.

.

dimanche 8 janvier 2017

Global-invasion : les USA seront-ils aussi démantelés ?

Auran Derien, universitaire

Les centres de pouvoir de la global-invasion détruisent systématiquement les États afin de promouvoir la tyrannie mondiale de leurs empires privés fondés sur la finance, le commerce et les médias. Pourquoi les USA échapperaient-ils à la dislocation organisée partout dans le monde, et en Europe notamment où la néant est en train de tout absorber ?

yes-Carte-Californie-9Régulièrement, des campagnes de sécession ont été menées au Texas, mais sans succès. Depuis que Donald Trump devrait succéder à Barak Obama, la Californie a démarré un mouvement similaire, avec comme objectif l’indépendance en 2018. Son site internet “Yes California” rassemble de multiples informations destinées à appuyer ce programme. Cependant, si la constitution des USA proclame qu’il est possible de s’intégrer à leur fédération, elle ne prévoit rien pour en sortir. Normalement, seul le gouvernement de Washington décide en dernière instance.

Va-t-on vers une nouvelle guerre de sécession ou bien tout cela sera-t-il balayé par quelques mesures d’appoint, avec corruption, campagne médiatique  puisque ce sont les méthodes habituelles des tyrans globalitaires ?

Les bases du programme indépendantiste

La Californie est la sixième économie mondiale. L’État est peuplé d’environ 38 millions d’habitants et s’enorgueillit de la Silicon Valley, d’une industrie viticole, d’un tourisme important, ce qui assure des rentrées fiscales significatives. Ancienne terre mexicaine, de nombreux latinos y vivent et ils ne se désoleraient pas si la région était soustraite au poids de Washington, capitale fédérale entre les mains des Républicains désormais alors que l’État de Californie vote démocrate, et a donc préféré Hillary Clinton. Cependant, il importe de savoir qui finance le mouvement.
Depuis le XIXième siècle ce sont les démons de Londres puis de Wall Street qui financent le chaos, sans jamais en payer le prix bien au contraire. Il se pourrait que la configuration financière à l’œuvre soit plus complexe puisque tout séparatisme a besoin d’appuis externes. Dans le cas du « Calexit », les acteurs se trouveraient parmi les puissances ayant besoin d’énergie, de technologie ou d’empêcher le programme Trump (reconstruire le pays) de se réaliser. Concrètement, la Chine, G.Soros, voire la Russie pourraient être intéressés par le projet californien, sans oublier le Mexique.

Un exemple possible de nouvelles coopérations 

Le Mexique a reçu l’ordre des parrains de Davos de liquider l’entreprise publique pétrolière Pemex, pour donner son pétrole au cartel des anciennes 7 sœurs, nom donné à cette engeance par le chef de la compagnie pétrolière italienne ENI, du temps où l’Italie était encore un peuple. Les esclaves mexicains se sont mis au travail efficacement puisqu’ils touchent un petit pourcentage dans la vente. Dans les derniers six mois seulement, ils ont obligé Pemex à licencier 32.000 employés (cf.La jornada du 21 octobre 2016) pour que les transnationales puissent embaucher de pauvres bougres à des salaires de misère. En novembre de 2016, l’oligarchie mexicaine a obligé Pemex a céder 55 projets au secteur privé car l’entreprise, volontairement asséchée, n’avait pas d’autre moyen d’atteindre son équilibre financier. Durant l’été, le fond financier parasitaire Black Rock avait signé un accord avec la firme mexicaine puis, en compagnie du groupe GDF Suez, ils avaient pris le contrôle de la compagnie mexicaine Tag Pipelines Sur. Etc. Ce démembrement du pays au profit des charognards globalitaires n’oublie pas toutefois la Chine, pays qui monte en puissance depuis des années et doit désormais être pris en compte.

En avril 2016, la société chinoise CITLA a signé un accord avec le Mexique portant sur la fourniture d’énergie, avec l’appui de la Banque Mondiale. CITLA va chercher du pétrole en compagnie des autres sœurs du cartel pétrolier. Les esclaves ont aussi leur sagesse: faire les yeux doux au potentiel futur maître de l’économie mondiale, une fois que les USA se seront enfoncés dans le néant en suivant le chemin de l’Europe, assurerait la survie des kleptocrates locaux. Ils pourraient donc apprécier une Californie indépendante du pouvoir direct étatsunien.

Le commerce plutôt que les États

Anticipant les problèmes pétroliers, le futur président US a annoncé, au moment des fêtes de Noël que son Secrétaire d’État serait le dénommé Rex Tillerson, président de Exxon Mobil. Les multinationales jouent donc dans les deux camps : républicains ou démocrates. L’essentiel finalement est le trafic, l’organisation politique n’a aucune importance, celle-ci ayant perdu ses capacités de décision. Il se pourrait donc que le démembrement de la Californie soit accepté par les oligarchies  qui dépècent le Mexique, l’Europe et un jour les USA avant de reprendre les attaques contre la Russie et la Chine, qui pour l’instant ne souhaitent pas se prosterner devant ce pouvoir infâme et totalitaire, préférant jouer leur partition dans l’orchestre global.

Les accords commerciaux, obsession des hommes d’affaires appuyés sur des tribunaux privés comme dans tout système mafieux, s’accommoderaient fort bien d’une Californie formellement indépendante, puisque le concept d’indépendance politique n’a plus de sens. La théorie du chaos, appliquée d’abord au Moyen-Orient  continuera en faveur des oligarques, car nous soutenons que leurs obsessions et leurs formes d’organisation sont très comparables à ce que fut l’inhumanité bolchévique.
Il faudra du temps avant que des élites se forment pour lutter contre cette inhumanité qui va être l’histoire de ce siècle. La fin des États n’a aucune raison d’épargner les USA, même si Donald Trump a affirmé qu’il voulait restaurer l’Amérique.

En réalité l’histoire ne repasse pas les plats et l’Amérique s’effondrera lentement, comme l’Europe, grâce aux méthodes « bolchéviques » utilisées depuis plus d’un siècle et que seule l’Europe a repoussé un temps avant le grand effondrement actuel.

 Source