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mardi 28 mai 2013

Le devoir d'inventaire ( Partie 2): la délinquance


Philippe DELBAUVRE



« Faits divers.

L'agresseur a réussi à rapidement prendre la fuite sans être identifié...

Alors qu'il effectuait samedi une mission vigipirate dans le quartier d'affaire de La Défense (Hauts-de-Seine), un militaire a été poignardé à la gorge par un homme qui a réussi à prendre la fuite, révèle leparisien.fr. Le militaire, en tenue, qui se trouvait en patrouille Vigipirate, a reçu un coup de cutter au cou. Son «pronostic vital n'est pas engagé», a affirmé une source policière, sans donner de précisions sur l'agresseur ou ses motivations. Le militaire blessé a été soigné par les pompiers avant d'être évacué. » (1)

Si je poursuis mon devoir d'inventaire en octroyant le second chapitre à la délinquance, ce n'est pas le fait du hasard où de l'actualité brûlante. Dans les faits, la délinquance occupe un rôle majeur dans ce que l'on a coutume d'appeler la mouvance, ce au point d'occulter des problématiques bien plus essentielles. Je crains d'ailleurs, non sans raison, que la délinquance est la raison majeure permettant d'expliquer la sympathie dont nous disposons dans une partie de plus en plus grande de l'opinion.

Il ne s'agit pas de minimiser un problème qui commence véritablement à devenir préoccupant dès la seconde partie des années 70. Dans le quotidien, le phénomène est insupportable pour de plus en plus de Français et de façon plus générale pour les occidentaux. Il m'apparaît donc nécessaire, dès lors où l'on veut appréhender la nature du problème, de ne pas se contenter d'énumérer les différentes agressions commises sur l'ensemble du territoire. Là encore et comme presque toujours, la déduction prime l'induction. S'interroger par exemple sur le pourquoi de la montée du phénomène spécifiquement sous le septennat giscardien: pourquoi pas avant ou après ? Je pense, tout en sachant que l'ouvrage sérieux sur le fait est à écrire, que l'explosion de la délinquance est une des conséquences de la postmodernité. Je suis persuadé que la plupart des maux qui touchent la France mais aussi l'Europe d'aujourd'hui sont imputables à cette postmodernité même si cette période s'annonce bien plus tôt, la seconde guerre mondiale marquant probablement une ligne de démarcation. A destination du lecteur de formation philosophique, j'ose écrire que la postmodernité que l'on présente souvent - les très fameux spécialistes - comme une rupture d'avec la modernité, c'est à dire le 17 ème siècle, est à mes yeux déjà présente chez Descartes. La place me manque ici puisqu'un simple article ne peut suffire à lui seul à justifier: comme bien souvent, il faudrait écrire un ouvrage.

A la source.

Chacun sait que l'homme s'inscrit dans la chaîne du vivant. L'éthologie est la discipline qui se préoccupe de l'étude comparée des comportements animaux et vivants. Si Schopenhauer (2) est peut être bien le précurseur de la discipline, c'est certainement Konrad Lorenz (3) qui l'a faite connaître au grand public. Etudier l'homme directement, c'est fatalement être confronté à de très importante difficultés au motif de la complexité de l'être étudié. En revanche, passer par l'entremise de l'animal, c'est se favoriser la tâche puisque les animaux ont à bien des égards des comportements humains qu'on peut qualifier de caricaturaux. Ces animaux, on le sait, se situent à différents stades de l'évolution; ainsi par exemple, les reptiliens qui disposent d'un cerveau éponyme, leur permettant de survivre: ainsi par exemple la survie proprement dite face à un danger mortel, le fait de se restaurer, d'acquérir un environnement bien à soi et enfin de posséder une femelle à des fins de procréation. Evidemment, il existe des animaux plus évolués comme les mammifères et ce à des degrés divers. C'est ainsi qu'existent les formes limbiques, qui permettent l'obtention de la mémoire, qualité que n'ont pas les reptiles par exemple.

L'éthologie a déjà été partiellement abordé sur Voxnr dans le cadre d'un article précédent intitulé « Ensauvagement et décivilisation » (4), article qui a été par la suite repris par plusieurs sites. Il y est montré le retour à l'animalité de nombre de nos contemporains dont il serait erroné de croire qu'ils sont nécessairement très ciblés. Afin d'aller plus avant, on peut noter que dès lors où l'on se préoccupe de la pensée, fatalement on finit par s'initier aux sciences du vivant. La pensée n'est pas une simple émanation, issue qu'elle est de notre cerveau, lui bien matériel: d'où la nécessité de savoir, dans la mesure du possible, comment comment celui ci fonctionne.

A titre d'exemple, il est à mes yeux deux erreurs que l'on commet bien souvent: se réclamer du spiritualisme ou du matérialisme. Pour se réclamer du matérialisme, il faudrait savoir ce que sont les constituants les plus intimes de la matière; or à ce jour, aucun scientifique ne le sait. D'où le ridicule à s'en réclamer. A ce titre, l'idée de Leibniz (5) postulant que la matière est d'essence spirituelle – la monade (6) - n'est toujours pas à écarter. Réciproquement, postuler l'Esprit au sens où on l'indique habituellement n'est pas plus pertinent d'un point de vue intellectuel; en effet, ils sont nombreux les neurobiologistes contemporains à considérer que l'Esprit n'est qu'un stock d'informations situé dans le cerveau.

« Si j'aime ceux qui se posent des questions, je me méfie de ceux qui trouvent. » François Mitterrand, L'abeille et l'architecte.

Il est une tradition majeure dans l'histoire de la philosophie occidentale qui consiste à réduire l'homme à sa pensée; la réalité est malheureusement toute autre. Si nous disposons bien d'un néo-cortex qui nous distingue de nos amis les animaux (7), il ne faudrait pas en déduire que nous sommes divins, détachés de notre corps ainsi que de la partie reptilienne de notre cerveau. Cela, le Catholicisme l'a très bien perçu et notamment Saint Augustin qui met bien en exergue notre propension naturelle, voire notre fascination – l'adjectif est important – à faire le mal. L'expérience que j'ai d'un demi siècle de vécu ainsi que la lecture de milliers d'ouvrages m'incitent à penser que l'homme ment. Dans ses dires, dans son comportement et très probablement aussi dans le regard qu'il porte sur lui même. Les psychologues mais aussi les moralistes, spécialistes de la nature humaine, ne sont eux pas dupes et nous écrivent la vérité que nous ne voulons surtout pas voir: le néo-cortex nous sert très majoritairement à satisfaire des pulsions dont l'origine est reptilienne. Le Catholicisme, quant à lui, nous invite je le crois, à utiliser notre néo-cortex afin de museler nos aspirations reptiliennes. Pascal (8) n'était pas dupe quant à la dualité de l'homme. Quant à «l'imitation de Jésus-Christ» (9) on y trouve des sentences assez éclairantes comme par exemple: «celui qui se connaît bien se méprise.». Ce que je veux signifier par là, c'est que l'homme, y compris celui qu'on qualifie d'honnête, ne l'est pas totalement.

Je vous laisse imaginer ce qu'il peut y avoir dans la tête des moins civilisés des humains...

Depuis l'agression commise à l'encontre du militaire dont il est question, les supputations vont bon train. Ainsi:

« François Hollande, interrogé à Addis Abeba sur l’agression au cutter dont a été victime un militaire près de Paris, a déclaré qu’« à ce stade » aucun lien n’était établi avec le meurtre d’un soldat britannique par deux islamistes radicaux à Londres, mais « nous devons regarder toutes les hypothèses ».

« Nous ne connaissons pas encore les conditions et les circonstances exactes de l’agression, ni même la personnalité de l’agresseur, mais nous devons regarder toutes les hypothèses et nous n’en négligeons aucune », a déclaré le président de la République en confirmant devant la presse française qui l’interrogeait cette agression d’un soldat « présent à la Défense dans le cadre de l’opération Vigipirate ».» (10)

Bien évidemment, ni vous ni moi, ne savons ce qu'il s'est exactement passé et sur le pourquoi de cette agression. La France étant devenue très nettement puissance occidentale avec ce que cela suppose de renoncement à notre essence, il peut être intéressant pour les gouvernements français de fustiger l'islam: vieille tactique au demeurant que de détourner l'attention du Peuple des problèmes intérieurs majeurs et réels au motif d'événements extérieurs dont on ne sait que très peu (Staline devenu soudainement patriote par exemple suite à l'attaque allemande)... La détestation du phénomène islam si dénoncé par les occidentaux, mon Lecteur n'est pas dupe, allant de pair avec le soutien et le financement de groupes islamistes particulièrement inquiétants par ces mêmes occidentaux. (Le fameux printemps arabe ou la déstabilisation tentée en Syrie par exemple).

L'Islam en lui même, puisque beaucoup l'associent à la délinquance, est devenu un terme fourre-tout. Rappelons la loi d'origine musulmane permettant la section de la main du voleur. Si d'aventure cette loi venait à être appliquée, ni mon Lecteur, ni moi, n'en seraient personnellement concernés. J'en connais d'autres qui en revanche... Je me dois aussi de rappeler (10) que l'Islam, contrairement au Catholicisme, ne dispose pas d'une autorité suprême: les doxa sont donc multiples. Il en est de même des différentes communautés vivant en France, peu ou prou musulmanes, qui ont un rapport différent avec la délinquance. Comment exprimer le choses afin de nullement froisser les susceptibilités ? Les Turcs, par exemple, même si on pourra trouver des contre-exemples, ne sont pas spécialement délinquants. Vous avez compris ? Nous sommes au moins deux...

En tant que tel, on peut en déduire que l'Islam n'est pas le facteur occasionnant la délinquance. Bien au contraire, la pratique religieuse monothéiste, quelle qu'elle soit, insiste sur l'honnêteté.

Autre aspect, même si l'argument a été utilisé de façon trop caricaturale par la gauche de naguère, c'est à dire lorsqu'elle était encore de gauche, il est vrai que l'aspect social joue un rôle essentiel en matière de délinquance: ce n'est pas un diplômé d'une grande école d'ingénieurs qui subtilisera le sac d'une personne âgée; ce qui ne l'empêchera pas d'ailleurs de pratiquer un éventuel détournement fiscal ou comptable: l'appartenance sociale détermine donc la propension à la délinquance et le type de délinquance. Et fatalement, la partie la moins diplômé de la population, bien souvent la moins éduquée, bien souvent la moins employée, est la plus apte à sombrer dans la délinquance. Or, on le sait, c'est la délinquance visible qui sensibilise le plus la population.

Quant aux délinquants issus de l'immigration récente dont on sait très bien qu'ils jouent un rôle majeur dans la délinquance (9 détenus sur 10 sont issus de ce terroir là), il faut être lucide: au tout début des années 80, moins d'un jeune sur dix entrait dans l'enseignement supérieur et beaucoup arrêtaient leurs études dès la fin de la première année. Il y avait pourtant beaucoup d'étudiants étrangers, issus de différentes races et religions, surtout dans les disciplines scientifiques. Nous nous considérions comme égaux, seules les notes obtenues faisant une différence. Point de délinquance. Là encore, le fait social intervenait: ces étudiants étrangers étaient presque tous issus de milieux sociaux particulièrement favorisés. Ces étudiants que je fréquentais à l'époque au quotidien, principalement arabes (Maghreb, Liban, Syrie) avaient des rapports assez tendus – c'est un doux euphémisme, une litote pudique - avec certains jeunes arabes français. Un étudiant tunisien avec lequel j'avais des accointances certaines s'en était alors expliqué avec moi: « Tu ne croyais quand même pas que pour aller vider vos poubelles, on allait vous envoyer nos élites. » Dès le départ donc, les dés étaient pipés. Une population de faible niveau, donc avec peu de capacités d'adaptation, que l'on soumet à une langue différente, à une ethnie différente, à un climat différent, à une langue différente avec de plus un alphabet différent, à une religion différente, à une mentalité différente...

Tout cela, nos politiques de l'époque qui vantèrent l'immigration le savaient pertinemment. Je me souviens très bien que ce que l'on appelait à l'époque, les années 70, « l'extrême droite », reprochait aux immigrés d'envoyer leur solde dans leur pays d'origine, ce que les autres tendances politiques niaient avec la plus grande mauvaise foi. Pour autant, et Giscard, et son premier ministre Chirac, en avaient conscience; d'où l'idée de faire venir toute la famille étrangère en France - le fameux regroupement familial - afin que l'argent soit dépensé ici.

L'immigration est AVANT TOUT un fait économique. Les importateurs d'immigrés ont agi pour DES RAISONS FINANCIERES. Les immigrés ne sont pas venus travailler en France par amour du pays mais bien pour DES RAISONS FINANCIERES. Si d'aventure on s'installe en France afin de percevoir des avantages sociaux que l'on ne trouve pas dans son pays, c'est encore pour DES RAISONS FINANCIERES.

La délinquance, elle aussi, est principalement de même origine, puisque le voleur est mû par l'argent: DES RAISONS FINANCIERES. Et si on ne construit pas davantage de prisons malgré l'évidente nécessité ( surpopulation carcérale, une peine prononcée sur deux par les tribunaux n'est pas appliquée), c'est encore pour DES RAISONS FINANCIERES.

Mon lecteur sait très bien que si d'aventure il vend des objets dans le cadre d'une braderie, il est de son intérêt de vendre au plus cher. Mais si d'aventure il confie son stand quelques minutes afin de lui même aller acheter, il aura tout intérêt à acheter au moins cher un même objet: RAISONS FINANCIERES.

Ce n'est pas là phénomène humain mais reptilien... Où l'on revient à l'éthologie et à la neurologie... (11).

Pourquoi Cher lecteur, pensez vous que Nicolas Sarkozy ait augmenté la solde du président de la république de 140% dès son accession au pouvoir ?

Pourquoi Cher lecteur, pensez vous que les parlementaires de gauche freinent autant au sujet du non cumul des mandats ?

« La crise est dans l'homme ». (12) Et le sachant, il est criminel de la part des gouvernements successifs d'avoir mis l'homme dans des situations où fatalement, il allait faillir...
notes
(1) Journal Ouest France – samedi 25 mai 2013.

(2) Schopenhauer (1788,1860).

(3) Konrad Lorenz (1903,1989).

(4) http://www.voxnr.com/cc/politique/EFyElkkZZyXhSsyOuf.shtml

(5) Leibniz (1646,1716) ou Leibnütz mais pas Leibnitz .

(6) Leibniz, La Monadologie, 1714, livre de poche (classiques).

(7) « Les animaux sont mes amis... et je ne mange pas mes amis. » George Bernard Shaw (1856,1950).

(8) Blaise Pascal (1623,1662), y compris dans les citations les plus célèbres: « L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête. ». « (Je) le contredis (l'homme) toujours, jusqu'à ce qu'il comprenne qu'il est un monstre incompréhensible. » Pensées, 420.

(9) De imitatione Christi, fin XIV ème, début XV ème. Thomas a Kempis. A lire impérativement !

(10) 20minutes.fr samedi 25 mai 2013.

(11) Cioran (1911,1995) « L'homme secrète du désastre ».

(12) Thierry Maulnier (1909,1988)


Article publié sur Voxnr

mercredi 22 mai 2013

Une étincelle dans la nuit





Par Philippe DELBAUVRE

Une étincelle dans la nuit
"On peut aisément pardonner à l'enfant qui a peur de l'obscurité; la vraie tragédie de la vie, c'est lorsque les hommes ont peur de la lumière." Platon.

C'est via internet que j'ai rapidement appris le suicide de Dominique Venner.

Il m'apparaît important de souligner l'importance de ce nouveau media qui nous permet de savoir vite et cela avant même que la censure ne puisse s'opérer. C'est ainsi que son suicide dans un lieu hautement symbolique est désormais connu de tous. A moins que les pouvoirs ne prennent un total contrôle des ordinateurs, presse écrite et télévision ne pourront plus faire l'impasse sur une actualité internétique intense, au risque de devenir totalement déconsidérés, ce qu'ils sont déjà aux yeux des internautes qui s'instruisent via des sites d'information alternatifs.

Né avant la seconde guerre mondiale, Dominique Venner appartenait à une génération que l'on peut qualifier de Vieille France, appelée à disparaître dans les prochaines années. Son enfance ainsi que son adolescence furent celles de ceux qui ne connurent pas jeunes la société de consommation. Un peu plus âgé, s'il l'avait voulu, il aurait pu comme tant d'autres, prendre le train en marche vers une postmodernité matérialiste, hédoniste et consumériste. La voie qu'il s'est choisie alors qu'il était encore jeune et qu'il n'a plus quittée, fut celle de la rébellion. Pour reprendre une des formules de prédilection du capitaine Pierre Sergent, il fut de ceux qui mirent leur peau au bout de leurs idées. Cela lui valut l'emprisonnement qu'il effectua comme prisonnier politique.

Soldat passionné par le métier des armes, il ne cessa jamais d'être un intellectuel. Alors que tant d'autres cherchaient arguments pratiques afin de contrer l'impérialisme soviétique, il préféra s'investir doctrinalement de façon à comprendre les ressorts intimes des multiples succès communistes, succès d'autant plus surprenants que les résultats obtenus par les Rouges dans la gestion de la Cité étaient toujours désastreux. Cela fit de lui un tacticien redoutable et redouté, soucieux de transmettre à la mouvance, une efficacité apprise chez les ennemis. Lucide parce que probablement marqué par les lectures de Lenine, de Giap ainsi que des grands techniciens de la Révolution, il tenta d'influencer la mouvance en insistant sur la nécessaire formation de type subversif de l'élite des militants. C'est peut être à Netchaiev (1), le grand Ancien, qu'il me fait le plus songer.

Comme tant d'autres, je n'ai pu aussi, dès que j'ai su, que songer à Mishima, lui aussi préoccupé essentiellement par le devenir de sa civilisation. A une différence près: Mishima était réactionnaire alors que Dominique Venner représentait l'autre pôle de la mouvance, à savoir la Révolution. Peut être faudrait-il d'ailleurs, une fois de plus, évoquer l'expression oxymorique de Révolution conservatrice.

La dernière lettre de Dominique Venner est, à l'heure où j'écris, disponible en ligne:

« Je suis sain de corps et d’esprit, et suis comblé d’amour par ma femme et mes enfants. J’aime la vie et n’attend rien au-delà, sinon la perpétuation de ma race et de mon esprit. Pourtant, au soir de cette vie, devant des périls immenses pour ma patrie française et européenne, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie de mes aïeux sur des lieux de cultes plus anciens, rappelant nos origines immémoriales.

Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort afin de réveiller les consciences assoupies. Je m’insurge contre la fatalité. Je m’insurge contre les poisons de l’âme et contre les désirs individuels envahissants qui détruisent nos ancrages identitaires et notamment la famille, socle intime de notre civilisation multimillénaire. Alors que je défends l’identité de tous les peuples chez eux, je m’insurge aussi contre le crime visant au remplacement de nos populations.

Le discours dominant ne pouvant sortir de ses ambiguïtés toxiques, il appartient aux Européens d’en tirer les conséquences. À défaut de posséder une religion identitaire à laquelle nous amarrer, nous avons en partage depuis Homère une mémoire propre, dépôt de toutes les valeurs sur lesquelles refonder notre future renaissance en rupture avec la métaphysique de l’illimité, source néfaste de toutes les dérives modernes.

Je demande pardon par avance à tous ceux que ma mort fera souffrir, et d’abord à ma femme, à mes enfants et petits-enfants, ainsi qu’à mes amis et fidèles. Mais, une fois estompé le choc de la douleur, je ne doute pas que les uns et les autres comprendront le sens de mon geste et transcenderont leur peine en fierté. Je souhaite que ceux-là se concertent pour durer. Ils trouveront dans mes écrits récents la préfiguration et l’explication de mon geste. ».

S'impose dès lors pour tous, un profil bas devant l'acte héroïque.

Dominique Venner a pu réunir, et en cela il n'a jamais varié, la théorie et la pratique. D'un point de vue théorique, le haut lieu choisi est symbolique nous remémorant un passé millénaire dont certaines sources évoquent la nuit des temps. D'un point de vue pratique, son geste interroge ceux qui viennent d'apprendre et qui méconnaissent l'essentiel. Il s'est choisi, comme Koestler, une mort humaine, ne laissant pas les organes décider pour lui l'heure de sa mort.

Etincelle dans la nuit, Dominique Venner est resté Grec.

notes

1 - Serge Netchaïev: Le catéchisme du révolutionnaire http://kropot.free.fr/Netchaiev-catechismeR.htm

Article publié sur Voxnr

Il faut maintenant agir très vite.








Par Philippe DELBAUVRE

On sait le suicide de Dominique Venner. Son acte se suffit à lui même. Cependant, ce serait lui faire offense que de ne pas exploiter, dans les délais les plus brefs, son sacrifice. Ce geste prémédité et volontairement obscène (1), a dynamité l'enceinte sirupeuse bâtie par les tenants du Système, media en tête. Puisque légalement, il ne pouvait plus, comme nous tous , dire depuis longtemps, Dominique Venner a décidé de faire. Et c'est tout le ciel rose que l'on nous impose au quotidien, villages à la Potemkine nous signifiant notre bonheur obligatoire, tapissés de mièvrerie imbécile, qui s'est hier déchiré.

Dans une société où très rapidement une information chasse l'autre, où l'on s'efforce de prohiber la mémoire au motif d'une vie végétative vécue au jour le jour, l'acte, quand bien même exceptionnel, disparaît rapidement des souvenances et des écrans. Dominique Venner n'a rien, par son geste, terminé. Au contraire, il est nécessaire de bien comprendre que son souhait était d'écrire un préambule, prélude à une renaissance. Ne rentrons donc pas, de grâce, dans le monde du culte ou de la glorification: ce serait cette fois ci réellement le tuer et l'enterrer.

Il a allumé la mèche; soyons la poudre !


  1. Obscène: Étymologie et Histoire: 1534 «qui révolte la pudeur (paroles, livres)» (A. Milesius, Fantastiques batailles des grands rois Rodilardus et Croacus, l. I, chap.5, p.35).
    Pudeur: 1673 « retenue qui empêche de manifester ses sentiments, ses idées » (Boileau, Epîtres, III, 5 ds Œuvres, éd. F. Escal, p. 110: Si toûjours dans leur ame [des Protestants] une pudeur rebelle, Prests d'embrasser l'Eglise, au Presche les rappelle).

mardi 21 mai 2013

Le devoir d'inventaire: prémices

Philippe DELBAUVRE                                                              Editorial




Niels Bohr



« Le contraire d’une vérité banale, c’est une erreur stupide. Le contraire d’une vérité profonde, c’est une autre vérité profonde. »

 Niels Bohr, prix nobel de physique 1922.

On sait l'aphorisme de Nietzsche : «Toute vérité est simple, n'est ce pas doublement un mensonge ? » Doublement donc. Dans un premier temps, Nietzsche postule que la vérité est nécessairement complexe. Par la suite, il souhaite aussi s'impliquer en affirmant qu'il n'existe pas réellement de vérité. Ceux qui connaissent la philosophie et notamment celle de ce penseur germanique devenu Suisse d'adoption, savent que son terroir philosophique initial est celui de la « philosophie de la vie » (1) dont sont aussi issus des penseurs aussi différents que Freud et surtout Schopenhauer. Cela à un point tel que Nietzsche ira jusqu'à écrire un chapitre entier intitulé « Schopenhauer éducateur ». En aucun cas, celui veut des certitudes émanant de vérités, n'a vocation à lire Nietzsche dont l'objectif est plutôt de nous apprendre la vie en modifiant notamment notre rapport à celle ci. On sait aussi que Nietzsche est un penseur méconnu malgré sa célébrité, ce au motif d'interprétations erronées de certains de ses aphorismes ou de paragraphes écrits en trop peu de lignes, favorisant ainsi les mésinterprétations.

Ainsi, les citations suivantes de Friedrich Nietzsche:

«Que de bière dans la pensée allemande.» Façon pour le philosophe de fustiger toute pensée par trop conceptuelle, spéculative, comme c'est souvent le cas pour les penseurs allemands.

«Quelle bénédiction qu'un Juif au milieu d'allemands.»Nulle ironie dans cette phrase: elle est à comprendre au premier niveau.

D'ailleurs, «Pour être antisémite, il faut détenir une bonne couche de mentalité populacière.» Friedrich Nietzsche.

«L'homme de l'avenir est celui qui aura la plus longue mémoire.» Bien évidemment pour Nietzsche, la mémoire est un fardeau, une chaîne, qui empêchent l'homme de vivre libre.

Bien évidemment, cette parenthèse concernant Nietzsche qui n'est qu'une introduction, a deux vocations d'être: montrer que Friedrich Nietzsche n'est probablement pas celui qu'on croit, mais aussi s'interroger sur l'aphorisme mis en exergue dès l'origine «Toute vérité est simple, n'est ce pas doublement un mensonge ?»

L'appartenance caractérologique de Nietzsche est telle que c'est un impulsif de type émotif. Cela se perçoit dans sa façon d'écrire, utilisant très souvent aphorismes et courts paragraphes. L'aphorisme, parce qu'il est slogan utilisé à l'écrit, est le plus souvent réducteur, quand il n'est pas erratique. C'est ainsi que:

«Toute vérité est simple, n'est ce pas doublement un mensonge ?» est assez facilement récusable: six multiplié par sept font quarante deux. Non seulement c'est vrai (la vérité dans le cas présent s'impose), mais on m'avouera aussi que c'est simple.

Dans les faits, si certaines vérités sont triviales, d'autres ne le sont pas. L'individu non lettré par exemple, a accès naturellement aux vérités de base: par exemple, si un groupe humain vous dit qu'il pleut, c'est probablement parce qu'il pleut (vrai et facile). Tel n'est malheureusement pas des cas bien particuliers où la vérité ne peut s'obtenir que par un long travail. L'inflation, par exemple, n'est pas la hausse des prix, puisqu'un pays peut connaître simultanément inflation et baisse des prix de façon concomitante. De même, la planète terre, approximativement de forme sphérique, a un contenu physique, non pas plein, mais presque vide. Tel est aussi le cas pour des problématiques où la notion de vérité est inopérante ou, autre cas, dans les circonstances où on ne peut encore se prononcer.

J'aurai par la suite à revenir beaucoup plus en détail sur cet aspect, y voyant une des caractéristiques majeures de la postmodernité. Dès maintenant, il faut bien avouer qu'une structure dirigeante a tout intérêt à favoriser que chacun puisse s'exprimer comme bon lui semble, y compris sur des sujets qui n'ont pas été travaillés (se souvenir des deux exemples que j'ai pris en considération: l'inflation et le contenu de la planète terre). Il s'ensuit alors une cacophonie généralisée, bien entretenue par les tenants du Système, les prises de position des uns et des autres se neutralisant, laissant les pouvoirs sans adversaires réels.

(1) Lebensphilosophie pour utiliser le terme technique. 


Article publié sur Voxnr

mercredi 15 mai 2013

Panorama actuel des retraites en France


Par Philippe DELBAUVRE


                    Éditorial
Panorama actuel des retraites en France

Il ne fallut pas longtemps après les élections législatives de 2012 pour que la « gauche » fasse vœu d'une nouvelle réforme en matière de retraite. Si ce n'est pas toujours le même joueur qui dispose de l'ovale, force est de constater que « gauche » et « droite » se passent le ballon régulièrement en toute entente, en vue d'aplatir au final au profit du camp capitaliste et mondialiste. Remarquons au passage que le sieur Sarkozy n'a pas du tout réglé l'épineux problème des retraites, malgré un comportement bouillonnant (1). Si tel n'avait pas été le cas, le gouvernement nouvellement nommé n'eut pas été obligé de revoir la copie.

Intuitivement le terme même de retraite, peut être parce qu'il est conjugué au singulier, mais aussi parce que nous l'associons simplement à la fin de la vie professionnelle, semble indiquer une certaine forme d'uniformité. Tel n'est pas le cas puisque, aussi bien l'âge de la retraite, que le montant mensuel financier de celle ci, diffèrent de beaucoup d'un retraité à un autre. Si donc les actuels quinze millions de retraités touchent une pension moyenne de 1.256 euros mensuels, les disparités sont d'importance.

Ce que l'on appelle régime général mérite bien son nom puisqu'il s'applique à environ 70% des actifs. On y trouve les salariés du privé, hors professions libérales, artisans, commerçants, agriculteurs qui eux, sont astreints à des règles différentes. La dernière réforme eut pour conséquence d'imposer comme âge légal minimum de départ 62 ans à partir de la génération née en 1955. A partir de cette génération, la durée de cotisation pour une retraite à taux plein est de 166 trimestres, soit 41,5 ans. En ce qui concerne les générations suivantes et jusqu'en 2020, le nombre de trimestres est fixé par

décret. Au-delà de cette date, il y a flou juridique : on comprend alors bien que la dernière loi concernant le sujet n'a pas résolu les problèmes. De plus, si d'aventure, un salarié n'a pas satisfait à la durée de cotisation requise, il lui faudra attendre 67 ans pour partir en retraite. Dans les faits, les salariés partent en retraite à 62,2 ans. Leur pension moyenne annuelle est de 10.756 euros pour les non-cadres et de 20.000 euros pour les cadres.

En ce qui concerne les salariés du système public, l'âge légal du départ en retraite est le même que pour le secteur privé. Pour autant, il existe des nuances; ainsi pour les catégories à risque (pompiers, policiers,...), l'âge légal de départ en retraite peut varier de 52 ans à 57 ans, selon la génération. Quant à la durée de cotisation pour le taux plein, elle a été portée à 166 trimestres, soit 41,5 ans, pour la génération née en 1955, partant à 62 ans. Pour autant, on constate dans les faits que l'âge moyen de départ est de 58,8 ans chez les agents de l'Etat, 58,6 ans dans les collectivités locales et chez les hospitaliers, 55 ans. Quant à la rémunération, la pension moyenne est de 22 983 euros pour les fonctionnaires d'Etat et de 14 959 euros dans les collectivités et les hôpitaux.

Troisième volet, le cas des des régimes spéciaux. A la SNCF par exemple, l'âge légal de départ est de 55 ans, et de 50 ans pour les agents de conduite jusqu'en 2017. La durée de cotisation est de 166 trimestres, soit 41,5 ans à compter du 1er juillet 2018. Au sein de la compagnie, l'âge moyen de départ effectif est de 55,1 ans en 2011 avec une pension moyenne de 22 769 euros. A la RATP, l'âge légal de départ est de 60 ans pour les sédentaires et à 55 ans pour le personnel naviguant jusqu'en 2017. L'âge moyen de départ a été de 54,4 ans en 2011 avec une pension moyenne de 22 288 euros.

Il va de soi que chaque gouvernement prend garde de ne pas exciter les corporatismes, repoussant toujours l'harmonisation des régimes qui serait bien la moindre des choses. Que certaines catégories cependant, ou plutôt que certains métiers bénéficient d'avantages, cela semble bien normal. Pour autant, le problème essentiel n'a jamais été posé: réfléchir puis définir ce que doit être la troisième période de la vie.
notes:

(1) synonymes: excité, agité, énervé, enragé, fébrile, forcené, nerveux, remuant, surexcité, tout-fou, transporté, troublé, turbulent.

Article publié sur Voxnr



































samedi 4 mai 2013

Ce danger qui vient

Philippe Delbauvre 
Ce danger qui vient
 
 
Il est des fautes en matière de logique qui sont assez connues. Ainsi par exemple la démarche inductive consistant à généraliser abusivement, même si quelquefois le processus est valide: le plus souvent, pour ne pas écrire presque toujours, on ne peut extrapoler un cas particulier pour en faire un principe général universellement valide.

Sachant cela, l'article d'Alexandre Latsa (1), puisqu'il ne concerne que la figure de Jacques Attali, n'apparaît pas inquiétant.

Sauf que...

On sait que la Grèce connaît un problème économique majeur. On m'accordera bien volontiers que Michel Rocard n'est nullement un extrémiste. Pourtant, dans le cadre d'un entretien, l'ancien premier ministre socialiste déclara que ce qui pouvait se faire de mieux au sujet de la Grèce, ce serait l'établissement d'une dictature permettant la résolution des problèmes économiques auxquels sont confrontés les Grecs. Michel Rocard éprouve un tel intérêt pour le système économique qu'il prône, qu'il n'hésite pas à fouler aux pieds les principes essentiels de la démocratie...

Jean-Claude Trichet, lui non plus, n'est pas un extrémiste. Diplômé de sciences politiques puis de l'Ena, il fut directeur du Trésor de 1987 à 1993 puis gouverneur de la Banque de France de 1993 à 2003 avant d'être président de la Banque centrale européenne de 2003 à 2011. Assez récemment, il fit pourtant une déclaration assez surprenante: de son point de vue, si les Français ont vocation à s'exprimer par l'intermédiaire du suffrage universel, celui ci ne constitue nullement la finalité. Le vote, à ses yeux, n'a vocation à être, que si les Français ne remettent pas en cause les grands principes économiques qui font désormais consensus au sein de la grande majorité de nos élites politiques: dans le cas contraire, il faudrait repenser le système démocratique...

Valéry Giscard d'Estaing n'est pas plus excentré politiquement que les deux hommes auxquels on vient de faire référence. Mais là encore, le discours est le même; à la question de Marie-France Garaud lui demandant s'il comptait faire son Europe même si les peuples européens n'en voulaient pas, l'ancien président répondit par l'affirmative...

De façon similaire, on sait ce qu'il advint du traité de Lisbonne, rejeté par les Français via le processus d'expression majeur qu'est le référendum: sorti par la fenêtre assez durement, les parlementaires français lui ouvrirent bien grande la porte.

On peut donc constater que Jacques Attali n'est pas esseulé en matière de prises de position extrémistes, en l'occurrence antidémocratiques, et que par voie de conséquence, l'article d'Alexandre Latsa a vraiment sa raison d'être, l'ancien conseiller de François Mitterrand n'étant qu'un parmi plusieurs.
 
notes:

(1) http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFyVkFVykFAVdULTDe.shtml
(Faut-il renoncer à la démocratie ?)
 
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Il faut placer le Parti socialiste à droite


Philippe Delbauvre



Il faut placer le Parti socialiste à droite

Il est très probable que le plus grand spécialiste de la droite, récemment décédé, soit René Rémond. Auteur de «La Droite en France de 1815 à nos jours.», ouvrage régulièrement réactualisé, son livre, « les droites aujourd'hui » (2005) peut nous apparaître comme son dernier témoignage.

Malgré tout le prestige consécutif à sa brillante carrière, on sait qu'il fut lui aussi confronté à ce que nous avons coutume d'appeler le terrorisme intellectuel: s'il eut raison, bien placé qu'il fut pour pouvoir en parler doctement, de déclarer que le Front National n'était pas un mouvement d'extrême droite, tout comme le fit aussi Lionel Jospin par ailleurs, il n'en fut pas moins vilipendé par chiennes et chiens de garde.

Etudiant les droites aujourd'hui, René Rémond s'interroge bien évidemment sur la pertinence du référentiel droite/gauche: on se doute que la droite ne peut être que si la gauche elle même existe. Or, aux yeux de l'historien politologue, les deux principes essentiels permettant de distinguer les deux grandes composantes ne sont plus aujourd'hui. Ainsi en est-il par exemple de la république, naguère motif à opposition, aujourd'hui consensuelle. Ainsi en est-il aussi de la laïcité, la droite d'autrefois prônant un vote clérical.

N'existe plus aujourd'hui que des traces de l'antagonisme initial ; on sait le caractère farfelu de l'expression de « laïcité positive » : ce n'est pourtant pas un hasard si le propos émane d'un homme classé à droite. On sait aussi que là où Nicolas Sarkozy a bloqué le smic, François Hollande l'a augmenté de 0,5%. Voilà bien qui justifie l'idée de « trace », les divergences frontales du passé n'étant plus.

Dans le cadre de l'élection présidentielle de 1981, quatre candidats majeurs se distinguaient. Les Français avaient alors un choix entre quatre modèles de société différents. Ce choix, cette diversité, ne sont plus aujourd'hui. Quant à la distinction entre droite et gauche, elle n'est plus opérante. Il n'est par exemple pas difficile de constater que Jean-Marc Ayrault est beaucoup plus proche de Jean-Louis Borloo que de Jean-Luc Melenchon. De par le passé au contraire, il y avait un mur séparant gauche et droite au point que c'était deux mondes qui s'opposaient: selon que l'on faisait, partant du plein centre, un petit pas vers la droite ou vers la gauche, on choisissait un univers mental tout à fait différent.

Il est pourtant encore possible de conserver une certaine persistance au repère initial. Pour se faire, il suffirait de déplacer l'origine du référentiel. C'est ainsi que si on place le centre à la gauche du parti socialiste et non plus comme on le fait aujourd'hui à sa droite, le repère droite/gauche retrouve une certaine pertinence. Des exemple ? Pas un hasard si la question palestinienne est abordée avec sympathie au Front de gauche alors que le sionisme est consensuel au parti socialiste. Pas un hasard non plus si le Front de gauche propose une solide alternative en matière d'économie alors que les Français n'ont pas eu l'impression dans ce domaine de connaître un quelconque changement. Idem pour l'aspect législatif, puisque le Front de gauche promeut l'idée d'une sixième république.

Nulle méchanceté de ma part mais pour rendre à nouveau opérant le référentiel droite/gauche de naguère, il suffit, à juste titre, de placer le parti socialiste à droite... 

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