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vendredi 31 janvier 2014

La Tragédie de l'euro


La Tragédie de l'euro - Une conférence de... par Darwin_Kayser

Video: Sens et avenir du combat nationaliste


La grande arnaque des médias

Désinformation

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OBSERVATOIRE DU MENSONGE 2014 copie

desinformation TV

  La grande arnaque des médias  

Par Alexandre Goldfarb

La grande arnaque des médias : elle est simple mais redoutablement efficace. En plus c’est du flagrant délit à chaque fois : on organise un débat et on invite 3 candidats ayant la même sensibilité et deux « opposants »

C’est systématique.

Un vrai piège à cons.

Encore et encore, à chaque fois.

Sans oublier le ou les journalistes dont la sensibilité 100% à gauche est bien connue. Lesdits journalistes interviendront toujours à bon escient pour couper le débat quand l’opposant voudra exprimer un point de vue différent.

Les phrases clés sont alors "nous n’avons plus le temps" ou "c’est à untel de parler" ou "nous reviendrons sur le sujet"…

Pour "les tu crois" "t’es sûr" et autres "c’est pas vrai" et "la télé l’a dit" :

Paris : un premier débat animé entre candidats.

Une grande première dans cette campagne pour les élections municipales à Paris. Ce soir, les rivales Anne Hidalgo (PS) et Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP) ont débattu en direct dans les médias, entourées de Wallerand de Saint-Just (FN), Christophe Najdovski (EELV) et Danielle Simonnet (Parti de Gauche).

C’est de la désinformation pure et dure. Un vrai traquenard pour piéger NKM.

Là vous êtes dans le cas type ou UNE personne doit se battre contre toutes les autres.

L’astuce de la gauche est donc de présenter 3 candidats déjà alliés réellement et ainsi d’occuper le plateau du débat. Chacun tire ses salves sur la même personne et en cadence.

Comme c’est flagrant personne ne le remarque ou ne le fait remarquer.

Mais les trois candidats de gauche occupent tous déjà un poste à la Mairie de Paris. Là c’est un vrai scandale qui dénature le débat à la base pour le transformer un traquenard.

C’est incroyable et totalement anti démocratique.

Quelle honte pour l’image de la France.

Ensuite on coupe la parole toujours à la même personne, celle qui n’est pas de gauche…

Dans le débat c’était tellement flagrant que franchement cela en devenait ridicule.

Par contre Madame Hidalgo a révélé qu’elle souhaitait interdire les quais de Paris à la circulation. Tout est fait et proposé par les socialistes pour emmerder les Parisiens et surtout augmenter leurs impôts. D’ailleurs Madame Hidalgo prévoit aussi de rendre le stationnement payant pour les deux roues à Paris !

Madame Hidalgo veut récupérer 200.000 mètres carrés pour les transformer en logements sociaux…

La même Hidalgo propose carrément de supprimer l’avenue Foch qui deviendrait la continuation du Bois de Boulogne jusqu’à l’arc de Triomphe !!! A quand des tentes dans Paris ? Ce n’est pas tout Madame Hidalgo réclame la mixité totale et pour commencer, c’est le hors d’oeuvre qu’elle propose, elle va récupérer la partie située entre la Porte Dauphine et la Porte d’Auteuil pour en faire une sorte de "Central Park" social. Dans son propos (voir la vidéo ci-dessous où Madame Hidalgo dit tout et si vous êtes courageux, je vous conseille de lire son programme effarant) la mixité est sociale et elle n’exclue pas d’installer des camps d’attente pour les roms. Que veut dire dans sa bouche "attente" ? Que ces camps seront destinés à permettre aux roms de stationner quelques jours à Paris intramuros : qui peut croire cela ? Les bobos et autres gogos peut-être ?

Je ne sais pas si les Parisiens se rendent comptent de ce qui va leur tomber sur la tête et comment ils devront payer pour cette gabegie, mais c’est débile.

Ils n’ont qu’à lire les articles suivants :
 http://observatoiredumensonge.com/2013/11/19/lincroyable-derive-de-la-mairie-de-paris/ Ecran de fumée 
 http://observatoiredumensonge.com/2013/01/18/un-ecran-de-fumee/
 http://observatoiredumensonge.com/2014/01/29/notre-drame-de-paris/
 
A ce moment du débat NKM rétorque à Madame Hidalgo et le présentateur Michel Field l’arrête immédiatement pour lui demander si elle veut sauvegarder les gens du seizième. J’aurais été à la place de NKM, j’aurais apostrophé Field en lui demandant où il habitait… Et aussi quel était son salaire. Je crois que là tout le monde se serait calmé. Facile de cracher dans la soupe quand on est nanti comme ce journaliste "ancien" communiste. Je crois que tous ces gens qui se considèrent comme faisant partie d’une pseudo élite sont les fossoyeurs de notre société. Ils n’ont qu’à consacrer leur fortune à aider les autres plutôt que d’en parler.

Un jour où je proposais cela à une personnalité de gauche, voici ce qu’elle m’a répondu "ce n’est pas pareil et ce n’est pas le problème". Fermez les portes. En clair c’est aux autres de donner pas à eux.

Je crois que pour ces gens méprisants en réel parler des pauvres ressemblent à visiter un zoo. C’est toujours la même rengaine du moment qu’ils peuvent occuper les médias.

Madame Hidalgo pourra toujours méditer sur cette phrase du candidat Hollande : " Nous n’en ferons jamais assez pour la liberté et la dignité des femmes". (en meeting à La Villette, Paris le 15 avril 2012) et elle attendra Un simple appel

Ceci écrit, les politiques de droite sont des gens désespérants qui nous démotivent…

La démocratie : ce n’est pas confisquer la voix du peuple©.

Alexandre Goldfarb

Président Fondateur de l‘Observatoire du MENSONGE

A voir absolument :

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Copyright obligatoire en cas de citation ou de transmission de cet article, vous pouvez le copier : 

Quenelle de Dieudonné : le retour ! La voici à la CGT…

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La quenelle n’a pas encore fini d’occuper les conversations politiques. Circule en ce moment une photo prise à Roissy de syndicalistes d’Air France en position quenelle, ce geste antisystème popularisé par l’humoriste Dieudonné. On reconnaît trois responsables du syndicat CGT d’Air France (David Ricatte, son porte-parole, Pascal Belrose, l’un des secrétaires de section et Laurent Dahyot, membre de la commission exécutive du syndicat) entourés de plusieurs affiliés cégétistes de la compagnie aérienne.

 La photo date du 8 novembre 2013 et a été prise au cours d’un conflit social dans la filiale locale de Swissport Cargo.

Coca-Cola est comme ça

« Merci de partager du bonheur » nous dit la dernière publicité de Coca-Cola. Mais en regardant les choses de plus près, il semble bien que Coca-Cola ne partage que très peu ce bonheur. Il suffit pour s'en convaincre d'écouter les travailleurs des usines que la multinationale veut fermer dans l'Etat espagnol, ou les syndicalistes persécutés - et y compris kidnappés et torturés - en Colombie, en Turquie, au Pakistan, en Russie, au Nicaragua ou les communautés de l'Inde qui sont restées sans sources d'eau après le passage de la compagnie. Sans parler de la pauvre qualité de ses ingrédients et de leur impact sur notre santé.

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Selon les chiffres de l'entreprise, chaque seconde on consomme 18.500 canettes ou bouteilles de Coca-Cola dans le monde entier. L'empire Coca-Cola vend ses 500 marques dans plus de 200 pays. Qui aurait pu le prédire quand, en 1886, John S. Pemberton, inventa ce breuvage à succès dans une petite pharmacie d'Atlanta ? Aujourd'hui, la multinationale ne se contente pas de vendre une boisson, c'est bien plus que cela. A coups de chéquiers et de campagnes de marketing multimillionnaires, Coca-Cola nous vend quelque chose d'aussi précieux que le « bonheur », « l'étincelle de la vie » ou « un sourire ». Néanmoins, même son « Institut Coca-Cola du Bonheur » est incapable de masquer toute la douleur provoquée par la compagnie. Son historique d'abus contre les droits sociaux et du travail traverse, comme ses rafraîchissements, toute la planète.

C'est maintenant au tour de l'Etat espagnol. La compagnie vient d'annoncer une Procédure de Régulation d'Emploi (procédure de restructuration et de licenciement collectif, NdT) qui implique la fermeture de quatre de ses onze usines, le licenciement de 1250 travailleurs et le replacement de 500 autres. Une mesure prise, selon la multinationale pour « causes organisationnelles et productives ». Un communiqué du syndicat CCOO dément cette affirmation en soulignant que l'entreprise dégage d'énormes bénéfices, de plus ou moins 900 millions d'euros, et a un chiffre d'affaire de plus de 3 milliards d'euros.

Les mauvaises pratiques de l'entreprise sont aussi globales que sa marque. Selon le «  Rapport alternatif sur Coca-Cola » de l'organisation « War on Want », en Colombie, depuis 1990, huit travailleurs de Coca-Cola ont été assassinés par des paramilitaires et 65 autres ont reçus des menaces de mort. Le syndicat colombien Sinaltrainal a dénoncé le fait que la multinationale se trouve derrière ces actes. En 2001, à travers l' « International Labor Rights Fund » et la « United Steel Workers Union », Sinaltrainal est parvenu à déposer une plainte aux Etats-Unis. En 2003, le tribunal a rejeté cette plainte en alléguant que les assassinats ont eu lieu en dehors des Etats-Unis. Mais la campagne de Sinaltrainal a, de toute manière, permise d'obtenir de nombreux soutiens.

On retrouve des cas d'abus de Coca-Cola dans pratiquement chaque recoin de la planète où l'entreprise est présente. Au Pakistan, en 2001, plusieurs travailleurs de l'usine du Punjab ont été licenciés pour avoir protesté et les tentatives de syndicalisation de ses travailleurs au Lahore, Faisal et Gujranwala ont été frustrés par les obstacles dressés par la multinationale et les autorités. En Turquie, en 2005, ses employés ont dénoncé Coca-Cola pour intimidations et tortures et pour utiliser à ces fins une branche spéciale de la police.
Au Nicaragua, la même année, le Syndicat Unique des Travailleurs (SUTEC) a accusé la multinationale de ne pas permettre l'organisation syndicale et d'utiliser la menace de licenciements. On retrouve des cas similaires au Guatemala, en Russie, au Pérou, au Chili, au Mexique, au Brésil et à Panama. L'une des principales tentatives pour coordonner une campagne de dénonciation internationale contre Coca-Cola a été menée en 2002, quand des syndicats de Colombie, du Venezuela, du Zimbabwe et des Philippines ont dénoncé conjointement la répression subie par les syndicalistes chez Coca-Cola et les menaces d'enlèvement et d'assassinat.

Mais la compagnie n'est pas seulement connue pour ses abus contre les droits des travailleurs ; l'impact social et écologique de ses pratiques est également en cause. Comme elle le reconnaît elle-même ; « Coca-Cola est l'entreprise de l'hydratation. Sans eau, il n'y a pas d'affaires ». Et elle pompe jusqu'à la dernière goutte d'eau là où elle s'installe. De fait, pour produire un litre de Coca-Cola, il faut trois litres d'eau. Et pas seulement pour la boisson elle-même, mais aussi pour laver les bouteilles, les machines, etc. Cette eau est ainsi rejetée ensuite comme eau contaminée, avec le préjudice consécutif pour l'environnement. Pour satisfaire sa soif intarissable - une usine de Coca-Cola peut consommer jusqu'à un million de litres d'eau par jour -, l'entreprise prend le contrôle unilatéral des sources aquifères qui ravitaillent les communautés locales, en les laissant dépourvues d'un bien aussi essentiel que l'eau.

Dans plusieurs Etats de l'Inde (Rajasthan, Uttar Pradesh, Kerala, Maharastra) ces communautés sont sur le pied de guerre contre la multinationale. Plusieurs documents officiels soulignent la diminution drastique des ressources hydriques là où elle s'est installée, épuisant ainsi l'eau nécessaire à la consommation, à l'hygiène personnelle et à l'agriculture qui fait vivre de nombreuses familles. Au Kerala, en 2004, l'usine de Plachimada de Coca-Cola a été obligée de fermer ses portes après que la municipalité ait refusé le renouvellement de sa licence d'exploitation en accusant la compagnie d'épuiser et de contaminer l'eau. Plusieurs mois auparavant, le Tribunal Suprême de Kerala avait jugé que l'extraction massive d'eau de la part de Coca-Cola était illégale. Sa fermeture a été une grande victoire pour la communauté locale.

Des cas similaires se sont produits au Salvador et au Chiapas, parmi d'autres. Au Salvador, l'installation d'usines d'embouteillage de Coca-Cola a épuisé les ressources hydriques après des décennies d'extraction et elles ont contaminé les sources aquifères en rejetant dans la nature de l'eau non traitée. La multinationale s'est toujours refusé à assumer les coûts de l'impact de ses pratiques. Au Mexique, la compagnie a privatisé de nombreuses sources aquifères, laissant les communautés locales sans accès à celles-ci et cela grâce au soutien inconditionnel du gouvernement de Vicente Fox (2000-2006), ancien président de Coca-Cola Mexique.

L'impact de sa formule secrète sur notre santé est également amplement documenté. Ses hautes doses de sucre sont préjudiciables et nous transforment en « accros » à ce breuvage. Comme l'a démontré la journaliste Marie Monique Robin dans son documentaire « Notre poison quotidien », la consommation à haute doses de l'aspartame, un édulcorant non calorique remplaçant le sucre présent dans le Coca Zéro, peut provoquer des cancers. En 2004, en Grande-Bretagne, Coca-Cola s'est vu obligé de retirer après son lancement l'eau embouteillé Dasani après qu'on y ait découvert des niveau illégaux de bromure, une substance qui augmente le risque de cancer. L'entreprise a du retirer un demi million de bouteilles d'une eau qu'elle avait annoncé être « l'une des plus pures du marché », et cela en dépit d'un article de la revue « The Grocer » qui soulignait que sa source n'était autre que l'eau du robinet de Londres...

Les tentacules de Coca-Cola sont si étendues qu'en 2012, l'une de ses directrices, Ángela López de Sá, a été nommée à la tête de l'Agence espagnole de Sécurité Alimentaire. Quelle sera alors la position de l'Agence face à l'utilisation systématique de l'aspartame par Coca-Cola, quand sa nouvelle directrice était encore payée par Coca-Cola il y a peu de temps encore ? Un authentique conflit d'intérêts, comme celui signalé ci-dessus avec le cas de Vicente Fox.

La marque nous dit vendre du bonheur, mais elle apporte plutôt des cauchemars. Coca-Cola est comme ça dit la publicité. Ainsi l'avons-nous montrée.

*Article publié dans Publico.es, 24/01/2014.

**Traduction française pour Avanti4.be : Ataulfo Riera.

Irak: Les Britanniques bientôt devant la Cour Pénale Internationale pour crimes de guerre ?

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Le journal londonien The Independent a révélé dimanche qu’un document « accablant » de deux cent cinquante pages, intitulé « The Responsibility of UK Officials for War Crimes Involving Systematic Detainee Abuse in Iraq from 2003-2008 [1] », a été « soumis à la Cour pénale internationale (CPI) et pourrait entraîner des poursuites judiciaires à l’encontre de certains dirigeants britanniques de la défense pour cause de crimes de guerre « systématiques ».
 
Le dossier allègue que « les principaux responsables » des crimes de guerre présumés « incluent des personnalités en poste aux plus hauts niveaux » de l’armée et du système politique britanniques.

Selon le journal The Independent, le dossier mentionne notamment deux anciens pontes du ministère de la Défense, Geoff Hoon et Adam Ingram, qui occupaient respectivement les postes de secrétaire d’État à la Défense et de secrétaire d’État en charge des forces armées au cours du mandat de Tony Blair lors de la planification et de l’invasion de l’Iraq et pendant la majeure partie de l’occupation britannique. Le général Peter Wall, chef de l’armée britannique, est également cité.

Des allégations choquantes ont été compilées à partir du témoignage de quatre cents Iraquiens et représentent « des milliers de témoignages de mauvais traitements assimilables à des crimes de guerre, actes de torture ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Le document, soumis à la CPI de La Haye le samedi 11 janvier 2014, « requiert une enquête sur les crimes de guerre présumés en vertu de l’article 15 du Statut de Rome », et est le fruit de plusieurs années de travail accompli par le cabinet Public Interest Lawyers, basé à Birmingham, et l’ECCHR (Centre européen pour les droits constitutionnels et les droits de l’Homme). Ce document « est le plus détaillé jamais soumis au bureau du Procureur de la CPI concernant les crimes de guerre présumés des forces britanniques en Iraq ».

En 2006, la CPI avait estimé qu’il « existait des motifs raisonnables de croire que des crimes relevant de la compétence de la Cour avaient été commis, notamment des homicides intentionnels et des traitements inhumains ». Cependant, les procureurs avaient refusé d’ouvrir une enquête puisque les plaintes concernaient moins de vingt cas.

Par la suite, « des centaines d’autres doléances ont vu le jour, encourageant aujourd’hui l’examen des plaintes. Ceci marque le début d’une procédure qui pourrait placer certains hommes politiques et généraux britanniques soupçonnés d’avoir commis des crimes de guerre sur le banc des accusés ». Les « traitements abusifs généralisés perpétrés par les membres des forces armées britanniques en Iraq se sont poursuivis pendant la durée des opérations militaires, soit presque six ans ». On peut toutefois se demander à partir de quand un crime n’en est pas un, lorsque « seuls » des dizaines de cas ont été recensés ?

Des preuves « de recours systématique à la violence ayant parfois entraîné la mort de prisonniers détenus par les forces armées britanniques » ont été présentées. Les deux entités juridiques prétendent qu’il « existe des preuves d’actes de brutalité, de cruauté et de formes de sadisme incluant des sévices sexuels et des humiliations à caractère sexuel et religieux », associés à une utilisation généralisée du « supplice du capuchon » et à des actes de torture infligés aux prisonniers placés dans des « positions douloureuses, soumis à des bombardements sonores et privés de sommeil, de nourriture et d’eau ».

Ce type de techniques a été interdit dans le cadre du gouvernement d’Edward Heath en 1972 après avoir été utilisé en Irlande du Nord. Selon les accusations, ces techniques proscrites ont été utilisées « au sein de différents types d’installations britanniques [en Iraq] [...] entre 2003 et 2008 ». (Après septembre 2007, les Britanniques avaient d’ailleurs déclaré que seul un nombre réduit de militaires demeurait sur place pour participer à l’entraînement des Iraquiens).
Les actes barbares présumés ont de toute évidence été aggravés par « l’absence de suivi ou de responsabilisation visant à mettre un terme à de telles pratiques qui ont entraîné d’autres sévices. La conclusion logique est que ces mauvais traitements étaient systématiques ».

Le journal The Independent cite le professeur William Schabas, spécialiste des droits de l’Homme : « la soumission de ce dossier constitue un défi lancé à la Cour afin d’illustrer le fait qu’il n’existe pas deux poids et deux mesures. Ce cas nécessite incontestablement une enquête de la CPI ». Il prétend que les crimes de guerre perpétrés par les forces britanniques en Iraq sont « indubitables », et « qu’il y a des raisons de s’inquiéter ».

Les ministères britanniques de la Défense et des Affaires étrangères et du Commonwealth déclarent tous deux que l’ensemble des accusations de sévices ont fait ou font actuellement l’objet d’enquêtes par le biais de voies juridiques ou non. William Hague insiste par ailleurs sur le fait qu’il n’était pas nécessaire d’impliquer la CPI.

La CPI en tant qu’organisme a également fait l’objet de critiques et été accusée de juger et d’examiner en priorité les violations des droits de l’Homme perpétrées en Afrique au détriment d’autres violations présumées.

Le secrétaire général de l’ECCHR, Wolfgang Kaleck, a déclaré au journal The Independent que l’objectif de la transmission de ce dossier à la CPI « est de faire progresser les poursuites pénales à l’encontre des dirigeants politiques et militaires au Royaume-Uni qui sont les principaux responsables des actes de torture systématiques en Iraq ». Il ajoute que « la Cour pénale de La Haye constitue la dernière chance d’obtenir justice pour les victimes de torture et de mauvais traitements ».

« Il faut mettre un terme à la double morale qui existe en matière de justice pénale internationale. Les crimes de guerre et autres violations graves des droits de l’Homme doivent faire l’objet d’une enquête et de poursuites judiciaires, qu’ils aient été commis par des personnes puissantes ou non ».

Selon Phil Shiner du cabinet Public Interest Lawyers, les actions des dirigeants britanniques haut placés impliqués dans l’invasion, la planification, l’exécution et l’occupation feront l’objet d’une enquête. « Je pense que l’examen de ces problèmes est largement justifié. Je serais sidéré et amèrement déçu dans le cas contraire ».
Geoff Hoon, Adam Ingram et le général Peter Wall n’ont pas souhaité s’exprimer sur le sujet.

Des exemples des témoignages déchirants ayant été présentés à la CPI sont disponibles ici:  http://www.independent.co.uk/news/uk/politics/exclusive-devastating-dossier-on-abuse-by-uk-forces-in-iraq-goes-to-international-criminal-court-9053735.html

Felicity Arbuthnot

Article original en anglais :

blair criminal2Iraq: “Devastating” Dossier Alleging British War Crimes Lodged with the International Criminal Court.By Felicity Arbuthnot, publié le 12 janvier 2014
Traduction : Claire L., Info-palestine.eu 
Notes :
[1] « Responsabilité des dirigeants britanniques dans des crimes de guerre impliquant un mauvais traitement systématique des prisonniers en Iraq entre 2003 et 2008 »

Felicity Arbuthnot est une journaliste et activiste qui a souvent travaillé au sein des mondes arabe et musulman. Elle est l’auteur de travaux écrits et audiovisuels sur l’Irak qui ont été nominés pour plusieurs récompenses. 

La Shoah : Religion d'Etat ?

La campagne du gouvernement français, des grands médias et des organisations influentes pour faire taire l'humoriste franco-camerounais Dieudonné M'Bala M'Bala ne cesse de révéler une coupure radicale dans la perception que les Français ont du comédien mais aussi sur d'autres questions.

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La « mobilisation » officielle, annoncée par le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls à l'Université d'Eté du Parti Socialiste en août dernier, se poursuit en accusant le comédien d'utiliser ses spectacles pour semer la haine contre les Juifs. Son geste de la « quenelle » (*) serait un « salut nazi renversé ».

Son public rejette ces accusations.

Probablement l'effet de la controverse qui, jusqu'à présent, a été le plus significatif, est la prise de conscience croissante du fait que la Shoah fonctionne comme religion officieuse d'Etat en France.

Exprimant son commentaire sur l'affaire le 10 janvier sur RTL, Eric Zemmour a tancé Valls pour avoir oublié la liberté d'expression tout en se présentant comme un homme de gauche. « C'est la gauche qui nous a appris depuis mai 68 qu'il est interdit d'interdire, c'est la gauche artistique qui nous a enseigné qu'il fallait choquer le bourgeois. C'est la gauche antiraciste qui a fait de la Shoah la religion suprême de la République... ». Produit de la gauche, Dieudonné provoque, d'après Zemmour, la « bourgeoisie bien-pensante de gauche ».

Admettant que Dieudonné fait des plaisanteries “antisémites“, Zemmour juge qu'il était « grotesque et ridicule de faire de M'bala M'bala un nostalgique du troisième Reich ». Le comédien, dit-il, « reproche aux juifs de vouloir conserver le monopole de la souffrance et de voler aux descendants des esclaves la primauté du malheur. »

Il y a d'autres enjeux de plus grande portée. Rappeler la Shoah sert indirectement à justifier le rapprochement toujours plus fort entre la France et Israël en ce qui concerne la politique au Moyen Orient. Dieudonné s'est opposé à la guerre contre la Libye au point de montrer sa solidarité en visitant le pays sous les bombes de l'Otan.
Dieudonné a commencé sa carrière en tant que militant antiraciste. Au lieu de s'excuser lors des protestations contre son sketch de 2003 critiquant un « colon sioniste extrémiste », Dieudonné a, pendant les années qui suivirent, graduellement élargi la sphère de ses parodies pour y inclure la Shoah elle-même. On peut voir la campagne actuelle pour le faire taire comme un effort visant à réaffirmer le caractère sacré de la Shoah en réprimant une forme contemporaine de blasphème.


Comme s'ils voulaient confirmer cette impression, le Parquet de Paris et le Mémorial de la Shoah ont conclu une convention le 9 janvier selon laquelle tout auteur d'une infraction antisémite âgé d'au moins 13 ans pourra désormais être condamné à effectuer un stage de sensibilisation à l'histoire de l'extermination des Juifs. L'étude des génocides est censée inculquer « les valeurs républicaines de tolérance et de respect pour autrui ».

Et si c'était le contraire de ce qu'il faudrait faire ? Le Procureur de Paris ignore peut-être les jeunes qui prétendent avoir subi trop, au lieu de pas assez, d'éducation sur la Shoah ?

Exceptionnellement, un article du Monde du 8 janvier a cité des opinions qu'on peut facilement entendre de la part de jeunes, si l'on veut bien les écouter. Soren Seelow a interviewé une dizaine de jeunes admirateurs de Dieudonné, issus de la classe moyenne, politiquement modérés, souvent de gauche et qui se défendent de tout antisémitisme. Ils font remonter la « sacralisation » de la Shoah à leurs cours d'histoire à l'école, dont ils gardent un souvenir pesant.

Nico, 22 ans, étudiant en droit à la Sorbonne, qui vote à gauche, rappelle : « On nous en parle depuis la primaire... A 12 ans, j'ai vu un film où des tractopelles poussaient des cadavres dans des fosses. Nous subissons une morale culpabilisatrice dès le plus jeune âge. » Etudiant en master en langues, Guillaume, également âgé de 20 ans, se plaint : « La Shoah, on en a mangé jusqu'à la terminale. Je respecte ce moment de l'histoire, mais pas plus que d'autres. »

En plus des cours, certains professeurs organisent des commémorations, des pèlerinages à Auschwitz. Les articles, les films, les documentaires sur la Shoah remplissent les loisirs.

De très nombreux messages reçus de Français, ainsi que de nombreuses conversations, me convainquent que pour beaucoup de personnes nées quelques décennies après la défaite du nazisme, la mémoire de la Shoah est ressentie comme une invitation à la culpabilité, ou, pour le moins, à un sentiment de malaise en ce qui concerne des crimes qu'ils n'ont pas commis. L'exigence de solennité obligatoire peut imposer un silence gêné. On accueille alors le rire comme une libération.

Mais pour d'autres, un tel rire est une abomination.

Les condamnations de Dieudonné, résultant de procès entamés en général par la LICRA, telle une amende de 8.000 euros pour la chanson Shoananas, s'accumulent, pour le stigmatiser, et, en fin de compte, pour le ruiner financièrement.


"La Haine"

Dans le chœur politico-médiatique, on entend souvent que Dieudonné n'est plus un humoriste, mais tient plutôt des meetings politiques pour répandre « la haine ». Même le lointain New Yorker l'accuse d'être un médiocre comédien qui doit sa carrière à la diffusion de la « haine ». Cette allégation évoque des images très éloignées de ses spectacles ou de leurs conséquences.

On n'observait aucune haine parmi les milliers de spectateurs abruptement privé du spectacle pour lequel ils avaient payé leur place à Nantes le 9 janvier, suite à une décision du Conseil d'Etat confirmant le désir du Ministre Valls de l'interdire. Personne ne se plaignait de rater les frissons d'un meeting nazi. Personne ne voulait partir mener des rafles contre des juifs. Tout le monde regrettait de ne pas pouvoir passer une soirée de bonne humeur et de rires. Comme d'habitude, les spectateurs étaient un mélange de jeunes Français, généralement issus des classes moyennes. Le spectacle fut interdit pour éviter un « trouble immatériel de l'ordre public ». Le public déçu se dispersa paisiblement. Aucun des spectacles de Dieudonné n'a jamais troublé l'ordre public.

Mais il n'y a aucun doute sur la haine virulente des adversaires de Dieudonné à son égard.

Le journaliste Philippe Tesson s'exclama sur Radio Classique : « Ce type, sa mort par un peloton de soldat me réjouirait profondément ! », avant d'ajouter que « c'est une bête immonde, donc on le supprime. C'est tout ! »

Au cours d'une leçon de théologie diffusée par internet, le rabbin Rav Hai Dynovisz, hostile à la théorie d'évolution de Darwin, « admettait » que la personne de Dieudonné avait montré que « certaines » personnes ont dû descendre des gorilles.

Deux adolescents âgés de 17 ans furent expulsés de leur lycée pour avoir fait le geste de la quenelle, accusés d'apologie de « crimes contre l'humanité ». Le magazine électronique franco-israélien JSSnews enquête sur l'identité de personnes ayant fait la quenelle dans le but de les faire renvoyer par leurs patrons.

Les propriétaires du petit théâtre parisien loué jusqu'à 2019 par Dieudonné, La Main d'Or, seraient revenus d'Israël en expriment leur intention de l'en expulser.

Que je sache, la pire chose que Dieudonné ait dit sur scène fut une insulte personnelle proférée contre l'annonceur de radio Patrick Cohen. Celui-ci avait insisté longuement dans une émission de télévision que les organisateurs de débats télévisés devraient s'interdire d'inviter des « cerveaux malades » comme Dieudonné et Tariq Ramadan. Fin décembre, lorsque la campagne anti-Dieudo battait son plein, la télévision française (qui en effet ne l'invite plus depuis un moment) a diffusé une « vidéo volée » du comédien disant que, lorsqu'il entendait parler Patrick Cohen, il pensait aux « chambres à gaz... dommage... » Cette malheureuse sortie en réplique aux attaques virulentes contre sa personne fut naturellement saisie par tous ses adversaires comme typique du contenu de ses spectacles.

Que cela plaise ou non, l'irrévérence est l'outil principal des comiques qui se produisent en solo. Les allusions à la Shoah de la part de Dieudonné appartiennent à cette catégorie.

Dès qu'il s'agit d'autre chose que de l'Holocauste, il ne manque pas d'irrévérence en France.

Les religions traditionnelles, ainsi que des personnalités en vue, n'échappent pas aux caricatures dont la nature scatologique fait paraître la quenelle comme excessivement prude. En octobre 2011, la police parisienne a dû intervenir pour protéger, contre l'action de catholiques traditionnels indignés, une pièce d'avant-garde dans laquelle on faisait semblant de verser des excréments sur le visage de Jésus. Tout l'establishment politico-médiatique défendit la pièce, sans se soucier du fait que certains la trouvaient « blessante ».

Récemment, la France a accueilli à bras ouvert le groupe ukrainien des « Femen », jeunes femmes ayant apparemment appris les doctrines de provocation à des fins de déstabilisation de l'Américain Gene Sharp, et qui emploient leurs seins nus pour s'exprimer, politiquement disent-elles. On leur a rapidement accordés des papiers de résidence souvent difficiles à obtenir pour des travailleurs immigrés. Les Femen se sont installées dans le quartier le plus musulman de Paris, où elles se sont mises à essayer (en vain) de provoquer leurs nouveaux voisins ébahis. Une image de la chef du groupe embellit même le nouveau timbre-poste français, en guise de portrait de « Marianne », symbole de la République.

Le 20 décembre dernier ces « nouvelles féministes » ont envahi l'Eglise de la Madeleine en plein Paris pour y mimer « l'avortement de Jésus » avant d'uriner sur l'autel. On n'entendit pas de cri d'indignation des ministres du gouvernement français. L'Eglise Catholique se plaint, mais l'écho en est faible.


Pourquoi la Shoah doit être sacrée

Lorsque Dieudonné chante avec légèreté à propos de la Shoah, pour certains, il nie l'Holocauste tout en demandant sa répétition (une proposition contradictoire, si on y réfléchit). La nature sacrée de la Shoah est défendue en soutenant que garder vivante la mémoire de l'Holocauste est essentiel pour empêcher qu'il ne se reproduise. Cette suggestion d'une répétition possible entretient la peur.

Cet argument est largement accepté comme une sorte de loi de la nature. Nous devons continuer à commémorer le génocide pour l'empêcher de se reproduire. Mais où sont les preuves de cette affirmation ?

Rien ne montre que les rappels insistants d'un immense événement historique du passé empêche sa répétition. L'histoire ne fonctionne pas ainsi. Quant à la Shoah, il est insensé d'imaginer qu'elle puisse se reproduire, quand on pense à tous les éléments spécifiques qui l'ont produite. Hitler avait le projet d'établir la domination allemande sur l'Europe, en tant que race « arienne » de maîtres, et haïssait les Juifs en tant que groupe rival dangereux. Qui aujourd'hui mijote un tel projet ? Certainement pas un humoriste franco-africain ! Hitler ne va pas revenir, pas plus que Napoléon Bonaparte, Attila ou Genghis Khan.

Le rappel constant de la Shoah, dans les articles, les films, les discours, ainsi qu'à l'école, loin d'empêcher quoi que ce soit, crée une sort de fascination morbide pour les « identités ». Il encourage la « compétition victimaire ». Cette fascination peut produire des effets surprenants. Quelques 330 écoles parisiennes portent des plaques en commémoration des enfants juifs déportés dans les camps nazis. Comment les enfants juifs réagissent-ils à cela ? Trouvent-ils cela rassurant ?

Cette commémoration sert en tout cas Israël, qui entame actuellement un programme de trois ans pour encourager un nombre croissant des quelques 600.000 Juifs de France à partir pour Israël. L'année dernière, plus de 3.000 Juifs ont fait leur Aliyah, une tendance attribuée par l'European Jewish Press à « la mentalité de plus en plus sioniste de la communauté juive française, surtout parmi les jeunes, et une manifestation des efforts de l'Agence juive, du gouvernement israélien et des ONG, pour cultiver l'identité juive en France. »

« Si cette année nous avons vu l'Aliyah de la France augmenter de moins de 2.000 à plus de 3.000, j'attends avec impatience le jour où je verrai le nombre atteindre 6.000 et davantage dans un avenir proche, » a dit Natan Charansky, président de l'exécutive de l'Agence Juive pour Israël. Une façon d'encourager l'Aliyah est d'effrayer les Juifs en brandissant la menace de l'antisémitisme, en prétendant que les nombreux admirateurs de Dieudonné sont tous des nazis en herbe.

Quant aux Juifs qui veulent continuer à vivre en France, est-il vraiment sain de faire croire aux enfants juifs que, s'ils baissent leur garde, ils risquent un jour d'être poussés dans des trains pour Auschwitz ? N'est-ce pas une forme de maltraitance de l'enfance ?
Quelqu'un qui le pense est Jonathan Moadab, journaliste indépendant âgé de 25 ans, interviewé par Soren Seelow. Moadab est à la fois juif pratiquant et anti-sioniste. Enfant, il a été amené à visiter Auschwitz. Il raconte à Seelow que vivre avec cet « endoctrinement victimaire » avait engendré un « syndrome de stress pré-traumatique ».

Selon Jonathan Moadab, « Les blagues de Dieudonné sur la Shoah, comme sa chanson Shoananas, ne visent pas la Shoah elle-même, mais l'instrumentalisation de l'Holocauste décrite par le politologue américain Norman Finkelstein ».

Le 22 janvier, sur son site Agence Info Libre
 
agenceinfolibre.fr, Jonathan Moadab a ouvertement appelé à la « séparation entre l'Etat et la religion de l'Holocauste ». Le professeur Yeshayahu Leibowitz d'origine lettonne de l'Université hébraïque a probablement été le premier à suggérer que l'Holocauste était devenu la nouvelle religion juive, dit-il. Si cela est vrai, tout le monde a certainement le droit de pratiquer la religion de la Shoah. Mais doit-elle être la religion officielle de la République Française ?

La classe politique française ne cesse de célébrer la « laïcité » de la République. Le Ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui proclame sa fidélité à Israël, parce que sa femme est juive, a récemment qualifié la Shoah de « sanctuaire qu'on ne peut pas profaner ». Or, dit Moadab, si « la Shoah est un sanctuaire », alors l'Holocauste est une religion, et la République n'est pas laïque.

L'esprit des jeunes en France change. Ces changements ne peuvent pas être attribués à Dieudonné. Ils sont dus au passage du temps. L'Holocauste est devenu la religion de l'Occident à une époque où la première génération née après la Deuxième Guerre Mondiale était d'humeur à culpabiliser leurs parents. Aujourd'hui nous avons affaire aux petits-enfants, ou aux arrières petits-enfants, de ceux qui ont vécu cette époque, et ils veulent regarder vers l'avenir.

Aucune loi ne peut arrêter ce processus.

Diana Johnstone
Paris, 24 janvier 2014
Diana Johnstone peut être contactée à
diana.johnstone@wanadoo.fr

(*) Pour ceux qui ne la connaissent pas, la quenelle est un geste plutôt vulgaire, une variation du "bras d'honneur", avec une main placée en haut de l'autre bras dirigé vers le bas. Le comédien avait introduit ce geste il y a des années, dans un autre contexte, pour exprimer le ras-le-bol.

Article original en anglais :
counterpunch.org

Le Congrès US vote secrètement l’envoi d’armes en Syrie.




congrès us

Selon l’agence de presse britannique Reuters, le Congrès des États-Unis a voté secrètement le financement d’une aide militaire aux « rebelles syriens » jusqu’à la fin de l’année fiscale (c’est-à-dire jusqu’au 30 septembre 2014).

Il ne semble pas qu’il s’agisse d’une session secrète du Congrès, mais plutôt d’une séance secrète au cours de la session normale.
L’agence précise que cette aide comprend des armes légères, ainsi que des roquettes anti-tanks, mais pas de matériel anti-aérien.

Réagissant immédiatement, la délégation de la République arabe syrienne à la Conférence de Genève 2 a soumis à signature, le 28 janvier, un communiqué reprenant plusieurs points du texte final de la conférence de Genève 1, notamment la condamnation du soutien militaire étranger au terrorisme (donc du double-jeu US).

Cependant, la délégation de l’« Opposition syrienne » a rejeté la proposition de la République arabe syrienne, bien que celle-ci ne contienne aucun élément rhétorique nouveau.

Le président Barack Obama, qui prononçait hier soir son discours 2014 sur l’état de l’Union a tenté de minimiser les contradictions états-uniennes. Il a déclaré, dans un passage consacré à la lutte contre Al-Qaïda : « En Syrie, nous soutiendrons l’opposition qui rejette le programme des réseaux terroristes ». Le président n’a pas précisé quelle était cette opposition « qui rejette le programme des réseaux terroristes », ni qui la représente.

Reuters, qui cite un conseiller du président, Bruce Riedel, assure que ces armes ne sont pas susceptibles de modifier le sort de la guerre, mais au contraire de la faire durer. Selon lui : « La guerre syrienne est une impasse. Les rebelles n’ont pas l’organisation et les armes pour vaincre Assad, tandis que le régime n’a pas la main-d’œuvre fidèle pour réprimer la rébellion ». Pourtant, sur place, les groupes armés, principalement composés d’étrangers, ne cessent de reculer depuis quatre mois.

Ancien de la CIA, Bruce Riedel, a conseillé quatre présidents états-uniens. il travaille aujourd’hui à l’Albright Group et au Saban Center de la Brookings Institution. Il n’a pas jugé utile de préciser que son pays ne livrerait pas d’armes anti-aérienne de manière à maintenir la supériorité aérienne d’Israël.

L’information de Reuters n’a pas été reprise par les grands médias états-uniens qui ne sont pas autorisés à mentionner l’existence des séances secrètes du Congrès. Hier, la plupart des médias des États membres de l’Otan respectaient cette censure.

Source : voltairenet.org

L’UE travaille sur un dispositif qui permettra d’arrêter les véhicules à distance


L’UE travaille en secret sur ​​un dispositif qui permettra à la police d’arrêter les voitures en déplacement à distance, rapporte le Daily Telegraph. Ce dispositif équiperait toutes les voitures appelées à être mises en vente sur les marchés européens d’ici la fin de la décennie.

 

POLICE-PREFECTURE-PARIS

Il pourrait être activé depuis un ordinateur d’un poste de police, et fonctionnerait en coupant l’alimentation en carburant et l’allumage du véhicule d’un chauffard en fuite, ou de tout autre suspect.
L’objectif de cette technologie serait de faire cesser les poursuites de véhicules à hautes vitesses et d’améliorer les techniques d’arrêt des véhicules actuellement utilisées, qui consistent par exemple à crever les pneus de la voiture du fuyard. Le document précise que ces poursuites peuvent être dangereuses pour les badauds et que, du fait que les délinquants prennent toutes sortes de risques pour fuir la police, celle-ci est souvent incapable de se lancer à leur poursuite, parce qu’elle ne dispose d’aucun moyen pour arrêter leur véhicule en toute sécurité.
Selon les documents confidentiels provenant d’un comité de cadres des polices européennes, cette technologie serait prête dans 6 ans. Elle s’intégrerait dans le programme secret du « Réseau européen des technologies de mise en application de la loi», ou Enlets (‘European Network of Law Enforcement Technologies’), sur lequel planche un d’un groupe de travail européen qui cherche à optimiser la coopération entre les différentes forces de police à travers l’UE. Ce programme comprend également un volet dédié à l’amélioration de la reconnaissance de plaques d’immatriculation, et au partage d’informations.

Cependant, le député conservateur britannique David Davis se pose des questions concernant cette technologie : « Je suis curieux de savoir quelle sera la responsabilité de l’Etat s’ils font équiper tous les véhicules de ces appareils et que l’un d’eux arrête une voiture qui faisait du 100 km/H sur une autoroute, avec un camion derrière elle, et que cela provoque un décès » dit-il. « Il est temps que les législateurs arrêtent de croire que la technologie est une sorte de magie et qu’ils réalisent qu’elle est faillible, et que ses échecs peuvent faire des dégâts sérieux ».

Source : Express.be

Loi de programmation militaire : Danger pour la vie privée et la démocratie ?

Réunis sur le même plateau : hacker, développeur et chef d’entreprise pour qu’ils nous livrent leurs perceptions croisées concernant vos données privées et de la façon dont les États, les entreprises, les services de renseignements peuvent les utiliser… Les avantages, les dérives probables et des solutions.

Alain Caillé : Bien commun et anthropologie du don


La guerre secrète des Etats-Unis dans 134 pays : La croissance des Opérations Spéciales

Ils agissent dans la splendeur verte de la vision nocturne dans le Sud-ouest Asiatique et guettent dans les jungles d’Amérique du Sud. Arrachent des hommes de leur foyer au Maghreb et tirent contre des militants fortement armés dans la Corne de l’Afrique. Ils sentent l’écume salée quand ils volent au ras des vagues dans le turquoise des Caraïbe et le bleu intense du Pacifique. Ils mènent à bien des missions dans la chaleur étouffante des déserts du Moyen Orient et dans la Scandinavie glaciale. L’administration Obama a entrepris une guerre secrète sur toute la planète dont l’amplitude n’a jusqu’ici jamais été complétement révélée.

 

A partir du 11 septembre 2001, les Forces d’Opérations Spéciales des USA ont grandi de façon inimaginable tant en effectifs qu’en budget. Le plus révélateur a été, cependant l’augmentation des déploiements des opérations spéciales au niveau global.
Cette présence – en ce moment dans presque 70% des nations du monde – fournit de nouvelles preuves de la taille et de l’étendue d’une guerre secrète qui se livre depuis l’Amérique Latine jusqu’aux terres les plus reculées d’Afghanistan, des missions d’entraînement avec leurs alliés Africains jusqu’aux opérations d’espionnage lancées dans le cyberespace.
Comme on l’a constaté, dans les derniers jours de la présidence Bush, les forces d’Opérations Spéciales se déployaient dans 60 pays au total dans le monde. En 2010, ce chiffre s’élevait à 75, selon Karen DeYoung et Greg Jaffe du Washington Post. En 2011, le porte-parole du Commandement des Opérations Spéciales (SOCOM pour son sigle en anglais), le colonel Tim Nye dit à TomDispatch que le chiffre total atteindrait 120.
Actuellement, ce chiffre est encore plus élevé. En 2013, les forces d’élite des USA se sont déployées dans 134 pays de la planète, selon le commandant Matthew Robert Bockholt, des Relations Publiques de la SOCOM.
Cette augmentation de 123% pendant les années Obama démontre comment, en plus des guerres conventionnelles et de la campagne d’avions sans pilote de la CIA, de la diplomatie publique et de l’espionnage extensif électronique, les USA se sont engagés dans une autre importante et croissante forme de projection de pouvoir au-delà de leurs frontières.
En grande mesure, menée dans l’ombre par les troupes d’élite des USA, l’immense majorité de ses missions se déroule loin des regards indiscrets, de ceux scrutateurs des médias et de quelque type de supervision externe, augmentant le possibilité de représailles imprévues et de conséquences catastrophiques.
Une industrie en expansion

Créé formellement en 1987, le Commandement des Opérations Spéciales a grandi rapidement dans l’étape postérieure au 11 Septembre. Nous avons été informés que le SOCOM est en voie d’atteindre 72 000 effectifs en 2014, depuis les 33 000 qu’ils étaient en 2001.
Le financement pour le monde a lui aussi augmenté en proportions géométriques au point que le budget de référence pour 2001, 2 300 millions de dollars, atteignait 6 900 millions en 2013 (10 400 millions de dollars si on ajoute le financement supplémentaire). Les déploiements d’effectifs à l’étranger ont explosé eux aussi passant de 4 900 hommes par an en 2011 à 11 500 en 2013.
Lors d’une récente enquête, TomDispatch, en consultant des documents du gouvernement d’accès libre et des communiqués de presse, ainsi que des informations de presse, a trouvé les preuves que les forces d’Opérations Spéciales des USA se sont déployées ou se sont impliquées avec des armées de 106 nations du monde entier en 2012-2013.

De plus, pendant la période de plus d’un mois qu’a duré la préparation de cet article le SOCOM nous a communiqué des statistiques exactes concernant le nombre total de pays dans lesquels ils avaient déployés des effectifs spéciaux : Bérets Verts et Rangers, SEAL de la Marine ou commandos de la Force Delta. « Nous ne les avons pas sous la main », explique Bockholt de SOCOM, dans une entrevue téléphonique alors que l’article était presque terminé. « Nous devons chercher parmi beaucoup d’autres choses. Et cela demande beaucoup de temps » Quelques heures plus tard, juste avant la publication, il répondait à une question qui lui avait été faite en novembre de l’année précédente. « Les Forces d’Opérations Spéciales se sont déployées dans 134 pays », pendant l’année fiscale de 2013, explique Bockholt dans un email.

Opérations Spéciales Globalisées.

L’année passée, le chef du Commandement des Opérations Spéciales, l’Amiral William McRaven a expliqué sa vision concernant la globalisation des opérations spéciales. Dans une déclaration devant le Comité des Services Armés du Congrès, il dit :
“USSOCOM est en train d’améliorer son réseau global de Forces d’Opérations Spéciales afin d’appuyer nos relations interinstitutionnelles et nos associés internationaux de façon à pouvoir disposer d’une vaste connaissance des menaces et opportunités émergentes. Le réseau rend possible une présence limitée et persistante en des lieux cruciaux et facilite les possibilités d’actuation où c’est nécessaire ou opportun ».
Bien que cette “présence” puisse être limitée, l’étendue et l’influence de ces forces d’Opérations Spéciales est une autre question. Le saut de 12% dans les déploiements – de 120 à 134 – durant le mandat de McRaven reflète son désir de mettre ses bottes sur le terrain de la planète entière. Le SOCOM ne cite pas les nations concernées, alléguant la sensibilité des nations hôtesses et la sécurité des effectifs étasuniens, mais les déploiements que nous connaissons jettent au moins un peu de lumière sur l’étendue totale des missions que l’armée secrète des USA mène dans le monde.

Par exemple, en avril passé et en mai, le personnel des Opérations Spéciales prit part à des exercices d’entraînements à Djibouti, Malawi et dans les Iles Seychelles, dans l’Océan Indien. En juin, les SEAL de la Marine étasunienne se joignirent aux forces irakiennes, jordaniennes, libanaises et autres alliés du Moyen Orient pour réaliser des simulations guerrières asymétriques à Aqaba, Jordanie.
Le mois suivant, les Bérets Vert se rendirent à Trinidad et Tobago pour mettre en marche des petites unités d’armées tactiques avec les forces locales. En Août, les Bérets Verts ont entraînés les marins du Honduras en techniques d’explosif. En septembre, selon les nouvelles de la presse les forces d’Opérations Spéciales des USA se joignirent aux troupes d’élites des 10 pays membres de l’Association des Nations du Sud-Est Asiatique – Indonésie, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Brunei, Vietnam, Laos, Myanmar (Birmanie) et Cambodge ainsi qu’avec leurs homologues d’Australie, Nouvelle Zélande, Japon, Corée du Sud, Chine, Inde et Russie pour pratiquer des exercices antiterroristes, financés conjointement, qui se sont déroulés dans un centre d’entraînement à Sentul, à l’Ouest de Java.

En octobre, les troupes d’élites des USA ont mené des incursions avec des commandos en Lybie et Somalie, séquestrant un suspect de terrorisme dans la première nation citée alors que les SEAL tuaient au moins un militant dans la seconde avant que la réaction armée ne les expulse.

En novembre, les troupes d’Opérations Spéciales menèrent à bien des opérations humanitaires aux Philippines pour aider les survivants du typhon Hayan. Le mois suivant, des membres du 352° Groupe d’Opérations Spéciales réalisèrent un exercice d’entraînement auquel participèrent 130 pilotes et 6 avions dans une base aérienne en Angleterre, et plusieurs SEAL de la Marine furent blessés alors qu’ils participaient à une mission d’évacuation au Soudan du Sud. Les Bérets Verts ont entamé le 1er janvier de cette année une mission de combat conjointe avec des troupes d’élite Afghanes dans le village de Balhozi, province de Kandahar.
Pourtant, ce déploiement dans 134 pays ne paraît pas suffire pour le SOCOM. En novembre 2013, le commandement annonça qu’il cherchait à identifier des associés industriels qui pourraient, dans le cadre de l’Initiative du Web Transrégional du SOCOM, « développer potentiellement de nouveaux sites sur Internet adaptés à des publics étrangers ». Cela s’adjoindrait à un réseau global de dix sites, déjà existant sur Internet, dédiés à la propagande dirigée par différents commandements combattants et configurés pour ressembler à des organes de presse légitimes incluant CentralAsiaOnline.com, Sabahi, qui cible la Corne de l’Afrique, un effort dirigé vers le Moyen Orient connu comme Al-Shorfa-com ainsi qu’un un autre pour l’Amérique Latine qui a reçu le nom de Infosurhoy.com
L’essor du SOCOM dans le cyberespace se reflète dans l’effort concerté du commandement pour être toujours plus profondément « dans le circuit ». « J’ai des correspondants dans toutes les agences ici à Washington DC, depuis la CIA, le FBI, à l’Agence de Sécurité Nationale, à l’Agence Géo-spatiale Nationale, à l’Agence de Renseignement de la Défense », dit l’amiral en chef du SOCOM McRaven pendant une table ronde dans le Centre Wilson de Washington, l’année passée.
Quand il s’exprima, à la Bibliothèque Ronald Reagan, en novembre, il signala que le nombre de départements et agences dans lesquels le SOCOM à un ancrage est de 38.

134 possibilités de représailles.

Bien qu’élu en 2008 par nombre de ceux qui voyaient en lui un candidat anti-guerre, le Président Obama, a démontré qu’il était un commandant en chef résolument belliciste, dont les politiques ont produit de notables exemples de ce que dans le jargon de la CIA on appelle depuis longtemps déjà « retour de flamme » (Blowback). Quoique l’administration Obama ait supervisé le retrait des troupes d’Iraq (négocié par son prédécesseur), ainsi qu’une réduction des troupes étasuniennes en Afghanistan (après une importante augmentation de présence militaire dans ce pays), le président a pris la tête d’une augmentation de la présence militaire étasunienne en Afrique, une redynamisation des efforts en Amérique Latine et a prononcé un discours musclé sur un rééquilibrage, ou pivot en Asie (quoique jusqu’ici peu ait été fait en ce sens).
La Maison Blanche a également supervisé une croissance exponentielle de la guerre des drones des USA. Alors que le président Bush avait lancé 51 attaques de ce type, le président Obama en a ordonné environ 330, selon une enquête réalisée par le Bureau de Journalisme d’Investigation qui a son siège à Londres.
Rien que l’année passée, on en dénombre en Afghanistan, Lybie, au Pakistan, en Somalie, et au Yémen. Les récentes révélations d’Edward Snowden concernant l’Agence Nationale de Sécurité ont démontré la terrible amplitude et la portée mondiale de la surveillance électronique étasunienne pendant les années Obama. Et au plus profond de l’ombre, les forces d’Opérations Spéciales sont à présent annuellement déployées dans plus du double de nations qu’à la fin du mandat de Bush.

Cependant, au cours des dernières années, les conséquences imprévues des opérations militaires des USA ont aidé à semer le mécontentement et l’indignation, incendiant des régions entières. Plus de 10 ans après le moment « mission accomplie » des USA, sept ans après s’être targué de l’augmentation des troupes déployées, l’Iraq que les USA abandonnent est en flammes. Un pays dans lequel il n’y avait aucune présence d’Al Qaeda avant l’invasion étasunienne et dont le gouvernement s’était opposé aux ennemis des USA à Téhéran, voit à présent son gouvernement central aligné sur l’Iran et deux de ses villes battant pavillon d’Al Qaeda.

Une intervention des USA plus récente, pour précipiter le renversement du dictateur libyen Mouammar Kadhafi aida à pousser le Mali voisin, rempart soutenu par les USA contre le terrorisme régional, jusqu’à une spirale descendante, lorsqu’un officier entraîné par les USA effectua un coup d’état qui finalement produit une sanglante attaque terroriste contre une usine de gaz algérienne, déchaînant une espèce de diaspora de terreur dans la région.

En ce moment, le Soudan du Sud – une nation qui naquit couvée par les USA, qui l’appuient économiquement et militairement (malgré qu’elle utilise des enfants soldats) et qui a été utilisée comme base secrète des Opérations Spéciales s’est vue déchirée par la violence et glisse vers la guerre civile.
La Présidence d’Obama a vu les forces tactiques d’élite de l’armée étasunienne de plus en plus utilisées pour atteindre des objectifs stratégiques. Mais avec les missions des forces d’Opérations Spéciales maintenues sous strict secret, les étasuniens n’ont qu’une faible connaissance d’où sont déployées leurs troupes, de ce qu’elles font exactement et des conséquences que cela pourrait entraîner.
Comme le Colonel retraité Andrew Bacevish, professeur d’histoire et de relations internationales à l’Université de Boston, a signalé : l’utilisation de forces d’Opérations Spéciales pendant les années Obama a entraîné une diminution de la responsabilité militaire, a renforcé une “présidence impériale” et a préparé le terrain pour une guerre sans fin. « En résumé », écrivit-il à TomDispatch « remettre la guerre aux mains d’effectifs spéciaux rompt le fil ténu entre guerre et politique, la guerre s’est convertie en guerre pour la guerre ».

Les opérations secrètes, menées par des forces secrètes ont une désagréable tendance à produire des conséquences non désirées, imprévues et complétement désastreuses. Les new-yorkais se souviennent bien du résultat final de l’appui clandestin des USA aux militants islamiques, contre l’Union Soviétique en Afghanistan pendant la décennie des 80 : le 11Septembre. Mais pour étrange que cela paraisse, ceux qui ce jour-là se trouvaient au lieu de la principale attaque, le Pentagone, ne paraissent pas avoir tiré une claire leçon de ce retour de flamme mortel. Jusqu’ici, en Afghanistan et au Pakistan, plus de 12 ans après que les USA ont envahi le premier et près de 10 ans après qu’ils aient entrepris des attaques secrètes dans le second, les USA sont toujours aux prises avec les effets collatéraux de la Guerre Froide : par exemple quand les drones de la CIA, lancent des attaques avec des missiles contre une organisation (le réseau Haqqani) à laquelle dans les années 80, l’Agence fournissait des missiles.
Sans une idée claire d’où agissent actuellement les forces clandestines de l’armée et de ce qu’elles y font, les étasuniens ne peuvent anticiper les conséquences et les représailles de nos guerres secrète en expansion alors qu’elles submergent le monde. Mais si l‘histoire nous apprend quelque chose, ces conséquences vont se faire sentir depuis le Sud-Ouest asiatique jusqu’au Maghreb, depuis le Moyen-Orient jusqu’à l’Afrique Centrale et à la fin, il est possible qu’elles se fassent aussi sentir aussi aux USA.
Dans son plan d’action pour le futur, el SOCOM 2020, l’amiral McRaven a essayé de vendre la globalisation des opérations spéciale des USA comme un « moyen de projeter du pouvoir, promouvoir la stabilité et empêcher les conflits » Il est possible que l’année passée le SOCOM se soit dédié à faire tout le contraire dans 134 lieux.
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Notes :
Traducido del inglés para Rebelión por Sinfo Fernández
Traduit de l’espagnol par Anne Wolff depuis
http://www.contrainjerencia.com/index.php/?p=81996
Nick Turse est Rédacteur en chef de Tomdispatch.com et enquêteur pour The Nation Institute. Il est auteur de The Complex: How the Military Invades Our Everyday Lives et d’une histoire des crimes de guerre des USA au Vietnam “Kill Anything That Moves: The Real American War in Vietnam” (les deux livres publiés chez Metropolitant).