Dans un entretien accordé au journal Le Monde, donné à l’occasion de la sortie de L’Abdication
(Grasset), Aquilino Morelle livre un regard sans pitié sur François
Hollande. Selon l’ancien conseiller du président de la République,
renvoyé de l’Élysée le 18 avril 2014, après la publication par Mediapart
d’un article l’accusant de prise illégale d’intérêts avec des
laboratoires pharmaceutiques – une affaire finalement classée sans suite
en mars 2015 -, François Hollande n’a pas voulu, ou pu, comprendre et
respecter les règles de l’exercice de l’État. De manière encore plus
terrible, Aquilino Morelle estime, comme de nombreux opposants, que
François Hollande a refusé d’incarner la fonction.
L’ami d’Arnaud Montebourg juge même que François Hollande s’observait de l’extérieur, ainsi que je l’écrivais en octobre pour Politic Région, me demandant si François Hollande aurait voté pour François Hollande. En se baptisant « Président normal », François Hollande cherchait-il inconsciemment à conjurer le sort ? C’est ce que croit Aquilino Morelle, un socialiste assez brillant à en juger par sa lucidité.
Citant François Mitterrand, qui estimait qu’après lui il n’y aurait plus de « grand président » car nous serions passés dans l’ère de l’Europe et de la mondialisation, dominée par « des comptables et des financiers », Aquilino Morelle se place dans la tradition d’un souverainisme de gauche, marginal et incompatible avec l’internationalisme congénital de ses défenseurs. François Mitterrand avait, bien entendu, tristement raison.
Curieux parcours que celui de « Tonton », passé de la droite nationale au Parti socialiste, sans jamais rien renier de sa première vie. Un homme qui savait qu’il conduisait la France dans le mur, sans jamais dévier de son cap, continuant à encourager l’immigration de masse et la désintégration de la souveraineté nationale dans l’Union européenne – conséquence logique du traité de Maastricht.
Si Aquilino Morelle se lâche aujourd’hui, en tapant sur ses anciens
amis, il ne saurait s’exonérer totalement de ses responsabilités. Il a
beau jeu de dire que les socialistes français ont déchaîné le « tsunami de la finance dérégulée » et ont façonné « la mondialisation libérale, en déclenchant l’engrenage libéral de l’Europe, celui prévu par le traité de Rome »,
mais peut-on croire sincèrement qu’il a agi pour les en empêcher ?
Quand il analyse, de façon très habile, que François Mitterrand a, dès
1983, escamoté le socialisme en lui substituant l’européisme, il est
dans le vrai. Toutefois, il passe un peu trop vite sur le remplacement
des classes populaires par les immigrés, politique mise en œuvre par les
alliés de Mitterrand ; lequel, parfaitement cynique, a laissé faire
pour rester au pouvoir.L’ami d’Arnaud Montebourg juge même que François Hollande s’observait de l’extérieur, ainsi que je l’écrivais en octobre pour Politic Région, me demandant si François Hollande aurait voté pour François Hollande. En se baptisant « Président normal », François Hollande cherchait-il inconsciemment à conjurer le sort ? C’est ce que croit Aquilino Morelle, un socialiste assez brillant à en juger par sa lucidité.
Citant François Mitterrand, qui estimait qu’après lui il n’y aurait plus de « grand président » car nous serions passés dans l’ère de l’Europe et de la mondialisation, dominée par « des comptables et des financiers », Aquilino Morelle se place dans la tradition d’un souverainisme de gauche, marginal et incompatible avec l’internationalisme congénital de ses défenseurs. François Mitterrand avait, bien entendu, tristement raison.
Curieux parcours que celui de « Tonton », passé de la droite nationale au Parti socialiste, sans jamais rien renier de sa première vie. Un homme qui savait qu’il conduisait la France dans le mur, sans jamais dévier de son cap, continuant à encourager l’immigration de masse et la désintégration de la souveraineté nationale dans l’Union européenne – conséquence logique du traité de Maastricht.
En homme libre, Aquilino Morelle conclut son entretien par une excellente sentence sur Emmanuel Macron, qu’il qualifie de « fils spirituel de François Hollande », parce qu’il défend une vision entièrement libérale, allant, je cite, « de l’économie aux questions internationales, en passant par le social et le culturel ». Ils veulent tuer la nation depuis plus de trente ans et, avec elle, le peuple et son identité profonde. Prenez conscience du fait que le plus grand défi de notre histoire nous attend…
Gabriel Robin
Source