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vendredi 24 novembre 2006

Exit les deux cravatés, voici la troisième gauche qui n’en est pas une

Jeudi, 23 Novembre 2006


Exit les deux cravatés, voici la troisième gauche qui n’en est pas une

Philippe Delbauvre

Politique
Exit les deux cravatés,  voici la troisième gauche qui n’en est pas une
Dans un article précédent et avant que le choix des militants socialistes n’ait été effectué, j’avais présenté les trois spécimens en présence non sans éprouver une prédilection pour ce que j’avais appelé la Dame.

Depuis, ici ou là, j’ai eu l’occasion de lire des articles dont les auteurs se faisaient fort de nous expliquer le pourquoi de l’événement ainsi que ses conséquences. Bien souvent engagés politiquement et dégagés intellectuellement, bien peu ont vu ce qu’il y avait à voir.

Les nouveaux adhérents ont voté Royal ; leur intrusion dans le monde des partis n’est fixée par aucune base historique ou documentaire. Aucune analyse économique ou géopolitique sérieuse, aucune conscience de classe ne les ont poussés à cet engagement. En conséquence lorsque je lis ça et là que nous venons d’assister à un séisme, je me dois de rappeler deux de mes anciens articles qui ne sont pourtant pas des plus récents : tout y avait été dit.

Ces nouveaux militants n’ont pour idées qu’un droit de l’hommisme qui fait fi de la nécessaire différentiation, un juste (sic) partage de l’argent en mettant à contribution ceux qui, évidemment, touchent davantage qu’eux le tout agrémenté d’une incitation à hypertrophier la glande lacrymale afin de pouvoir pleurer sur tous les malheurs de notre pauvre monde.

Il va de soi que ces nouveaux militants, parce que sans base dogmatique, seront beaucoup plus volatils en terme politique. On les imagine tout aussi bien à l’Udf ou chez les Verts.

Exit donc les deux les deux cravatés et leurs accointances expertistes ou gauchistes. Après la première gauche à gauche (Mitterand), la seconde gauche sociale démocrate (Rocard), voici la troisième gauche qui n’en est pas (Royal).

Le parti socialiste autrefois multipolaire est devenu la version française du parti démocrate américain tout comme la droite elle même suite à l’aspiration du gaullisme par les libéraux est devenue le parti républicain.

Avec une différence notoire. La gauche alternative, réelle ou pas existe. S’il lui manque l’unité, on ne compte plus le nombre de français classé à gauche (à tort ou à raison) qui ne veulent plus entendre parler du parti socialiste.

On peut remarquer qu’il en est de même à droite où le front national a su lui, s’imposer et de plus fidéliser.

Les élections à venir vont compter : présidentielles, législatives mais aussi municipales. Chacun tient à son fauteuil. D’où les marchandages à venir. La grande peur viendrait de la victoire d’un camp qui emporterait les trois mises.

C’est justement là où le vote utile a toutes les chances d’advenir.

Vouloir venger le 21 avril 2002 en mettant sur orbite et le plus loin possible Ségolène Royal afin qu’elle prenne de l’avance mais aussi ce qui est un peu différent, battre la droite tant honnie.

La campagne électorale sera longue : beaucoup de bourdes en perspective. Ségolène Royal a été doublement protégée jusqu’à ce jour : par la gauche qui ne voulait pas que la campagne interne se termine en combat de boxe, par la droite qui ne voulait surtout pas être opposée à un Strauss Kahn pouvant mordre sur l’électorat centriste.

Les coups vont maintenant pleuvoir.

Que Ségolène Royal commence à baisser dans les intentions de vote, tout comme le phénomène a déjà commencé pour Nicolas Sarkozy avec éventuellement multiplicité des candidatures et on les verra descendre au voisinage de 20 %.

20 % ?? Mais voilà qui me rappelle le score dont on parle au sujet d’un troisième personnage.

Amusant, non ?



Exit les deux cravatés, voici la troisième gauche qui n’en est pas une

Jeudi, 23 Novembre 2006


Exit les deux cravatés, voici la troisième gauche qui n’en est pas une

Philippe Delbauvre

Politique
Exit les deux cravatés,  voici la troisième gauche qui n’en est pas une
Dans un article précédent et avant que le choix des militants socialistes n’ait été effectué, j’avais présenté les trois spécimens en présence non sans éprouver une prédilection pour ce que j’avais appelé la Dame.

Depuis, ici ou là, j’ai eu l’occasion de lire des articles dont les auteurs se faisaient fort de nous expliquer le pourquoi de l’événement ainsi que ses conséquences. Bien souvent engagés politiquement et dégagés intellectuellement, bien peu ont vu ce qu’il y avait à voir.

Les nouveaux adhérents ont voté Royal ; leur intrusion dans le monde des partis n’est fixée par aucune base historique ou documentaire. Aucune analyse économique ou géopolitique sérieuse, aucune conscience de classe ne les ont poussés à cet engagement. En conséquence lorsque je lis ça et là que nous venons d’assister à un séisme, je me dois de rappeler deux de mes anciens articles qui ne sont pourtant pas des plus récents : tout y avait été dit.

Ces nouveaux militants n’ont pour idées qu’un droit de l’hommisme qui fait fi de la nécessaire différentiation, un juste (sic) partage de l’argent en mettant à contribution ceux qui, évidemment, touchent davantage qu’eux le tout agrémenté d’une incitation à hypertrophier la glande lacrymale afin de pouvoir pleurer sur tous les malheurs de notre pauvre monde.

Il va de soi que ces nouveaux militants, parce que sans base dogmatique, seront beaucoup plus volatils en terme politique. On les imagine tout aussi bien à l’Udf ou chez les Verts.

Exit donc les deux les deux cravatés et leurs accointances expertistes ou gauchistes. Après la première gauche à gauche (Mitterand), la seconde gauche sociale démocrate (Rocard), voici la troisième gauche qui n’en est pas (Royal).

Le parti socialiste autrefois multipolaire est devenu la version française du parti démocrate américain tout comme la droite elle même suite à l’aspiration du gaullisme par les libéraux est devenue le parti républicain.

Avec une différence notoire. La gauche alternative, réelle ou pas existe. S’il lui manque l’unité, on ne compte plus le nombre de français classé à gauche (à tort ou à raison) qui ne veulent plus entendre parler du parti socialiste.

On peut remarquer qu’il en est de même à droite où le front national a su lui, s’imposer et de plus fidéliser.

Les élections à venir vont compter : présidentielles, législatives mais aussi municipales. Chacun tient à son fauteuil. D’où les marchandages à venir. La grande peur viendrait de la victoire d’un camp qui emporterait les trois mises.

C’est justement là où le vote utile a toutes les chances d’advenir.

Vouloir venger le 21 avril 2002 en mettant sur orbite et le plus loin possible Ségolène Royal afin qu’elle prenne de l’avance mais aussi ce qui est un peu différent, battre la droite tant honnie.

La campagne électorale sera longue : beaucoup de bourdes en perspective. Ségolène Royal a été doublement protégée jusqu’à ce jour : par la gauche qui ne voulait pas que la campagne interne se termine en combat de boxe, par la droite qui ne voulait surtout pas être opposée à un Strauss Kahn pouvant mordre sur l’électorat centriste.

Les coups vont maintenant pleuvoir.

Que Ségolène Royal commence à baisser dans les intentions de vote, tout comme le phénomène a déjà commencé pour Nicolas Sarkozy avec éventuellement multiplicité des candidatures et on les verra descendre au voisinage de 20 %.

20 % ?? Mais voilà qui me rappelle le score dont on parle au sujet d’un troisième personnage.

Amusant, non ?



samedi 11 novembre 2006

La Russie reviendra

Vendredi, 10 Novembre 2006


La Russie reviendra

Philippe Delbauvre

Étranger
La Russie reviendra
Ainsi s’exprimait le général De Gaulle à une époque où le rideau de fer était tombé poussant de nombreux analystes à pronostiquer la durée de l’Union soviétique sur le long terme. Le chef d’état français invariablement utilisait le vocable de ‘Russie’ songeant à l’histoire sur le long terme qui selon lui finirait par avoir raison du communisme et ainsi ferait renaître de ses cendres le pays des tzars.

Le mur est tombé et l’ancien empire russe n’est certes plus ce qu’il était. Qu’importe, les Russes sont revenus et c’est pour les Européens d’aujourd’hui et de demain l’essentiel.

Paradoxalement ce retour ne semble pas apprécié de tous et pour prendre un seul exemple, tout se passe comme si le Russe anciennement malade du communisme et convalescent pouvait à nouveau rechuter et éventuellement contaminer. L’épidémie fut si longue que pour nombre d’esprits, tout se passe comme si le mur de Berlin n’était pas tombé ou comme si l’habitude aidant, il faille continuer de voir derrière le Russe le possible Rouge. Chez certains c’est pathologiquement incurable et c’est la raison pour laquelle il serait vain de vouloir expliquer.

Géostratégiquement, la Russie c’est globalement trois frontières.

La Chine.

La zone sud qui s’étend de la Syrie à l’Afghanistan.

La zone Ouest qui est l’Europe.

Ces trois zones n’en font qu’une : il suffit d’utiliser la clef américaine pour ouvrir ce paradoxe.

La Chine est le grand pays de l’Asie et bien évidemment membre du conseil permanent de l’Onu. Les Chinois savent très bien qu’ils sont directement visés par l’expansionnisme américain à long terme. Les relations sino-russes ne peuvent donc que se développer.

La zone sud est actuellement le grand divertissement américain. On peut être certain que la tentative d’invasion du Liban récemment n’avait pour but que d’être un marchepied en direction de la Syrie. On obtient ainsi une bande continue qui d’Ouest en Est comprend la Syrie, l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan. Deux de ces quatre pays sont déjà occupés, le Pakistan est sous contrôle. On comprend le danger pour les Russes qui voient s’ériger progressivement dans des zones pétrolifères et musulmanes une barrière américanisée susceptible de faire main basse sur les denrées du sous-sol mais aussi de développer des troubles au sein même du sud de la Russie. La chine a bien évidemment perçu ce danger dont elle peut être elle-même la victime puisque les ressources naturelles lui font défaut.

Le flanc Ouest n’est guère plus réjouissant et l’on comprend désormais mieux le maintien de l’Otan malgré la disparition du pacte de Varsovie : l’Otan anticommuniste est devenue russophobe. Ses plus acharnés défenseurs sont justement ceux qui naguère appartinrent au bloc soviétique. Ce sont ces nationalismes là que jouent les Etats Unis afin d’établir un cordon sanitaire entre l’Europe dans sa version actuelle et la Russie. Parce qu’en fait le pire cauchemar que pourrait connaître Washington serait de voir se constituer l’axe Paris-Berlin- Moscou et cela d’autant plus s’il était assorti d’une entente avec Téhéran et Pékin.

Cela bouge à Moscou qui désormais freine pour le plus grand profit de Téhéran. C’est aussi le cas à Pékin ou madame Rice vient de se faire envoyer poliment sur les roses. Pékin qui sur l’affaire iranienne est également très circonspect.

Les dirigeants européens comme d’habitude réfléchissent ou font semblant de le faire. Peut être espèrent-ils, à tort, rallier les nouveaux ou futurs arrivants dans l’union à l’Europe qu’ils souhaitent. A tort. Ces derniers sont pro-américains pour des raisons historiques que l’on peut certes comprendre mais qui n’en feront jamais politiquement des continentaux.

L’avenir passe par Moscou.



La Russie reviendra

Vendredi, 10 Novembre 2006


La Russie reviendra

Philippe Delbauvre

Étranger
La Russie reviendra
Ainsi s’exprimait le général De Gaulle à une époque où le rideau de fer était tombé poussant de nombreux analystes à pronostiquer la durée de l’Union soviétique sur le long terme. Le chef d’état français invariablement utilisait le vocable de ‘Russie’ songeant à l’histoire sur le long terme qui selon lui finirait par avoir raison du communisme et ainsi ferait renaître de ses cendres le pays des tzars.

Le mur est tombé et l’ancien empire russe n’est certes plus ce qu’il était. Qu’importe, les Russes sont revenus et c’est pour les Européens d’aujourd’hui et de demain l’essentiel.

Paradoxalement ce retour ne semble pas apprécié de tous et pour prendre un seul exemple, tout se passe comme si le Russe anciennement malade du communisme et convalescent pouvait à nouveau rechuter et éventuellement contaminer. L’épidémie fut si longue que pour nombre d’esprits, tout se passe comme si le mur de Berlin n’était pas tombé ou comme si l’habitude aidant, il faille continuer de voir derrière le Russe le possible Rouge. Chez certains c’est pathologiquement incurable et c’est la raison pour laquelle il serait vain de vouloir expliquer.

Géostratégiquement, la Russie c’est globalement trois frontières.

La Chine.

La zone sud qui s’étend de la Syrie à l’Afghanistan.

La zone Ouest qui est l’Europe.

Ces trois zones n’en font qu’une : il suffit d’utiliser la clef américaine pour ouvrir ce paradoxe.

La Chine est le grand pays de l’Asie et bien évidemment membre du conseil permanent de l’Onu. Les Chinois savent très bien qu’ils sont directement visés par l’expansionnisme américain à long terme. Les relations sino-russes ne peuvent donc que se développer.

La zone sud est actuellement le grand divertissement américain. On peut être certain que la tentative d’invasion du Liban récemment n’avait pour but que d’être un marchepied en direction de la Syrie. On obtient ainsi une bande continue qui d’Ouest en Est comprend la Syrie, l’Irak, l’Iran et l’Afghanistan. Deux de ces quatre pays sont déjà occupés, le Pakistan est sous contrôle. On comprend le danger pour les Russes qui voient s’ériger progressivement dans des zones pétrolifères et musulmanes une barrière américanisée susceptible de faire main basse sur les denrées du sous-sol mais aussi de développer des troubles au sein même du sud de la Russie. La chine a bien évidemment perçu ce danger dont elle peut être elle-même la victime puisque les ressources naturelles lui font défaut.

Le flanc Ouest n’est guère plus réjouissant et l’on comprend désormais mieux le maintien de l’Otan malgré la disparition du pacte de Varsovie : l’Otan anticommuniste est devenue russophobe. Ses plus acharnés défenseurs sont justement ceux qui naguère appartinrent au bloc soviétique. Ce sont ces nationalismes là que jouent les Etats Unis afin d’établir un cordon sanitaire entre l’Europe dans sa version actuelle et la Russie. Parce qu’en fait le pire cauchemar que pourrait connaître Washington serait de voir se constituer l’axe Paris-Berlin- Moscou et cela d’autant plus s’il était assorti d’une entente avec Téhéran et Pékin.

Cela bouge à Moscou qui désormais freine pour le plus grand profit de Téhéran. C’est aussi le cas à Pékin ou madame Rice vient de se faire envoyer poliment sur les roses. Pékin qui sur l’affaire iranienne est également très circonspect.

Les dirigeants européens comme d’habitude réfléchissent ou font semblant de le faire. Peut être espèrent-ils, à tort, rallier les nouveaux ou futurs arrivants dans l’union à l’Europe qu’ils souhaitent. A tort. Ces derniers sont pro-américains pour des raisons historiques que l’on peut certes comprendre mais qui n’en feront jamais politiquement des continentaux.

L’avenir passe par Moscou.