans
énormément de cultures, de guerres et de guérillas. Dans tout conflit,
quand on tue ou blesse un ennemi, il y a bien sûr l'aspect comptable
d'avoir éliminé un combattant, mais il y a une recherche au moins aussi importante de l'effet psychologique.
La suite de sa réponse montre néanmoins
une méconnaissance de l'histoire du terrorisme lors de la guerre
d'Algérie qui, s'il n'était pas islamiste au sens actuel du terme, n'en
était pas moins mené par des musulmans :
"Sur le mode opératoire pur, lorsqu'on étudie l'historique lointain du terrorisme islamique, on ne constate pas une tradition particulière d'égorgements et de décapitations. C'est relativement propre à l'Etat islamique."
Ces derniers propos sont complètement
faux et dénotent de l'obstination des journalistes sur la torture
pratiquée par l'armée française dont les buts recherchés et la violence
ne sont absolument pas comparables à l'horreur des exactions pratiquées par le FLN contre des populations civiles européennes et algériennes : torture, enlèvements de masse, transfusions jusqu'à la mort, mutilation des vivants et des cadavres, égorgements qui ont donné l'expression "sourire kabyle"... Voir ici, ici, ici et ici.
Non, l'Etat islamique n'a rien inventé. Le FLN agissait de la même façon an Algérie.