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mardi 10 janvier 2017

Dostoïevski et les maîtres du crédit



L’antisémitisme est universellement considéré comme le propre d’esprits inférieurs et pleins de ressentiment, de médiocres sans envergure ni talent. Parmi ces nullités, Voltaire, Balzac (lisez le cousin Pons), Gogol, Poe, Céline, Chesterton, TS Eliot, Shakespeare, Juvénal, Tacite, sans oublier… Dostoïevski.
Dostoïevski, cet être indigne de lacer les souliers de BHL, Musso ou Marc Lévy, fait concurrence à Céline dans son Journal :
« N’allez pas croire que je veux traiter la question juive dans son entier. Je prends ce titre parce qu’il est commode. Soulever une question pareille, alors que la Russie renferme trois millions de sujets juifs, — vous n’y pensez pas ! Je ne suis pas de force ! Mais je puis, n’est-ce pas, avoir mon opinion à ce sujet et il parait que certains juifs commencent à s’intéresser à ma manière de voir. »
La police de la pensée veille déjà sur notre Céline russe :
« Je reçois depuis quelque temps de nombreuses lettres où l’on me reproche de « haïr le juif » de « tomber sur le juif », de l’exécrer non comme être vicieux, non comme exploiteur, mais bien comme homme de race juive », parce que « Judas a vendu le Christ »
Dostoïevski poursuit en aggravant son cas :
« Mais pour commencer, je sais ceci : Il n’y a pas au monde une nation qui se soit plainte à un tel point et à chaque instant de ses humiliations, de ses souffrances, de son martyre. On croirait vraiment que ce ne sont pas eux les maîtres de l’Europe, des Bourses, de la politique, des affaires intérieures des États. Mais si l’influence juive n’était pas si forte, il y a longtemps que la question slave serait résolue au profit des Slaves et non pas des Turcs. Je suis sûr que Lord Beaconsfield n’a pas oublié ses origines israélites et qu’il dirige sa politique conservatrice anglaise non seulement au point de vue conservateur mais aussi au point de vue juif. »
Beaconsfield c’est le Benjamin Disraeli, celui de « ceux qui tirent les ficelles dans les coulisses » (c’est dans Coningsby, chapitre XV). Grâce aux anglais les slaves resteront esclaves du turc le plus longtemps possible, et les horreurs bulgares secoueront le monde alors (vers 1878) sans faire tressaillir Ben John Bull (Céline) ni la presse occidentale déjà bien orientée.
Dostoïevski répondra à un correspondant juif cultivé (Voltaire en a un qui le fait marrer dans le dictionnaire) :
« Mais, Monsieur mon correspondant, vous qui me dites dans un autre passage de votre seconde lettre que : « vous aimez et plaignez incomparablement plus la masse des travailleurs russes que la classe laborieuse juive » (ce qui est beau de la part d’un juif), pensez que lorsqu’un juif souffrait de ne pouvoir choisir librement sa résidence, 23.000.000 de Russes pâtissaient du servage, ce qui était plus pénible. Je ne crois pas que les juifs les aient plaints alors. »
Dostoïevski ajoute :
« Je lis pourtant dans le Messager de l’Europe que, dans les États du Sud de l’Union américaine, les juifs se sont jetés comme sur une proie sur les quelques millions de nègres libérés et les ont déjà asservis à leur manière en les prenant par leurs besoins d’argent, en mettant à profit l’inexpérience et les vices d’une population à peine hors de tutelle. Et que vois-je dans le Nouveau Temps ? « Les juifs se sont littéralement abattus sur le peuple de Lithuanie ; grâce à l’eau-de-vie, ils s’emparent de tout ce que possèdent les habitants du pays. Les prêtres seuls sont venus au secours des malheureux ivrognes en les menaçant des souffrances de l’enfer et en organisant parmi eux des sociétés de tempérance. »
Jules Verne en personne écrit au début de son Château des Carpates :
« Ses coreligionnaires par le culte, ses confrères par la profession — car ils sont tous cabaretiers, vendant boissons et articles d’épicerie — pratiquent le métier de prêteur avec une âpreté inquiétante pour l’avenir du paysan roumain. On verra le sol passer peu à peu de la race indigène à la race étrangère. Faute d’être remboursés de leurs avances, les juifs deviendront propriétaires des belles cultures hypothéquées à leur profit, et si la Terre promise n’est plus en Judée, peut-être figurera-t-elle un jour sur les cartes de la géographie transylvaine. »
 Dostoïevski rajoute pour aggraver son cas :
« Ce qui est à remarquer, c’est que si, au moment d’une polémique vous avez besoin d’un renseignement sur le juif, il est bien inutile d’aller fouiller les bibliothèques. Ne bougez pas de votre siège, prenez le journal, posé près de vous et, à la seconde ou troisième page, immanquablement, vous trouverez une petite histoire juive : inutile de dire qu’il s’agira toujours de hauts faits du genre de ceux qui viennent d’être rapportés. — Naturellement, on va me répondre que les journalistes sont aveuglés par la haine et qu’ils mentent. »
On sait que la presse a bien progressé depuis.
Dostoïevski, qui entrevoit une prochaine révolution, termine ainsi :
« Je me suis demandé souvent ce qui se passerait si, dans notre pays, il y avait 3 millions de Russes et 80 millions de juifs ! Je crois que ces derniers ne laisseraient guère les Russes tranquilles, ne leur permettraient pas de prier en paix, je crois même qu’ils les réduiraient en esclavage. Pis que cela : ils les écorcheraient complètement ! Et quand ils n’auraient plus rien à leur prendre, ils les extermineraient, comme ils massacraient les peuples vaincus au beau temps de leur histoire nationale. »
La suite est chez Soljenitsyne.
Je rajoute ces lignes pour les amateurs, mais elles sont effrayantes :
« Pendant des siècles ils ont presque littéralement bu notre sang. Toute leur activité se tournait vers ce but : asservir la population autochtone, la placer dans un cruel état de dépendance, tout en observant la lettre des lois du pays. Ils savaient toujours être en bons termes avec ceux qui avaient entre leurs mains le sort du peuple et ce n’est pas à eux de se plaindre du peu de droits qu’ils ont s’ils comparent leur situation à celle des populations autochtones (…)
Autrefois on était égoïste et cupide, mais le mauvais instinct était contenu par le christianisme. Aujourd’hui, on élève l’égoïsme et la cupidité au rang de vertus. Eh bien alors, ce n’est pas en vain que les israélites règnent sur les marchés financiers, remuent les capitaux, sont les maîtres du crédit et de la politique internationale. Il est clair que leur règne complet approche. On va me rire au nez et dire qu’il faut que les juifs aient une activité surhumaine pour avoir ainsi bouleversée le vieux monde.
Je veux bien, eu effet, que les juifs ne soient pas coupables de tout, mais remarquez que le triomphe des leurs a coïncidé avec l’adoption des principes nouveaux. Leur influence a bien dû pousser à la roue ».
Bibliographie
  • Balzac – Le cousin Pons
  • Dostoïevski, Journal, mars 1877 (wikisource)
  • Jules Verne – Le château des Carpates (ebooksgratuits.com)
  • Disraeli – Coningsby, ch. XV (Gutenberg.org)
  • Soljenitsyne – Deux siècles ensemble (Fayard)
  • Voltaire- Dictionnaire philosophique (article juif)
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  • Source