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mercredi 24 décembre 2008


Chaînes publiques

Philippe Delbauvre



Je ne sais qui de Tf1 ou de France2 est publique ou privée. La première probablement. A moins que ce ne soit l'autre (1). Après vérification, il semblerait qu'elles sont sœurs. Jumelles. Le débat public/privé me semble donc ridicule.

On s'accorde à reconnaître que la télévision est nulle. C'est pourtant l'institution la plus démocratique qui soit puisqu'elle fonctionne à l'audimat qui n'est autre que le sacro-saint suffrage universel exprimé à chaque seconde. On peut donc affirmer que si la télévision est nulle, c'est parce que la majorité des téléspectateurs l'est aussi. Je voulais le spécifier. Voilà qui est fait.

Que Tf1 décide de snober la messe de minuit est logique. Au même titre que les entreprises délocalisent pour avoir davantage de profit, une chaîne télévisuelle ne cautionne une émission que si celle ci attire du monde, donc des recettes. Or, la messe est ennuyeuse puisqu'on ne s'y amuse pas. Voilà qui explique son remplacement par un bêtisier des plus racoleurs. Programme démocratique par excellence.

Je me suis beaucoup amusé en entendant les mérites de la laïcité positive énoncée par notre président. Pas tant en raison de la monstruosité oxymorique qui se suffisait à elle même, mais plutôt suite au satisfecit des catholiques militants stupidement naïfs. Il a fallu que le marché et les superpuissances financières imposent le travail dominical pour que le gouvernement nous explique que le Catholicisme est en France une religion comme les autres et n'a ainsi pas à bénéficier d'un jour particulier au sein de la semaine. En clair, le Catholicisme s'arrête là où commence le marché. Qu'on se le dise.

Chacun sait dans la mouvance que les media sont tenus par le Système et que les émissions, même de libre opinion (surtout celles là d'ailleurs), ne sont autres que 'la voix de son maître'. Il eut été facile pour le gouvernement de maintenir cette messe puisqu'elle existait déjà. Personne n'y aurait trouvé à redire. Ce n'est donc pas d'un naufrage dont il s'agit, mais bien d'un sabotage.

Le Catholicisme, parce qu'il consiste pratiquement à mettre le moi entre parenthèses, est résolument anticapitaliste. Qu'a écrit Saint Paul au sujet du travail ? Que pense le catholique authentique de la réussite personnelle dans le monde profane ? A l'évidence, presque personne ne sait, à commencer par les catholiques eux mêmes.

La messe est sacrée avant d'être catholique. 'Le désenchantement du monde'(2), c'est à dire le triomphe, que j'espère transitoire, du matérialisme, est à l'œuvre. L'église lorsqu'elle est ouverte, l'est à tous. Y compris à ceux qui n'ont pas la foi en y entrant. Une fois à l'intérieur, on est passé du monde où l'homme s'est fait Dieu à celui de la plénitude où Dieu s'est fait homme.

Parce que notre combat suppose une bonne part de foi, parce que l'on veut nous priver de l'Eglise, contre le matérialiste capitaliste digne successeur du matérialisme communiste, rendons nous à la messe de minuit.

notes


1 - Un grand merci à Henri Krasucki pour ses conseils en matière de syntaxe.
2 - Le désenchantement du monde de Marcel Gauchet (disponible en folio)

dimanche 23 novembre 2008


La retraite à 70 ans

Philippe Delbauvre



La retraite à 70 ans On ne peut que comprendre les Français qui sont séduits à l'idée de voir reculée la date de leur départ en retraite. Ce n'est pas le travail en lui même qui dans la majorité des cas est la cause de leur intérêt pour cette proposition, mais la volonté d'accroître le montant de leurs ressources une fois leur vie de labeur terminée.

La retraite à soixante ans n'est, faut-il le rappeler, plus qu'un mythe à tous les sens du terme. Les politiques se gardent bien de prononcer son acte de décès, conscients qu'ils sont de l'agitation qu'une telle annonce pourrait déclencher. Comme à l'accoutumé, ils ont donc biaisé. Ce qui fut fait par l'intermédiaire de l'augmentation de la durée de cotisation et donc de travail nécessaire, entraînant de facto le recul de la date à partir de laquelle on peut prétendre au repos. Il faut aussi prendre en considération que l'on étudie aujourd'hui jusqu'à un âge beaucoup plus avancé que de par le passé retardant d'autant l'entrée dans la vie active et qu'il est de plus en plus difficile de ne pas connaître des périodes de chômage.

Les départs situés au delà de la date fatidique, quoique minoritaires, ne constituent pas une exception. On songe de suite aux indépendants qu'ils soient commerçants ou membres de professions libérales. On peut aussi mentionner les élites qui voient leur contrat prolongé. C'est le cas par exemple des Professeurs d'université qui peuvent, s'ils le souhaitent, rester en fonction au delà de la durée légale. Ces catégories, si elles existent, n'en sont pas moins très minoritaires.

Tel n'est pas le cas des gros bataillons constitués de Français normaux qui sont ou seront soumis au même traitement. A titre d'exemple, entrer dans la fonction publique aujourd'hui ne permet plus de disposer des mêmes avantages que de par le passé. Autre exemple, le niveau d'étude qui permet de se mettre relativement à l'abri du chômage ne cesse d'augmenter. Le grand nivellement a donc commencé et se trouve bien avancé. Même les cadres disposant d'une formation objective, tels les scientifiques, sont soumis à la concurrence d'une immigration favorisée qui a pour conséquence aujourd'hui de tirer les salaires à la baisse mais aussi de relativiser ce qui était auparavant une sécurité d'emploi pour ce type de salariés.

Puisque le montant de la retraite dépend des salaires engrangés durant la vie de travail, il va de soi que la raréfaction des augmentations, la disparition de la promotion sociale, ainsi que la stabilité des salaires, ne pourront qu'avoir à l'heure du calcul final que de funestes conséquences. Cet aspect comptable doit aussi être pris en considération.

Le ridicule de cette mesure, c'est qu'elle ne concerne que les cadres d'un niveau avancé. Et encore. En effet, à la base, on est considéré par les entreprises comme déficient à partir de 45 ans. Comment dans de telles conditions peut-on espérer voir prolongée une durée de travail que les employeurs choisissent dans les faits de réduire ? Même dans le cadre d'entreprises qui ont besoin de main d'œuvre comme le bâtiment, peut-on imaginer des salariés tels les couvreurs encore en activité à 65 ans ?

Les politiques sont conscients de ces contradictions qui n'en sont que si on prend au sérieux l'objectif déclaré. Ils ne s'agit simplement que d'habituer les Français à des retraites modiques, limitées au strict minimum. C'est là la première étape.

Ensuite, lorsque nos compatriotes verront dans leur voisinage des retraités, contraints de travailler encore, afin de, non pas s'offrir un supplément, mais s'assurer le minimum décent, ils leur faudra alors réagir.

Ce sera alors l'individualisation par la capitalisation. Avec tous les risques que cela comporte comme en témoigne l'actuelle crise financière.

lundi 20 octobre 2008




Les gouvernements étrangers font naturellement appel à l'étranger

Philippe Delbauvre



Les gouvernements étrangers  font naturellement appel à l'étranger
Alors qu'à ses débuts, l'immigration en France ou plus généralement en Europe, avait pour but de recruter une main d'œuvre peu qualifiée qui ne se réduisait qu'à des bras symbolisant une force presque exclusivement musculaire, l'adoption récente du pacte pour l'immigration vient d'entériner une évolution nouvelle.

En effet, sachant les effets de la mécanisation comme de l'automatisation, il n'y a aujourd'hui plus besoin contrairement à hier, de personnels non qualifiés, tant étrangers que Français. On remarquera au passage que, même si nos élites n'en ont cure, ce type de travailleur du passé a depuis fait souche et que sa descendance se trouve pour la majorité d'entre elle sans emploi : pour le plus grand malheur de nos compatriotes. En revanche, il existe une carence en cadres, notamment scientifiques, sur l'ensemble du territoire européen, ce qui vient de conduire les 27 à développer une immigration choisie dont l'objet est le recrutement de cerveaux, principalement issus d'Afrique.

Le pacte européen utilise deux termes pour caractériser l'immigration à venir : sélective et circulaire. Par le premier, on veut signifier que seule une partie de l'immigration pourra être désormais acceptée (comme si on avait pu empêcher l'autre d'exister et de se développer de par le passé), tandis que le second sous entend qu'il ne s'agit que d'une migration à durée déterminée (comme si les nouveaux migrants naturalisés auront l'envie de retourner au pays après quelques années passées ici).

Ces impératifs sont la conséquence de la volonté de rivaliser économiquement avec la puissance américaine en employant, comme on peut le constater, les mêmes méthodes : on a simplement éviter de traduire green card par carte verte, le bleu ayant été jugé plus seyant. Il est bon de savoir que la chasse aux cerveaux n'est pas en Europe, une réussite : en effet, seulement 5% de ce marché mondial vient à nous pour l'instant. D'où l'idée de le développer sachant qu'il est évident que d'un point de vue comptable, tant d'un côté que de l'autre de l'Atlantique, il est beaucoup plus rentable d'importer un ingénieur étranger qui est un produit fini, plutôt que d'en former un en France.

Une fois de plus, les gouvernements européens sont en phase lorsqu'il s'agit de faire fructifier la machine économique qui bien entendu n'a pas de frontières. En revanche, aucun d'entre eux n'a eu le mérite de penser les besoins de chacun des pays tant pour aujourd'hui que pour demain. C'est ainsi qu'aucune politique d'éducation digne de ce nom n'a été élaborée. Rien n'a par exemple été conçu afin d'inciter les jeunes Français à choisir l'orientation scientifique, alors que l'on sait très bien que c'est pourtant une bonne assurance contre le chômage.

Ce ne sont là que des gouvernements étrangers qui, tout naturellement, font appel à l'étranger.

mardi 14 octobre 2008

Le purisme est l'affaire des esthètes, pas des politiques

Philippe Delbauvre



Le purisme est l'affaire des esthètes, pas des politiques
Je ne pensais pas, après avoir écrit un article (1), que les faits allaient si tôt me donner raison. Je ne pouvais pas non plus imaginer que Jorg Haider allait disparaître dans les circonstances que l'on sait, depuis.

Que l'extrême droite autrichienne puisse atteindre 30% des suffrages, voilà qui ne peut que susciter l'admiration et l'envie de ses homologues européennes. Pourtant, la leçon est facile à retenir et elle peut être appliquée partout en Europe. Elle passe par le refus du dogmatisme et par la nécessaire flexibilité des prises de position politique de la mouvance.

Que Voxnr se soit fait une spécialité de l'anticapitalisme, ce n'est pas un fait nouveau. On nous le reproche assez. A tort. La récente et actuelle crise financière nous conforte dans nos prises de position. L'analyse marxienne, dont j'ai déjà fait l'apologie (2), consiste à postuler que, majoritairement, tout n'est qu'affaire de gros sous pour l'électorat. C'est tant vrai que sans une crise grave, qu'elle soit économique ou autre, les nationalistes peuvent historiquement aller se rhabiller. C'est peut être triste mais c'est vrai. Que reste t-il des contestataires en Allemagne entre 1924 et 1930 ? Presque plus rien. Le lecteur peut aller consulter l'histoire, c'est partout pareil. Désolé d'avoir désespéré Billancourt. Je ne suis pas Sartre.

Qu'il y ait des adeptes de la pensée folklorique en Autriche, c'est probable. Totalement déconnectés de la réalité, vivants entre eux, imperméables à toute forme de raisonnement logique, ils sont un fardeau pour la mouvance. C'est justement la raison pour laquelle FPÖ et BZÖ les ont cachés, tels les mongoliens dont on a honte, dans l'arrière cuisine, lors des dernières élections.

Qu'importe à Haider son attachement à l'entrée de la Turquie dans l'Europe. Le bon sens lui fait changer de cap.

Qu'importe à Strache sa célébration de l'Urvolk autrichien, la raison le mène à la défense du pouvoir d'achat.

Et ça marche !

Bien évidemment, ni l'un, ni l'autre n'ont intérieurement changé. Il ne s'agit que d'une adaptation à un système qui a ses règles et qu'on ne peut changer. Vous viendrait-il à l'idée d'utiliser les mains sur un terrain de football au motif que vous êtes un inconditionnel du ballon ovale ?

On peut d'ailleurs noter que nos adversaires ne se privent pas de ce genre de cabriole : ainsi, à titre d'exemple, les autres faisant de même, Delanoé, autoproclamé libéral et socialiste (sic), vient de déclarer vouloir « démolir le libéralisme économique ». Et sans aucune gêne.

Le purisme est l'affaire des esthètes. Pas des politiques.

"Nous n'avons pas davantage d'électeurs d'extrême droite qu'en 2006, quand ils avaient fait 15% ensemble", analysait le politologue Peter Filzmaier à la veille du scrutin. Le succès des formations d'extrême droite tient, selon lui, à "un sentiment négatif de frustration, de méfiance à l'égard de la grande coalition" gauche-droite, au pouvoir entre janvier 2007 et juillet 2008.

"Ils ont su reléguer leur rhétorique xénophobe au second plan au profit des thèmes sociaux, qui sont apparus comme la première des préoccupations des électeurs", analyse le politologue Emmerich Talos, de l'Université de Vienne.

"FPÖ et BZÖ ont aussi su capter le mécontentement vis-à-vis des partis au pouvoir, sans que tous les suffrages en leur faveur ne soient forcément motivés idéologiquement", souligne le politologue Peter Ulram.

notes


(1) Tirer toutes les conséquences de la conjoncture

(2) Marxisme et mouvance nationale

Photo : Jorg Haider

jeudi 9 octobre 2008

Vive la crise

Philippe Delbauvre



Vive la crise
Comme on pouvait s'y attendre, la crise financière qui vient de toucher les Etats Unis m'a réjoui.

Ne serait-ce qu'en raison de la réaction des communistes qui voient bien évidemment dans cet épisode, pourtant très ponctuel, les signes évidents des contradictions intérieures au capitalisme qui lui seront fatales. C'est bien sur une erreur stupide et le gouvernement américain vient de montrer que le libéralisme pouvait faire preuve de souplesse et d'adaptation en cas de nécessité vitale.

Néanmoins, en étant obligé de nationaliser quatre groupes face à une crise financière importante, les libéraux viennent de montrer leur limite. Le soutien massif des foules européennes à ce système économique commence à s'étioler et la peur parallèlement grandit. En nationalisant, les libéraux viennent de payer les frasques des actionnaires avec l'argent des simples contribuables. Outre la nationalisation qui remet en selle l'idée de l'état régulateur, les libéraux commettent aussi une seconde erreur en volant au secours des actionnaires qui sont ravis de l'aubaine et qui n'en espéraient peut être pas tant. La leçon a toute chance d'être retenue et les aggioteurs auraient tort de se priver de ne pas recommencer.

Reste évidemment le peuple qui, à la base, paie les pots cassés comme à l'accoutumé. Si certains cherchent outre atlantique à lui venir en aide, d'autres considèrent que suffisamment a été fait et que pour la majorité, c'est la loi du marché qui doit s'appliquer. Une chose est certaine, c'est que la sacro sainte croissante est aux Etats Unis en berne. C'est une mauvaise nouvelles pour eux ainsi que pour les économies européennes qui n'avaient pas besoin de ça. Moins de croissance en Europe, c'est moins de ressources pour les états qui ne pourront comme il le faudrait effectuer leur rôle de redistributeurs.

Or les Français ont besoin d'aide comme le montre le faible pourcentage de vacanciers cette année. Des Français qui ne peuvent même plus se permettre de faire grève, serrés qu'ils sont, par des crédits à des taux quelquefois vertigineux. C'est justement parce que le budget est calculé au plus juste que les Français sont aussi sensibles à la baisse du pouvoir d'achat. Cela ne se traduit pas pour eux par moins d'épargne mais par la disparition de certaines dépenses. On songe à nouveau aux vacances.

La manifestation au profit de la défense de la poste a ravi les syndicats au motif qu'un postier sur quatre fut gréviste. Objectivement, si la libéralisation est aussi catastrophique qu'ils le disent, il faut bien reconnaître que c'est peu. Malhonnêteté intellectuelle ou inconscience ? Mystère.

En fait je suis persuadé que les Français n'acceptent de se mobiliser que lorsqu'ils ont le couteau sous la gorge. C'est à dire au moment où il est trop tard. Attendre d'être victime d'une délocalisation pour se manifester, c'est l'assurance de perdre son emploi. Accepter dès maintenant la libéralisation d'un secteur, c'est approuver par la suite des licenciements ainsi que l'augmentation des coûts des services.

Peut être que les nationalistes feraient bien autour d'eux de sensibiliser ceux qu'ils rencontrent aux problèmes économiques qui les touchent. Peut être aussi que des campagnes d'information sont nécessaires. Je doute quand même quant à l'efficacité pédagogique exclusive de la démarche parce que je pense les Français inaptes aujourd'hui à la rébellion comme le montre l'actualité où les masses sont passives. Néanmoins, si on commençait à entendre les nationalistes parler d'économie, cela leur donnerait une toute autre crédibilité. Il n'en reste pas moins qu'un jour ou l'autre le seuil de tolérance sera franchi parce que les Français ne pourront plus faire autrement que de se révolter suite à leur propre faillite.

C'est aussi à cela que les nationalistes doivent se préparer au cas où. Il serait en effet catastrophique de laisser l'extrême gauche récupérer un mouvement de contestation majeure au motif que nous aurions laissé de côté la principale source de mécontentement des Français.


mardi 23 septembre 2008

Tirer toutes les conséquences de la conjoncture

Philippe Delbauvre


Tirer toutes les conséquences de la conjoncture Nombre de nationalistes et patriotes établissent, spontanément ou après étude, un bilan de la situation intérieure française qui s'avère des plus catastrophiques. Encore faudrait-il qu'ils aillent jusqu'au bout de leur démarche en tirant toutes les conséquences de cette conjoncture.

On sait très bien ce que sont les motivations des militants de base. Principalement, préserver un héritage multiséculaire établi sur une homogénéité tant ethnique que religieuse. C'est bien souvent d'ailleurs la naissance d'une France composite qui les a poussés progressivement vers l'engagement politique. Il ne s'agit pas de porter un jugement de valeur, avec ou sans moraline, sur le bien fondé de leur motivation mais d'en prendre acte.

S'ils veulent voir leurs ambitions couronnées de succès, il faudra que l'un des leurs ou quelqu'un en qui ils se reconnaissent parviennent au pouvoir. Ils n'ont rien à espérer, et ils le savent, de ceux qui n'ont pas baigné dans leur terroir. Plus prosaïquement, nul espoir tant côté droit que côté gauche de l'échiquier politique.

Force est de constater pourtant que l'engagement politique n'est pas à la mode. Il suffit de comparer les chiffres attestant de la participation dans les fora nationalistes avec ceux indiquant le nombre d'inscrits sur les fora footballistiques. Chacun pourra vérifier. Ce qui est vrai du jeu de ballon l'est aussi pour des disciplines tout aussi futiles.

En conséquence, et compte tenu de l'état d'esprit général, si les nationalistes veulent accéder un jour au pouvoir, il leur faudra nécessairement biaiser. En effet, les thématiques qui sont chères aux militants nationalistes laissent les Français indifférents. Non pas que ces derniers n'y prêtent pas l'oreille de temps à autres, mais que plutôt leurs vies et leurs préoccupations sont ailleurs.

Il y a peut être un nombre non négligeable de Français qui regrettent le temps jadis de la France homogène suite aux problèmes qu'ils ont pu rencontrer quelquefois dans leur vie de tous les jours. C'est néanmoins le problème rencontré et non l'inhomogénéité dans ce qu'elle a de théorique qui les a quelquefois faits pester. La nuance est de taille.

Le Français, suite à son expérience personnelle, établit le constat bien connu que des allogènes, il y en a des bons comme des mauvais. Il sera très difficile voir impossible de le faire changer d'avis. C'est vrai pour la couleur, c'est vrai aussi pour le culte. Quand bien même on voudrait l'homogénéité, il serait ridicule et suicidaire de braver de tels vents contraires : le Français ne changera pas d'avis.

Le Français, suite à son expérience personnelle, établit le constat bien connu que nous sommes en démocratie. A savoir par exemple que ce que disent les journalistes est le plus souvent vrai. Les nationalistes savent très bien que c'est faux, et pour cause. Que la version officielle des attentats du 11 septembre soit un mensonge éhonté, nous le savons presque tous. Que la vérité puisse se savoir serait probablement une bonne chose pour les nationalistes. Pourtant, quand bien même cela serait le cas, le Français ne sortirait pas pour autant dans la rue afin d'entamer la révolution. Ce qui est vrai du WTC l'est tout autant pour d'autres mensonges. Simple question de bon sens.

En revanche, ce que le Français ne supporte pas, c'est que l'on touche à son portefeuille. Autre temps, autres mœurs, en effet.

Personne ne pourra contester le contraire. C'est donc la thématique économique qui doit devenir la clef de voûte de l'opposition au Système. Parce que les choses vont mal et qu'elles ne vont pas s'améliorer. Parce que l'histoire montre qu'ici ou ailleurs, les masses sont avant tout sensibles aux conditions de vie. La paupérisation des classes moyennes est un des éléments clés du basculement sociologique qui permet le renversement de l'ordre établi.

Le reste n'est que folklore à l'usage d'une petite minorité.

Il ne s'agit pas d'abandonner les objectifs initiaux, mais de se donner les moyens réels afin de les atteindre. Point de renoncement, donc. Juste une adaptation tactique à un système qui est un économisme et qui doit donc être combattu en tant que tel. Les masses rejoindront les nationalistes que si elles ont l'intime conviction qu'ils pourront résoudre les problèmes économique et sociaux qui se posent à elles. La quotidienneté de nos compatriotes doit donc être analysée bien davantage qu'elle ne l'est aujourd'hui. Une baisse de l'allocation logement, des revenus, des allocations familiales fait bien plus de mal au Système qu'un paysage polychrome auquel d'ailleurs le Français s'est habitué.

Ceux qui me connaissent seront peut être surpris de me voir rompre avec ce qu'il semblait être mes fondamentaux. Ce n'est qu'une apparence. Constatant que les anciens discours ayant autrefois mobilisés sont devenus aujourd'hui inopérants, j'adapte simplement mon tir à une cible qui a mu.

Seule la démarche change, le dessein est identique.

mercredi 17 septembre 2008

La raison et la victoire

Philippe Delbauvre



La raison et la victoire
Le fait d'avoir raison en politique comme dans d'autres domaines ne constitue ni une condition nécessaire, ni une condition suffisante afin de remporter la victoire finale. On peut donc parfaitement gagner tout en ayant tort et perdre tout en ayant de légitimes aspirations.

L'histoire du parti communiste français peut à cet égard être éclairante. C'est au moment où il a le moins de raisons d'être, tant au niveau de son idéologie que de ses prises de positions, qu'il atteint son acmé. C'est ainsi qu'il triomphe dans les urnes au moment même où il célèbre le stalinisme et où il conteste une société où les conditions de vie ne cessent de s'améliorer. Parallèlement, il s'effondre aujourd'hui alors qu'il n'a jamais eu autant de raisons de récolter les suffrages de nos concitoyens. Jamais autant qu'aujourd'hui en effet les idées marxistes n'ont eu autant de raisons d'être. C'est ainsi que la concentration du capital via les fusions et acquisitions n'ont jamais été aussi fortes. C'est ainsi que jamais la précarité sociale sous toutes ses formes n'a été autant développée. En conséquence le parti communiste français était puissant au moment même où il avait globalement tort et se trouve aujourd'hui faible au moment où ses analyses s'avèrent globalement justes.

On peut également se rappeler l'histoire de la maison écologiste qui, quoique différente, confirme le propos. Cette tendance politique est aujourd'hui particulièrement faible en regard du passé alors que paradoxalement la nature ne s'est jamais aussi mal portée. Entre la fonte de la banquise, le dérèglement climatique dont nous venons en effet de constater encore les effets cet été, la disparition d'espèces animales dont on sait qu'elle va s'accroître, les manipulations génétiques qui vont crescendo sans que nous ne connaissions les conséquences à long terme, les écologistes voient aujourd'hui nombre de leurs idées validées dans les faits davantage qu'hier. Pourtant c'est aujourd'hui qu'ils sont, au même titre que les communistes, beaucoup plus faibles qu'ils ne l'étaient hier.

Les nationalistes de toutes obédiences feraient bien de méditer ce double échec.

Si les communistes français se sont effondrés, c'est principalement parce qu'ils se sont arc boutés sur leurs fondamentaux avec la rigidité qu'on leur connaît. Préférant l'intégrisme politique à la souplesse de l'adaptation, ils se sont condamnés eux mêmes à ne plus exister qu'à l'état de groupuscule. En quoi le profil rigide, intégriste et dogmatique de Marie George Buffet pouvait-il séduire « la société du spectacle » au sein de « la société de consommation » ? Faute de l'avoir compris et malgré, encore une fois, une doxa adaptée au monde contemporain, ils se sont effondrés.

Le cas écologiste est bien évidemment différent. Leur effondrement tient à leur trop grande proximité d'avec les autres partis. C'est ainsi que leurs thèmes purent être récupérés puis recyclés. S'ils avaient fait preuve de rigidité idéologique comme les communistes en tentant, par exemple, d'imposer aux Français le végétalisme, ils se furent condamnés. Au contraire, en reprenant socialement le réformisme doux des socialistes, ils se condamnèrent à être récupérés.

On s'accorde unanimement à reconnaître que l'électorat du Front National lors de la dernière élection majeure fut pompé par le candidat Sarkozy. Il est plus que probable que c'est la proximité des thèmes de campagne qui en est le responsable. Quand Nicolas Sarkozy parla de racaille ainsi que de karcher, il va de soi qu'il ne fit pas uniquement référence aux actes de ceux incriminés mais aussi, et volontairement, à leur nature, faisant écho à ce que beaucoup ressentent. Contrairement à l'idée répandue, ce n'est pas tant le Front National qui est allé vers l'Ump, mais bien le candidat de l'Ump qui s'est rendu sur les terres du Front National.

Il est donc maintenant nécessaire de se servir des analyses ayant trait aux communistes et écologistes. Si le Front National choisit la voie de l'intégrisme – comme les communistes – il se condamnera à la marginalisation puisque bien peu de Français pourront se reconnaître en lui. Si de la même manière, il continue de faire de sa thématique de toujours, la clef de voûte de son édifice programmatique, il disparaîtra – comme les écologistes – puisque cette thématique est aujourd'hui déjà récupérée. Il ne s'agit bien évidemment pas de l'abandonner non plus mais de ne plus en faire un fonds de commerce unique.

Il est plus que temps d'aller jusqu'au bout de la démarche de rénovation du Front National et d'éviter ainsi les deux écueils qui furent fatals aux communistes et écologistes. Il est plus qu'urgent d'abandonner les nombreux joujoux qui datent du millénaire précédent. D'une part les Français ne s'y intéressent pas, d'autre part c'est sombrer dans la rigidité qui fut mortelle pour les communistes. Il faut aussi que la différence entre Front National et Ump – on songe aux écologistes – cesse d'être floue. Cela suppose une critique radicale du Système dont l'Ump est le héraut. Peut être faut-il dire maintenant aux Français les vérités dans le domaine économique qui furent dîtes ailleurs.

Ce sont ces vérités qui nécessairement ne pourront en aucun cas être ponctionnées.

dimanche 7 septembre 2008

Je choisis Obama

Philippe Delbauvre



Je choisis Obama
Nous nous rapprochons en ce début septembre de l'échéance de la présidentielle américaine. Puisque les deux candidats ont été désignés, l'heure du choix est arrivé. Trois sont possibles : Obama, MacCain, l'abstention. Je vais tenter d'exprimer pourquoi mon choix s'est porté sur le premier.

Obama est le chouchou des médias aussi bien outre atlantique qu'ici même. Beaucoup considèrent qu'il est l'homme providentiel qui parviendra à résoudre les problèmes qui se posent tant aux américains qu'aux citoyens du monde entier. Persuadé du contraire, j'espère donc son élection afin que les hommes soient déniaisés puisqu'il échouera. Mieux, parce qu'il est ce qu'il est, il ne changera pratiquement rien.

Parce qu'Obama est noir beaucoup pensent que sa simple appartenance raciale contribuera à faire changer les choses. C'est oublier qu'avant d'être un noir, il est avant tout l'homme d'un système et d'ailleurs formé par ce système. Ceux qui ont une obsession pour la couleur de peau seront en cas de victoire bien obligés de se rendre à l'évidence : c'est le choix politique qui prime et non le chromatisme.

Parce qu'Obama est démocrate, beaucoup pensent que sa politique sera foncièrement différente de celle du président Bush. C'est oublier que les démocrates sont tout sauf des enfants de chœur. Ils savent simplement, à l'image de Bill Clinton, mieux communiquer que les républicains. Un Bill Clinton qui en Irak a fait avec son embargo beaucoup plus de morts que n'en a fait George Bush. Montrer qu'un démocrate dans lequel on place à tort beaucoup d'espoirs fait globalement la même politique qu'un républicain me semble une excellente chose.

Parce qu'Obama est jeune et dispose d'une silhouette svelte, beaucoup pensent qu'il opérera une rupture. C'est bien évidemment ridicule. L'orientation politique ne dépend pas de l'âge du capitaine qui n'est qu'une apparence.

Si malheureusement Obama venait à ne pas être élu, on entendrait entonner le refrain qu'avec lui tout aurait été différent. C'est justement cela qu'il faut éviter. Puisqu'il est le grand miracle, ce que je ne crois pas, il faut nécessairement l'essayer. Comme il ne changera fondamentalement rien, la déception des deux côtés de l'atlantique adviendra. C'est très exactement ce que je souhaite. Il faut montrer qu'aux Etats Unis rien n'est possible puisque le Système est verrouillé. Imaginez au passage une France où il n'y aurait ni Front National, ni extrême gauche et vous obtenez le système américain. On aurait tout comme aujourd'hui des alternances de personnes et non d'idées mais sans la possibilité de pouvoir exprimer autre chose.

C'est pour toutes ces raisons qu'Obama doit être élu.

samedi 6 septembre 2008

Le NPA ? Manipulés et manipulateurs

Philippe Delbauvre



Le NPA ? Manipulés et manipulateurs
Je ne sais ce que sera le nouveau parti anticapitaliste de Monsieur Besancenot. Je ne sais ce que seront son nom, ni ses orientations. Il sera très probablement structuré à l'aide des cadres de la ligue qui auront sans doute pour mission de mettre sous tutelle les militants associatifs actuellement recrutés qui, tôt ou tard, finiront par s'apercevoir qu'ils ont été grugés.

Je reconnais par la force des choses à la ligue ses nombreux mérites et succès. Elle a su donner au parti socialiste de nombreux cadres de valeur qui sont pour certains situés tout en haut de l'édifice bobo. Elle a même avec Lionel Jospin participé à la formation intellectuelle d'un premier ministre sans que les Français ne le sachent, ce qui n'est pas rien. Elle a enfin investi le tissu associatif au point de prendre le contrôle de grandes associations.

Elle suscite ma jubilation dans la mesure où elle a la capacité de paralyser une gauche que je n'aime pas et qui d'ailleurs ne mérite pas son nom. Elle a la possibilité de faire un score particulièrement élevé lors des prochaines élections européennes, ce qui associé à un bon résultat du Front National, instinctivement me comblerait d'aise.

Néanmoins,

J'ai toutes les raisons de me méfier de cette structure. L'invitation chez l'incontournable Michel Drucker n'est pas le fait du hasard et il n'est pas impossible que consignes aient été d'en haut données afin que sur le plateau de l'émission du dimanche après midi le modeste (1) facteur puisse sous les feux se présenter. Il va en effet de soi que dans l'hypothèse fort logique où le nouveau parti anticapitaliste affaiblit la gauche, il favorise ainsi indirectement la droite. On imagine ce que le maintien lors de seconds tours à venir de candidats du Npa pourrait occasionner comme dégâts au Parti Socialiste. Tel n'est pas l'intérêt bien compris des nationalistes qui ne peuvent cautionner une démarche favorisant l'actuel locataire de l'Elysée.

Réciproquement, puisque la Lcr a déjà de par le passé mêlé ses voix à celles du Ps, on peut légitimement envisager que le nouveau parti anticapitaliste puisse factuellement apporter son soutien d'une manière ou une autre à un parti socialiste dont j'ai écrit peu avant que je ne l'aimais pas : perspective peu réjouissante.

Parce que la classe politique traditionnelle est frappée par le discrédit, tout candidat apparaissant – le verbe est important – sympathique a toute chance de récolter les voix d'un électorat perdu alors tenté par un vote affectif. C'est ainsi que l'on peut expliquer les succès de la Lcr et de Lo, ou plutôt de la personnalité de leurs représentants, même si on doit également prendre en compte les multiples trahisons des dirigeants socialistes à l'égard de leur doctrine.

Justement, l'électorat d'extrême gauche est volatil. Il n'est aussi pas plus communiste que vous et moi et n'apprécierait guère l'embrigadement qui irait avec. Il est foncièrement hostile au Système comme le sont les nationalistes.

C'est la raison pour laquelle, il nous revient de droit.

vendredi 6 juin 2008





Une équipe « américaine »

Philippe Delbauvre


Une équipe « américaine »
Je dois avouer que je ne goûte guère la composition de l’équipe de France de football tant elle est caricaturale : elle ressemble par trop à une équipe de basket américaine. Libre à nos « amis » d’outre atlantique de faire l’apologie du melting pot à condition que nous en soyions nous même protégés, ce qui à l’évidence n’est plus aujourd’hui le cas.

L’ethnie, n’en déplaise aux bien pensants, est un facteur essentiel permettant de caractériser un peuple au point que l’on peut même dire que physiquement un allemand a une tête d’allemand ou un anglais, une tête d’anglais. Cela fut vrai dans le passé mais l’est de moins en moins aujourd’hui. Qu’est ce qu’un peuple si ce n’est historiquement une peuplade qui s’est développée ? L’ethnie est donc la première pierre de l’édifice que l’on prend malin plaisir à détruire, justement pour faire disparaître les nations qui sont autant d’oppositions au grand marché global.

Bien peu de paramètres divergents distinguent aujourd’hui les différents peuples européens si ce n’est peut être la langue qui dans la plupart des cas ne se limite qu’à l’usage de quelques centaines de mots. Voilà qui n’est plus suffisant pour étayer une quelconque spécificité nationale. De même, la détestable coutume qui consiste à utiliser de plus en plus fréquemment l’anglais ou plus exactement l’américain, n’est plus un phénomène simplement français mais touche désormais le continent tout entier. Il y a nivellement et comme de coutume, vers le bas.

Soyons clairs, j’apprécie les noirs comme le fait Kémi Séba, c’est à dire vivant en Afrique et là uniquement. Ils ont eux aussi un patrimoine et une culture à défendre qui sont les leurs et non les nôtres. On peut d’ailleurs s’interroger sur l’intérêt et l’admiration portés aux quelques peuples amazoniens ou autres, préservés de toute civilisation, si c’est pour dans le même temps prendre un malin plaisir à détruire les caractéristiques déterminantes de tous les autres peuples.

On m’objectera peut être qu’être membre d’un pays c’est adhérer à ses valeurs et à ses règles. L’actualité depuis longtemps nous montre que majoritairement tel n’est pas le cas et qu’il ne s’agit là que d’une hypothèse d’école démentie par les faits. On devient Français globalement par intérêt et non par amour, et une main sur le cœur durant l’hymne national n’y changera pas grand chose.

A mon sens, seuls les combattants pour la France durant les dernières guerres, eurent du bénéficier de la naturalisation. Or, ce fut justemlent ceux là qui furent délaissés.

« Qui sait si celui qui repose sous l’arc de triomphe n’est pas cet étranger devenu fils de France, non par le sang reçu mais par le sang versé. »

dimanche 1 juin 2008

Samedi, 31 Mai 2008



Au sujet de l'article 180

Philippe Delbauvre


Au sujet de l'article 180
Il n’a pas fallu longtemps après l’énoncé du verdict du tribunal de Lille avant que d’être contraint d’entendre, où que nous fussions, les aboiements des tenants du Système, qu’ils soient membres d’associations, de ligues de vertu ou de partis politiques.

En ce qui me concerne, plutôt que d’inventorier les cris de toutes parts issus, ainsi que de prêter confiance au corps journalistique, j’ai préféré me documenter juridiquement afin de connaître l’article du code civil permettant à un juge de frapper de nullité un mariage en raison d’une absence de virginité féminine. Article que voici :

Article 180

Le mariage qui a été contracté sans le consentement libre des deux époux, ou de l'un d'eux, ne peut être attaqué que par les époux, ou par celui des deux dont le consentement n'a pas été libre, ou par le ministère public. L'exercice d'une contrainte sur les époux ou l'un d'eux, y compris par crainte révérencielle envers un ascendant, constitue un cas de nullité du mariage.

S'il y a eu erreur dans la personne, ou sur des qualités essentielles de la personne, l'autre époux peut demander la nullité du mariage.

On ne peut que constater à la lecture de la dernière phrase de l’article 180 que le juge n’a fait qu’appliquer le droit civil français. Sachant que la virginité de l’épouse était essentielle aux yeux du mari et que de plus elle avait menti sur son état, il n’y avait pas d’autre issue pour le jugement, quoique puissent en dire les bonnes âmes du Système.

Pour information, on peut remarquer que l’islam n’a jamais fait l’apologie de la cérémonie de la défloration au même titre qu’il a toujours désapprouvé les tatouages corporels que l’on trouve parfois sur quelques visages voilés. De même, et sur la question du mariage, force est de constater qu’islam et catholicisme convergent vers la sanctification de la virginité qu’illustre notamment la couleur de la robe de la mariée.

On peut se demander ce que penserait un catholique fraîchement marié à la mairie à une musulmane ayant volontairement masqué son appartenance religieuse. N’y aurait-il pas de la même façon motif à recourir à un procès en annulation ?

En fait, c’est à nouveau le procès de l’islam qui est effectué afin de sensibiliser la plèbe au choc des civilisations, les droits des femmes servant, comme si souvent, de vecteur systémique.

vendredi 23 mai 2008

Jeudi, 22 Mai 2008



Les Français ont-ils bien compris ce qui les attend ?

Philippe Delbauvre


Les Français ont-ils bien compris ce qui les attend  ?
Je ne sais si les manifestants de ce jeudi 22 mai ont pris la peine de potasser le sujet qui les a poussés à se mettre en grève. Les documents ne manquent pas sur la toile, consultables à souhait, non dissimulés, sachant que les organismes financiers spécialisés qui ne sont autres que ceux qui dirigent réellement notre politique dite nationale savent pertinemment que bien peu de Français prennent le temps de s’informer par leur propre soin. Le caractère festif des différentes grèves ne prête pas à sourire et serait même motif d’inquiétude. Les Français ont-ils bien compris ce qui les attend dans un futur proche ?

L’allongement à 41 ans de la durée de cotisation afin de pouvoir bénéficier de sa pension rend obsolète la retraite à 60 ans pour la plupart des jeunes Français de demain. Cela ne serait pas si grave si la vie dans le monde du travail n’avait pas changé : en effet, on sait qu’aujourd’hui le temps accordé à la durée des études a augmenté et que la recherche du premier travail prend du temps. On sait aussi que la précarité économique engendre des périodes de plus en plus importantes de chômage. On sait enfin que passé un certain âge, le retour dans le monde du travail devient illusoire. A quel âge pourra t-on demain, en tenant compte de ces conditions, partir en retraite ?

Evidemment, c’est comme à l’accoutumé une histoire de gros sous qui occasionne des problèmes sociétaux. La France est un pays qui vieillit et qui, phénomène distinct, a beaucoup de retraités. On n’apprendra à personne qu’un retraité perçoit une pension payée par ceux qui travaillent. Ceux là mêmes qui ne sont plus aujourd’hui en nombre suffisant pour financer leurs aînés. C’est la raison pour laquelle les organismes économiques ont déjà planifié un doublement de l’immigration pour les années à venir : un immigré est un atome cotisant et un consommateur (la croissance !!!). On comprendra que c’est la logique économique qui impose ses choix et que dès lors toute réponse strictement politique dans le cadre du système est inadaptée. On comprendra aussi par la même occasion que les campagnes antiracistes ne sont pas la conséquence de nobles idéaux mais une nécessité afin de garantir la stabilité du système économique et social présent.

Question d’argent – donc - qu’il va falloir résoudre puisque désormais il n’est plus temps d’éluder. Lorsqu’un budget est déséquilibré, le remède consiste à majorer les entrées et minorer les sorties ; c’est ainsi que l’on peut augmenter la durée de cotisation nécessaire, diminuer le montant des retraites, accroître l’imposition des actifs.

Il est bien beau de postuler un départ à la retraite tardif sachant que ceux que l’on appelle les seniors sont les premières victimes des licenciements et ne sont embauchés qu’en dernier lorsqu’ils le sont. On comprend le pourquoi à l’incitation au travail – en pure perte – de cette catégorie, de la part du gouvernement. On comprend aussi pourquoi les jeunes sont incités à se professionnaliser au plus vite ainsi qu’à travailler durant leurs études quitte à abandonner les humanités.

La diminution du montant des retraites déjà basses semble impossible au premier regard ( 50 % calculés sur les revenus des 25 dernières années). Pourtant, dans les organismes économiques et financiers on considère qu’une épargne réalisée tout au long de la vie et située à hauteur de 30 % du salaire pourrait fournir une bonne base pour constituer une retraite complémentaire : c’est la porte ouverte pour une baisse des montants des retraites. C’est aussi une envolée au firmament du ridicule. En effet, de plus en plus de ménages sont endettés (avec la bénédiction des gouvernements ravis de les voir consommer) et le phénomène va crescendo. C’est aussi oublier que ces 30 % ponctionnés n’iront pas dans la consommation.

Accroître la pression fiscale c’est nuire à la consommation nécessaire à la croissance.

Le problème semble donc insoluble et il y a fort à parier que se profile à l’horizon la fin des régimes de retraites au profit de la capitalisation.

mercredi 23 avril 2008

Mardi, 22 Avril 2008



Bon voyage et bon vent

Philippe Delbauvre


Bon voyage et bon vent
Il n’est pas plus mal que Jean-François Touzé, accompagné d’autres personnages tout aussi indésirables et improductifs, quittent le Front national de manière à ce qu’au sein du Mouvement on ne se retrouve plus désormais qu’entre nationalistes. On a en effet trop longtemps permis à des individus atteints de pulsions monomaniaques d’origine reptilienne de coloniser un mouvement dont l’objectif est de proposer un programme élaboré qui ne se limite pas au simple contenu de la colonne fait divers des différents journaux.

Monsieur Touzé devrait pourtant savoir que les nationalistes ne sont ni de droite, ni de gauche mais essentiellement Français. Dans cette optique, le Front national n’a pas pour vocation d’être une courroie de transmission au profit de l’Ump ou du mouvement pour la France. Les nationalistes Français ne peuvent eux se satisfaire de la victoire du sieur Berlusconi, escroc notoire, comme le fait le sieur Touzé. Si les nationaux italiens alliés à Forza Italia ont des raisons, pour l’instant, d’être satisfaits des résultats, il est bon de rappeler qu’il s’agit pour une partie d’entre eux davantage de séparatistes que de régionalistes, condamnés assez rapidement à être avalés par la structure accueillante et ainsi à disparaître.

On ne voit pas non plus ce qu’apporterait de neuf un nouveau parti de droite quand bien même issu des travaux subtils du grand laboratoire d’idées qu’est Convergences nationales. En effet, rien ne distingue vraiment les idées de monsieur Touzé de celle du vicomte De Villiers : même apologie du libéralisme ambiant pourtant grand importateur d’immigrés, même arabophobie, même islamophobie. Le créneau est donc déjà occupé depuis longtemps et les quelques dérisoires succès du Mpf ne sont que la conséquence de l’aumône de l’Ump.

Lorsqu’on fait de la politique, il est des principes de base que l’on doit connaître. A savoir que le libéralisme qui obéit à une logique qui est exclusivement celle du profit n’a pas de frontière. C’est ainsi que les entreprises dites françaises cassent l’emploi national pour s’installer à l’étranger. Les Français ne l’ignorent pas mais à l’évidence monsieur Touzé si. Les entreprises font appel à de la main d’œuvre étrangère dès lors où elles en ont envie et ce afin d’augmenter leurs marges. Il est inutile de prétendre, afin d’éviter ces dérives, que l’on peut les sanctionner puisque ce serait immédiatement les voir s’expatrier.

Monsieur Touzé l’ignore ou ment.

L’apologie du capitalisme, la haine de l’arabe et l’islamophobie claironnées à grands renforts médiatiques nous viennent d’ailleurs d’outre atlantique où l’on trouve le grand pays du melting pot. Comme si cela était un hasard ! Cela n’empêche pas les Etats Unis d’avoir d’excellents contacts avec l’Arabie Saoudite, pays pratiquant la charia, et ce pour des raisons simplement … financières. En revanche et sans chercher à faire l’apologie du communisme, force est de constater que dans les anciens pays de l’Est les ethnies originelles furent préservées : il ne s’agit pas d’une approbation d’un système mais d’un simple constat irréfutable. Pourquoi dès lors se faire l’apologiste d’un système sociétal des plus colorés lorsqu’on fait une fixation sur les allogènes ? A nouveau, c’est ne pas savoir ou mentir.

Qui n’a pas compris que système libéral est un économisme enlevant toute marge de manœuvre aux différents gouvernements ? Comment peut-on encore ignorer aujourd’hui que les grands groupes apatrides s’entendent sur une absence de concurrence afin de majorer leurs profits entraînant la baisse de pouvoir d’achat ? Qui méconnaît les ateliers clandestins avec des travailleurs du même nom ou les entreprises du bâtiment embauchant des sans papiers ? Qui a intérêt en France à faire venir des étrangers si ce n’est le monde économique ?

On peut également être surpris de voir monsieur Touzé se faire le relayeur de la désinformation de la presse du Système en parlant d’une défaite du Front national lors des dernières municipales. En effet, proportionnellement au nombre de candidats, le Front national a obtenu davantage de voix que lors de l’élection précédente.

En fait, force est de constater que l’espoir d’obtenir quelques postes et ce quitte à renier l’éthique nationaliste est la principale motivation poussant au départ du Front national.