Cet ancien ambassadeur en Afrique dont la riche carrière diplomatique a été ponctuée de rencontres prestigieuses et marquantes, notamment avec les deux révolutionnaires de légende que furent Malcolm X et Che Guevara, a accordé à Oumma une interview exclusive afin de révéler au grand jour l’influence qu’il exerça sur la vision idéologique et politique de l’icône du mouvement noir aux Etats-Unis, lors d’un entretien, à forte valeur historique, relégué, hélas, aux oubliettes de la Grande Histoire.
Malcolm X s’employa pourtant à en dévoiler l’importance sur la place publique, au cours de la conférence de presse qu’il donna à New York en 1964, en rendant hommage à son grand inspirateur dont il se flattait d’avoir suivi à la lettre les conseils avisés : «C’est l’ambassadeur d’Algérie au Ghana qui m’a fait changer d’opinion en me conseillant de créer un parti », se félicitait-il alors.
Né le 22 octobre 1929 à Timengache, Beni Yala (wilaya de Sétif), Tahar Gaïd fut un militant de la première heure du mouvement national algérien PPA/MTLD, ayant combattu pour l’Indépendance au prix d’un emprisonnement, en 1956, qui le cloîtra pendant six longues années derrière les barreaux des prisons et camps d’internement en Algérie. Durant sa jeunesse, il étudia dans les médersas de Constantine et d’Alger, avant de se destiner à l’enseignement, d’abord à Tighennif, près de Mascara, puis à Alger.
A partir de 1980, il souhaitera se consacrer aux aspects théoriques et pratiques de l’Islam, devenant un auteur prolifique en la matière. Son ouvrage « le Dictionnaire élémentaire de l’Islam (OPU) » fera date.
Révolutionnaire dans l’âme et fin diplomate, Tahar Gaïd est avant tout un homme très pieux et éclairé, chantre du « Juste Milieu » contre toutes les formes d’extrémismes, ayant fait sienne cette citation de l’imam Ali à la forte résonance : « Ne sois pas trop tendre, car on te pressera, ni trop sec, car on te brisera».
- * * *
Malcolm X revenait de son pèlerinage à La Mecque. Le Ghana était alors dirigé par feu Kwamé Nkrumah, très forte personnalité africaine, chaud partisan d’une fédération africaine et défenseur d’une Afrique libérée de toutes les formes d’aliénation et de colonisation. L’Afrique, particulièrement francophone, à l’exception de la Guinée et du Mali d’une certaine mesure, était aux ordres de la France. Vous comprenez pourquoi des partis d’opposition s’étaient établis à Accra.
Vous comprenez aussi les raisons qui ont conduit Malcolm X à visiter le Ghana à son retour de La Mecque. Il est à faire remarquer que l’Algérie était auréolée de son indépendance, acquise deux ans auparavant, après une guerre qui a duré sept ans. Il n’est pas exagéré de dire que les pays africains francophones devaient indirectement leur indépendance au sang versé par les Algériens. Ces éléments, entre autres, ont motivé Malcolm X à demander à voir non pas ma personne, qu’il ne connaissait pas, mais à rencontrer le représentant de l’Algérie révolutionnaire, partisane de la libération effective du continent africain.
Les idées révolutionnaires et le combat de Malcolm X faisaient écho en vous. Avant de le rencontrer, quelle perception en aviez-vous en tant que militant de la première heure du mouvement national algérien ayant combattu pour l’indépendance de l’Algérie ?
Je dois avouer que j’avais une vague idée du combat mené par Malcolm X et du prestige qu’il avait aux Etats-Unis, voire dans le monde entier. J’avais été arrêté le 24 mai 1956 et libéré que le 30 mars 1962, après six années de détention. Tout au long de mon internement, j’étais privé, comme tous les autres détenus, de la presse et nous n’avions aucune possibilité d’écouter les radios. Les seules informations que nous avions étaient celles qui nous provenaient de nos parents et nos avocats pendant les visites réglementaires, ou encore des rares moments où nous pouvions faire entrer clandestinement des journaux de France.
Il n’en reste pas moins qu’en deux années, j’ai pu m’informer quelque peu de la lutte des Afro-américains, plus particulièrement vers la fin de l’année 1963. Je me trouvais à New-York pour assister, avec la délégation algérienne, à la session de l’ONU. J’ai profité de ce déplacement officiel pour visiter le quartier qu’on appelait Harlem. J’ai eu ainsi l’occasion, en me hasardant dans des cafés et des bars, de discuter avec les gens de leurs problèmes et de leurs aspirations. Il faut dire de surcroît que l’Algérie défendait le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et soutenait les causes justes. A ce titre, je ne pouvais que recevoir Malcolm X avec fierté et sympathie, voire avec la chaleureuse fraternité que pouvait éprouver un jeune révolutionnaire à l’égard d’un dirigeant révolutionnaire d’une haute stature internationale.
Contrairement à l’idée largement répandue selon laquelle la vision politique de Malcolm X, alias al-Hajj Malik al-Shabazz, fut chamboulée par son pèlerinage à La Mecque, en avril 1964, ce sont vos échanges qui exercèrent une réelle influence sur lui. Quelle en fut la teneur ?
Lorsque Malcolm X m’a rendu visite à l’ambassade, il avait certes commencé par me parler de la grande solidarité et de la sincère fraternité dont il avait été témoin à La Mecque. Cette ferveur qui animait les pèlerins de tous les continents l’avait impressionné et ému. Cela ne faisait aucun doute. Ensuite, il avait abordé le problème des Afro-américains aux Etats-Unis, leur lutte et leurs revendications. Il parlait avec une forte conviction et chaleur, selon son habitude, martelant constamment ces deux mots « Noirs » et Blancs » en les opposant continuellement l’un à l’autre. J’avais compris qu’il n’avait pas transposé la solidarité des peuples vécue à La Mecque au niveau des réalités américaines. Je voyais qu’il distinguait l’une de l’autre et que le vécu dans les lieux saints n’avait, pour lui, aucune relation avec les réalités et les besoins de sa « nation ». L’exposé qu’il me faisait de sa vision politique était toujours dominé par une tension irréversible entre le « Noir » et le « Blanc ».
Je l’ai interrompu au milieu de son exposé pour lui dire : « Pourquoi donc es-tu venu me voir ? Tu ne vois pas que je suis blanc. Tu ne fais que m’attaquer et me blâmer. » Il a été interloqué par mon interruption. Je dois dire qu’il me fixa pendant quelques instants. Je m’étais aperçu qu’il réfléchissait. Non seulement, il réfléchissait vite mais comprenait aussi vite les intentions de son interlocuteur. C’est pourquoi, il releva la tête et me demanda ce qu’il devait faire. « Que proposez-vous ?», m’interrogea-t-il.
Vous êtes-vous appuyé sur votre expérience révolutionnaire personnelle pour tenter de lui faire dépasser son clivage racial entre « Blancs » et « Noirs » ?
Oui, cela s’imposait. Je lui ai parlé longuement de l’expérience algérienne, en insistant sur le fait que nous ne confondions pas le colonialisme avec le peuple français et que nous faisions une distinction entre les gouvernements français, qui conduisaient une politique coloniale en Algérie, avec le peuple de France. Egalement, dans notre conception de la lutte, nos attaques visaient essentiellement les colons qui accaparaient les richesses des Algériens et non pas directement les Français d’Algérie qui étaient d’origines diverses : Français, Espagnols, Italiens, Maltais…
Je lui disais, en le répétant avec force, que notre lutte ne revêtait ni un caractère religieux, bien que l’Islam était un des éléments mobilisateurs du militantisme des Algériens, ni ethnique, bien que nous appartenions à une sphère culturelle différente de la France. C’est ainsi qu’une grande partie du peuple français avait soutenu, lui ai-je indiqué, la lutte des Algériens pour reconquérir leur indépendance et que de nombreux Français sympathisaient concrètement avec leur lutte, bien avant le déclenchement de la révolution du premier novembre 1954.
Je lui ai affirmé que nous avions gardé la même ligne politique à l’égard du peuple français lorsque nous avons pris les armes pour reconquérir notre indépendance. C’est ainsi que des Français militèrent activement à nos côtés en transportant des valises d’argent, collecté dans les milieux de notre émigration, et des valises contenant également des armes. Des Français véhiculèrent des dirigeants du FLN pour les faire passer, en toute sécurité, d’un endroit à un autre. Des aides matérielles furent apportées aux Algériens détenus dans les prisons françaises. Je lui ai cité quelques noms d’intellectuels français qui défendaient notre cause à travers leurs écrits. Je n’ai pas manqué aussi de lui rappeler que nous étions soutenus par des manifestations de Français dans plusieurs villes de France. Mon objectif était de lui faire abandonner cette idée de lutte du « Noir » contre le « Blanc », d’autant plus que je lui avais déclaré que, sur la base de l’expérience algérienne, s’il changeait sa vision politique, il gagnerait la sympathie et le soutien de nombreux Américains blancs. Dans cette perspective, je lui avais proposé de créer un parti politique dont le programme serait fondé sur une nouvelle vision des rapports entre « Noirs » et « Blancs ».
A-t-il été immédiatement réceptif à l’ouverture politique et à la création d’un parti que vous préconisiez ?
Malcolm X m’avait écouté attentivement. Il me remercia pour mon long exposé et nous nous sommes dit au revoir, sans savoir si mes arguments avaient été persuasifs et percutants. Je crois pourtant qu’ils le furent. A quoi, il fallait ajouter le ton de mes paroles. Je parlais avec le dynamisme et la ferveur révolutionnaire qui m’animaient à cette époque. Je me voyais aussi éloquent que Malcolm X, sans connaître, sur le moment, l’impact de mes explications. Nous nous sommes malheureusement quittés sans que je sache si je l’avais convaincu ou s’il allait camper sur ses positions. Il ne laissa rien paraître, à tel point que je pensais qu’il m’avait seulement écouté poliment et que sa visite n’était qu’une marque de courtoisie.
L’avenir devait vous rassurer pleinement sur votre force de conviction auprès de l’une des figures les plus charismatiques et puissantes du mouvement noir aux Etats-Unis. Quand l’avez-vous su ?
J’ai rencontré Malcolm X trois mois plus tard au Caire, lors de la conférence des pays membres de la ligue arabe. J’étais membre de la délégation algérienne. Quant à Malcolm X, il était certainement venu défendre la cause de son mouvement auprès des délégations arabes présentes au Caire. Au moment où j’entrais dans le hall de la salle de conférence, Malcolm X en sortait. En me serrant la main, il me dit : « I’ve followed your advice (J’ai suivi votre conseil) ». Je n’ai pas saisi sur le moment ce qu’il voulait dire. Je ne l’apprendrai que plus tard, lorsqu’il annonça publiquement la création de son nouveau parti politique.
Parmi les souvenirs que vous gardez de cette rencontre, pouvez-nous relater une anecdote mémorable ?
La visite de Malcolm X à Accra (Ghana) avait coïncidé avec la présence de Muhammad Ali dans cette ville. Je me trouvais entre un « champion du monde » en politique et un champion du monde de boxe (Que Dieu leur accorde Sa miséricorde avec l’espoir qu’Il les a accueillis dans Son immense Paradis). Je me souviens encore de la longue silhouette de l’un et de l’autre, lançant devant une foule d’admirateurs : I am the king ! ». J’étais ravi et comblé. C’est une image inoubliable et combien aujourd’hui douloureuse.
La grande histoire n’a pas retenu votre influence sur l’orientation politique de Malcolm X. Que ressentez-vous face à cette injustice historique ?
Voyez-vous, cela ne m’a point affecté. Ce n’est pas le « premier exploit » que je réalise. D’ailleurs, nous réalisons tous des exploits dans notre vie et celle-ci passe à toute vitesse, laissant derrière elle des bons et des mauvais souvenirs. Ce n’est pas la seule « affaire » que j’avais à traiter. Accra était le siège de partis politiques d’opposition de divers pays africains. L’Algérie apportait son discret soutien politique à ces partis. C’est ainsi que j’ai eu comme ami Djibo Bakari, le vrai leader et libérateur du Niger. Cependant, la France colonialiste en a voulu autrement. Je l’ai abrité à l’ambassade lors du coup d’Etat qui a destitué Nkrumah. Au bout d’un mois, malgré la surveillance de la police et de l’armée ghanéennes, j’ai réussi à lui faire traverser la frontière togolaise et ensuite la frontière du Dahomey (aujourd’hui le Bénin). Je l’ai déposé au Nigéria où je l’ai quitté à sa demande.
Votre carrière diplomatique fut riche et bien remplie. Quels sont, à vos yeux, ses moments forts ?
J’ai noué des relations très amicales avec le secrétaire de l’UPC (Union Populaire du Cameroun). Je ne me rappelle plus son nom. Je lui avais préparé un voyage à Alger de deux semaines. Il était revenu enchanté. Il était surtout très admiratif de la conscience politique de la jeunesse algérienne. Ce n’est malheureusement plus le cas. Les jeunes et les plus vieux ont troqué les idéaux de liberté et de justice sociale pour le matérialisme sordide.
Je me souviens également avoir eu « affaire » avec un représentant de l’opposition du Nigéria. Là encore, son nom m’échappe, il s’est libéré de ma mémoire (Voyez-vous ! Les noms ont aussi besoin parfois de … liberté). Il était un des conseillers de Nkrumah. Nos échanges de vue ont été fructueux et instructifs.
Lorsque j’étais ambassadeur en Tanzanie, j’ai pris l’initiative, sans aviser mon gouvernement mais avec l’accord du MPLA (mouvement de libération de l’Angola), et escorté de deux Angolais maquisards, de traverser la frontière zambienne pour me rendre dans les maquis de l’Angola, où j’ai vécu au milieu des combattants pendant cinq jours, avec pour objectif de régler un différend. Les deux parties avaient une grande confiance en l’Algérie.
Cette initiative personnelle me rappelle celle que j’ai prise au lendemain du premier novembre 1954, alors que j’étais enseignant à Palikao ou Tighenif (ville de l’Oranie). J’ai organisé, sans en rendre compte à personne, des cellules de Fidaï (nom donné aux militants du FLN qui opéraient dans les villes et réalisaient des opérations militaires). Le groupe fut rattaché à l’organisation d’Oran, après mon entrevue en avril 1955 avec Abbane Ramdane. La tâche était dangereuse, car Palikao était une petite ville de colonisation, d’où une facile surveillance de la population, asservie par des colons et des Pieds-noirs.
Je suis gêné d’égrener ces quelques souvenirs parmi tant d’autres, mais je veux montrer que mon activité de militant servait les intérêts de mon pays. Je cherchais à glorifier les idéaux de liberté, chers à l’Algérie des premières années de l’indépendance. Je ne voulais pas satisfaire mon égo. Dans cette perspective, je considérais qu’après chaque affaire, une fois réglée, je fermais le registre et je passais à une autre activité.
Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui je suis bien heureux que ce soit le site Oumma qui rétablisse la vérité sur ma rencontre avec Malcolm X et l’influence déterminante qu’elle a eue sur son évolution idéologique et politique.
J’espère que des personnes ou des associations suivront son exemple et mettront en lumière d’autres activités encore peu connues, voire totalement méconnues du grand public et de cercles plus restreints. C’est une bonne chose que de rétablir la vérité, quel que soit l’endroit où elle se cache.
Son assassinat, le 21 février 1965, vous a-t-il surpris, diriez-vous que cela a été un choc pour vous ?
Je m’attendais à un grave affrontement avec l’organisation « Nation of Islam » et son leader Elijah Muhammad qu’il venait de quitter, mais je ne pensais pas que cela irait jusqu’au crime. L’annonce de sa mort a été effectivement un choc brutal, car les Etats-Unis, dans leur ensemble, perdait un grand homme. Sa mort marqua la fin d’une époque mais pas la fin de la lutte des Afro-Américains, bien que si Malcolm X vivait encore, la politique américaine prendrait certainement une tout autre tournure.
Che Guevara, que vous avez eu également l’opportunité de rencontrer, figure à votre panthéon des grandes figures de l’anti-impérialisme. Comment s’est passée cette entrevue inoubliable ?
J’ai effectivement rencontré Che Guevara à Accra (Ghana). Il se rendait au Congo où, pensait-il, il allait déclencher des révolutions en Afrique à partir de ce pays. Bien sûr, il ne me dévoila pas son projet. Je croyais qu’il voulait simplement discuter avec moi pour connaître mon point de vue sur la situation politique en Afrique. Quand il me parla de révolution dans le continent africain, je lui ai répondu que cela n’était pas possible dans le contexte actuel, parce que le sentiment tribal l’emportait sur le sentiment religieux et même patriotique. Je pense que beaucoup de choses ont changé en Afrique mais dans les années 60, il n’était pas rare de rencontrer dans une même famille, par exemple, un frère musulman, une sœur chrétienne, une mère animiste… D’une manière générale, l’Africain chrétien, par exemple, défendrait sa tribu contre un autre chrétien d’une autre tribu. Nous avons vu le sort de Lumumba, sans racine tribale déclarée, qui avait voulu moderniser politiquement son pays. Nous avons encore en mémoire l’attitude de Tchombé au Katanga, région de l’ethnie à laquelle il appartenait. Ce sont là des exemples apparents. Qu’en était-il de tous les autres qui couvaient sous le couvert d’une Afrique fraîchement et apparemment libérée du colonialisme ? Tel est le résumé de l’exposé que j’avais fait à Che Guevara.
J’ai revu le Che quelques années après. Il m’avait fortement serré la main, en me disant : « You are right ! = Vous avez raison ! ». J’étais flatté mais l’honneur allait à mon pays, car c’est en son sein que j’ai été formé et que ma plume et ma langue ont été aiguisées pour le bonheur du peuple auquel j’appartiens.
Je souhaite que la jeunesse algérienne, française et du monde entier prenne exemple sur ces deux géants de l’histoire moderne que sont Malcolm X et Che Guevara. Les jeunes, génération montante et ouverte sur l’avenir, apprendront d’eux le courage, l’esprit de sacrifice, y compris le sacrifice suprême, les idéaux de liberté des peuples et d’égalité des hommes, saisiront à leur juste valeur les principes de justice et de justice sociale. Ils combattront le racisme, l’islamophobie et prendront conscience qu’il n’y a pas une culture et une civilisation au-dessus des autres. L’histoire est un enchaînement d’événements. Chaque époque historique hérite de la précédente et ouvre ses bienfaits à l’époque suivante. Il n’y a pas de race blanche mais un creuset d’ethnies dans chaque nation. En un mot, ils sauront ce qu’est l’Homme, al-Insân.
Envisagez-vous de rétablir la vérité historique sur la nature décisive de votre entretien avec Malcolm X dans un ouvrage consacré à vos mémoires ?
J’ai déjà écrit, non pas mes mémoires, mais mes souvenirs avec des impressions. Le contenu du livre prend fin avec l’Indépendance de l’Algérie. Il est en vente dans les librairies d’Alger depuis le 1er novembre. Je prépare le second tome où j’évoquerai mon entretien avec Malcolm X et ma rencontre avec Che Guevara. Donc, quant à rétablir la vérité historique sur l’influence que j’ai eue sur Malcolm X, ainsi que sur d’autres pans de ma carrière et de mes activités auprès du grand public, le site Oumma vient de le faire au moyen de cette interview. Un grand merci à vous et à toute l’équipe du site. Je vous souhaite une bonne continuation et beaucoup de succès.
Propos recueillis par la rédaction.
Source