.

.

samedi 30 juillet 2016

Les fléaux de la société de consommation…

On parle communément de « société de consommation » pour désigner le règne de la Forme-Capital sous lequel nous vivons. L’homme n’y est plus un être humain partie constituante d’un tout cohérent mais un animal consommateur dont la devise pourrait être : « consomme et tais-toi ! ». Tout s’achète et tout se vend, nous sommes devenus, au fond, de la chair à financier. Nous savons que la société actuelle engendre un certain nombre de maux dus à la nature même de ladite société : pauvreté, précarité, effritement des structures familiales, nomadisme, déculturation… La société de consommation se développe grâce ces « dégâts collatéraux ». En voici un petit tour d’horizon, la liste étant malheureusement non exhaustive.


Les célibataires : une cible commerciale de choix.


Une enquête publiée par l’université anglaise de Warwick en mars 2004, se basant sur un panel de 10 000 célibataires d’une quarantaine d’années et faite sur une durée de 10 ans, révélait que leur taux de suicide était plus important que la moyenne. Les chercheurs ne sont pas arrivés à déceler des facteurs déterminants pour l’expliquer. Au final, on notait un taux de mortalité supérieur chez les personnes vivant seules de 10 % chez les hommes et de 4,8 % chez les femmes. Parmi les facteurs explicatifs ont pu être avancés, le tabagisme, un « inquiétant alcoolisme mondain lors des sorties, un déséquilibre alimentaire (plats individuels prépréparés plus riches en sucre et en graisse, surgelés, plateaux-repas devant la télé, grignotage) et une tendance plus marquée au temps consacré à l’activité professionnelle (46 heures hebdomadaires en moyenne au lieu de 35 à 39 heures de rigueur et jusqu’à 70 heures en moyenne pour les cadres).

La France compte aujourd’hui 120 000 divorces par an, atteignant depuis 2001, un divorce pour deux mariages ! (Contre un pour dix en 1979). Avec 1 500 000 foyers monoparentaux et 13 millions de célibataires, cela offre un beau filon basé sur la détresse individuelle.

Ainsi, en 2001, s’est créée l’association « Solo’ptimiste » qui, pour une adhésion de 28 euros, propose à ses membres des soirées restaurants, des week-ends, des soirées à thèmes pour célibataires ainsi que la pratique du « speed dating » (soirées où l’on fait se rencontrer des célibataires sur le principe de 7 rencontres express de 7 minutes chacune). À Paris, au « Love Connect Café », cela va jusqu’à l’organisation de dîners « blind date » où se rencontrent 12 hommes et 12 femmes de même profil pour un dîner « en tête à tête » (sic) avec une facture de 60 euros par tête. A également été créée une agence de voyages exclusivement réservée aux célibataires. La presse ne pouvait pas se permettre de rater le coche, d’où « Culture solo » le premier magazine destiné aux femmes célibataires. Enfin, Internet, le réseau des réseaux, par sa démocratisation a ouvert un espace immense à la recherche amoureuse. Les sites de rencontres se sont multipliés souvent sans contrôle. Le plus important, Meetic.fr, compte plus de 6 millions d’inscrits, sachant que ces sites proposent souvent une inscription gratuite avec services restreints. Mais pour concrétiser ces contacts, la facture se révèle souvent salée. L’amour n’a pas de prix ? Le capitalisme lui en donne un, en exploitant la misère sentimentale et l’isolement des individus.


La Consommation à la portée de tous.


Jusqu’à il y a quelques années, la majorité des Français ayant un emploi salarié à plein temps pouvait se nourrir, se loger et se vêtir dignement. Plus récemment s’est généralisée une consommation à plusieurs niveaux où l’achat de produits de marque de référence s’est plus ou moins retrouvé réservé aux personnes les plus aisées. L’achat des marques de magasin (prix de niveau intermédiaire) et chez certains « discounters » relégués à la grande classe moyenne (dans laquelle on peut classer au sens large les foyers gagnant plus de 1,33 fois et moins de 3 fois le SMIC). Pour les autres, les multinationales de la grande distribution, ne voulant pas risquer de se laisser dépasser par les « discounters » (qui fleurissent depuis dix ans) ont développé une troisième gamme de produits : les produits Premier Prix. Ceux-ci sont facilement reconnaissables à leur emballage dépouillé et à leur prix défiant toute concurrence. Le but étant de permettre à tous d’avoir accès à une consommation de masse. L’inconvénient évident est que leur qualité est extrêmement variable. Les garanties de traçabilité sont souvent absentes. Nos voisins belges ont pu avoir, ainsi, la surprise de découvrir que Carrefour vendait incognito, malgré son engagement « écologiste » de façade, de l’huile à friture à base d’OGM. Tout cela vient nous rappeler qu’au pays du capital, on n’est pas au pays des merveilles, que la seule loi qui y règne c’est l’appât du gain des actionnaires rapaces, pour qui nos vies et notre santé ne sont que des détails insignifiants.


L’enfer des crédits à la consommation.


Vous voulez obtenir un crédit pour acquérir votre appartement afin de ne plus être tributaire de votre propriétaire ? Cela est une décision que votre banquier étudiera avec attention et sévérité sans que vous soyez sûr d’obtenir ce que vous souhaitez.
En revanche, si vous n’êtes pas (encore) inscrit sur le fichier des « interdits bancaires » vous êtes certains de pouvoir souscrire à un crédit à la consommation. Les sommes varient de 500 à 15 000 euros, elles sont proposées par des sociétés bancaires dont vous voyez régulièrement les publicités et qui ont pour objectif de réveiller en vous le consommateur vorace qui sommeille.
Évidemment, plus les sommes remboursées mensuellement sont modestes, plus la durée de remboursement sera longue et tous les mois vous paierez des intérêts faramineux (dont les taux frisent l’usure avec des TEG parfois supérieurs à 16 % par an). Voilà pour la première facette du piège : pousser des personnes qui n’en avaient pas les moyens à dépenser de l’argent pour leur consommation, en leur laissant sous-entendre qu’ils allaient ainsi augmenter leur pouvoir d’achat en se constituant une « réserve d’argent ». Ensuite, au fur et à mesure que la réserve se reconstitue, grâce au remboursement, elle redevient disponible et ouvre de nouvelles possibilités d’endettement. La deuxième partie du piège ouvre ainsi un cercle vicieux. Visant les personnes traversant de « mauvaises passes », ces crédits « faciles » sont un gagne-pain pour des entreprises peu scrupuleuses qui n’hésitent pas à utiliser des méthodes paralégales pour se rembourser. Elles conduisent des personnes précarisées vers la spirale de la dépression, de l’interdit bancaire et du surendettement.
Il faut être conscient que dans ce système tout s’achète et tout se vend sans aucune règle morale. Mais il n’est pas dit que nous laisserons éternellement marchander nos vies sans réagir.

Etienne Mercier

La France est en guerre ? Elle l’a cherché

Depuis l’attentat contre Charlie Hebdo, on ne cesse de nous le répéter : la France est en guerre. Après le carnage de Nice, c’est même un leitmotiv commun aux trois grandes formations politiques du pays. Eh bien, oui, n’en déplaise à tous ceux qui refusent de l’admettre pour ne pas avoir à en tirer les conséquences qui s’imposent – repenser l’immigration -, la France est en guerre. Une situation totalement inimaginable il y a dix ans, qui mérite au minimum qu’on s’interroge. Comment en sommes-nous arrivés là ?
On ne prend conscience de la guerre que lorsqu’elle frappe à notre porte, mais la vérité, c’est que la France n’est pas en guerre depuis le 7 janvier 2015, mais depuis le 19 mars 2011, depuis l’intervention en Libye, une intervention qui, du point de vue de l’adversaire (et aussi de beaucoup d’observateurs neutres), a été perçue comme une agression unilatérale et illégitime.

Cette intervention il faut le souligner, fut le fait de Nicolas Sarkozy et de personne d’autre. Preuve que cette guerre, il la voulait à tout prix, bien qu’il ne fût pas suivi au sommet de Bruxelles du 11 mars 2011 sur une demande d’instauration d’une zone d’exclusion aérienne, et bien qu’il se retrouvât isolé lors du sommet du G8 à Paris, il ne se découragea pas. C’est au Conseil de sécurité, suite au forcing du Qatar et de l’Arabie saoudite, que notre Président emportera l’adhésion de ses alliés, usant d’un stratagème déjà testé dans cette même enceinte en 2003 : la menace d’un génocide sur la ville de Benghazi, une fable inventée de toutes pièces par les insurgés et colportée complaisamment par l’inénarrable Bernard-Henri Lévy. Nicolas Sarkozy voulait singer son mentor George W. Bush et la Libye lui en fournissait le prétexte ; tout le reste n’est que littérature.
 
Exit Sarkozy, voilà que l’insignifiant François Hollande, afin de se donner un semblant de stature de chef d’État (il était tombé à 36 % d’opinions favorables six mois à peine après son élection, record absolu), se crut obligé de faire dans la surenchère. Encouragé par un ministre des Affaires étrangères irresponsable et irréfléchi (« Al-Nosra fait du bon boulot »), celui que les Français allaient vite caricaturer comme l’homme au pédalo se prit de donner à la France, et devant les caméras du monde entier, des allures de grand propagateur des valeurs « démocratiques », pour comble au moment précis où les USA, forts des leçons du bourbier irakien, semblaient y renoncer.

En 2003, la France s’était courageusement opposée à l’intervention en Irak. Depuis, comme pour faire amende honorable, elle a pris la tête du camp des jusqu’au-boutistes, sans en avoir ni les moyens ni la crédibilité. Pour Daech et les autres composantes du djihadisme, elle est perçue comme un adversaire particulièrement vulnérable, le maillon faible de la coalition. Et pour cause : l’accès par voie terrestre y est aisé, le gouvernement central y est faible, une cinquième colonne est déjà en place et, surtout, son armée est incapable de soutenir à la fois des opérations extérieures et la défense du territoire.

Frapper la France au cœur jusqu’à ce que son gouvernement soit contraint de rapatrier toutes les forces engagées en Afrique et au Proche-Orient est une stratégie tellement évidente qu’un novice en l’art de la guerre ne pourrait la manquer. Tant que nous n’aurons pas un chef d’État capable d’admettre à la fois que l’armée française n’a strictement rien à faire hors des frontières de l’Europe et que, de toute façon, elle n’a aucune leçon de démocratie à donner à qui que ce soit, le sang de nos concitoyens coulera.


 Christophe Servan

Boulevard Voltaire 

Monseigneur Vingt-Trois a raison : la vérité nous rendra libres !



La trêve du respect et du recueillement n’aura pas duré le seul temps de la stupeur. Après l’épouvantable assassinat du père Jacques Hamel, ce ne sont pas seulement les politiciens de tous bords qui se sont déchaînés. Certains esprits serrés, ou de simples imbéciles, s’en donnent à cœur joie à coups de déclarations dont la bassesse le dispute à la bêtise.

Une illustre inconnue, nommée Julie Le Goïc, élue municipale de Brest, a osé tweeter : « Du coup, le prêtre mort en martyr, il a droit à 70 enfants de chœur au Paradis ? » L’ignominie à l’état pur. En bonne héritière du Père Duchesne, l’un des journaux les plus ignominieux de la Révolution, qui appelait chaque jour au massacre, cette moderne Hébert n’hésite pas à qualifier ce malheureux de pédophile. Lui, bien entendu, mais avec lui tous les prêtres. Elle n’hésite pas à maintenir ses propos dans une série de réponses dont la lecture donne la nausée. Sans doute était-elle, au premier rang des gauchistes, à s’émouvoir de l’exécution de ses amis de Charlie Hebdo en janvier 2015. À marcher dans les rues, le visage fermé, au nom du « vivre ensemble ». Cette phrase mériterait des poursuites pour apologie de crime terroriste. Nul doute que le gouvernement ne bougera pas.

Mais certains s’émeuvent à leur tour des propos tenus par le cardinal Vingt-Trois en sa cathédrale, le 28 juillet dernier. Devant le président Hollande et une bonne partie de ce que le pays compte d’hommes politiques, il a osé prêcher en déplorant la dérive d’une société vers le toujours plus d’individualisme, de relativisme. Il a osé évoquer, avec des mots polis comme de l’agate, une société qui se drape dans des « valeurs » sans être capable de les définir. Une société qui n’a plus aucun projet commun. Une société qui accable les plus faibles. Et, scandale des scandales, il a prononcé ces mots : « Surtout ne pas énerver les autres, ne pas déclencher de conflits, de l’agressivité, voire des violences, par des propos inconsidérés ou simplement l’expression d’une opinion qui ne suit pas l’image que l’on veut nous donner de la pensée unique. Silence des parents devant leurs enfants et panne de la transmission des valeurs communes. Silence des élites devant les déviances des mœurs et légalisation des déviances. Silence des votes par l’abstention. Silence au travail, silence à la maison, silence dans la cité ! À quoi bon parler ? »

Étranglements d’indignation des bien-pensants. Le cardinal de Paris a osé dénoncer le « mariage pour tous ». Il faut vraiment que ces gens soient obsédés pour ne penser qu’à cela. Obsédés par ce que dénonce le prélat : la jouissance et l’individualisme. Toute pensée, toute parole critique est considérée par eux comme une intolérable agression contre leur mode de vie. « C’est d’une violence inouïe », a affirmé Roselyne Bachelot, pour qui « le combat continue contre les discriminations ».

Ces gens comprendront-ils un jour ce que Mgr Vingt-Trois dénonce avec raison ? Comprendront-ils un jour que le terrorisme islamiste prospère sur le nihilisme d’une société sans boussole ni repères ? Comprendront-ils un jour que la marchandisation de l’humain, sa relégation à une matière comme une autre, la négation de toute transcendance sont le terreau de tous les fondamentalistes ? Qu’un terrain vague est inexorablement envahi par les mauvaises herbes ?
Merci, Monseigneur, de rappeler ces évidences. Merci de faire hurler ces inconscients. La vérité nous rendra libres.

François Teutsch

Boulevard Voltaire 

Plaidoyer pour un christianisme viril



Flûte, flûte et re-flûte ! Les catholiques ont donc fait part de leur indignation après l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray. Leur indignation mais pas leur colère, puisque c’en est fini de la « sainte colère » quand on est un chrétien moderne. Trop moyenâgeuse, sans doute ! On est tout en compassion, tout en compréhension, tout en amour du prochain. On aurait aimé qu’il en ait été toujours de même. Pour les femmes, les chats noirs et les dubitatifs de tout poil.


Les représentants de l’Église – y compris le terrifiant prêtre des loubards Guy Gilbert, celui qui fait trembler les racailles banlieusardes – ont tous renchéri dans la mièvrerie jusqu’à l’indécence, mêlant leurs phrases toutes faites, leur douceur et leur componction à celles du gouvernement. Ah, ils l’ont bien appris, le passage où il est question de tendre la joue gauche, d’être doux pour gagner le paradis et d’aimer ses ennemis. Beaucoup moins celui où Jésus demande à ses disciples de se munir d’une épée quand ils auront à témoigner de lui. Beaucoup moins cette sentence des pères de l’Église qui dit que la guerre est juste quand elle vise à défendre un pays.


Depuis l’avènement du pape François, c’est à qui donnera dans la plus pure candeur. À qui sera plus doux et plus gentil que le chef des gentils. Calimero en pleine farandole avec Oui-Oui. « Vivre ensemble et pas d’amalgame », selon la dialectique des socialistes et des républicains ; « amour du prochain, pardon et miséricorde » selon celle de Rome. Pire : la victime et le bourreau, tous deux égaux dans la même prière.


Il semble que les catholiques ne s’interrogent pas sur ce qu’il adviendra d’eux, ici même, en France, lorsque à l’invitation de l’imam de Nice, on en aura rabattu sur la laïcité et laissé s’épanouir l’islam – porté aujourd’hui par 10 millions de musulmans, 20 ou 30 millions demain – face à un christianisme qui jouit de son agonie. Quand, à l’exemple de ce pape invraisemblable, on fermera les yeux sur leur double jeu et la haine que nous vouent beaucoup d’entre eux (merci de noter la modération ici introduite).
Ce qu’il adviendra ? Mais exactement ce qu’il advient des minorités religieuses en terre musulmane. Point.


On me pardonnera, j’espère, cette anecdote personnelle, mais j’étais il y a seulement quelques jours au sanctuaire de la Sainte-Baume, pêcheur devant la « pécheresse » Marie-Madeleine, et j’ai prié pour que les catholiques ne confondent pas le but à atteindre – amour et miséricorde – et les péripéties sur le chemin : guerres, famines, épidémies, catastrophes naturelles, invasions, attentats… qu’ils doivent avoir le courage de combattre autrement plus fermement que nos bons pasteurs ne le préconisent.
On me pardonnera peut-être moins ce plaidoyer pour un christianisme couillu. Et j’attends sereinement le bûcher.

 Arnaud Besnard

Boulevard Voltaire 

mercredi 27 juillet 2016

Video : Alain de Benoist – Etats-Unis : danger ! (1992)


Georges Brassens : La mauvaise réputation





Au village, sans prétention,
J’ai mauvaise réputation ;
Que je me démène ou je reste coi,
Je pass’ pour un je-ne-sais-quoi.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant mon ch’min de petit bonhomme ;
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Non, les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Tout le monde médit de moi,
Sauf les muets, ça va de soi.
Le jour du quatorze-Juillet,
Je reste dans mon lit douillet ;
La musique qui marche au pas,
Cela ne me regarde pas.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En n’écoutant pas le clairon qui sonne ;
Mais les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Non les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Tout le monde me montre du doigt,
Sauf les manchots, ça va de soi.
Quand je croise un voleur malchanceux,
Poursuivi par un cul-terreux;
Je lance la patte et pourquoi le taire,
Le cul-terreux se r’trouv’ par terre.
Je ne fait pourtant de tort à personne,
En laissant courir les voleurs de pommes ;
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Non les braves gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Tout le monde se ru’ sur moi,
Sauf les culs-d’-jatt’, ça va de soi.
Pas besoin d’être Jérémi’,
Pour d’viner l’ sort qui m’est promis :
S’ils trouv’nt une corde à leur goût,
Ils me la passeront au cou.
Je ne fais pourtant de tort à personne,
En suivant les ch’mins qui ne mèn’nt pas à Rome ;
Mais les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Non les brav’s gens n’aiment pas que
L’on suive une autre route qu’eux…
Tout le monde viendra me voir pendu,
Sauf les aveugl’s, bien entendu.

Le blog un outil de la révolution ou du … système ?



Les blogs posent problème. Non pas qu’ils soient inintéressants, tout au moins pour certains d’entre eux, mais on peut se demander d’ils permettent vraiment d’atteindre l’objectif qui est le leur. On peut même envisager un bilan globalement contre-productif les concernant. Essayons d’expliquer plutôt de vociférer.
Le blog me semble en tout premier lieu une création personnelle mettant en valeur les capacités du concepteur. Si certains sont pointus dans la sphère intellectuelle avec une mise en page minimalisée, d’autres sont très esthétisants. Cela ne signifie pas pour autant que le contenu doive être méprisé. Ainsi, l’objet du créateur est avant tout le sien. Je pense, mais peut être suis je dans l’erreur, que le résultat donne satisfaction à son auteur, voire une certaine fierté. S’il est un blog politique, on n’en trouve d’autres à vocation nombrilliste, type du cv arrangé pour se faire plaisir et peut être davantage pour susciter l’admiration autour de soi.
Qu’importe puisque la liberté (nous y voilà) doit permettre à chacun d’exprimer ses talents dans la mesure du possible. Soit. Le premier problème posé est que la création artistique ne connaît pas les frontières juridiques, qui elles sont omniprésentes. Alors l’érotisme baudelairien où la loi ? L’autre problème, naturellement lié au concept de liberté, est celui de l’acceptation de la différence sous toutes ses formes. (On remarquera le rapport évident avec le premier problème posé). Or pour prendre un exemple trivial, si tout le monde pratique l’équitation, quand bien même avec une dextérité différente, on ne finit par obtenir que des cavaliers. Revoilà l’homogénéisation et la fin des différences. Sachant que les blogs prolifèrent, même si certains ne l’ont pas encore compris, cette création n’a plus rien d’exceptionnel et deviendra très vite ringarde.
Concernant les blogs politiques, leur augmentation fait la joie du système, ravi de voir des individus très proches rester plus ou moins à distance alors que tout est sensé les rapprocher. Quelle chance pour un pouvoir en place que de voir se fractionner l’opposition en de multiples courants. On ne pouvait rêver mieux au château.
En conséquence pour qu’un blog présente un intérêt il lui faut satisfaire à certaines conditions ou au moins à quelques unes d’entre elles. Un blog très spécialisé par exemple, un autre présent dans une aire géographique où les contacts politiques sont absents. Je vous laisse imaginer d’autre cas particuliers qui ne doivent pas manquer.
La condition sine qua non que doit remplir le blog est de ne pas parasiter les sites politiques, ce que recherche justement le système.
Cela d’autant plus que ce que nous appellerons la mouvance a vu ses sites et leurs fora disparaître ou mis en sommeil. Les blogs n’y sont pas étrangers. De plus, on constate que certains créateurs de blogs qui vivent, avouons le, dans un certain incognito, ont d’une part du talent que cela soit dans des domaines aussi variés que la stylistique ou les idées novatrices. L’heure est au rassemblement et c’est à chacun de prendre des responsabilités. Imaginez que tous les créateurs de blog viennent à s’investir et vous constaterez le résultat.

« Veuillez laisser l’Etat dans les wc où vous l’avez trouvé en entrant » (sentence d’extrême gauche)









Nous vivons désormais depuis un demi-siècle dans une période que les spécialistes appellent postmodernité (1). Celle-ci se caractérise – entre autres – par ce que Marcel Gauchet appelait le désenchantement du monde (2). « Bof génération », « génération désenchantée », « soft ideology » sont autant de mamelles qui nourrissent bien mal les aspirations légitimes de l’Homme.
Là où les consommateurs compulsifs – voir l’exemple de la généralisation du crédit à la consommation, inconcevable auparavant – trouvent un plaisir dont on sait depuis le Maréchal qu’il n’est pas Joie (3). L’hédonisme et son corollaire sexuel que l’on nomme sexualisme, par opposition à l’Amour (4), sont tellement répandus qu’ils frustrent ceux qui s’y adonnent. Où trouver donc un tabou dans une société qui permet presque tout.
Cependant, pour ceux qui méritent encore le qualificatif d’Hommes, c’est à dire ceux qui veulent oeuvrer pour l’honneur du genre humain, la postmodernité est facteur d’engagement. Que l’on songe par exemple à la victoire qui fut la nôtre, contre le communisme voici environ un quart de siècle. Remarquons que les millions de communistes armés à l’époque furent autrement plus dangereux que les quelques 30 000 ou 40 000 combattants de Daesh. En clair, si nos gouvernants occidentaux l’avaient voulu, il en serait déjà fini de ces hommes au drapeau noir. Il a fallu d’ailleurs que la Russie rentre dans la danse pour que la situation inquiétante commence à s’inverser. Et on peut remarquer que les pays qui s’opposent réellement à Daesh ont pour particularité de ne pas appartenir au camp occidental. Ce dernier est allié aussi bien à l’Arabie Saoudite qu’au Qatar. Alors même que Bachar el Assad constitue un rempart incontestable à l’islamisme, les occidentaux font tout – le gouvernement français est tristement en première ligne – pour faire chuter le souverain syrien.
Dieu merci, le monde en tant qu’il est multipolaire est désormais un fait incontestable. Il est loin le temps où en effet où certains prévoyaient la victoire planétaire des Etats-Unis, c’est à dire de l’occidentalisation du monde. Et si l’ofce ou l’ocde n’annoncent pas des résultats fameux tant pour la Russie que pour les Européens pour les prochaines décennies, elles indiquent une Asie très probablement irrésistible à l’avenir. A surveiller de près.
Le gouvernement français s’est couvert de ridicule en raison de ses positions extrémistes concernant la Syrie. L’arrêt des bombardement pour cause de stock de bombes épuisé en dit long sur l’état de délabrement de notre pays. Ce n’est guère mieux en politique intérieure où les ministres rivalisent d’incompétence. Jusqu’à des fautes d’orthographe qui auraient empêché certains d’entre eux d’entrer en sixième, faute de certificat d’études, naguère. Certains ne verront là qu’un détail mais on m’accordera qu’on a fait du chemin depuis Malraux. Pas dans la bonne direction.
arton21Le fait migrant, fait se juxtaposer politiques intérieure et étrangère. Si la chancelière allemande fait la part belle aux migrants qu’elle accueille sans compter, c’est pour des raisons économiques, la natalité posant outre-Rhin problème. La natalité française se porte beaucoup mieux mais elle est le fait de l’immigration récente (5). Rien de rassurant donc. J’insiste sur le fait économique parce qu’il est la clef du problème. Ils parlent « droits de l’homme » mais pensent « pognon ». Quand je pense aux très nombreux régiments ou bataillons, y compris les plus prestigieux (je pense à l’instant au 6ème Rpima), je l’associe au fait migrant qui, très probablement ne pourra être militairement contré, parce que le tissu militaire qui ornait notre cher pays, n’est plus. Encore une fois pour des raisons économiques.
Il existe tout un pan de la population qui fustige l’Etat. C’est se placer dans la continuité de Hayek et Friedman (nobelisés) mais aussi de Thatcher et Reagan. Autrement exprimé de l’occidentalisme. Rappelons (tiens, tiens) que le reaganisme écrasa via l’impôt les classes moyennes et que le bonheur de son american way of life ne satisfit qu’une petite minorité. Quant à la dame de fer, il lui fallut bien reconnaître (le fait est certes assez récent) que le modèle pluri-communautaire constituait un échec. Nous l’affirmâmes avec la plus grande lucidité depuis un demi-siècle.
L’Etat, c’est la tête. Il doit sous peine d’anarchie larvée jouer un rôle majeur. Un Français, lointain descendant des Rois du 13 èmè siècle comme de Colbert le sait très bien. Et ce sont justement les occidentalistes qui trouve toujours qu’il y a trop d’Etat. Laissons donc le libéralisme au tandem umps. J’ai toujours prôné l’économie mixte. Je passais du coup à l’époque où le plan quinquennal soviétique avait les faveurs de bien des étudiants pour droitier. On va de façon similaire, me faire maintenant passer pour communiste puisque le tout-venant est devenu libéral. En fait, je reconnais que ce n’est, tout comme hier, pas facile aujourd’hui de défendre l’économie mixte alors même qu’elle apparaît comme le juste milieu : ni trop, ni trop peu d’Etat. Et les localistes de constater aujourd’hui que les dotations de l’Etat diminuant, les collectivités locales sont touchées. C’est donc bien des services de proximité qui vont disparaître. Et l’école par exemple, dans certaines contrées, de ne plus être gratuite. Faudra t-il que le libéralisme fasse au final autant d’erreurs que le communisme, pour qu’il soit enfin disqualifié. Le public doit contrebalancer le privé et réciproquement. Si l’on est hegelien, on pense que l’histoire est l’établissement progressif de la raison sur terre. Mais je ne suis pas hegelien et m’attends donc à la catastrophe à venir …
Il faudra un Etat, et qui soit fort, pour affronter les défis du 21 ème siècle. Ce n’est pas le manque de vigueur de l’Etat actuel qui permettra de résoudre le fait migratoire. Pas plus que le libéralisme « laissez faire » qui permettra de remettre de l’ordre dans la maison, l’immigration n’étant qu’un des problèmes parmi tant…
Article originellement publié le 17 février 2016
Lien 3 : « Le plaisir abaisse, la joie élève » Maréchal Philippe Pétain
Lien 5 : Les journalistes contestent le fait ; pas les démographes ….

Après Nice, un Guantanamo made in France ?




Damas & Moscou ont tenu à partager notre deuil suite au drame de Nice. Merci à eux. Au-delà, n’est-il pas temps de nous réveiller & de revoir nos erreurs & nosalliances au Levant. Le Caire, Damas & Beyrouth avant Doha & Riyad.
| Q. Que pensez-vous du débat qui s’installe sur la responsabilité des uns et des autres ?
Jacques Borde. Stop ! Il y a toujours eu un principe de base : toute forme d’autorité qui s’exerce en un lieu donné engage sa responsabilité, puis qu’elle y assure de facto des fonctions régaliennes.
Jusqu’à des entités et troupes étrangères, lorsqu’elles héritent, confisquent ou détournent ce qui relève de la puissance étatique. Exemple : les troupes d’occupation étasuniennes qui, en Irak, laissèrent piller la Banque centrale irakienne, le Musée des Antiquités nationales, etc., alors qu’elles remplaçaient les entités régnicoles (armée, police, etc.) sur zones.
Concernant Nice, que cela lui plaise ou non, la puissance étatique a été impuissante à assurer la sécurité publique qui était, de toute évidence, de sa responsabilité.
| Q. Et plus précisément ?
Jacques Borde. Les enquêtes le démontreront. Un simple exemple, les chicanes en bétondont disposent les services techniques de la ville de Nice n’auraient pas été posées à titre préventif, car, a expliqué au Canard Enchaîné, la conseillère en sécurité d’Estrosi, « le préfet ne l’a pas demandé ».
Il y aurait donc, déjà, si l’accusation se vérifie, responsabilité directe de la Préfecture et du Préfet lui-même, qui ont choisi de ne pas recourir à un dispositif technique qui a fait ses preuves au Levant et en Orient depuis plus de trente ans…
| Q. Et, que pensez-vous de la proposition d’un « Guantánamo à la française » faite par Georges Fenech ?
Jacques Borde. Je suis pour à 200%. Y compris pour les méthodes d’interrogatoire poussées appliquées en son sein par la CIA et la prévôté militaire US ! Georges Fenech, qui préside laCommission d’enquête parlementaire sur les attentats de 2015, nous parle a son sujet d’un « établissement dédié à des individus radicalisés ». Ce me semble un peu cheap, trop restrictif et pas assez dur, mais bon. Je pense que tout Fiché S devrait y avoir droit.
| Q. Cela ne pose pas certains problèmes au niveau du droit ?
Jacques Borde. Oui, cela pourrait ? En pareil cas, le plus simple serait une délocalisation du concept. Après tout, nous ne manquons pas d’alliés plus souples que nous sur des tas de questions gênantes…
| Q. Cela fait plus penser aux prisons de la CIA ?
Jacques Borde. (Sourire). Je vois que vous avez saisi l’idée de base…
| Q. Puisque nous parlons d’au-delà de la Méditerranée, pensez-vous qu’il faille nous impliquer davantage dans la lutte contre ISIS en Syrie ?
Jacques Borde. Non, et je pèse mes mots, pas du tout ! Même si je pense que nous avons notre rôle à jouer dans la lutte contre le terrorisme global, mais dans une autre répartition des rôles. Je m’explique :
1- militairement, en Syrie, nous ne servons pas à grand-chose. Nos frappes sont notoirement insuffisantes et trop humanistes (sic). Laissons-donc Russe et Syriens taper comme des sourds et cessons de leur chercher des poux sous le casque au nom de notre indécrottableconfusionnisme droit-de-l’hommiste.
2- les méthodes âpres de la Vozdushno-Kosmicheskiye S’ily (VKS)[1] et de l’Al-Jayš al-’Arabī as-Sūrī (AAS)[2], nous gênent aux entournures ? Admettons. Alors, détournons la tête et, de grâce, cessons de sodomiser des diptères[3].
3- déportons l’ensemble de nos forces dédiées à la lutte contre Al-Dawla al Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (DA’ECH)[4] sur les théâtres d’opérations où notre expertise est avérée et indispensable : ceux de la Bande sahélo-saharienne (BSS). Boko Haram & co. y sont la seconde face du Janus bifrons de la terreur takfirî.
Tout ceci passant par une remise à plat de notre géostratégie au Levant. Tel Paul[5](re)prenons le chemin de Damas et allions-nous à la seule force terrestre qui vaille : celle du trio Damas-Moscou-Téhéran. Le reste n’est que bavardages. Point final.
| Q. Bavardages, vous y allez un peu fort ?
Jacques Borde. Oui, mais c’est plutôt une amabilité de ma part. Car, quoi qu’en disent nos beaux esprits germanopratins, la guerre que nous conduisons n’est pas si propre que nous faisons mine de le croire. Alors.
C’est ce que soutient, en tout cas, le Washington Post qui, sous la plume de Theodore Karasik, écrit, à propos de notre engagement aéroporté au-dessus de la Syrie que « Après une année de bombardements, les combattants de DA’ECH ont appris à mettre leurs armes à l’abri, à sécuriser leurs outils de communication et à se cacher dans d’importants bunkers ce qui fait que le nombre de civils qui meurent ou sont blessés est élevé au point d’être intolérable ».
Accusations qui, semble-t-il, recouperaient celle du ministère des Affaires étrangères syrien affirmant que « …plus de 120 civils dont des femmes et des enfants ont été tués et plusieurs dizaines ont été blessés dans les frappes des avions de combat français ».
En fait, toujours selon le Post, les Kamiz brunes de DA’ECH « utilisent la technique des boucliers humains, c’est-à-dire qu’ils placent leurs postes de commandement en plein cœur de la population civile, ce qui rend les bombardements hasardeux ».
Autrement dit, nous perdons notre temps oui, plutôt, celui infiniment rare et précieux de nos militaires.
Donc, bis repetitas, partageons-nous le fardeau avec la Syrie de Bachar el-Assad et la Russie de Vladimir V. Poutine : à eux le Levant et à nous le Sahel. Et pourquoi pas nos Fichés S etradicalisés (sic), après tout ? Et la vermine takfirî ne s’en portera que plus mal.
| Q. Que pensez-vous de l’analyse de Pierre Martinet, qui, plutôt que d’en appeler aux réservistes, prône le recours à des « sociétés de sécurité privée » comme en Israël ?
Jacques Borde. Sur le fond, il n’a pas tort. Sauf que les choses sont beaucoup plus compliquées. Je m’explique. Lorsque Martinet dit qu’en appeler « aux réservistes, c’est du grand n’importe quoi »[6], il a, à la fois, raison et tort :
1- ces réservistes formés à la hâte (on parle de 15 jours dans certains cas) n’ont aucune connaissance ni familiarité réelle avec les armes. Il y a de fortes probabilités qu’ils soient totalement dépassés en cas de clash avec qui que ce soit. Ce dans des affrontements qui relèveront, souvent, du Close Quarter Battle (CQB)[7], entre 1m et 7 mm. Là où l’arme d’épaule encombre autant qu’elle ne sert.
2- malheureusement, c’est aussi le cas de la majorité des fonctionnaires de police, qui ne tirent pas assez, et n’ont pas la pratique minimale des armes d’épaule type G36.
3- à voir les techniques d’arrosage (sic) de groupes dits d’intervention (Toulouse, Bataclan, Hyper-Casher) à se demander sérieusement qui en a une pratique minimale des armes tout court digne de ce nom.
4- dans le cas de Nice, les plus réactifs ont été des Municipaux, armés de revolvers six coups chambrés en .38+[8]. Mais très bien formés et entraînés. Donner une bonne arme à un piètre tireur n’a jamais servi à grand-chose.
5- lorsque Pierre Martinet insiste sur le fait qu’« Il faudrait pouvoir faire intervenir des sociétés de sécurité privée pour certaines missions. Certaines sociétés privées sont exclusivement formées d’anciens militaires. En Israël, la plupart des terroristes qui commencent à passer à l’action, à tirer sont stoppés dans leur progression par des membres de sociétés de sécurité privées, formés et armés »[9], il n’a évidemment, pas tort.
Sauf, qu’en France, les entreprises du niveau de celles rencontrées en Terre promise, se comptent sur les doigts d’une main.
Donc retour à la case départ, même si je trouve que l’entretien de Martinet contribue à ouvrir le débat d’une manière intelligente car, probablement, et pour paraphraser une série TV connue : la Vérité est ailleurs. Probablement entre les deux.
| Q. Vous êtes très critique vis-à-vis de forces de l’ordre ?
Jacques Borde. Oui, et non ? Ce d’autant que j’y compte beaucoup d’amis. Que les choses soient claires : à 99,99% les fonctionnaires de police sont dévoués, opiniâtres et courageux. Et, ça n’est, évidemment pas, de leur faute s’ils sont insuffisamment formés et souvent à la hâte.
| Q. Et c’est important ?
Jacques Borde. Fondamental. Prenez un exemple : les jeunes combattants de la Haganahjetés dans la Bataille de Latroun[10] étaient, eux aussi, dévoués, opiniâtres et courageux. Désolé de me citer, mais « Repassez-vous le Ô Jérusalem d’Élie Chouraqui, plutôt bien fait, sur cette période. On y voit clairement de jeunes rescapés, à peine arrivés des camps de la mort, être hâtivement formés puis expédiés se battre avec la Légion arabe[11], l’un des, si ce n’est le meilleur corps d’élite de l’époque. Qui croyez-vous étaient les mieux préparés ? Si la lutte pour la Route de Birmanie[12] et autour de Latroun fut si âpre et coûteuse[13] ça n’est pas sans raisons ».
Mais, revenons en France, combien croyez-vous que le pays compte de fonctionnaires en armes et/ou formés au maniement d’armes ? Nettement plus qu’Al-Dawla al Islāmiyya fi al-Irāq wa al-Chām (DA’ECH), Jabhat an-Nusrah li-Ahl ach-Chām[14], et Al-Qaida réunis, en tout cas.
Petit rappel : pour armer ses administrations, la France a commandé (de mémoire) quelque 277.000 armes de poing[15]. Comment, sérieusement, nous faire le numéro du manque de personnel ?
Ne doit-on donc mieux ventiler et utiliser plus intelligemment tous ces hommes et femmes en bleu, plutôt que d’en recruter d’autres ?
Notes
[1] Ou Forces aérospatiales russes. Créées le 1er août 2015 suite à la fusion de la Voïenno-vozdouchnye sily Rossiï (VVS, armée de l’Air) avec les Voïenno Kosmicheskie Sily ou (UK-VKS,Troupes de défense aérospatiale.

[2] Armée arabe syrienne.

[3] Change du célinien enc… des mouches.

[4] Ou ÉIIL pour Émirat islamique en Irak & au Levant.

[5] Nous parlons ici de Paul de Tarse (ou saint Paul), citoyen romain de naissance et juif pharisien. Paul est connu pour avoir eu un grand zèle à persécuter les chrétiens jusqu’à sa conversion au christianisme après que Jésus lui fut apparu, alors qu’il se rendait à Damas.

[6] http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/La-France-se-fait-infiltrer-par-l-islamisme-radical?ref=yfp.

[7] Aussi dénommé Close Quarters Combat (CQC), technique d’engagement de combat avec arme à courte distance et de combat à… main nue. Le CQB se concentre sur des armes compactes telles que pistolets mitrailleurs, fusils, armes de poing et couteaux. Certains familiers du CQB ont sur eux jusqu’à 4 armes blanches.

[8] Si mes infos sont à jour.

[9] http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/La-France-se-fait-infiltrer-par-l-islamisme-radical?ref=yfp.

[10] Souvent à peine débarqués des camps de la mort.

[11] En fait Al-Jayš al-’Arabī.

[12] Axe de ravitaillement entre la bande côtière d’Israël et la Jérusalem juive, construite par l’armée israélienne en 1948, nom adopté en souvenir de la véritable route de Birmanie.

[13] Les Israéliens y ont perdu de nombreux soldats et aucun des cinq assauts n’a permis de prendre cette position stratégique qui empêchait le ravitaillement de Jérusalem-Ouest.

[14] Ou Front pour la victoire du peuple du Levant, ou de manière abrégée Front al-Nosra.

[15] Des SIG P2022, version (mal) dédiée du SIG Pro. Plus des Glock 17,19, 26.

Emprise