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samedi 21 janvier 2017

1er Discours présidentiel de Trump



La Version française du discours de Donald J. Trump, lors de sa prestation de serment. Version intégrale.


Monsieur le Président de la Cour suprême, Messieurs les Présidents Carter, Bush, Clinton, Obama, concitoyens américains et peuple du monde, merci.
Nous, les citoyens américains, nous sommes unis dans un grand effort national pour reconstruire notre pays.
Ensemble, nous déterminerons la trajectoire de notre pays et celle du monde pour de nombreuses années à venir.
Nous aurons des défis. Nous aurons à affronter des difficultés, mais nous accomplirons ce travail jusqu’au bout.
Tous les quatre ans, nous nous réunissons sur ces marches pour assurer la transition du pouvoir. Et nous remercions le président Barack Obama et la première dame, Michelle Obama, pour leur aide précieuse durant cette transition. Ils ont été formidables.
La cérémonie d’aujourd’hui a toutefois un sens très particulier, car il ne s’agit pas seulement de transférer le pouvoir d’une administration à une autre ou d’un parti à un autre. Nous déplaçons le pouvoir de Washington pour vous le rendre à vous, le peuple des États-Unis.
Pendant trop longtemps, une petite élite de la capitale de notre pays a tiré profit des avantages de notre gouvernement, pendant que le peuple en faisait les frais. Les politiciens ont prospéré, alors que le peuple n’a tiré aucun bénéfice de toutes ces richesses. L’establishment s’est protégé lui-même, mais il n’a pas protégé les citoyens de notre pays. Leurs victoires n’ont pas été les vôtres. Leurs triomphes n’ont pas été les vôtres. Et pendant qu’ils faisaient la fête dans notre capitale nationale, il n’y avait rien à fêter dans les familles en difficulté partout au pays.
À partir de maintenant, tout ceci va changer. Parce que ce moment est votre moment. Il vous appartient. Il appartient à tous ceux qui sont réunis ici et à tous ceux qui nous regardent partout aux États-Unis. C’est votre jour, ceci est votre célébration, et ce pays, les États-Unis d’Amérique, est votre pays. Ce qui compte vraiment, ce n’est pas qui détient le pouvoir au gouvernement, mais le fait que le gouvernement est entre les mains du peuple américain.
Le 20 janvier 2017 demeurera dans les mémoires comme le jour où le peuple aura repris le pouvoir dans le pays. Les hommes et les femmes laissés pour compte de ce pays ne seront plus oubliés. Tout le monde vous écoute désormais. Vous êtes venus par dizaines de millions pour vous joindre à un mouvement historique et inédit dans l’histoire du monde. Au centre de ce mouvement, il y a la conviction que la nation existe pour servir ses citoyens. Pour donner aux Américains ce dont ils ont besoin : d’excellentes écoles pour leurs enfants, la sécurité dans leurs quartiers pour leurs familles et de bons emplois pour tous. Ce sont là les aspirations raisonnables d’un peuple épris de justice.
Mais, pour un beaucoup trop de nos citoyens, la réalité est tout autre : des mères et des enfants sont piégés par la pauvreté dans nos villes, nos usines rouillées sont en décrépitude partout au pays, notre système éducatif manque d’argent, ce qui empêche les élèves et les étudiants d’accéder au savoir, et la criminalité, les gangs et la drogue ont pris trop de vies et privé notre pays de son immense potentiel.
Le carnage américain s’arrête ici et maintenant. Nous sommes une seule et même nation, et leur souffrance est la nôtre. Leurs rêves sont les nôtres, et leurs succès seront les nôtres. Nous partageons le même cœur, la même maison et le même destin glorieux. Le serment que je prête aujourd’hui est un serment d’allégeance à tous les Américains.
Des décennies durant, nous avons enrichi les industries étrangères aux dépens de l’industrie américaine. Nous avons subventionné les armées d’autres pays, tandis que nos équipements militaires se dégradaient. Nous avons défendu les frontières d’autres pays tout en refusant de défendre les nôtres. Nous avons dépensé des billions de dollars à l’étranger, alors que l’infrastructure des États-Unis tombait en décrépitude. Nous avons rendu riches d’autres pays, pendant que la richesse, la puissance et la confiance de notre pays se dissipaient à l’horizon. Une à une, les usines ont fermé, sans une seule pensée pour des milliers de travailleurs américains laissés pour compte. La richesse de notre classe moyenne a été arrachée des foyers et a été redistribuée au monde entier.
Mais ça, c’est le passé. Maintenant nous sommes résolument tournés vers l’avenir.
Pendant que nous sommes tous rassemblés ici aujourd’hui, nous promulguons un nouveau décret qui devra retentir dans toutes les villes et toutes les capitales du monde. À partir d’aujourd’hui, l’Amérique aura une nouvelle vision. À partir d’aujourd’hui, ce sera uniquement « les États-Unis d’abord ». Toutes les décisions en matière de commerce, de taxes, d’immigration ou d’Affaires étrangères seront prises au profit des travailleurs américains et des familles américaines. Nous devons protéger nos frontières des ravages causés par d’autres pays qui fabriquent nos produits, volent nos entreprises et détruisent nos emplois. Et, le fait de les protéger nous rendra notre prospérité et notre grandeur.
Je me battrai pour vous de toutes mes forces. Et je compte ne jamais vous décevoir.
Les États-Unis vont vaincre à nouveau, vaincre comme ils n’ont jamais vaincu. Nous allons ramener nos emplois, nous allons rétablir nos frontières, nous allons retrouver notre santé, et nous allons retrouver nos rêves.
Nous allons construire de nouvelles routes et autoroutes, de nouveaux pont, aéroports, tunnels et chemins de fer partout dans notre merveilleux pays. Nous allons sortir les gens de l’aide sociale et leur redonner du travail pour reconstruire notre pays avec une main d’œuvre américaine, avec le travail des Américains.
Nous obéirons à deux règles simples : acheter américain et embaucher américain. Nous chercherons à garder l’amitié et les bonnes grâces des autres pays du monde, mais à eux de comprendre que tout pays a le droit de faire passer ses intérêts avant ceux des autres. Nous ne cherchons pas à imposer notre mode de vie à quiconque, mais nous voulons qu’il serve d’exemple aux autres. Nous voulons être un exemple d’excellence.
Nous allons renforcer nos anciennes alliances et en conclure d’autres afin d’unir le monde pour éradiquer le terrorisme de l’islam radical de la face de la Terre. Nos politiques seront fondées sur une allégeance totale aux États-Unis d’Amérique. Et cette loyauté à l’égard de notre pays nous fera redécouvrir notre loyauté envers les autres. Quand on ouvre son cœur au patriotisme, il n’y a pas de place pour les préjugés. La Bible nous dit à quel point il est bon pour les hommes de vivre dans l’unité et l’harmonie. Nous devons nous exprimer ouvertement afin de débattre honnêtement pour régler nos différends et rester solidaires. Quand l’Amérique est unie, personne ne peut l’arrêter. N’ayez crainte, nous sommes protégés et nous serons toujours protégés par les hommes et les femmes extraordinaires de notre armée et de nos forces de sécurité. Et, surtout, nous serons protégés par Dieu.
Enfin, nous devons avoir des rêves de grandeur. Aux États-Unis, nous pensons qu’une nation ne peut vivre que si elle demeure prospère. Nous n’accepterons plus les politiciens qui ne font que parler sans agir et qui se plaignent constamment sans rien faire pour que la situation change.
L’époque des palabres inutiles est révolue. C’est le moment d’agir. Ne permettez à personne de vous dire que c’est impossible. Aucun défi ne peut être plus grand que l’esprit combatif américain. Nous n’échouerons pas. Notre pays redeviendra de nouveau prospère. Nous sommes au seuil d’un nouveau millénaire; une nouvelle ère commence, qui devra ouvrir de nouveaux horizons et nous permettre de panser nos plaies et de mobiliser nos énergies pour faire prospérer nos industries et concevoir les technologies de demain.
Une nouvelle fierté nationale nous étreint pour élargir nos horizons et surmonter nos divisions. Rappelez à votre mémoire cette sagesse ancestrale, que nos soldats n’oublieront jamais, selon laquelle, que nous soyons noirs, basanés ou blancs, nous avons le même sang rouge du patriotisme qui coule dans nos veines. Nous jouissons tous des mêmes libertés glorieuses et nous saluons tous le même drapeau américain. Que les enfants soient nés dans des villes comme Détroit ou dans les plaines venteuses du Nebraska, ils regardent tous le même horizon et lèvent les yeux vers les mêmes étoiles. Ils ont tous les mêmes rêves, et leur cœur est rempli du même espoir de vie qui leur est donné par le même créateur tout puissant.
Vous, les Américains de toutes les villes, proches et lointaines, petites ou grandes, d’une montagne à l’autre, d’un océan à l’autre, écoutez ces paroles : vous ne serez plus jamais ignorés.
Votre voix, vos espoirs et vos rêves définiront la destinée de l’Amérique. Votre courage, votre bonté et votre amour nous guideront le long du chemin. Ensemble, nous allons redonner aux États-Unis leur puissance, leur richesse, leur fierté et leur sécurité.
Et, oui, ensemble, nous allons redonner aux États-Unis leur grandeur.
Merci, que Dieu vous bénisse. Merci. Que Dieu bénisse les États-Unis.

Source 

Le Khanderi lancé avec succès



Lancement réussi du Khanderi, le deuxième sous-marin classe Scorpène de la Bhāratīya Nau Sena (marine indienne), sur le chantier MDL à Bombay.


Le Khanderi, le deuxième sous-marin de classe Kalvari au design Scorpène, a été lancé le 12 janvier 2017sur le chantier de Mazagon Dock Shipbuilders Limited (MDL) à Bombay, en présence du ministre (BJP) Shri Subhash Bhamre, adjoint du ministre de la Défense, ainsi que du Commodore Rakesh Anand, pdg MDL et de Pierre Legros, directeur des Programmes de DCNS.

Les sous-marins classe Kalvari sont basés sur les sous-marins d’attaque diesel-électriques Scorpène® conçus par DCNS et fabriqués par MDL. DCNS et MDL sont totalement engagés dans l’initiative Make In India, ouvrant la voie à l’autonomie de la marine indienne. Le Groupe est extrêmement fier de l’écosystème industriel solide qui a été mis en place pour la réalisation en local des sous-marins P75.

Ce lancement marque le début d’une séquence d’événements qui conduira à la séparation du sous-marin du ponton sur lequel il est en cours d’assemblage, puis à sa mise à flot. Les essais sous pression et la mise en route et en service des différents systèmes du sous-marin sont actuellement en cours et se poursuivront après le lancement. Le Khanderi sera soumis à des tests et essais rigoureux, aussi bien à quai qu’en mer, au-dessus et en-dessous de la surface.

Le premier de classe, le Kalvari, passe actuellement, de manière constructive, les principaux jalons des essais en mer avant sa mise en service dans la marine indienne au cours des prochains mois. Quatre autres sous-marins suivront le sillage du Khanderi, à intervalles de neuf mois.


© DCNS .

H-20 : Un Drôle d’oiseau, aux ailes un peu courtes, made in China



Certaines sources d’anticiper à partir de propos de Donald J. Trump, une remontée des tensions avec la Chine. Avec qui Tout est, effectivement possible ! Au fait, où en est-on sur la nouvelle génération de bombardiers lourds made in China, appareils présentés comme à même de dissuader sérieusement les capacités de projection & de frappe du rival américain ?


Depuis des années, l’industrie aéronautique chinoise travaille bien sur nouvelle génération de bombardier à longue portée. Le projet répondant au nom de H-20.
Plusieurs choses sont à noter sur ce dossier.
En Chine, tout partant du sommet de la pyramide, le président Xi Jinping a clairement affirmé son soutien à cette montée capacitaire de la Zhōngguó Rénmín Jiěfàngjūn Kōngjūn (FAAPL, Force aérienne de l’Armée populaire de libération), qu’il a qualifiée de « stratégique » pour la Chine. Parlant à son propos « de capacités offensives et non plus simplement défensives comme c’était le cas dans le passé ».
À cette fin, toujours selon Xi Jinping, la FAAPL « doit donc posséder un bombardier stratégique à long rayon d’action ».
Il est à noter, que le qualificatif de « stratégique », repris également par la presse officielle chinoise, à propos d’un appareil « à long rayon d’action » est une nouveauté dans le discours chinois. Jusqu’à une date récente, ce vocable n’était réservé qu’au 2ème Corps d’artillerie de la Zhōngguó Rénmín Jiěfàng Jūn (APL, Armée de libération du peuple chinois), en charge des missiles nucléaires…
Rappelons que, pour ce qui existe déjà en matière de frappe aéroportée, les H-6K actuellement en dotation (de mémoire, 80 à 120 appareils modernisés en service en 2008, pour la version K) fabriqué par Xi’an Aircraft Industrial Corp. ne sont que des versions sinisés du vénérable Tupolev Tu-16 (code OTAN Badger).
Quid novi alors ?
Selon des sources locales, le H-20 offrira des caractéristiques comparables au B-2 Spirit de l’Air Force. Le patron de la FAAPL, le général Ma Xiaotian, a, de son côté, confirmé que la Chine était bien « en train de développer une nouvelle génération de bombardiers de longue portée et vous aurez bientôt l’occasion de le voir », sans donner, alors, plus de précision.
Propos confirmant l’appel lancé par le quotidien China Daily, estimant nécessaire de doter la FAAPL d’un nouveau bombarder « à long rayon d’action, sans lequel on ne peut pas parler de force stratégique ».
Un appareil qui devrait avoir un rayon d’action de 8.000 kilomètres (sans ravitaillement en vol) et emporter 10 tonnes de bombes, de manière à être en mesure d’intervenir jusqu’à la « deuxième chaîne d’îles » qui constitue « le périmètre de défense maritime du pays ».
Rappelons que pour les stratèges chinois, la « première chaîne » part du Japon jusqu’à Taïwan en passant par les Philippines. La seconde va des îles d’Ogazawara (ou Boin) jusqu’aux îles Mariannes et Caroline.
Quant aux spécifications du futur bombardier stratégiques, deux écoles s’affrontent.
1- Celle voulant que « Notre nouveau bombardier devrait être supersonique comme le Tu-160, ce qui signifie qu’il aurait la capacité pénétrer les défenses ennemies à très haute vitesse ultra-rapide (…). En outre, je ne pense pas que nous avons besoin de construire un avion comme le B-2, car un tel appareil sera trop technologiquement et financièrement difficile pour la Chine. Faut-il investir un montant astronomique pour développer une version chinoise du B-2 seulement pour son apparence et sa furtivité douteuse ? » .
2- celle, s’exprimant par le biais d’un chercheur de l’Académie des sciences militaires de l’APL, parlant, lui, d’un « bombardier stratégique » type B-2 justement qui « devra avoir une survivabilité élevée et une longue distance de pénétration, ce qui exige un avion à faible visibilité ».
Où en est-on aujourd’hui ?
Les vues d’artistes disponibles, seules pistes tangibles à ce jour pour tenter d’évaluer l’état d’avancement du projet, semblent privilégier l’hypothèse B-2. À cela près que :
1- soit nous tombons sur quelque-chose qui ressemble à un simple copié-collé d’une vue du B-2 Spirit. Ce qui laisse de la marge de la table à dessin à la mise en service actif d’un appareil de ce type.
2- soit une autre vue d’artiste montrant une implantation et un carénage des moteurs qui reflètent une piètre furtivité quant à la signature thermique des (quatre) moteurs. Ce qui est déjà le cas des prototypes d’appareils comme le J-20. Cela confirme que la mise au point de moteurs de dernière génération, et leur furtivité, semble bien être le point faible de l’aéronautique militaire chinoise.
Quant aux capacités proprement stratégiques, sans ravitaillement en vol, elles ne dépasseront pas les 5.000 km.
Alors : encore un effort pour être vraiment révolutionnaires camarades !…

Source 

Une primaire et sept candidats



A quoi sert donc la « primaire » de la « gauche » organisée par le P  « S » ? On peut, légitimement, se poser la question. Les débats entre les candidats montrent que l’espace politique de ces derniers se réduit désormais considérablement. Au point que l’on peut se demander si cela a-t-il le moindre sens de désigner un vainqueur. Pourtant, le jeudi 12, nous aurons droit à un grand débat télévisé, sur lequel vont certainement s’extasier journalistes et commentateurs. Ils sont donc sept, Pinel, Valls, Montebourg, Hamon, Peillon, Bennhamias et de Rugy, comme les sept nains de Blanche-Neige, sauf qu’aucun chevalier ne viendra donner le baiser de la vie à un P « S » en état de coma dépassé, et que l’on se dit que cette comparaison est une insulte aux sept personnages du conte…

Le duo formé par Manuel Valls, ex-Premier ministre, et Arnaud Montebourg, est particulièrement éclairant. Mais, les autres candidats présentent tous, à un degré ou à un autre, le même problème : ils ne sont guère crédibles, et en tous les cas certainement moins que d’autres candidats qui, eux, ne concourent pas à la « primaire » organisée par le Parti « socialiste ».

Valls et Macron, ou le côté obscur de la farce…

 

Manuel Valls est confronté à la tâche quasi-impossible de faire oublier en quelques semaines son « œuvre » comme chef du gouvernement. Cela nous donne la figure étonnante d’un candidat qui dit vouloir supprimer l’article 49.3 de la constitution, alors que le même homme, mais cette fois en tant que Premier ministre, en a usé et abusé lors du vote de la loi travail, au printemps 2016. Bien sûr, chacun à le droit de changer, et l’on peut supposer que Manuel Valls a rencontré la révélation du rôle du 49.3, sa candidature représentant alors son « Chemin de Damas » en la matière. Mais on peut douter de sa capacité à en convaincre les électeurs de « gauche ». De même, s’il met aujourd’hui tant d’insistance à proclamer son attachement aux valeurs de la dite « gauche », à se présenter comme un « rassembleur », c’est qu’il aura quelques difficultés à en convaincre les électeurs. Sa candidature ne repose que sur l’hypothèse d’une amnésie collective. Et l’on comprend bien où est, pour lui, le problème. C’est que la place du centre-gauche est déjà occupée par Emmanuel Macron. Le sémillant candidat des marchés financiers et de la banque a ce qui manque à l’ancien Premier ministre : une figure aimable (et ceci dit sans vouloir nullement offenser Manuel Valls, car l’on ne juge que du politique et non du physique), un discours tout aussi ronflant que creux qui cherche à vous faire prendre des vessies pour des lanternes, une posture moderne. Bref, on ne voit guère ce qui pourrait tenter l’électeur du P « S » déjà tenté par un vote de centre-gauche de se prononcer pour Manuel Valls quand il a sous la main un Macron. Bien sûr, le bilan de ce dernier n’est guère plus glorieux que celui de son ancien patron. Les autocars, lancés à grand son de trompe, s’avèrent être une arnaque de première grandeur, sa réforme de dérèglementation de certaines professions s’avère être un désastre total ; enfin, la responsabilité d’Emmanuel Macron est tout autant engagée dans le vote de la très contestable (et très contestée) « loi travail » que celle de l’ex-Premier ministre. Mais voilà, Emmanuel Macron apparaît bien moins usé par son passage au gouvernement que Manuel Valls. Si ce dernier avait quitté le gouvernement à l’été 2015, il en aurait (peut-être) été tout autrement. Valls arrive fourbu et épuisé, trainant derrière lui tel un boulet son bilan. On comprend qu’il ne fasse guère envie.

Montebourg et Mélenchon

 

Le grand adversaire de Manuel Valls, au sein de cette primaire, est Arnaud Montebourg, qui est censé incarner la « gauche » au sein de ce qui n’est plus qu’un double mensonge, le « parti socialiste ». Mensonge, bien sur, car ce « parti » n’est nullement socialiste, mais mensonge aussi car ce n’est plus depuis longtemps un parti, c’est à dire un instrument collectif représentant les intérêts de ses membres, mais bien l’instrument d’ambitions personnelles et le lieu d’expression de haines recuites et de pratiques délétères.
Le problème d’Arnaud Montebourg, qui avait réuni sur son nom 17% des voix lors de la « primaire » de 2011, ce qui est à comparer avec le score de son principal adversaire, Manuel Valls qui n’en avait réuni que 5%, est qu’il a durablement altéré son image par des postures qui sont incompréhensibles. L’homme du « fabriqué en France » se réclame d’un partage de la souveraineté avec les institutions européennes. Outre le fait que la souveraineté ne se partage pas, chose qu’un juriste comme Montebourg devrait savoir, on ne voit pas bien l’utilité de « fabriquer en France » si l’on accepte de céder notre souveraineté. Le thème du « made in France » n’est compatible, en réalité, qu’avec une véritable position souverainiste. Il implique des positions protectionnistes, justement pour conserver et ramener des emplois vers le territoire français. Cela, tout le monde peut le comprendre. Tout le monde, mais apparemment pas Arnaud Montebourg. Bien sûr, on peut toujours dire qu’une certaine incohérence de discours est nécessaire en politique. Mais, en réalité, cette incohérence peut s’avérer mortelle. Et cela d’autant plus qu’il y a, à gauche, un autre candidat qui dit aujourd’hui les mêmes choses, mais de manière bien plus cohérente qu’Arnaud Montebourg, c’est Jean-Luc Mélenchon.

La candidature de Mélenchon, qui – rappelons-le – a fait le choix justifié (n’est-ce pas Pierre Laurent…) de ne pas se présenter à cette funeste primaire, possède tout ce qui manque à Montebourg : une relative clarté sur la question de l’Euro tout comme sur celle de l’Union européenne, une véritable réflexion sur la réorientation de l’économie, sur la nécessité d’avoir des formes de planifications, et sur le lien entre économie et écologie. On peut faire tous les reproches que l’on veut à Jean-Luc Mélenchon, et l’auteur de ces lignes ne s’est pas privé de souligner les incohérences en matière constitutionnelle de son programme, ni celles qui existent quant aux institutions européennes. Il n’en reste pas moins que le niveau de cohérence de son projet est incomparablement supérieur à celui d’Arnaud Montebourg. Pour un électeur de gauche, égaré encore au parti « socialiste », il est plus juste et plus utile de voter pour Mélenchon au premier tour de l’élection présidentielle, et de ne pas se déplacer à la « primaire ».

La guerre des clowns

 

Faisons un rapide tableau des autres candidats. Benoît Hamon semble bien mener sa barque, mais c’est pour n’aller nulle part. Il adopte ce qu’il croit être une posture mitterrandienne, mais c’est une farce ; une farce tranquille, mais néanmoins une farce. Sa candidature est en réalité vide de sens. Cela n’étonnera que ceux qui ont oublié sa désastreuse critique de la politique du gouvernement en septembre 2009, quand il reprochait à celui-ci, en pleine crise économique et financière, d’accroître le déficit. Cela étonnera encore moins ceux qui se souviennent que Benoît Hamon avait commencé sa « carrière » par les Jeunes Rocardiens, au sein desquels il a beaucoup fréquenté un certain Manuel Valls. Ce candidat confond une « primaire » à l’élection présidentielle avec un congrès de son parti. Notons, à se décharge, qu’il n’est pas le seul. Vincent Peillon, l’homme qui fait subir à la philosophie et à l’histoire les derniers outrages, veut nous faire prendre une vulgaire magouille de congrès avec une véritable candidature. Qu’il ne soit pas immédiatement retrouvé aux urgences de l’Assistance Publique est bien la preuve qu’en France, et en particulier en politique, le ridicule ne tue plus, et parfois on a bien envie de dire, hélas….
Les deux compères écologistes, le duo de Rugy et Benhamias, voudrait nous infliger une redite du lamentable congrès et de la primaire de EELV, où ils ont été vaincus. Ils sont, l’un et l’autre, comme une incitation à zapper, à éteindre le poste de télévision. Alors, tous les deux, ce n’est plus une incitation, mais cela devient une (ardente) obligation. D’ailleurs, c’est bon pour la planète…
Nous avons aussi la candidate du PRG, Mme Sylvie Pinel. Oui, Sylvie Pinel ; bon, Sylvie Pinel. Comment dire…Il me vient une référence de la littérature russe : « et je te renvoie dans ton néant, à Tver ». Mme Sylvie Pinel ne connaît pas Tver, mais elle a beaucoup fréquenté le néant.

En fait, pris en tenailles entre Emmanuel Macron sur la droite, et Jean-Luc Mélenchon sur la gauche, la primaire organisée par le parti « socialiste » n’a plus de sens depuis longtemps, car ses candidats sont incapables d’articuler une véritable vision des problèmes politiques, un programme cohérent, une image différente de la décomposition hollandiste, quand il ne sont pas tout simplement incapables… Cette primaire ne sert à rien, même si elle sert à certains, et permet de flatter les égo d’autres. C’est typiquement le genre de non-événement qui attire tellement les médias car il les dispense de parler des véritables sujets. Nous allons donc devoir souffrir les cris et les glapissements de cette primaire. Un conseil : éteignez donc votre téléviseur…

Source 

Obama : Dernière semaine & Ultimes coups tordus



L’ère Obama se termine. Ni dans la gloire, ni dans la décence d’ailleurs. Épaulé par une partie de l’establishment étasunien, le président sortant fait tout ce qu’il peut pour miner le terrain à son successeur. Qu’en sera-t-il de ce jeu de massacre à la prestation de serment de Donald J. Trump ? Alea jacta est, avait dit en son temps un certain C. Julius Caesar.


Quid du discours d’adieu d’Obama ?


Jacques Borde. Bof : des phrases, ou l’écume poisseuse d’un plaidoyer pro domo visqueux à souhait. Tout ça passé en boucles par nos media munichois. Pathétique.
Ou comme l’a dit Slobodan Despot, « Aujourd’hui, nos media affligés pleurent le départ du président-humaniste qui a largué 26.171 bombes sur 7 pays en 2016 ».
Quant à ce cher Ebber Addad, il souligne que si « … la forme y est comme d’habitude, toujours aussi élégant, toujours un bon tribun qui sait haranguer la foule, la faire rire et la faire pleurer mais sur le fond rien n’a changé, il est toujours aussi creux et prend autant de libertés avec la vérité en même temps que ses désirs pour des réalités. C’est un idéologue mais surtout un expert en transformation des faits et un maître de l’illusion avec la même crédibilité qu’un camelot des Grand Boulevards du temps de mon adolescence. Pour commencer, il a oublié de dire qu’il a accumulé plus de dettes en huit ans que ses 43 prédécesseurs réunis mais il a oublié et transformé tellement de choses que ce serait rébarbatif de les énumérer. Il laisse derrière lui un bon nombre de bombes à retardement et certaines seront difficiles à désamorcer, à commencer par sa désastreuse réforme de santé, Obamacare. Quant à ses chiffres sur le chômage ils sont tellement minimisés qu’il a dû, à mon avis, les tirer à la courte paille. Plus de la moitié des chômeurs ne sont pas comptabilisés parce qu’au chômage depuis plus de trois ans. On fait dire ce qu’on veut aux statistiques, c’est bien connu ».
Comme bien souvent, en pareil cas,la vérité est ailleurs…


Que voulez-vous dire ?

 
Jacques Borde. Que la vérité économique, en tout cas, est toute autre. Je veux dire totalement différente des oukases d’un Obama ou des prédictions d’un Soros.
Un exemple : le groupe italo-américain Fiat-Chrysler va investir un milliard de dollars d’ici à 2020 dans deux de ses usines dans le Michigan et l’Ohio. 2.000 nouveaux emplois vont être créés pour assembler notamment sa nouvelle Jeep de luxe Wagoneer ainsi qu’un pick-up, précisait le communiqué publié à la veille de l’ouverture du salon automobile de Detroit. Fiat-Chrysler va également produire dans son usine de Warren (Michigan) une grosse camionnette à plateau (pick-up) de marque Ram, actuellement fabriquée au Mexique. Comme quoi, relocaliser quand on veut…
Fiat-Chrysler, qui a senti le vent du boulet effleurer ses petits camarades Ford et GM insiste sur « … son engagement à renforcer sa base manufacturière aux États-Unis », prenant bien soin d’ajouter avoir également créé 25.000 emplois dans le pays depuis 2009.
Un message visiblement destiné à Donald Trump, qui a multiplié les avertissements contre l’industrie automobile, implantant leurs usines au Mexique pour y fabriquer à moindre coût des voitures destinées aux États-Unis.
Exactement, ce que font les deux constructeurs français, PSA et Renault, soit dit en passant…


Et, en politique étrangère ?

 
Jacques Borde. Citons encore Eber Addad, dans ce domaine ô combien délicat, « …il n’a absolument rien réussi alors qu’aujourd’hui même Kerry nous parlait des succès de la diplomatie en Syrie ».


Quid d’Obama dans une semaine ?

 
Jacques Borde. Nous verrons bien. Mais c’est surtout le Barack Hussein de cette dernière semaine qui m’inquiète beaucoup plus.
Comme le note Eber Addad, « Dans une semaine Obama ne sera plus Président et on a l’impression qu’il a envie de commencer une guerre mondiale. On n’a jamais vu ça ! Un président sur je départ prendre autant de décisions de politique étrangère comme s’il voulait savonner la planche à son successeur et faire payer au monde entier son départ de la Maison-Blanche… il vient d’envoyer des troupes, des tanks et de l’artillerie en Pologne aux portes de la Russie comme une provocation… Ce type est fou et je suis sûr qu’on en apprendra des choses sur lui après son départ. Même son rictus et son physique ont changé ces dernières semaines, l’amertume se lit sur son visage, la rancœur et la colère froide dans ses moindres faits et gestes. Déclenchera-t-il un conflit majeur ou prendra-t-il des décisions lourdes de conséquences cette dernière semaine ? Yes, he can! ».
Oui, il le peut ! C’est bien là tout le problème. Bon ! Trois choses sont là pour nous rassurer…


Lesquelles ?

 
Jacques Borde. Oh, simplement celles-ci :
1- de son côté, son successeur à la tête de ce qui reste, envers et contre tout, l’hegemen étasunien, Donald J. Trump, se veut toujours aussi rassurant et pragmatique quant à ses relations avec ses homologues, Vladimir V. Poutine, en tête.
2- côté russe, l’administration Poutine garde la tête froide et se garde bien de répondre aux ultimes provocations d’un Obama de plus en plus caractériel.
3- Côté Vieille Europe, Trump a réitéré ses propos de campagne concernant l’Allemagne et ses choix géostratégiques, notamment à propos des flux migratoires. Mais rien de bien nouveau en fait. Il faudra, je le crains que nos dirigeants fasse avec. Fraü Merkel la première.


Et, économiquement, où en est-on ?

 
Jacques Borde. Aux États-Unis, vous voulez dire ? Au beau fixe, pardi !
George Soros avait parié que la bourse allait se crasher après la victoire de Donald J. Trump, et s’était positionné en conséquences. Il a misé sur la baisse et a perdu, comme vient de l’écrire le très austère Wall Street Journal dans son édition du 12 janvier « près d’un milliard de dollars en raison du rallye boursier provoqué par l’élection surprise de Donald Trump ». Pour reprendre Eber Addad, « Ce n’est peut-être pas grand chose pour lui mais son ego en souffre et il est, heureusement, en fin de carrière


Diriez-vous à propos de l’administration sortante que ce sont mauvais perdants ?

 
Jacques Borde. C’est pire que ça. Ces gens-là, Egobama en tête, foulent au pied les institutions de leur propre pays.
Comme l’a dit Dominique Jamet, « On est surpris que les SR américains et le président sortant ne soient pas plus nets et plus clairs. Ou bien ils soutiennent des manœuvres pour empêcher Trump de devenir président et dans ce cas, qu’ils aient le courage de leurs accusations et qu’ils les prouvent ; ou bien qu’ils laissent tomber des manœuvres qui relèvent encore moins des couloirs que des toilettes. En ce moment, en discréditant Donald Trump, ils se discréditent eux-mêmes et font du tort aux institutions américaines. Alors on aimerait avoir le cœur net le plus vite possible et de deux choses l’une : soit on est capable d’apporter des preuves étayant ces accusations et il faut aller jusqu’au bout, soit on envoie ces accusations aux toilettes et on tire la chasse »1.


Et du côté de Trump ?

 
Jacques Borde. Donald J. Trump, joue la montre assez intelligemment. Ce tout en n’épargnant pas la presse caniveau de son pays, comme nous venons de le voir lors de sa dernière conférence de presse.
Pour le reste, comment ne pas noter que l’essentiel des attaques le concernant ne tiennent tout simplement pas la route…


Dans quel sens ?

 
Jacques Borde. Prenez, tout la m… – désolé, je ne vois pas d’autre terme plus approprié – que colportent, de ce côté-ci de l’Atlantique, nos media munichois sur ses relations avec la Russie, ça ne tient pas la route. Et, surtout, déontologiquement, c’est acceptablement.
Lorsque « … je lis que « Trump est un mauvais président » et, beaucoup plus rarement, qu’il est un bon président », note Eber Addad. « La sagesse, la prudence et même l’intelligence élémentaire inclineraient à ne porter aucun jugement ni négatif ni même positif tant qu’on ne l’a pas vu à l’œuvre…. sur quelles bases peut-on le juger aujourd’hui ? On peut l’aimer ou ne pas l’aimer, le trouver éminemment sympathique ou foncièrement antipathique, mais on ne peut pas juger de son aptitude à gouverner alors qu’il ne sera investi dans sa fonction que dans une semaine seulement ! Il faudrait arrêter de mélanger sentiments et opinions, c’est mauvais pour la santé mentale…. »
À meilleure preuve :
1- le US Secretary of Defense, James Mad Dog Mattis2, auditionné par le Sénat, n’a pas hésité un seul instant à rappeler la place de la Russie dans les défis qu’aurait à traiter la nouvelle administration ;
2- Trump a confirmé, samedi dernier, son intention de nommer l’ancien sénateur Dan Coats, mal noté (sic) à Moscou, pour remplacer au poste de Director of National Intelligence (DNI)3, le lieutenant-général James R. Clapper Jr.
La nouvelle administration US n’est pas à la botte de Moscou, elle a simplement plus envie de normalisation que de confrontation avec le plus gros joueur autour de la table après elle.


Le choix de Coats, ça n’est pas une marche-arrière par rapport à ce que vous nous disiez à propos de Michael T. Flynn ?


Jacques Borde. Quelque part, si. Beaucoup de sources donnaient le nouveau National Security Adviser, le lieutenant-général Michael T. Mike Flynn4, comme opposé au maintien du poste de DNI dans l’architecture difficile de la lutte contre le terrorisme.
Rappelons que le poste a été créé après les attentats du 11 Septembre, et sert à coordonner l’activité des 16 agences de Renseignement US, dont la CIA, le FBI, la DIA, la NSA. Sans avoir à proprement parler d’autorité sur ces agences, le DNI s’assure que l’information circule entre elles et qu’elles ne dupliquent pas leurs efforts.
Flynn était plutôt favorable à la suppression du poste de DNI, dont il aurait hérité des attributions.
Nous verrons bien ce qu’il en sera, du rôle des uns et des autres, lorsque l’administration Trump se mettra en marche…


Notes


1 Russia Today. 2 Contrairement aux fantasmes colportés par les Démocrates et leurs relais divers et variés, Mattis est considéré comme un intellectuel par ses pairs, notamment en raison de sa bibliothèque personnelle comptant plus de 7.000 volumes. Il a toujours avec lui, lors de ses déploiements, un exemplaire des Pensées pour moi-même de Marc Aurèle. Le major-général Robert H. Scales le décrit comme « … l’ un des hommes les plus courtois et polis que je connaisse ». 3 Nommé le 5 juin 2010 pour remplacer Dennis C. Blair, décision confirmée par le Sénat le 5 août 2010. 4 Ancien directeur, de 2012 à 2014, de la Defense Intelligence Agency (DIA, Agence du Renseignement militaire), répond aux besoins du président des États-Unis, du US Secretary of Defense, du Joint Chiefs of Staff (JCS, Comité des chefs d’état-major interarmées). Michael T. Flynn est l’auteur avec Michael Ledeen de The Field of Fight: How We Can Win the Global War Against Radical Islam & Its Allies. St. Martin’s Press. ISBN 1250106222.

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Fanny Ardant sur la Russie: un contre-pouvoir à l’Amérique



Venue présenter son nouveau film Le Divan de Staline (avec Gérard Depardieu) sur le plateau de l’émission 28 minutes sur Arte, l’actrice Fanny Ardant a cloué le bec aux journalistes, les invitant à balayer devant leur porte et faire preuve d’un peu plus d’objectivité quand il s’agit d’aborder le thème de la Russie. Le tout en moins de deux minutes!

Alors qu’on lui demandait si elle n’avait pas l’impression « qu’on confond la culture russe et la Russie politique », Fanny Ardant a interloqué les journalistes d’Arte en leur lançant sans sourciller :
« Vous êtes contents quand même qu’il y ait un contre-pouvoir à l’Amérique ? Ou vous êtes tellement des laquais de l’Amérique que vous n’en voudriez pas ? » L’actrice française, qui déteste les étiquettes, a poursuivi son discours en qualifiant la Russie de « contre-pouvoir » à l’Amérique. Ayant refusé de discuter de Poutine car elle ne connaît pas « les tenants et les aboutissants », Fanny Ardant a remarqué que, les journalistes ayant la fâcheuse habitude de « diaboliser toujours quelqu’un », la Russie était devenue « un bouc émissaire ».
Selon elle, ce n’est que maintenant, suite à l’arrivée de ce « contre-pouvoir » à l’Amérique incarné par la Russie, que les habitants de l’Occident commencent à comprendre que depuis longtemps ils se trouvaient sous l’influence de l’impérialisme américain.
L’actrice n’a pas mâché ses mots, dénonçant l’hypocrisie des grands médias et soulignant que l’Occident « se croit toujours autorisé à donner des bons et des mauvais points ».

« Je sais simplement que quand on ouvre un bulletin d’informations, il y a la pensée unique sur les mêmes hommes et les mêmes choses », s’est-elle insurgée.
Ayant toujours adoré la culture russe et l’âme slave, Fanny Ardant vient de sortir son troisième film en tant que réalisatrice, « Le divan de Staline », avec Gérard Depardieu dans le rôle principal.

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samedi 14 janvier 2017

La Russie est en train de modifier sa tactique en Syrie ?



Le 10 Janvier 2017, la Russie a déployé en Syrie 12 chasseurs-bombardiers Su-25 SM3, détectés par les satellites de reconnaissance occidentaux. & il est probable qu’au moins 48 à 52 autres Su-25 SM3 soient envoyés en Syrie dans les prochaines semaines. C’est un signal que la Russie est en train de changer de tactique dans la lutte contre les terroristes islamistes et qu’il est prévu une grande échelle offensive terrestre par l’armée arabe syrienne1.

Le Su-25 a été modernisé en plusieurs étapes donnant les Su-25 SM / SM2 / SM3, la dernière modernisation ayant eu lieu en 2013. Environ 150 avions Su-25 modernisés (SM3/UBM2), ainsi que 120 autres Su-25 modernisés sont entrés en dotation des forces aériennes russes. L’avion est propulsé par deux moteurs RD-195 avec une poussée de 4 ;500 kgf et a une vitesse maximale de 975 km/h.

Fait intéressant, avec la tentative d’imposition d’un cessez-le en Syrie le 27 février 2016, la Russie a retiré de la Syrie la presque totalité de ses 15 Su-25SM3. Les appareils étaient âgés de plus de 20 ans et avaient effectué plus de 200 heures de vol en Syrie, et ont été soumis à un contrôle dans les usines de réparation aéronautique en Russie. Une nouvelle offensive de l’armée syrienne servira à la fois à libérer le territoire national des mercenaires islamistes et à tester de nouveaux équipements et entraîner l’armée russe dans des conditions réelles de combat, pour défendre la Russie d’une invasion de l’OTAN2.

En quoi consiste le changement de tactique de la Russie dans la lutte contre les terroristes islamistes en Syrie ?

Jusqu’à présent, la Russie avait attaqué des cibles en Syrie avec des missiles de croisière lancés à partir de sous-marins, de navires de surface et de bombardiers à longue portée. D’autre part, les bombardiers tactiques russes opérant à partir de la Base syrienne de Hmeymim, ont exécuté des missions prévues à l’avance après que les UAV (drones) aient localisé les cibles, des heures ou des jours auparavant. En règle générale, ces cibles avaient un faible taux de mobilité, situées à une distance de sécurité suffisante des civils et des troupes de l’Armée arabe syrienne. Les avions russes n’étaient armés chacun que de deux bombes ou missiles air-sol guidés par faisceau laser, GPS et Caméra TV/IR, les bombardements s’effectuant à une altitude de 8.000-10.000 m.

Le changement de tactique de la Russie en Syrie signifie que les avions russes seront obligés d’effectuer, presque exclusivement, des missions de soutien rapproché (CAS, Close air support) afin de créer des brèches dans la défense des mercenaires islamistes, nécessaires à une avance rapide des troupes syriennes. Le Su-25 SM3 est le mieux adapté pour de telles missions. La plupart des missions de soutien rapproché doivent être effectuées la nuit, sans informations détaillées reçues à l’avance des avions de reconnaissance sans pilote. Ils opèrent en longues patrouilles à grande altitude dans les zones situées au-dessus du territoire des islamistes grâce à la procédure « chasse de cibles ». Une fois l’objectif identifié, le pilote lance la procédure de frappe.
Toutefois, les missions d’appui rapproché nécessitent une coordination parfaite dans l’espace et le temps avec des soldats au sol, ce qui implique l’utilisation d’officiers russes spécialisés dans le guidage des avions Su-25 SMT et indiquant les cibles situées au sol en première ligne. Tout d’abord, ils identifient leur position aux pilotes effectuant le soutien rapproché par radio et, de nuit, par un dispositif de faisceau laser invisible, détecté par des capteurs électro-optiques à bord de l’avion russe. Puis les officiers chargés du guidage indique les cibles marquées qui devront être frappées avec le même dispositif de faisceau laser. Cela fournit une précision maximale de frappe pour les cibles mobiles du type des camionnettes Toyota armées de mitrailleuses ou des équipes de tireurs d’élite, ou encore les points d’appui des islamistes situés sur les étages inférieurs des bâtiments.

Le système optoélectronique SOLT-25 (avec des capteurs laser, Caméra et IR) monté dans le nez sert à la navigation FLIR et par satellite (GLONASS), et à trouver et identifier des cibles au sol de nuit et à grande altitude. Pour attaquer des cibles, le Su-25 SM3 dispose d’un centre de guidage de tir PrNK-25SM Bars qui utilise le système optoélectronique SOLT-25 et un télémètre avec un équipement de marquage laser pour diriger la précision des armes. Dans la procédure de « chasse de cibles », on utilise rarement des bombes guidées ou de petit calibre, la plupart sont des missiles non guidés, ou bien on utilise le canon de bord. Le Su-25 SM3 dispose d’un canon rotatif à double fût de type Gsh-30-2, de calibre 30 mm, avec une cadence 2.000 projectiles/minute, utilisant des projectiles perforants – incendiaires, explosifs – incendiaires et AP-T (Armour-Piercing Tracer) avec un noyau de tungstène.

Le Su-25 SM3 dispose en plus de 10 points d’emport sous les ailes et le fuselage, qui peuvent emporter des réserves supplémentaires d’armes pesant 4.340 kg. Dans la procédure de « chasse de cibles » le Su-25 M3 est équipé de 8-10 pods UB-32/57, armés chacun de 32 roquettes S-5M/K de calibre 57 mm, ou de pods B-8M1, B-13L, PU-O-25, armé de roquettes de calibre 80 mm, 122 mm et 266 mm. L’attaque consiste à tirer en salves les projectiles du canon ou les roquettes en piqué selon un angle de 15-30 degrés à partir d’une altitude de 1.000-3.000 m. La procédure de « chasse de cibles » permet d’exécuter plusieurs attaques sur des cibles différentes.
Seulement, bien qu’elles soient plus efficaces que les frappes prévues à l’avance, les missions de soutien rapproché sont extrêmement risquées, puisque, en dessous de l’altitude de 5.000 m, tous les avions sont vulnérables aux missiles portables (MANPAD) et, au-dessous d’une altitude de 3.000 m, ils sont vulnérables aux mitrailleuses lourdes et aux canons de calibre 12.7, 14.5, 23 et 30 mm, dont sont équipés les mercenaires. L’avion russe Su-25 est l’équivalent de l’A-10 américain, tous deux disposant d’un blindage de titane pesant 500 kg, avec une épaisseur de 15 à 30 mm pouvant résister aux projectiles de calibre 23 mm, et un blindage en fibre de carbone (qui retient les produits de fragmentation résultant d’explosion de projectiles).

Pour se protéger contre les missiles sol-air, le Su-25 SM3 est équipé du système Vitebsk-25, similaire au système Spectra ESM qui équipe le Rafale. Il détecte le cadrage de l’avion par un radar ennemi, en calcule l’azimut et le type, puis actionne le brouillage sur plusieurs fréquences, en utilisant un équipement intégré, le L-370-3S. Le système Vitebsk-25 protège le Su-25 SM3 contre des missiles guidés dans le spectre IR ou laser, par un sous-système de pièges thermiques de type APP-50, y compris contre les missiles portables sol-air (MANPAD).

Notes

1 Comment pourrait se terminer le conflit en Syrie en 2017 ?

2 Qu’est-ce qui a poussé la Russie à intervenir en Syrie ?

Source 

Le Mali post serval : De maillon faible à maillon non fiable



Qatar-France-Mali : Un jeu de billard à trois bandes

L’enlèvement samedi 24 décembre 2016, à Gao, de la Franco-Suisse, Sophie Pétronin (66 ans), directrice de l’ONG d’aide à l’enfance Aide, illustre les aléas de la sécurisation du Mali, quatre ans après le déclenchement de l’opération «Serval», où l’on dénombre par ailleurs près de 200 «Casques Bleus» de l’ONU tués en mission dans ce pays durant cette même période.

La France et le Mali célèbrent le 11 janvier le 4e anniversaire de l’opération Serval pour la stabilisation du septentrion malien, alors que le pré carré africain de la France paraît gangréné par le djihadisme sahélien et que l’ordonnateur de l’intervention française au Mali François Hollande est en phase terminale de son unique mandat.

Cible régulière des coups de butoir des djihadistes, le Mali est soumis à de fortes pressions pour la ratification du traité de coopération en matière de défense entre la République française et la République du Mali, terme ultime d’un jeu de billard à trois bandes, initié par l’irruption du groupement djihadiste Ansar Eddine, dans l’échiquier malien.

La pression française est si forte que Paris n’a pas hésité à tout mettre en œuvre pour museler les contestataires au nouvel ordre post-colonial en voie d’imposition d’Aminata Dramame Traoré, la prestigieuse ancienne ministre de la Culture du Mali, au parlementaire Omar Mariko, chef du parti Sadi, tous deux interdits de séjour en France.

Ainsi donc un allié de fraîche date de la France, le Qatar, a entrepris la déstabilisation d’un allié de longue date de la France, le Mali, sans que l’ami des deux pays, la France, ne pipe mot sur la mauvaise manière faite par le nouveau riche à l’un des plus important contributeur de «chairs à canon» africain des deux guerres mondiales du XXe siècle. En toute impunité, sans la moindre action coercitive à son égard.

Mais l’instrumentalisation par le Qatar du groupe djihadiste Ansar Eddine contre le Mali a servi de prétexte à la France pour opérer un retour en Force sur la scène malienne et de s’exonérer à bon compte de son passif colonial.

Ce faisant, le Mali est perdant à double titre : Il a blanchi la France de son passif colonial et doit subir à nouveau la présence militaire française aux conditions de son ancien colonisateur, avec l’édification d’une base militaire à Kidal, dans le nord-Mali, la première depuis l’indépendance du pays, en 1960.

Quel crédit accorder dans ce contexte au privilège de juridiction invoqué par la France en faveur de ses nationaux, alors qu’elle fait preuve de sa grande mansuétude à l’égard du Qatar, le déstabilisateur du Mali, parallèlement à une lenteur anormale à actionner la machine judiciaire concernant les abus sexuels commis en Afrique par des soldats français fussent-ils des «Casques bleus».
La décision de l’Union Africaine de se doter fin janvier 2016, d’une juridiction inter-africaine spécifique pour juger les dirigeants africains coupables de crimes de guerre a constitué, dans ce contexte, un geste de défiance et de méfiance à l’égard des puissances occidentales, particulièrement de la France, qui n’hésite pas à envoyer devant le CPI, à La Haye, Laurent Gbagbo et protège Guillaume Soro.

La France qui a protégé toute sa vie durant Joseph Désiré Mobutu, malgré ses exactions, qui a aidé à l’intronisation impériale de Jean Bedel Bokasssa, réclame pour ses citoyens la protection juridique afin, non de les châtier, mais de les protéger contre leurs propres abus comme en témoigne la lenteur judiciaire dans mise en œuvre dans le châtiments des abus sexuels commis par les soldats de l’armée française dans des opérations de maintien de la paix en Afrique.

Pis, la référence dans le préambule du traité de Défense France Mali aux dispositions en vigueur à Djibouti et aux Comores est de mauvais augure car ces deux confettis d’empire sont tout bonnement des bases de souveraineté française sous une apparence d’état indépendant. Elle suggère en filigrane le sort réservé au Mali.
Le traité de défense est en fait un remake des Traités des Capitulations entre Solimane Le Magnifique et François 1er. François ternaire reproduit le même système en instaurant une immunité de juridiction à l’égard des Français, en excluant le Mali du bénéfice de la réciprocité. De sorte qu’un malien qui commet une infraction en France, sera prioritairement lynché à l’image du comique du début du XX me siècle «chocolat, battu mais content». Quitte à présenter des excuses à posteriori, pour un «affreux malentendu». La crainte n’est pas imaginaire.

Il en sera de même avec la coopération franco-africaine. Les pays fournisseurs de Djembé (Togo, Gabon) seront traités d’une manière obséquieuse à la Qatar, les autres, à la trique, «charters de la honte». Sinon comment expliquer la tolérance de François Hollande à l’égard de la corruption d’IBK, son partenariat avec le casinotier Michel Toumi, sinon que par le copinage de l’Internationale Socialiste.


La diaspora Malienne en France, rouage essentiel de l’économie malienne ; point de jonction avec la France


Amedy Coulibaly, l’assassin de la policière de Montrouge et le preneur d’otage de l’hyper cacher de la porte de Vincennes, en janvier 2015, de même que son compatriote malien, Lassana Bathily, le sauveur des otages de ce même hyper cacher, éclairent d’un jour nouveau la présence d’une importante diaspora malienne en France, un rouage essentiel de l’économie malienne, point de jonction avec la France, à l’arrière plan de l’opération Serval au Mali.

Si Serval (petit félin du désert) au Mali et Sangaris (papillon) en Centrafrique ont enrichi l’onomastique des opérations militaire en Afrique de deux codes-barres en 2013, bouleversant les données géostratégiques, ces deux interventions françaises dans son pré-carré, de même que les avatars électorales au Gabon ont néanmoins créé une nouvelle dynamique, dont le Mali, la RCA, au-delà l’Afrique francophone dans son intégralité, en pâtiront et en paieront longtemps le prix.

Les interventions militaires françaises répétitives en Afrique ont eu pour effet second de blanchir la France de son passif colonial en raison du fait que le recours au pouvoir colonial pour restaurer son indépendance plombe définitivement tout discours sur l’indépendance et la dignité du fait de la vénalité et la couardise de la classe politique africaine, particulièrement malienne, son indignité et son absence de sens patriotique.

Le trafic, en parallèle, des djembés et des mallettes au delà du tolérable, en toute indécence, a constitué une pratique qui fait honte à toute l’Afrique et à la France en ce qu’il n’appartient pas au tiers monde arabo-africain de soutenir le train de vie de l’élite politico-médiatique française et ses vacances paradisiaques, sur le budget du contribuable des peuples affamés.

Une honte à l’Afrique de nourrir ses bourreaux en ce que la vénalité française et la corruption africaine, constituent une combinaison corrosive, dégradante pour le donateur, avilissante pour le bénéficiaire. Cette observation vaut pour l’ensemble de la clientèle africaine de la France.


La déliquescence de l’état Malien


Jamais pays n’a connu pareille décélération, où, en moins d’un semestre, -le temps du coup de butoir d’Ansar Eddine dans le Nord Mali et le coup d’Etat du capitaine Aya Sanogo-, le Mali s’est vu projeter dans une vertigineuse phase de fragmentation accélérée par la déliquescence de l’état et la régression de la société.

Le Mali est devenu une passoire : Le ministre malien de la Défense Tiéman Hubert Coulibaly fera les frais du chaos régnant, limogé le 3 septembre dans la foulée de la chute de la ville de Boni, dans le centre du pays, aux mains des djihadistes.


Ce limogeage est intervenu après plusieurs assauts djihadistes contre Bamako, notamment contre l’Hotel Radisson, deux mois après la meurtrière attaque de la base de Nampala par Ansar Eddine, se soldant par la mort de 17 soldats dans les rangs de l’armée gouvernementale.


Tous les grands secteurs de l’état sont en panne, alors que la classe politique se délecte, en toute inconscience de ses querelles byzantines, que la famine menace, que le Pouvoir est déconnecté des réalités du pays, l’armée démotivée par le formidable étalage de sa cupidité, la population plongée dans la désespérance. Avec en prime, une fois le forfait accompli, le sauf conduit vers l’exil et le pardon du mutique ATT, principal responsable de ce chaos, en retraite tranquille à Dakar.

Classé parmi les pays les moins avancés de la planète, le Mali est en outre affligé d’un parlementarisme hérité des pratiques corrosives de la défunte IIIe République française, où près de quarante partis politiques se disputent les faveurs des électeurs maliens, sur fond d’accusation de népotisme, de corruption et de gabegie.
Un procès aurait sans doute démontré l’incurie administrative et l’impéritie politique ; que le dispositif militaire déployé dans le Nord du Mali était factice de crainte d’un coup d’état contre le pouvoir à Bamako.

Que d’anciens diplomates en poste dans le Golfe se soient transformés en chef rebelles, tels Abdel Rahman Galla, ancien ambassadeur du Mali en Arabie saoudite, ou Yat Agali, ancien consul général à Djeddah, chef du mouvement «Ansar Eddine » (les partisans de la religion) donnent la mesure du délitement moral de l’élite de la nation.

Les prébendes et les sinécures ont pour fonction de calmer les appétits. Elles n’ont pas vocation à forger une conscience nationale.
Si le coup de force des jeunes officiers maliens, à quarante jours des élections présidentielles, a plongé le pays dans une zone de forte turbulence, la gangrène qui ravage ses élites a précipité le Mali dans la décomposition, dans le silence tonitruant d’un des plus éminents responsables de ce gâchis.

Quatre ans après son éviction, Amadou Toumani Touré demeure taiseux, réfugié au Sénégal, à l’abri des regards de même que sa fortune n un mutisme insupportable.



IBK au pouvoir : Une affaire de copinage et d’auto promotion au sein de l’Internationale socialiste


La propulsion d’Ibrahima Keita Touré (IBK) à la tête de l’état malien constitue un cas type d’une auto promotion au sein de l’Internationale socialiste : une affaire de copinage entre le socialiste François Hollande et l’ancien vice-président malien de l’Internationale socialiste, de même que le partenariat d’IBK avec des éléments représentatifs du grand banditisme corse, le réseau «Pasqua and co», une grosse magouille, porteuses de dividendes certains.

Une variante dans sa zone ultra-grise de la Françafrique, le pacte de corruption des élites à l’échelle transcontinental entre la France et l’Afrique, que tous jurent pourtant avoir définitivement enterré, qui se perpétue pourtant dans de nouvelles déclinaisons.

L’affaire IBK-TOMI a apporte la preuve que la démocratisation du Mali sous le tandem Hollande IBK est une supercherie de la même manière que l’instauration de la démocratie en Libye par les missiles tomahawk grâce au tandem Sarkozy BHL a été une mystification.

Tant en Libye qu’au Mali, qu’en Syrie, qu’en Ukraine, le pouvoir français dans ses variantes Nicolas Sarkozy et François Hollande apparaît comme un pays de hâbleurs et de bonimenteurs de foire, le grand perdant de la mondialisation le grand perdant de l’européanisation du continent le grand perdant de la bataille de Syrie et de Crimée, le grand perdant de l’Afrique.

En première ligne dans la guerre de prédation économique du versant sud de la Méditerranée, -avec le ciblage de la Libye et de la Syrie, deux pays sans endettement extérieur et disposant de réserves énergétiques-, la France se retrouve de plein fouet sur la ligne de front en Afrique, en confrontation directe avec ses anciens frères d’armes djihadistes du Monde arabe, qu’elle cherche à terrasser. Qu’il est douloureux le venin inoculé par la morsure d’un serpent nourri en son sein.

L’expédition punitive du Mali de janvier 2013 a présenté une configuration stratégique sensiblement différente des précédentes séquences (Suez, Bizerte, Kolwezi). Au Mali, face à des hordes furtives, la France a été sous perfusion technologique américaine, sous transfusion matérielle et humaine européenne et africaine (2.000 Tchadiens, 500 Nigériens), sous injection financière arabe.
Serval a traduit un effondrement de la capacité de projection de la puissance française. Un échec de la France dans son pré carré poserait la question de la légitimité de sa présence au sein du Conseil de sécurité en sa qualité de membre permanent doté d’un droit de veto.

Un statut octroyé, faut-il le rappeler, en dépit de sa collaboration avec l’Allemagne nazie sous Vichy, non pas tant pour sa contribution à l’effort de guerre allié, mais en raison de sa possession à l’époque d’un consistant empire colonial, désormais réduit à sa honteuse portion congrue de la Françafrique. Un éventuel échec réduirait le rôle de la France à celui d’un satrape régional.

Recourir pour le service après-vente au Tchad exonère un criminel de guerre mercenaire de la France de toutes ses turpitudes et couvre de ridicule le Mali, héritier du grand empire éponyme. Ce Mali, fierté de tant d’Africains à la recherche désespérée de leur gloire passée pour y puiser les bases d’un meilleur avenir. Un Mali ridiculisé par un lilliputien, jadis raillé pour sa dépendance post coloniale.

Tant le Mali que la République de Centre Afrique signent dans l’ordre subliminal le passage de relais de la France à ses protégés africains dans la gestion de la Françafrique, au terme de 40 ans d’intervention militaire en cinquante-trois ans d’indépendance africaine.


Maliens de France : Les enjeux stratégiques sous-jacents des relations franco maliennes


Le Mali avait vocation à être un élément fédérateur de l’Afrique occidentale, et non le chien de garde de la France, affecté à en faire le sale boulot, contrecoup de la politique néocoloniale de la France, sur le plan international, et de sa xénophobie, sur le plan interne.
Héritier d’un des grands empires d’Afrique, avec le Ghana, situé au cours de l’Afrique occidentale en connexion avec sept pays, en pleine zone du sahel, le nouveau foyer de tension internationale dans la zone sub-sahélienne dans la guerre contre l’AQMI, le Mali a vocation à redevenir un centre fédérateur, un élément de stabilisation de la vallée du Niger, tant par sa configuration géographique que son déploiement démographique à l’intérieur de l’Afrique que sur le continent européen, particulièrement la France.
Septième pays d’Afrique par sa superficie avec 1 241 000 km², le Mali se situe au cœur de l’Afrique Occidentale sans aucun débouché sur le mer, enclavé entre sept pays : le Burkina Faso, ex Haute-Volta (avec 1000 km de frontières), le Niger (821 km) à l’Est ; le Sénégal (419 km) et la Mauritanie (2237 km) à l’Ouest ; l’Algérie (1376 km) au Nord ; la Côte d’Ivoire (532 km) et la Guinée Conakry (858 km) au Sud. Cet immense pays est divisé en huit régions administratives : Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal, et un district : Bamako, la capitale.

Irrigué par deux grands fleuves et leurs affluents, le Niger (4200 km de la source à la mer) et le Sénégal (1700 km), le Mali dispose d’un réseau fluvial de 2 717 km qui le relie au Sénégal, de Koulikoro à Saint Louis et à la Guinée Conakry, de Bamako à Kouroussa. Le fleuve Niger permet également une navigation intérieure de Koulikoro à Tombouctou, en passant par Ségou, Mopti et Diré.
Le sous-sol du pays regorge entre autre de quelques-uns des minéraux les plus recherchés : or, uranium, lithium, phosphates, plomb, zinc, manganèse, fer, platine, étain, cuivre. L’industrie est embryonnaire, mais l’artisanat florissant.

Le Mali exporte essentiellement des matières premières : coton, or et bétail. Tandis qu’il importe surtout des produits finis : machines, outils, équipements, matériel de construction, essence, tissus et produits alimentaires.

Sous le nom de Soudan français, le Mali a été colonisé pendant près de 75 ans, de 1885 à 1960, par la France, apportant une contribution significative au combat de la métropole durant les deux guerres mondiales du XXe siècle (1914-1918, 1939-1945).
Un des principaux contributeurs du contingent des tirailleurs africains au cours des deux guerres mondiales (1914-1918 / 1939-1945) dont la France a été le théâtre au cours du XXe siècle, amputé de surcroît de ses débouchés maritimes, une donnée naturelle du pays, le Mali, héritier de l’Empire Mandingue développera une sorte de colère rentrée à l’égard de l’ancienne puissance coloniale. Ni vociférations, ni jérémiades, mais une froide détermination dans l’établissement d’une sorte de contiguïté passive vis-à-vis de son ancien colonisateur.


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vendredi 13 janvier 2017

Pourquoi le coup d’État en Turquie n’a-t-il pas réussi ?



Que s’est-il vraiment passé à Ankara lors du vrai-faux golpe qui a fait la une des media. Le regard de Valentin Vasilescu sue ces événements.

Ankara, capitale de la Turquie, est l’endroit où sont concentrés la plupart des objectifs du gouvernement par lesquels s’exerce le fonctionnement de l’État. Pour investir Ankara, il semble que les leaders du coup d’État ont mis au point un plan stupide qui ne pouvait pas être appliqué. Il s’agissait d’utiliser des avions de transport militaire C-130 pour créer un pont aérien avec les troupes de la 2ème Armée turque commandée par le général Adem Huduti. Ses commandos devaient, dans un premier temps, se regrouper dans les aéroports de Sirnak, Kayseri et Malatya, d’où ils se seraient  embarqués dans des avions C-130 qui les auraient emmenés à l’aéroport de la capitale turque. Une fois débarquée des avions à Ankara, la 2ème Armée aurait fait la jonction avec les troupes de la Jandarma pour occuper les postes clés à Ankara comme le bâtiment du Parlement, le complexe  présidentiel, les bureaux du premier ministre, le siège de l’état-major des forces armées, le ministère de l’Intérieur, l’Agence nationale de renseignement (MIT), les Forces spéciales de la police, le centre de télécommunications spécial (par satellite), élément clé du réseau de télécommunications de la Turquie.

Seulement les aéroports de Sirnak, Kayseri, Malatya, d’où devaient décoller les C-130, tout comme celui d’Ankara, sont civils et les pistes sont utilisées en commun par les civils et les militaires. Les Services de Renseignement turcs (MIT) ont découvert les intentions des putschistes et les pistes ont immédiatement été bloquées par le détachement anti-terroriste de chaque aéroport, avec des camions de pompiers et d’autres véhicules, et le balisage des pistes s’est éteint à la suite d’une interruption de l’alimentation en courant électrique. C’est une procédure standard, que j’ai moi-même appliquée le 22 décembre 1989, quand le coup d’État a commencé en Roumanie, j’étais alors le directeur de vol de la 86ème Base aérienne de l’aviation de chasse de Feteşti, située à environ 100 km de la capitale roumaine. Nous l’avons fait parce que nous avions reçu l’information selon laquelle un avion de transport militaire plein de soldats devait atterrir sur ma base dans le cadre d’une intervention militaire étrangère et nous avons bloqué la piste avec des camions.

En raison de cet échec de la 2ème Armée turque, ceux qui ont suivi attentivement l’évolution du coup d’État militaire en Turquie, ont noté que le foyer central des actions de combat s’est déplacé à Istanbul. En plus des F-16 des putschistes survolant Istanbul à basse altitude, des véhicules blindés ont bloqué l’aéroport international et les ponts sur le Bosphore, etc. Plus tard, le président Erdogan réussira à se poser sur l’aéroport d’Istanbul après avoir réussi à partir de la station balnéaire de Marmaris à bord de l’avion présidentiel.

La 1ère Armée turque, disposée autour d’Istanbul, est commandée par le général Ümit Dündar, qui va assurer au président Recep Tayyip Erdoğan qu’il va reprendre aux putschistes le contrôle de l’aéroport Atatürk pour permettre l’atterrissage de l’avion présidentiel. Après l’échec du coup d’État, le général Ümit Dündar a été nommé chef d’état-major de l’armée turque.

La 1ère Armée turque comprend le 2ème Corps d’armée (55ème, 4ème et 18ème Brigades mécanisées) qui est disposée sur la frontière avec la Bulgarie et la Grèce, et contrôle également le détroit des Dardanelles. Le 5ème Corps d’armée (65ème et 8ème Brigades mécanisées, 3ème et 95ème Brigades blndées) s’insère entre le dispositif du 2ème Corps d’armée et la ville d’Istanbul. A la périphérie d’Istanbul, de part et d’autre du détroit du Bosphore, le 3ème Corps d’armée vient compléter le dispositif avec la 52ème Division de chars (1ère, 2ème et 66ème Brigades blindée) et la 23ème Division d’infanterie mécanisée (6ème, 23ème et 47ème Régiments d’infanterie mécanisée ). La 1ère Armée turque compte un effectif de 80.000 soldats, 500 chars, 800 véhicules de transport blindés, 1.000 véhicules de combat d’infanterie, 70 hélicoptères d’attaque et de transport, etc. Cela signifie que, la 1ère armée turque avait les forces et les moyens suffisants pour contrôler Istanbul et, avec elle, le détroit du Bosphore et des Dardanelles. Pour des raisons que nous ne connaissons pas, seulement 2.000 soldats, la plupart appartenant au 3ème Corps d’armée, sont sortis de leur caserne et ont pris position dans Istanbul.

Une des raisons possibles de l’inaction de la 1ère Armée turque pourrait être l’investissement massif pour la modernisation de l’industrie de la Défense prise par Erdoğan qui a réussi à doter l’armée turque de 55% de matériel de combat moderne. Ces investissements ont permis à la Turquie la fabrication des drones de reconnaissance Anka, de conception turque (qui sont en concurrence avec le célèbre MQ-1 Predator, fabriqué par les Américains), des chars Altay, des frégates et corvettes furtives MİLGEM, des missiles sol-sol J-600T Yıldırım II/III (portée 820-900 km), etc. L’armée de l’air turque exploite 270 avions F-16 C/D, construits sous licence Lockheed Martin par Turkish Aerospace Industries (TAI). La Turquie construit le fuselage central de l’avion furtif F-35, les prises d’admission du F-35A et des supports multiples pour diverses armes pour des missions d’attaque au sol. La totalité de la ligne de production de l’usine de moteurs d’Izmir a été rénovée et est prête à produire des moteurs F-135 pour les avions F-35. En 2015 la Turquie a exporté des armes pour 1,5 milliard $.

MIT, Erdoğan, TSK, TAI,

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