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vendredi 6 juin 2008





Une équipe « américaine »

Philippe Delbauvre


Une équipe « américaine »
Je dois avouer que je ne goûte guère la composition de l’équipe de France de football tant elle est caricaturale : elle ressemble par trop à une équipe de basket américaine. Libre à nos « amis » d’outre atlantique de faire l’apologie du melting pot à condition que nous en soyions nous même protégés, ce qui à l’évidence n’est plus aujourd’hui le cas.

L’ethnie, n’en déplaise aux bien pensants, est un facteur essentiel permettant de caractériser un peuple au point que l’on peut même dire que physiquement un allemand a une tête d’allemand ou un anglais, une tête d’anglais. Cela fut vrai dans le passé mais l’est de moins en moins aujourd’hui. Qu’est ce qu’un peuple si ce n’est historiquement une peuplade qui s’est développée ? L’ethnie est donc la première pierre de l’édifice que l’on prend malin plaisir à détruire, justement pour faire disparaître les nations qui sont autant d’oppositions au grand marché global.

Bien peu de paramètres divergents distinguent aujourd’hui les différents peuples européens si ce n’est peut être la langue qui dans la plupart des cas ne se limite qu’à l’usage de quelques centaines de mots. Voilà qui n’est plus suffisant pour étayer une quelconque spécificité nationale. De même, la détestable coutume qui consiste à utiliser de plus en plus fréquemment l’anglais ou plus exactement l’américain, n’est plus un phénomène simplement français mais touche désormais le continent tout entier. Il y a nivellement et comme de coutume, vers le bas.

Soyons clairs, j’apprécie les noirs comme le fait Kémi Séba, c’est à dire vivant en Afrique et là uniquement. Ils ont eux aussi un patrimoine et une culture à défendre qui sont les leurs et non les nôtres. On peut d’ailleurs s’interroger sur l’intérêt et l’admiration portés aux quelques peuples amazoniens ou autres, préservés de toute civilisation, si c’est pour dans le même temps prendre un malin plaisir à détruire les caractéristiques déterminantes de tous les autres peuples.

On m’objectera peut être qu’être membre d’un pays c’est adhérer à ses valeurs et à ses règles. L’actualité depuis longtemps nous montre que majoritairement tel n’est pas le cas et qu’il ne s’agit là que d’une hypothèse d’école démentie par les faits. On devient Français globalement par intérêt et non par amour, et une main sur le cœur durant l’hymne national n’y changera pas grand chose.

A mon sens, seuls les combattants pour la France durant les dernières guerres, eurent du bénéficier de la naturalisation. Or, ce fut justemlent ceux là qui furent délaissés.

« Qui sait si celui qui repose sous l’arc de triomphe n’est pas cet étranger devenu fils de France, non par le sang reçu mais par le sang versé. »