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lundi 22 juin 2009

Les élections européennes 2009




Analyse statistique des dernières élection européennes.



Nomenclature.

Est appelée extrême gauche: Lo, Lcr, Npa, Pt, etc ...
Est appelée gauche profonde: Pc, Front de gauche, etc ...
Est appelée gauche: Ps, Prg, etc...
Est appelée centre: Udf, Modem etc...
Est appelée droite: Rpr, Ump, etc...
Est appelée écol. de droite: Mei, Cap21, Aei etc...
Est appelée droite profonde: Mpf, Rpf, Dlr, Cpnt, Libertas etc ...
Est appelée extrême droite: Fn, Mnr, etc...

Remarque:

Les chiffres ont été arrondis afin de faciliter la lecture.


Résultats:

2004 2009

Ext. Gauche 3.5 6
Gauche profonde 6 6
Verts 7.5 16.5
Gauche 29 16.5
Centre 12 8.5
Droite 16.5 28
Ecol. droite 1 3.5
Droite profonde 10 6.5
Ext. Droite 10 7

Total Gauche 42.5 39
Total Droite 27.5 38

Total Gauche avec Extr G 46 45
Total Droite avec Extr D 37.5 45

Analyse:

Introduction:

Il suffit de considérer les résultats de la gauche totale (avec extr. g.) ainsi que de ceux de la droite totale (avec extr. d.) qui sont les mêmes pour en déduire à quel point la situation est redevenue bipolaire en France suite au scrutin de 2009. Bien évidemment, et les dirigeants du Front national et ceux de l'extrême gauche récuseront de voir leurs voix ajoutées à celles de la droite comme de la gauche. Il n'en reste pas moins que les choix idéologiques ainsi que les thèmes de prédilection du premier comme de la seconde nous poussent à avoir effectué cette sommation.

Extrême gauche:

Si sa progression est notoire (+73 %), elle est en deça de ce qu'elle en était en droit d'attendre, aussi bien en raison de sondages assez flatteurs durant la campagne que suite à cette crise qui ne pouvait que gonfler ses voiles. Si le passage de témoin entre Lcr et Npa s'est bien passé, le résultat compte tenu des circonstances économiques n'est pas probant. Le poids plus important s'explique probablement par une radicalisation d'une partie de l'électorat de la gauche suite à la crise.

Gauche profonde:

La stabilité de la gauche profonde malgré une conjoncture favorable peut être perçue comme un échec relatif. Le succès vient surtout de la fin de la chute et donc de sa stabilisation. A noter que désormais, Melenchon est un homme connu du grand public, ce qui peut compter pour l'avenir.

La gauche de contestation pèse désormais davantage au sein de la gauche, ce qui ne peut que gêner les socialistes.

Verts:

Le succès des verts (+ 120 %) peut s'expliquer de plusieurs façons.

1/ Un nouveau vote coluche: les problèmes n'étant pas traités durant les quinze dernières années, les oiseaux et les fleurs ont été plébiscités.
2/ Le vote écologiste peut également être interprété comme un vote de contestation, non de la droite mais de la gauche. A l'évidence, c'est une redistribution (provisoire ?) des cartes au sein de la gauche. Il faut noter que l'électorat écologiste est très volatil et qu'il a toute chance de disparaitre lorsque le parti socialiste sera en ordre de bataille.

Gauche:

Avec le succès des écologistes, l'effondrement des socialiste (- 43%) est le fait majeur de ces élections. De plus en plus de Français, s'ils contestent la droite, considèrent que les socialistes "c'est la même chose". A ne pas avoir fait le choix entre une alliance au centre et une autre à gauche, les socialistes sont apparus comme insipides. Il faut s'attendre à un rebondissement de forte amplitude lorsque la situation sera clarifiée, et justement aux dépends des écologistes.

On remarquera la stabilité de la gauche totale (-1 point) qui montre bien que c'est d'une redistribution interne dont il s'agit. Etre stable dans une telle période de licenciements marque une décrédibilisation au sein du corps électoral.

Extrême droite:

La chute qui se poursuit (-30%) ne doit pas obérer le retour en forme par rapport aux élections précédentes. Le Front national n'apparait néanmoins pas pour autant comme un parti d'opposition.

Droite profonde:

La chute de la droite profonde (-35%) se poursuit. Son message d'opposition à l'actuel gouvernement ne passe pas. A ce rythme, elle a vocation à être absorbée.

Ecologiste de droite:

La percée de la liste Aei reste à expliquer. S'agit-il du succès de l'écologie de contestation comme au sein de la gauche ? Il faudrait une enquête sur le terroir idéologique de ses électeurs.

Droite:

Le succès de la droite est probant même s'il est à relativiser. On ne peut ajouter comme l'ont fait beaucoup, les voix de l'ump 2004 à celle de l'udf pour énoncer que le résultat est le même que celui de (ump) 2009. En revanche, on peut comparer (udf+ump)(2004) avec (modem+ump)(2009), ce qui donne: (28.5) 2004 et (36.5) 2009.
Encore faut-il savoir ce qu'est le modem.

Centre:

On ne peut dire que le centre est passé de 12 à 8.5% parce que la victoire de N Sarkozy a entrainé une partie de ses électeurs vers l'ump via la création du nouveau centrre. Le problème majeur est de déterminer si le modem est un parti centriste ou un parmi de droite parmi tant d'autres.


Conclusion:

Malgré une situation catastrophique et des prises de positions politiques ou géopolitiques novatrices et provocatrices de la part du gouvernement, l'opposition radicale n'a su capitaliser le légitime mécontentement populaire. Le succès écologiste ne doit pas faire oublier la collusion des verts lors des différents votes au parlement européen avec leurs amis socialistes et libéraux. En ce sens, on peut affirmer que le corps électoral n'a toujours pas perçu l'obsolescence du clivage gauche/droite et considère encore verts et modem comme des formations permettant une réelle alternance malgré leurs adhésions à la structure en place qui, elle seule et non les partis, est la responsable des maux qui frappe nos contemporains.
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samedi 6 juin 2009